Anatomie de la feuille

1. Introduction

Les feuilles sont des organes végétatifs généralement aplatis considérés comme des
expansions latérales de la tige et dont les tissus sont en continuité. La feuille et la tige sont des
organes étroitement associés. Elles forment la partie végétative et naissent d'un même organe
embryonnaire : le point végétatif caulinaire ou apex caulinaire et ont une vascularisation
commune.

La feuille a une symétrie bilatérale et une croissance déterminée. Elle prend naissance au
niveau des entrenœuds et joue un rôle important (siège de la photosynthèse.

2. Structure anatomique d’une feuille de Dicotylédones

Une feuille complète comprend une lame aplatie appelée le limbe (‫ )نصل‬traversé par des
nervures, une partie rétrécie reliant le limbe à la tige qui est le pétiole (‫ )عنق‬et parfois
une gaine qui représente une expansion basilaire du pétiole. L'une des faces du limbe est
habituellement tournée vers le haut de la tige (face supérieure, face ventrale ou encore
face adaxiale) ; l'autre vers la base de la tige (face inférieure, dorsale ou abaxiale).
La feuille présente une symétrie bilatérale, l’étude de coupes transversales passant par
la nervure principale permet de distinguer trois zones :(i) les deux épidermes supérieur et
inferieur, (ii) le mésophylle et (iii) les faisceaux conducteurs.

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2.1. Les épidermes
Ils sont formés par une seule assise de cellules qui couvre toute la surface de la feuille.
L’épiderme supérieur : Ce sont des cellules vivantes parfaitement jointives dont la paroi
externe est recouverte d'une cuticule avec généralement la présence de peu de stomates
(régule la transpiration et les échanges gazeux).
L'épiderme inferieur : La cuticule est beaucoup moins épaisse et le nombre de stomates est
beaucoup plus important.

2.2. Le mésophylle
C'est la partie aplatie de la feuille, siège de la photosynthèse. Elle est formée par un
parenchyme appelé mésophylle qui est délimité par deux épidermes supérieur et inférieur
et renfermant l'appareil conducteur. On distingue deux types de parenchymes :

Parenchyme palissadique
Situé sous l’épiderme supérieur; il est formé de cellules allongées serrées
perpendiculaires à l'épiderme supérieur (une à quatre assise de cellules); ce sont des
cellules parenchymateuses riches en chloroplaste jusqu'à 80%, il s’agit d’un
chlorenchyme on parenchyme chlorophyllien siège de la photosynthèse.

Parenchyrne lacuneux
Il est plus profond et situé souvent à la face inferieure de la feuille. Il est formé de cellules
irrégulières plus ou moins arrondies moins riches en chloroplastes (20%). On note la
présence de lacunes entre les cellules pour les échanges gazeux.
Remarques : dans le mésophylle peuvent exister des cellules sécrétrices, des cellules à
cristaux d'oxalate, etc.

2.3. Les faisceaux conducteurs

- Le xylème primaire et le phloème primaire sont disposés en faisceaux qui forment
les nervures ; ils sont superposés comme dans la tige et le pétiole et sont disposés à
la limite du parenchyme palissadique.
- Le xylème vers la face supérieure (adaxiale) et le phloème vers l'épiderme inferieur
(abaxiale). On note la présence de tissus conducteurs secondaires particulièrement
au niveau de la nervure principale. Ils sont renforcées par du sclérenchyme et du
collenchyme sous épidermiques.
- Enfin au niveau de la nervure principale, on note l'absence de mésophylle.

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 Coupe transversale de la feuille de millepertuis, une dicotylédone :
détail de la nervure principale

Coupe transversale de la feuille de millepertuis, une dicotylédone :

détail du mesophylle (limbe).

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3. Anatomie de la feuille de Monocotylédones
On distingue deux épidermes, un mésophylle et des faisceaux conducteurs.

3.1. Épidermes supérieurs et inferieur

L'épiderme est formé d'une assise de cellules parfaitement jointives ayant une cuticule et
des stomates dont le nombre est également repartie entre les deux faces. On note la
présence de grandes cellules motrices à paroi cellulosique appelées les cellules bulliformes
qui provoquent l'enroulement de la feuille pour éviter la perte d'eau.

3.2. Le mésophylle
Il est formé d'un parenchyme plus ou moins homogène, lacuneux non différencié en
palissadique. Le nombre de chloroplastes est important. C'est le siège de la photosynthèse.

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3.3. Les faisceaux conducteurs
C'est un ensemble de faisceaux collatéraux fermés disposés dans le parenchyme lacuneux
avec une alternance de grand faisceau avec petit faisceau. Le faisceau médian est un peu
plus important que les autres. Ils sont disposés parallèlement de part et d'autre du
faisceau médian qui coupe la feuille en deux. Les faisceaux sont entourés d'une gaine de
sclérenchyme ou gaine périfasciculaire. On note la présence de fibres généralement sous
épidermiques de part et d'autre du faisceau.

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 Dicotylédone

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 Dicotylédone

Monocotylédone

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