Vous êtes sur la page 1sur 14

3- Différents types de méristèmes

3.1- Méristème primaire (Racinaires et Végétatifs)

3.1.1- Tissus primaires


3.1.2 – Tissus de remplissage (Parenchymes)
3.1.3 – Tissus protecteurs
3.1.4 – Tissus de soutien (Collenchyme et Sclérenchyme)
3.1.5 – Tissus conducteur (Xylème primaire et phloème primaire)
3.1.6 – Méristèmes secondaires (Latérales : Cambium et le Phellogène)
3.1.7 – Tissus secondaires

TECHNIQUES DE COUPES ET DE COLORATION DES


TISSUS
L’organe (racine, tige et feuille) à couper peut être conservé dans de
l’alcool à 70° (70 ml d’alcool et 30 ml d’eau) ; une telle conservation est
bonne pendant plusieurs mois.

Pour les coupes transversales, l’organe à couper est encastré dans la


moelle de Sureau, ou de Sorgho ou de Manioc ; ce support n’est pas utile
pour les coupes longitudinales.

Les coupes sont faites, soit au microtome, soit avec une lame rasoir
neuve. Elles sont immédiatement recueillies dans de l’eau de javel qui
détruit le contenu cellulaire (noyau, cytoplasme et inclusions
cytoplasmiques). Le séjour des coupes dans l’eau de javel doit durer 10 à
30 minutes.

Les coupes sont ensuite lavées à l’eau de robinet pendant environ 1


mn pour éliminer une partie de l’eau de javel. Elles sont ensuite plongées
dans de l’eau acétique pendant 10 à 15 mn pour neutraliser le reste de
l’eau de javel. On procède ensuite à un nouveau lavage à l’eau de robinet
pour éliminer le reste d’eau acétique.

Les coupes sont colorées au Carmino-vert, colorant obtenu à partir


du Carmin aluné sec et du vert d’Iode. Elles séjournent dans le Carmino-
vert pendant 10 à 20 mn.

Les coupes sont lavées abondamment à l’eau de robinet pour


éliminer l’excès de colorant, après quoi, elles doivent être conservées
dans de l’eau de robinet ou de l’eau glycérinée.

Le montage des coupes se fait entre lame et lamelle, dans une


goutte d’eau glycérinée, et à défaut dans de l’eau de robinet.

L’observation des coupes se fait d’abord avec le plus faible objectif,


ensuite avec le moyen et en cas de nécessité avec le plus fort.

Ce sont des cellules vidées de leur contenu que l’on observe après
le traitement histologique faisant intervenir l’eau de javel.

Les parois de cellules qui contiennent de la lignine sont colorées en


vert ou en bleu tandis que celles contenant de la cellulose sont colorées
en rose. Certains tissus morts tels que le suber ou liège prennent une
coloration jaunâtre.

3.1- Les méristèmes primaires (Racinaires et Végétatifs)

Ils sont en position apicale des feuilles, des racines et des tiges des
Dicotylédones ; ils sont en position marginale des feuilles des
Dicotylédones et enfin en position basale des feuilles des
Monocotyéldones et des Gymnospermes. Ils assurent la croissance en
longueur des tiges, des racines, des feuilles et la croissance en largeur
de celles-ci.

Leurs cellules sont petites, isodiamétriques et parfaitement


jointives, donc sans méats. La paroi des cellules est uniquement
primaire et donc capable de se déformer, de s’étirer. Leur noyau est
volumineux et leurs vacuoles sont peu importantes. Leurs plastes sont
au stade de proplastes et leurs mitochondries sont nombreuses.

3.1.1- Tissus primaires


Les tissus primaires sont nombreux. Il est possible cependant de
les regrouper en cinq (5) catégories :
1-Tissus de remplissage (Parenchymes) ;

2- Tissus protecteurs ;
3- Tissus de soutien (Collenchyme et Sclérenchyme) ;
4- Tissus conducteur (Xylème primaire et phloème primaire) ;
5- Tissus sécréteurs (pas au programme cette année).

3.1.2 – Tissus de remplissage (Parenchymes)

Ce sont les parenchymes des racines, des tiges et des feuilles qui
remplissent les fonctions de photosynthèse et d’accumulation de
substances. Les parenchymes sont formés de cellules isodiamétriques ou
allongées dont les vacuoles sont bien développées et la paroi cellulaire
mince. On distingue 2 principaux types de parenchymes, selon leur
fonction : les parenchymes chlorophylliens et les parenchymes non
chlorophylliens.

3.1.3 – Tissus protecteurs ou tissus de protection


Ils sont imperméables à l’eau et protègent les organes contre la
déshydratation. On distingue 3 types de tissus protecteurs : l’épiderme
avec ses accessoires, l’assise pilifère et le liège ou suber.
A. L’épiderme
Un épiderme est un tissu qui recouvre les parenchymes des organes
aériens tels que les feuilles, les jeunes tiges, les diverses pièces florales et
les fruits. L’épiderme comprend des cellules épidermiques, qui assurent la
protection contre une déshydratation excessive, et des stomates qui
permettent les échanges gazeux. Chez certaines plantes, les cellules
épidermiques peuvent porter des poils ; dans ce cas, ces poils sont
généralement pluricellulaires.

1. Les cellules épidermiques


Généralement, l’épiderme est constitué d’une seule assise de cellules
(épiderme simple). Mais, il peut être constitué de plusieurs assises
cellulaires (épiderme composé). Les cellules épidermiques sont toujours
étroitement juxtaposées et on ne distingue pas de méats entre elles.
2. Les stomates
Il y a 2 types de stomates.

a. Stomates aérifères
Intervenant dans les échanges gazeux, ces stomates sont constitués
par une ouverture ou ostiole, délimitée par 2 cellules réniformes appelées
cellules stomatiques ou cellules de garde, s’affrontant par leurs faces
concaves. Les stomates sont abondants au niveau des feuilles,
particulièrement, sur la face inférieure du limbe ; ils contiennent des
chloroplastes. La membrane cellulosique est bien épaisse en regard de
l’ostiole et présente, parfois, des sortes de "cornes" ou "becs" qui sont
des replis membraneux. Les cellules stomatiques peuvent être situées sur
la partie plane du limbe ou être localisées au fond des cavités appelées
cryptes. Sous chaque stomate aérifère, se trouve une vaste lacune qui est
la chambre sous-stomatique. Le degré d’ouverture de l’ostiole est
commandé par les phénomènes de turgescence et de plasmolyse des
cellules de garde.

b. Stomates aquifères ou hydathodes


Certains stomates servent à émettre de l’eau à l’état liquide par le
phénomène de guttation ou de sudation. Ce sont des stomates aquifères
ou hydathodes qui n’existent que sur le bord des feuilles ; ils sont moins
nombreux que les stomates aérifères. Le stomate aquifère comprend
l’ostiole toujours largement ouverte et 2 cellules stomatiques. À la place
de la chambre sous-stomatique, se trouve un massif de petites cellules
dépourvues de chloroplastes ; c’est le tissu aquifère ou épithème où
viennent se terminer des nervures apportant l’excédent d’eau.

3. Les poils protecteurs


Chez de nombreuses plantes, les épidermes portent des poils dont la
forme et la structure sont variées. Les poils unicellulaires sont le
prolongement d’une cellule épidermique. Les poils pluricellulaires sont
formés par plusieurs cellules issues de la prolifération d’une cellule
épidermique (cf. organes aériens). Lorsque le poil unicellulaire est court,
il porte le nom de papille.

Remarques :

 les poils unicellulaires sont plus fréquents chez les organes


souterrains (racine, rhizome ect) ;
 les poils pluricellulaires sont plus fréquents chez les organes
aériens (tige, feuille)

B. L’assise pilifère
L’assise pilifère est généralement constituée d’une seule assise de
cellules allongées recouvrant la surface des racines souterraines. Elle
porte des protubérances sous forme de poils absorbants, ramifiés ou
non, généralement unicellulaires.
C. Le suber ou liège
Chez les organes âgés aériens des Gymnospermes et des
Angiospermes Dicotylédones, en lieu et place de l’épiderme, se trouve
un tissu protecteur brun ou noirâtre, plus ou moins épais appelé liège ou
suber. Celui-ci est constitué par un assemblage régulier de nombreuses
couches de cellules rectangulaires, juxtaposées dont la paroi est
entièrement subérifiée. La subérine, de nature lipidique, est une
substance imperméable qui provoque la mort des cellules qui lui ont
donné naissance et qui vont constituer le suber.

3.1.4 – Tissus de soutien (Collenchyme et Sclérenchyme)


Ils assurent la rigidité et la solidité des organes. D’après leurs
propriétés et les caractères de leurs parois cellulaires, on distingue le
collenchyme, le sclérenchyme et l’endoderme.

A. Collenchyme
C’est le tissu de soutien des jeunes organes, en voie de croissance.
C’est un tissu vivant, périphérique, formé de cellules plus ou moins
allongées, fusiformes, dont la paroi s’est épaissie par un dépôt de
cellulose.
B.Sclérenchyme
Il s’observe dans les organes aériens (tiges, feuilles) âgés, rarement
dans les racines. C’est un tissu formé de cellules généralement allongées
dont la paroi, très épaisse, est entièrement lignifiée ; ce qui lui confère
une dureté et une rigidité plus grande que celles du collenchyme.

C. L’endoderme

L’endoderme est la dernière assise de cellules différenciées de l’écorce


des racines. C’est une assise de cellules régulièrement disposées et
allongées dans le sens de la longueur de la racine. Sur les coupes
transversales, les membranes latérales de chaque cellule porte des
épaississements imprégnés de lignine et de subérine correspondant aux
sections d’un cadre subérifié appelé bande de Caspary entourant
complètement chacune des cellules de l’endoderme ; c’est l’endoderme à
cadre.
3.1.5 – Tissus conducteur (Xylème primaire et phloème primaire)
On distingue 2 types de tissus conducteurs assurant la circulation
des sèves au sein du végétal :

 Le xylème ou bois ou tissus ligneux ou tissu vasculaire, assure


essentiellement la conduction de la sève brute (solution aqueuse
très diluée riche en sels minéraux) ;
 Le phloème ou liber ou tissu criblé, assure la conduction de la
sève élaborée riche en substances organiques.

3.1.6 – Méristèmes secondaires (Latérales : Cambium et le Phellogène)
1. Le cambium ou assise génératrice libéro-ligneuse
Il est localisé dans le cylindre central, entre le bois primaire et le
liber primaire et assure la croissance en épaisseur des organes (tiges,
racines, feuilles). Il est constitué par des cellules allongées, à contour
rectangulaire, disposées en files très régulières et orientées suivant le
rayon de l’organe. Sa paroi cellulaire est primaire, cellulosique et mince.
Les mitochondries et les proplastes sont nombreux dans ses cellules. Les
vacuoles sont très développées, rejetant le cytoplasme et parfois le noyau
à la périphérie. Il produit, vers l’extérieur, du liber secondaire et, vers
l’intérieur, du bois secondaire. On appelle pachyte l’ensemble formé par
le cambium, le bois secondaire et le liber secondaire ; il peut être continu
ou discontinu.
2. Le phellogène ou assise génératrice subéro-
phellodermique
Il est situé dans la partie corticale des tiges et des pétioles. Comme
chez le cambium, la division se fait suivant une direction radiale. Le
suber ou liège est le premier tissu formé par le phellogène vers l’extérieur
de l’organe ; parfois il est le seul mis en place. Le phelloderme, qui est un
parenchyme vivant, pouvant être chlorophyllien, est formé
ultérieurement vers l’intérieur de l’organe. On donne le nom de
périderme à l’ensemble formé par le phellogène, le suber ou liège et le
phelloderme.

3.1.7 – Tissus secondaires


Quatre tissus proviennent du fonctionnement des deux méristèmes
secondaires (Cambium ou Assise libéro-ligneuses et le Phellogène ou
Assise subéro-phellodermique). Ces tissus s’observe aussi bien au niveau
de la racine, de la tige et de la feuille.

Au niveau de l’écorce, le phellogène donne le suber (orienté vers


l’extérieur) et le phelloderme (vers l’intérieur).
Au niveau du cylindre central, le cambium donne ou produit le
liber secondaire ou phloème secondaire et le bois secondaire ou
le xylème secondaire.
LES SYMBOLES DES TISSUS
Dans le schéma d’ensemble des coupes anatomiques des organes
végétaux, les tissus sont représentés par différents symboles (au niveau
des L2) suivants :

Épiderme sans stomate

Épiderme avec stomates

Hypoderme

Assise pilifère

Suber ou liège

Parenchyme à méats

Phelloderme

Phellogène

Parenchyme lacuneux

Parenchyme palissadique

Parenchyme médullaire ou moelle

Cambium
Endoderme à cadre

Péricycle

Sclérenchyme

Collenchymes +++++++

Phloème primaire (liber primaire) …………….

. . . . . .
Phloème secondaire (liber secondaire)
. . . . . .

Xylème primaire (bois primaire)

Xylème secondaire (bois secondaire)

Vous aimerez peut-être aussi