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M104-CARACTÉRISER LES

PRINCIPALES ESPÈCES
DES PAM
FILIÈRE: TV PAM
NIVEAU: TECHNICIEN
SPÉCIALISÉ
Chapitre N°01:RELEVER LA MORPHOLOGIE DES PLANTES
AROMATIQUES ET MEDICINALES.
1-Distinguer les types de racine
2-Caractériser les feuilles..
3-Caractériser les tiges des PAM.
4-Morphologie et types des fruits
5-Reconnaitre la morphologie des fleurs.
6-Caractériser les types de graine....
Chapitre N°02:DISTINGUER LES TISSUS DES ESPECES
1-Reconnaitre les tissus végétaux et leur rôle...
Chapitre N°03: EXPLIQUER LES PHENOMENES PHYSIOLOGIQUES DES
PAM.
1-Mécanisme de croissance et de développements..
2-Le métabolisme des espèces PAM...
3-Maitriser la nutrition hydrique et minérale...
Chapitre N°04:RECONNAITRE LES PRINCIPALES ESPECES DES PAM.
1-Identifier Les principales espèces..
I. Cellules végétales
Si certains organismes sont composés d’une seule cellule (unicellulaires), d’autres
sont composés d’une multitude de cellules (multicellulaires). La taille et la
complexité des cellules varient.
Les organismes eucaryotes sont des organismes formés de grosses cellules
complexes, tandis que les organismes procaryotes sont formés de petites cellules
simples. Les animaux et les plantes sont des organismes eucaryotes (ils ont des
cellules eucaryotes), tandis que les bactéries sont des exemples d’organismes
procaryotes (elles ont des cellules procaryotes).
1. LES PRINCIPAUX CONSTITUANTS
La paroi pectocellulosique rigide constitue le « squelette » externe. Cette paroi est
spécifique de la cellule végétale. Elle la protège. Les plasmodesmes sont des ponts
qui permettent les échanges entre les cellules. Sous la paroi, la membrane
cytoplasmique (composée de phospolipides et de protéines) entoure le cytoplasme qui
contient plusieurs éléments :
•Le noyau, limité par la double membrane nucléaire, renferme l’information
génétique (ADN, ARN).
•Les chloroplastes sont les organites où se produit la photosynthèse. Ils sont présents
dans les organes aériens de la plante, et sont eux aussi spécifiques du monde végétal.
C’est le lieu où l’énergie lumineuse est transformée en énergie chimique, puis stockée
dans des molécules organiques : les sucres.
•Les mitochondries : elles transforment l’énergie contenue dans les molécules
organiques en énergie utilisable par la cellule pour toutes ses fonctions. Cette énergie
est stockée dans une molécule, l’adénosine triphosphate (ATP), qui est universelle au
sein des organismes vivants.
•Les ribosomes associés ou non au réticulum endoplasmique (réseau de membranes)
sont le lieu de la synthèse des protéines.
•Les protéasomes sont des complexes enzymatiques qui dégradent les protéines
défectueuses ou obsolètes.
•Les vésicules lytiques contiennent divers enzymes (hydrolases) nécessaires à la
dégradation des macromolécules (turn-over des molécules ou adaptations aux
contraintes de l’environnement).
•Les peroxysomes sont des structures sphériques qui détoxifient la cellule en
dégradant certaines molécules. Elles contiennent des enzymes comme la
catalase qui détoxifie les radicaux libres produits par le métabolisme en cas de
stress.
•Les vacuoles sont spécifiques de la cellule végétale et permettent le stockage
de l’eau, d’ions, de sucres, de dérivés azotés et de produits de dégradation entre
autres.
•Le réticulum endoplasmique est un organite présent dans les cellules
eucaryotes et lié à la membrane nucléaire. Le RE modifie les protéines, produit
des macromolécules et transfère des substances vers l’appareil de Golgi via des
vésicules.
•L’appareil de Golgi est un organite qui joue un rôle majeur dans le processus
d’exocytose, en faisant l’intermédiaire entre le réticulum endoplasmique et la
membrane plasmique. Il régule le transport vésiculaire.
•Les microtubules sont des fibres constitutives du cytosquelette qui sont impliquées
dans la formation de la plaque équatoriale et le déplacement polaire des chromosomes
pendant la mitose et les microfilaments qui sont des filaments d’actine impliqués dans
les mouvements cellulaires, la cyclose.
II. Histologie
L’histologie décrit la structure des tissus et l’agencement des cellules différenciées au
sein de ceux-ci. Un tissu est un ensemble de cellules possédant les mêmes
caractéristiques morphologiques et remplissant une fonction définie. Les différents
types de tissus formant les tiges, les racines et les feuilles sont décrits selon leur
fonction.
Origine des différents tissus végétaux
1. Les méristèmes
Un méristème est un tissu de cellules végétales de type embryonnaire, non-
différenciées, pluripotentes, à multiplication rapide. Grâce à leurs méristèmes, les
végétaux ont une croissance indéfinie : contrairement à la plupart des animaux, ils
peuvent grandir toute leur vie !.
Les méristèmes comprennent deux sortes de cellules :
•les cellules initiales qui se divisent pour régénérer le méristème,
•les cellules dérivées qui se spécialisent et intègrent les tissus de la plante.
Il existe deux sortes de méristèmes :
- Les méristèmes primaires, responsables de la croissance en longueur des tiges et
des racines. Ces méristèmes apicaux se trouvent à l'extrémité des racines
(méristème apical racinaire), des tiges (méristème apical caulinaire) et au niveau
des bourgeons. Des méristèmes latéraux sont présents au niveau des rameaux
latéraux de la plante. Le méristème apical de la tige est à l'origine de la formation
de feuilles et de fleurs. Chez certaines plantes comme les graminées, des
méristèmes intercalaires sont présents à chaque entre-nœud.
- Les méristèmes secondaires ou cambiums responsables de la croissance en épaisseur
des plantes ligneuses. Le cambium libéro-ligneux est à l'origine du bois (xylème
secondaire) et du liber (phloème secondaire). Le phellogène produit le suber (le liège)
et le phelloderme, un tissu parenchymateux. Les plantes herbacées ne possèdent pas
de méristème secondaire. Les racines peuvent aussi devenir plus ligneuses au fil des
ans, grâce à des méristèmes secondaires.
2. Les tissus parenchymateux
le parenchyme est appelé le tissu végétal fondamental qui prédomine dans la plupart
des organes végétaux formant un tout continu. Un exemple de parenchyme est la pulpe
d'un fruit.
Les parenchymes sont situés dans tous les organes de la plante, remplissent les espaces
ouverts qui laissent d'autres organes et tissus. Les cellules parenchymateuses ne sont
pas très spécialisées et leur forme peut être très variable : plus ou moins isodiamétrique
et facettée, presque polyédrique ou allongée, lobée, etc. Les parois cellulaires sont
flexibles et minces, avec de la cellulose, bien qu'elles puissent avoir des parois
secondaires lignifiées.
2.1. Parenchymes chlorophylliens
(Chlorenchyme) ou (photosynthétiques). Ils sont
caractérisés par la présence de nombreux
chloroplastes dans leurs cellules (assurent la
photosynthèse). Les cellules du parenchyme
chlorophyllien laissent entre elles des méats et
prennent une forme arrondie. Elles peuvent être
aussi séparées par de grandes lacunes assurant la
circulation des gaz. Les parenchymes
chlorophylliens sont abondants dans les organes
aériens notamment dans les feuilles et les jeunes
tiges
 Parenchyme chlorophyllien palissadique
Le parenchyme chlorophyllien palissadique est composé de cellules allongées et accolées
les unes aux autres, sans méats. Les cellules situées du coté de la face foliaire supérieure
des feuilles contiennent de nombreux chloroplastes, ce qui permet la photosynthèse. Le
parenchyme palissadique est entouré par l’épiderme et parcouru par les nervures.
 Parenchyme chlorophyllien lacuneux
Le parenchyme chlorophyllien lacuneux se trouve sur la face foliaire inférieure. Il est
composé par des cellules plus ou moins arrondies ou étoilées, caractérisées par un nombre
réduit de chloroplastes, entre lesquelles se trouve de grandes lacunes afin d’assurer les
échanges gazeux par les stomates
Parenchyme chlorophyllien et lacuneux dans une feuille
2.2. Parenchymes de réserve
Les parenchymes de réserve sont abondants dans les organes souterrains, on les trouve aussi à
l’intérieur des tiges, dans les fruits et les graines qui accumulent les substances énergétiques
(amidon dans les plastes, oses, osides et protéines dans les vacuoles et lipides dans le
cytoplasme). Ils jouent un rôle aussi dans la régénération des tissus et la cicatrisation des
blessures.
Les parenchymes de réserve sont constitués de cellules vivantes avec des plastes non
pigmentés et leur système membranaire est réduit. Ils élaborent de volumineux grains
d’amidons dans leurs stromas à partir des produits de la photosynthèse des organes aériens.
Ainsi, ils mobilisent et restituent ces réserves ultérieurement lors des reprises de la
végétation pour entretenir les tissus de la plante.
Les réserves peuvent être aussi sous forme de glucides (betterave à sucre), amidon
(pomme de terre), de lipides (graines d’arachides) et de protides (graines de céréales)
et autres comme l’eau et l’air
2.3. Parenchyme aquifère
Le parenchyme aquifère est constitué de
cellules volumineuses à méats, pourvues
d’une vacuole très développée. Il est abondant
dans les tiges ou les feuilles des plantes
succulentes (plantes grasses). Certains
végétaux utilisent l’eau mise en réserve
pendant la période de sécheresse
3. Les tissus de soutien
Les tissus de soutien sont constitués de cellules à paroi épaisse lui donnant une certaine
rigidité, en particulier chez les plantes herbacées. Les tissus de soutien assurent souplesse
et rigidité aux organes de la plante essentiellement dans les parties aériennes comme la
tige et la feuille.
Pour un végétal, les tissus de soutien sont composés du collenchyme et du sclérenchyme
3.1. Le Collenchyme
C’est le tissu de soutien vivant des organes jeunes et en croissance, surtout des parties
aériennes, il se forme très précocement en position périphérique et occupe généralement
des positions externes, situé en général en anneaux ou en îlots sous l’épiderme des tiges et
des pétioles, ou encore accolé aux vaisseaux conducteurs dans les pétioles ou les limbes
des feuilles. Il est caractérisé par des cellules plus ou moins allongées et étroitement
accolées les unes aux autres, dépourvues de parois secondaires, dont les parois primaires
sont épaisses par un dépôt de cellulose, ce qui confère à la plante une grande résistance à la
flexion et à la traction et lui confère en même temps une élasticité et une certaine
souplesse.
On peut distinguer trois types
d’épaississement :
*Annulaire : dépôt de cellulose
uniformément réparti tout autour de la
paroi.
*Angulaire : épaississement cellulosique
de la paroi au niveau des angles.
*Tangentiel ou lamellaire :
épaississement des parois tangentielles
(uniquement les parois parallèles à la
surface externe)
3.2. Le sclérenchyme
C’est le tissu de soutien des organes dont l'allongement est achevé. C’est un ensemble
assez divers de cellules de soutien ou sclérocytes ayant en commun la propriété
d’élaborer un type particulier de paroi qui confère une grande dureté « cellules
pierreuses ». Le sclérenchyme se trouve généralement plus en profondeur que le
collenchyme. C'est un tissu primaire constitué de cellules mortes dont les parois sont
épaissies par un dépôt de lignine (paroi secondaire épaisse et rigide imprégnée de
lignine sous forme de fibres) qui confère dureté et rigidité à la plante. Les sclérocytes
forment un anneau ou des faisceaux et sont largement distribués dans les plantes
vasculaires et dans les organes adaptés à la sécheresse (Xérophytes). En dehors du bois,
ils constituent les territoires les plus durs et coriaces du végétal : téguments, noyaux des
fruits, épines et aiguillons des feuilles et des tiges.
Les cellules du sclérenchyme sont souvent
regroupées en faisceaux formant des fibres
végétales, quand ses cellules présentent des formes
irrégulières, on les appelle les sclérites.
RQ : Les sclérites sont des cellules courtes de forme
variable souvent étoilées, isolées dans les
parenchymes, groupées en amas ou en assises
continues. Elles assurent la rigidité ou la
consolidation des organes
4. Tissus protecteurs, de surface ou de revêtement
Ce sont des tissus de surface et de revêtement qui permettent la protection de la plante
contre les agressions extérieures.
4.1. L’épiderme
L’épiderme est un tissu végétal superficiel formant une assise continue de cellules qui
recouvre les parties aériennes d’une plante et fournit une protection contre la dessiccation et
les agressions extérieures tout en permettant les échanges gazeux avec l’atmosphère.
L’épiderme est interrompu par des cellules stomatiques. La paroi externe des cellules
épidermique est épaissie par un dépôt de cutine (matière cireuse de nature lipidique)
constituant la cuticule.
4.2. Rhizoderme
C’est un tissu superficiel des racines d’une plante, équivalent de l’épiderme des parties
aériennes, parfois appelé épiderme racinaire. A la différence de l’épiderme, il est
dépourvu de cuticule et de stomate. Dans la toute jeune racine, de nombreuses cellules
du rhizoderme forment des poils absorbants (cellules hypertrophiées) spécialisés dans
la collecte de l’eau et des sels minéraux présents dans le sol.
4.3. Endoderme
L’endoderme correspond à la partie la plus interne d’écorce végétale dans les jeunes tiges
et les jeunes racines, souvent constituée d’une seule assise de cellule. Plus la plante va
devenir âgée, plus l’endoderme va se lignifier en formant ainsi les cadres de Caspary qui
assurent ainsi une sélectivité des substances assimilées via l’empêchement des voies de
transports apoplasmiques et l’obligation des voies de transport symplasmique.
5. Tissu conducteurs
Les tissus conducteurs des Angiospermes sont le xylème et le phloème. Le xylème
conduit la sève brute (eau + sel minéraux) minéraux puisés dans le sol par les racines,
le phloème conduit la sève élaborée (substances organiques provenant de a
photosynthèse) vers tous les organes de la plante. Le xylème et le phloème sont
étroitement associés et forment le système vasculaire qui assure les corrélations entre
les différentes parties de la plante.
Une zone génératrice appelée cambium
libéro-ligneuse se met entre le xylème
primaire et le phloème primaire, sa
différenciation donne naissance à des tissus
conducteurs secondaires appelés xylème
secondaire (le bois : couches annuelles)
dirigé vers l’intérieur (croissance rythmique
centripète) et phloème secondaire (le liber :
cellules aplaties) dirigé vers l’extérieur
(croissance rythmique centrifuge).
5.1. Xylème
Le xylème est formé de deux types de cellules :
*Les trachéides sont des cellules mortes
allongées, moins riches en lignines, les extrémités
sont en biseau où la sève circule via les
perforations et les ponctuations.
*Trachés (vaisseaux), constitué de cellules
mortes, assez larges et plus courtes que celles des
trachéides. Leurs extrémités sont ouvertes est la
sève y circule librement.
5.2. Phloème
Le phloème est aussi formé par deux types de cellules
*Les cellules criblées, ce sont des cellules vivantes
allongées ayant conservé leur paroi cellulosique et leur
cytoplasme mais dépourvus de noyau. Leurs parois
transversales sont perforées et appelées des cribles,
permettant le passage de la sève élaborée.
*Les cellules compagnes, sont des cellules vivantes
associées aux cellules criblées et qui communiquent avec
elles par des plasmodesmes en assurant ainsi toutes les
fonctions nécessaires que les tubes criblées ne peuvent
plus remplir.

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