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Chapitre 1 : L’organisation fonctionnelle des plantes à fleur.

Comment fonctionne une plante ?

 sa structure (étude morpho-anatomique : phénotype macro+micro)

 comment elle fonctionne (physiologie : besoins / échanges + production de matière


+ relations entre organes)

 comment elle s'est mise en place (reproduction + croissance)

TP 1-2 : Étude morphologique d’angiospermes (points communs + variations liées au milieu de


vie)

I- Des structures impliquées dans la nutrition de la plante

A- Des surfaces d’échange importantes

LES RACINES : Outre leur rôle de fixation de l’individu sur le sol, les racines sont aussi
responsables de l’absorption de l’eau et des sels minéraux.

Leur structure favorise ces échanges (p201) : augmentation de la surface d’échange*


par ramification + présence de poils absorbants. Ex un plant de seigle possède env. 14 milliards
de poils dont le diamètre est de 13.5 µm et la longueur 0.7 mm  400 m² = Une surface totale
comparable à un terrain de tennis.
L’association avec des filaments mycéliens (champignons) constitue des mycorhizes. Cette
symbiose favorise l’absorption d’eau et de sels minéraux pour la plante et l’apport en
molécules organiques pour le champignon. La zone de prélèvement autour du végétal est
grandement augmentée.

LES FEUILLES : De même la feuille permet l’absorption de CO2 et de lumière permettant


l’autotrophie par rapport au carbone (photosynthèse). La surface foliaire est aussi une surface
d’échange* : (livre p 200)
- L’épiderme couvert d’une cuticule imperméable à l’eau pour évier l’évaporation possède
des orifices (stomates) permettant le transfert de gaz = entrée de CO2 dans la feuille +
sortie de O2 mais aussi H2O.
- La disposition des cellules chlorophylliennes dans la feuille est aussi adaptée à la réception
de la lumière (parenchyme palissadique). Ceci leur permet d'optimiser l’exposition à la
lumière, source d’énergie.

*propriétés des surfaces d’échange : grande surface, faible épaisseur, perméabilité sélective.

SURFACES D’ÉCHANGES ET MILIEU DE VIE


Selon les caractéristiques du milieu ou leurs variations, les plantes ont des structures et/ou un
fonctionnement adapté :
 ouverture fermeture des stomates
 surface racinaire / richesse du milieu → assurer les apports → croissance
 surface foliaire et saisons.

B- Une distribution des matières dans toute la plante (livre p202-203-207)


Il existe 2 circulations de sève dans la plante :

 La sève brute circule de façon ascendante des racines vers les organes aériens dans les
vaisseaux du xylème. Les vaisseaux de xylème ont des parois imprégnées de lignine
(composant essentiel du bois). La sève brute est une solution très diluée essentiellement
constituée d’eau et de sels minéraux prélevés dans le sol par les poils absorbants. La sève
brute circule dans les vaisseaux par capillarité mais aussi grâce à la transpiration foliaire. Les
vaisseaux du xylème possèdent de la lignine dans leur paroi (colorée en vert dans les coupes).
Cette molécule rend sa rigidité aux vaisseaux du bois ce qui permet le soutient de la plante.
L’importante production de bois permet l’existence d’individus de grande taille (arbres) mais
existe aussi chez des plantes plus frêles, herbacées. (voir TP)

 La sève élaborée est une solution plus riche en molécules organiques (sucres comme le
saccharose, acides aminés…). Ces molécules sont produites dans les parties aériennes
chlorophylliennes par photosynthèse (feuilles mais aussi parfois des tiges) et distribuées aux
organes hétérotrophes (organes non chlorophylliens, de stockage ou en croissance = tiges,
racines, fruits, jeunes feuilles, bourgeons…). Cette sève circule dans les vaisseaux du phloème,
qui ne possèdent pas de liaison avec ceux du xylème. Il s'agit de files de cellules vivantes (tubes
criblés) qui transfèrent les molécules organiques de proche en proche.

Les réseaux du xylème et du phloème assurent une complémentarité entre les surfaces d'échanges
mais celles-ci sont fines et fragiles, elles présentent des zones de faiblesse pour le végétal.

La structure de la plante résulte de sa capacité à mettre en place ces structures complémentaires =


son organogenèse.

PRODUCTION DE BOIS (XYLÈME) ET MILIEU DE VIE


 productions différentes selon milieu et port (aquatique / éboulis (gravité) / arbre)
 variations saisonnières (cernes)
II- Une croissance ordonnée du végétal
A- mise en évidence des modalités de la croissance dans le végétal
TP : la croissance radiculaire se fait dans une zone précise de la racine.

Le développement d’une plante se fait par l'activité de zones spécifiques appelées méristèmes.
La croissance des tous les organes de la plante est liée à 3 mécanismes :
 multiplication cellulaire par mitoses dans les méristèmes
 élongation cellulaire permettant un allongement important des cellules produites par les
méristèmes
 différenciation d’organes (tiges, feuilles, fleurs, racines) à partir des cellules produites.

Tous les organes de la plante sont mis en place par l'activité de méristèmes : m. floral / m. apical ou
axillaire (tiges et rameaux) / m. radiculaire (racines) / m. foliaires. Ce développement conduit à une
structure organisée en modules ou phytomères.

Remarque : Les cellules restant dans les méristèmes restent indifférenciées (donc capables de se
diviser) pour produire d’autres cellules. Les méristèmes sont des zones de croissance indéterminées.

SCHEMA : apex : coiffe / méristème / élongation / différentiation (poils abs, cortex, vaisseaux).
Comparaison avec d'autres méristèmes

B- La croissance se réalise sous l'action du milieu environnant et l'action


d'hormones produites par le végétal
TD : croissance et conditions du milieu de vie (lumière / gravité)

La morphogenèse de la plante est liée à son environnement qui est souvent asymétrique (anisotrope),
ce qui entraîne des variations du phénotype au sein de l'espèce.
Ex :
 variations de l'éclairage pendant la journée et l'année
 orientation des vents dominants → anémomorphose
 croissance / absence d'autres végétaux, présence de symbiotes ou parasites (ex : balais de sorcières)
 taille par l'Homme, etc.

Au sein du végétal, la croissance harmonieuse de la plante se fait grâce à la production d'hormones (par
exemple l'auxine ou les cytokinines).
Ces molécules circulent dans la plante et contrôlent le cycle cellulaire des cellules des méristèmes pour en
modifier l'activité. Le plan d'organisation du végétal et donc l'organisation des phytomères est ainsi lié à
différents facteurs.

Patrimoine génétique production de phyto-hormones

Activité des méristèmes

Agents du milieu Le contrôle de


(éléments nutritifs, Mise en place des phytomères l'organogenèse de
vent, gravité, êtres
vivants ...)
la plante.

Organogenèse et port du végétal


CONCLUSION :
L'organisation d'une plante angiosperme est déterminée par son patrimoine génétique mais aussi par
les facteurs du milieu environnant.
Elle répond ainsi aux contraintes du milieu pour assurer sa nutrition et sa survie (surfaces d'échanges
avec l'air et le sol + circulation de matières par les vaisseaux).
Son port, comme la structure de ses organes, sont acquis lors de son développement grâce à l'activité
de méristèmes puis la différenciation de nombreuses cellules ayant une activité coordonnée (C de garde, C
chlorophylliennes, C du phloème, C du xylème, poils absorbants, C de stockage, etc)

SCHÉMA BILAN A FAIRE A LA MAISON

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