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Les Ptéridophytes

À travers ce chapitre, les organismes étudiés seront tous, sans exception, des organismes eucaryotes
(= cellule ayant un noyau et des organites).

Les Phanérogames ont leurs organes reproducteurs (fleurs et cône) visibles. Ils se dissémineront
grâce à une graine qui est un organisme pluricellulaire. À l’opposé des Phanérogames, il y a les
Cryptogames. Ce sont des plantes où les organes reproducteurs ne sont pas visibles et où la
dissémination sera faite par les spores qui sont des cellules (haploïde ou diploïde).

IMPORTANT : Un spore égal une cellule

Les Cormophytes sont les végétaux où l’appareil reproducteur est un cormus (= appareil végétatif
où l’on distingue la tige, des feuilles, des racines).

Les Thallophytes ont un thalle, cela signifie qu'il y a un appareil végétatif où la tige, les feuilles et
les racines ne sont pas distinctes. Ce thalle peut-être pluri- ou unicellulaire. Le ou les cellule(s) de
ce dernier auront toujours la même fonction.

Les Ptéridophytes sont des Cryptogames vasculaires. Cela signifie que ce sont des Cryptogames
possédant de vrais tissus conducteurs (= xylème & phloème).

RAPPEL : Dans certains livres, on parlera de Trachéophytes et non de Cryptogames vasculaires.

L’appareil végétatif des Ptéridophytes est complexe, c’est un cormus parfait (tige/feuille/racine).
Les racines sont dites ’’vraies’’ car elles ancrent le végétal et absorbent les minéraux nécessaires.
De plus, les Ptéridophytes sont capables de synthétiser de la lignine.

RAPPEL : La lignine se trouve dans le xylème ainsi que les tissus de réserve. Au niveau cellulaire,
on le trouve dans la paroi.
L’importance de cette lignine est qu’elle permet de renforcer la solidité et les propriétés mécaniques
du végétal. Les Ptéridophytes sont les 1er à avoir eu cette ''capacité'' de synthèse. Ceci leur a permis
d’avoir un appareil végétatif de grande taille pour lutter contre la pesanteur terrestre.

RAPPEL : Les Bryophytes n’ont pas de lignine du fait qu’elles sont en forêt sous forme de petite
mousse.

C’est grâce à la synthèse de lignine que les Ptéridophytes ont conquis l’espace terrestre et aérien.

RAPPEL : Les Ptéridophytes sont apparus avant les Spermaphytes. Dès l’apparition de ces
derniers, ils ont été devancés car il n’y avait pas d’appareil reproducteur visible.

Les reproductions archaïques ont des gamètes mâles flagellé, ils ne peut donc pas y avoir de
reproduction hors liquide. Chez les Spermaphytes, l’eau a totalement disparu dans la reproduction
contrairement aux Ptéridophytes, c’est pour cela qu’ils ont été devancés.

Actuellement les Ptéridophytes sont représentés par 10.000 espèces dont 90% sont des fougères
(les plus évolués). La plus ancienne est la Cooksonia datant de – 450 millions d’années.

I. L'appareil végétatif

A propos de l'appareil végétatif des Ptéridophytes, nous pouvons dire qu'il est très hétérogène. Ce
dernier est un cormus qui s'accroit grâce a des méristèmes primaires caulinaires (MAC) et racinaires
(MAR).

RAPPEL : Un meristème est un amas de cellules embryonnaires qui par leurs activités mitotiques
intenses sont à l'origine de tous les tissus du végétal.

Les meristèmes Iaire au niveau du cormus permettent la croissance en longueur du végétal. Ces
meristèmes sont différents des végétaux supérieurs car on trouve une cellule apicale proéminente (=
plus volumineuse). Toutes les futures cellules proviendront de cette seule et même cellule à fort
volume. Tissu conducteur, de soutien de revêtement et de réserve
Stèle est un ensemble des tissus conducteurs primaires d’une tige ou d’une racine.
A. La tige et les variété de stèles
1) Croissance de la tige

Jeune feuille

caulinaire
}MAC

Tissus conducteurs
-> Phloème et Xylème
Si il y a une coupe transversale réalisée au niveau des points AB, on obtient:

Parenchyme cortical

La jeune, voire très jeune, stèle est nommée protostèle. Ces derniers peuvent persister toute la vie
selon le végétal. Par la suite, il y a une médularisation (= apparition de tissus médulaires au centre
de la tige).

RAPPEL : Un tissus médulaire est par exemple le parenchyme médulaire ou moëlle.

Après cette médularisation, on parle de solénostèle. = Stèle creuse

Pour les végétaux s'arretant au stade protostèle ou solénostèle, on trouvera toujours des petites
feuilles et non des grandes car les vaisseaux conducteurs ne sont pas assez dispersés pour pouvoir
irriguer ces dernieres.

Pour les autres végétaux ayant, cette fois ci, de grandes feuilles, il y a eu foliarisation (après la
médularisation). Ce phenomène permet à la stèle de se briser et de permettre au tissus conducteurs
de se propager. On parle de dictyostèle.

Info: Les failles de la stèle au stade dictyostèle se nomme fenêtres folaires.

En récapitulatif, nous
avons de façon
schématique:
2) L'appareil vasculaire et differents types de stèles
a) les tissus conducteurs

La composition du phloème est identique a celle des végétaux supérieurs. Les cellules
sont vivantes mais dépourvues d'organites, ne pouvant donc pas réaliser la
photosynthèse. Ces cellules du phloème possèdent des cribles d'où leur nom de
cellules criblées. Ces dernieres sont allongées et associées à des cellules compagnes.
La sève dans ces tissus conducteurs est dite élaborée et descendante. Elle est riche en glucide grâce
aux cellules compagnes ayant réalisées la photosynthèse puis transmis ses éléments issus de cette
dernière aux cellules du phloème.

Le xylème, lui, est un tissus conducteur de sève brute ascendante. Elle est riche en eaux et minéraux
de fait de sa provenance.
Au niveau de ce xylème, on distingue 2 parties:
le protoxylème (en 1er)
le métaxylème (en 2e)

Chez les ptéridophytes, le proto- et le métaxylème sont formés de trachéïdes (= vaisseaux


imparfaits) car il y a encore des cloisons entre les cellules. Les trachéïdes du métaxylème sont
nommées "trachéïdes à ponctuation scalariforme". Ce nom provient de leur forme en biseaux.

RAPPEL :

La lamelle moyenne dérive du phragmoplaste, se formant lors de la telophase


en mitose, par accolement de vesicules de l'Appareil de Golgi. Ces vésicules
contiennent de la propectine qui dérivera en pectine.

La paroi Iaire commence à se former après la formation de la lamelle moyenne.


Elle est propre et presente a chaque cellule.
La paroi IIaire secondaire apparait lorsque la cellule a fini sa croissance.
Contient la lignine

Ces 2 parois sont formées de celluloses, pectines et de protéines.

Par moment la paroi IIaire va s'arreter, nous permettant d'apercevoir la Iaire. C'est
ce qu'on nomme "ponctuation".

Info TP: Au microscope, grace au carmino vert, la paroi IIaire apparait vert avec quelques points
rosés, c'est ça les ponctuations

b) les stèles

Une stèle est l'ensemble des tissus conducteurs Iaire de la tige et de la racine. Il existe 2 types
fondamentaux de stèle:
protostèle
siphonostèle ou solénostèle

Protostèle

La plus simple des protostèles est l'haplostèle, suivie de l'actinostèle et la plectostèle


Siphonostèle

Elles apparaissent suite a la médularisation et la foliarisation. Comme solénostèle, il y a la


dictyostèle. ->Ensemble de méristèmes
Epiderme

Tissus conducteurs

Chaque méristèle est formé d'une couche de cellules applaties formant


l'endoderme. Sous ce dernier, il y a le péricycle suivi du phloème, et pour finir
au centre on trouve le xylème.
On peut retrouver cela dans les tiges de Polypode.

3) Les feuilles

Il existe 2 types de feuilles:


Les petites nommées microphylles avec une nervure centrale qui ne donnent jamais de
brêches foliaires. Dans ce type de feuille, on trouvera soit une protostèle soit une
solénostèle.

Les grandes, elles, sont nommées méga- ou macrophylles. On trouve un réseau de nervure ;
la stèle y étant associée présente une brêche foliaire. Comme exemple, nous pouvons citer
les Filicophytes où la stèle sera au stade dictyostèle.
La feuille possède une croissance particulière. La jeune feuille est en crosse, ce qui signifie qu'elle
est enroulée sur elle même. Ceci est expliqué du fait que la croissance des faces de la feuille n'est
pas la même.

Au niveau de l'épiderme de ces feuilles, on va trouver des stomates permettant de réaliser les
échanges gazeux, respiratoires et photosynthétiques.

4) Les racines

Les racines sont toujours d'origine adventive (racine prenant naissance directement sur la
tige). A l'extremité des racines, on trouve une coiffe responsable de la graviperception.
Au niveau des racines, quelque soit le stade de croissance, la stèle sera toujours une
actinostèle.

II. La reproduction et le cycle de développement

La reproduction asexuée des ptèridophytes est très faible voire inexistante. Nous verrons donc dans
cette partie, uniquement la sexuée.

Pour cela nous allons faire un cycle ...


Le cycle de la page précèdante est un ''cycle digénetique ( 2 génération) haplo/diplophasique avec
pré-dominance du sporophyte sur le gametophyte''.

Cette dominance ainsi évoquée dans le titre est présente du fait que le sporophyte a une durée plus
longue dans le temps et est plus imposante.

RAPPEL : Dans un cycle, il y a toujours une meiose et une fécondation.

Dans ce cycle, c'est une fécondation par oogamie. C'est la fécondation d'un seul gamète femelle
gros et immobile par de nombreux gamètes males petits et mobiles.

III. La systématique

A. Classification
B. Filicophytes

C'est le clade le plus important actuellement. Tous les représentants de ce groupe possèdent des
mégaphylles ainsi qu'une dictyostèle. On les trouve dans les endroits plutôt humides tels qu'en sous
bois ou encore sur les vieux murs situés a l'ombre.

Exemple 1: Les Polypodes

Il possède un rhizome qui portera de vrai racine sur la face


inférieure. Sur la face supérieure, il y aura des feuilles d'assez
grandes tailles que l'on nomme fronde. Cette dernière se divise en 2
parties: le limbe et le pétiole.

Le limbe est découpé en penne et de façon générale la feuille est en


crosse.

Vers la fin du printemps, la face inférieure des frondes apparait des


amas verdâtre qui deviendront orangé par la suite, ce sont les sores.
Chez les Polypodes, les sores sont nues et donc non protégées.

Info: Une sore est un amas de sporanges.

Les sporanges sont des structures formant des spores. Chaque


sporange est formée de 2 parties, une partie arrondie qu'on nomme
tête et la 2ème nommée pédicelle permettant de s'accrocher à la face
inférieure de la feuille.
Les sporanges prennent naissance a partir d'une cellule (cellule
initiale du sporange) de l'épiderme inférieur de la feuille.

La cellule initiale augmente de volume et subit une mitose afin


de former 2 cellules superposées. La cellule supérieure donnera
la tête et la cellule inférieure donnera le pédicelle.

Dans la tête du jeune sporange, on distingue une large cellule centrale nommée archéspore (2n). Il
sera entouré de 2 assises cellulaires. Ce sont les 2 couches de cellules du tapis. Ces dernières sont
aussi entourées par des cellules formant la paroi du sporange.

L'archéspore subit par la suite 4 mitoses successives pour former 16 cellules qui sont les cellules
mère du spore. Ces cellules mère sont toutes diploïdes.
Les cellules mères des spores subissent toute la méiose pour former 64 spores haploïdes.

Au niveau de la paroi du sporange, on distingue au sommet de la tête des cellules particulières


formant l'anneau mécanique. Les parois de ces cellules sont épaisses et lignifiées.

Les sporanges sont matures à la fin de l'été. Ces derniers vont fabriquer des spores et doivent les
libérer. Pour cela, il faut une période de sécheresse (sans pluie) afin d'entrainer une déshydration des
cellules de cet anneau mécanique.

Les cellules en se déshydratant vont se rétracter et les autres cellules non lignifiées vont subir une
forte tension et leur paroi va casser. Les spores sont alors libérés.

Info: Chaque sporange libère 64 spores haploïdes.

Les spores sont tous identiques une fois libérés, on parle d'isosporie.
Une spore est une cellule entourée d'une paroi épaisse formée de 2 couches superposées. La couche
interne est nommée endospore et elle est cellulosique. La seconde externe est nommée exospore et
est formée de sporopollénine.

Cette sporopollénine a une particularité, tout comme les végétaux supérieurs on la trouve sur les
grains de pollens et elle ne pourrit jamais (= imputricible).
L'avantage est qu'elle va pouvoir survivre quelques jours malgrés sa fragilité.
Les spores vont germer, nous arrivons alors a la 2ème partie du cycle, qui est le gamétophyte nommé
prothalle.
En présence d'eau, l'enveloppe de la spore éclate et du fait de l'ouverture, il va y avoir formation
d'un filament chlorophilien, c'est le stade du prothalle filamenteux.

L'exoprothallie est lorsque le prothalle se forme a l'extérieur de l'enveloppe de la


spore. Ces prothalles filamenteux vont subir une série de mitose afin de former le
prothalle cordiforme. Ce dernier est chlorophilien, haploïde et de petite taille (où
la partie la plus large ne mesure qu'un cm) et porte des rhizoïdes a sa face
inférieure.

Sur le prothalle se forment les organes reproducteurs males et femelles. Chez les Polypodes, le
prothalle est bisexué, ce qui signifie qu'il possède les 2. on parle alors d'homoprothallie.

Les males sont les anthéridies, ils apparaissent précocement et en grand nombre au niveau de la
partie inférieure du prothalle. Chaque anthéridie est formé par une série de mitose successive a
partir d'une seule cellule du prothalle: la cellule initiale.

Info: Sur 4 cellules, 3 deviendront paroi et 1 sera la cellule mère.

La cellule mère va donner 32 anthérozoïdes, qui a maturité sortiront de la cellule. Les anthérozoïdes
sont de petites cellules allongées et tordues en hélice. Ils comportent beaucoup de flagelle. Quand
ils sont libéres des anthéridies, ils sont matures. Toutefois les organes reproducteurs femelles, eux,
ne sont pas matures.

Ce décallage au niveau de la maturation permet d'éviter l'autofécondation. Ce phénomène se


nomme protandrie.

Info: Le prothalle comporte 1 ou 2 couches de cellules.

Pour les femelles, les organes reproducteurs se nomment archégone et se forment tardivement sur la
partie supérieure du prothalle. Chaque archégone est formé a partir d'une cellule prothallienne.

• La cellule ''a'' va être a l'origine des cellules du col de l'archégone.


• La cellule ''b'' donnera une longue cellule binuclée, que l'on nomme cellule du canal.

• La cellule ''c'', elle va subir une mitose inégale (formation de 2 cellules filles différentes en
volume). La cellule la plus volumineuse sera l'oosphère qui est le gaméte femelle ; et la plus
petite deviendra la cellule ventrale.

Info: La cellule ventrale va très vite dégénerer.

Sur la cellule du canal, il va y avoir dégénérescence pour donner une masse musilagineux qui va
remplir le col. Ce musilage va dégager des molécules volatiles et interactives en attirant les
anthérozoïdes. C'est le chimiotactisme.

A maturité, l'archégone a son canal du col qui s'ouvre et on y trouve au fond l'oosphère dans la
partie renflée. Les cellules du pied sont des cellules sucoires qui aspirent les anthérozoïdes.
Les organes reproducteurs sont matures, les anthérozoïdes sont libéres et auront besoin d'eau car ces
gamètes mâles sont flagellés. Il y a de nombreuse perte d'anterozoïdes car ils doivent se déplacér sur
quelques centimètres ce qui est immense à leur échelle. Ceci explique leur diminution a la surface
de la Terre.

La fécondation se fait par oogamie. On obtient un zygote qui va développer très vite ses racines et
ses feuilles (moins de 48h après la fécondation). Le zygote est un jeune sporophyte qui va se
developper sur le prothalle qui va le nourrir. Une fois le zygote assez mature, le prothalle dégénère
et le sporophyte se nourrit seul.

Le cycle est dit:


"diplo/haplophasique digénétique avec prédominance du sporophyte sur le gamètophyte avec
isosporie, exoprothallie et homoprothallie"

Exemple 2 : Ophioglossum Vulgatum

On la trouve dans les prairies et zone plutôt herbeuse. Elle posède un rhizome ayant une seule
feuille où la limbe n'est pas découpée et un rachi qui se prolonge par un épi sporifère.
Le prothalle n'est pas chlorophilien il est donc envahi par un champignon symbiotique.

C. Les sphénophytes

Exemple 1 : Lalamites

Il y a 3 ordres mais un seul est encore actuel. Les 2 fossiles ont disparu apres la glaciation de l'ère
primaire. Les fossiles étaient des arbres possèdant des cellules épidermiques fortement silicifiées.

Exemple 2 : Equisetum (= prêle)

Ils font partis des mauvaises herbes. On les trouve dans des endroits humides mais chauds par
exemple au niveau des autoroutes ou des chemins de fer.
Les cellules épidermiques sont silicifiées, ce qui a un intéret industriel notament pour les crèmes de
gomage ou les dentifrices.

La particularité de l'Equisetum est qu'elle a 2 types de tige.


Il y a la tige stérile, chlorophyllienne formée d'une succession de noeuds et entre noeuds (ou
article). Au niveau de ces noeuds on trouve des rameaux verticilés. Ces tiges n'auront pas de rôle
dans la reproduction mais seront utiles pour la nutrition de l'espèce.

Info: Ces tiges sont creuses et possèdent une eustèle (= tissus conducteur présent chez les
dicotylédons).

Ensuite, il y a les tiges fertiles dépourvues de chlorophylle. Elles sont formées également de noeuds
et d'entre-noeuds. Au niveau de ces noeuds, il y a de petites colerettes à écailles plus ou moins
brumeuses.

Au sommet de la tige fertile, on trouve un épis sporifère dont la surface est formée de plaque
hexagonale nommée écusson ou sporangiophore. Chacun de ces derniers va porter entre 5 et 10
sporanges au niveau de sa face inférieure.
Cette tige n'étant pas chlorophyllienne n'assure pas la nutrition de l'espèce mais la reproduction de
celle-ci.

Info: Sur la tige fertile, il y a des tubercules au niveau du rhizome, toutefois il ne s'agit que d'une
exception de la part des Ptéridophytes.

Def: strobil est un cône (appareil reproducteur femelle) ; épis (inflorescence simple)

Les spores ont une particularité. Les exospores sont découpés en 4 bandelettes nommées élatère
pouvant être enroulé ou déroulé. Cela dépend du taux d'humidité dans l'air.
Air sec, ils seront déroulés
Air humide, ils seront enroulés

Les mouvements d'enroulement/désenroulant étant brusques, les spores vont être propulsés dans un
endroit plus favorable à la germination. Les spores germent en 2 type de prothalle, un mâle et un
femelle.

Les prothalles sont unisexués, c'est donc l'hétéroprothallie.


Sur les mâles, on trouve les antheredis.
Sur les femelles, on trouve les archégones.
Le cycle de l'Equisetum a pour nom:
"diplo/haplophasique digénétique avec prédominance du sporophyte sur le gametophyte avec
isosporie, exoprothallie et hétéroprothallie".

D. Lycophytes

Il y a 1.000 espèces dont beaucoup sont tropicales. Les Lycophytes sont des espèces vivantes en
épiphytes (= végétaux vivant sur un autre sans état de symbiose).
Ils sont caractérisés par les microphylles et une protostèle. Les sporanges sont portés par des
feuilles un peu plus grandes que les microphylles, elles sont nommées sporophylle.

Il y a beaucoup de groupe de fossile comme l'Epidodendron et le Sigillaria.

Info: Charbon crée avec accumulation de ces espèces.

Exemple 1 : les Lycopodes

C'est une plante vivace herbacée que l'on trouve en climat tempéré dans les moyennes montagnes
où le sol est silicieux (légèrement acide). On trouve aussi les Lycopodes dans les plaines. Cette
espèce au climat tempéré est en voie de disparition, en France, il ne reste qu'une station qui leur est
consacrée.

Il existe aussi des Lycopodes tropicaux mais nous ne les étudierons lors de ce cours.
Le sporophyte est formé d'une tige rampante portant des racines. Sur cette tige rampante, on trouve
des tiges dressées avec a leur extrémité des épis sporifères. Ce dernier est formé de feuilles moins
chlorophylliennes que les microphylles on les nomme sporophylle.

Chaque sporophylle va porter un sporange sur sa face supérieure. Dans ces sporanges, il y a
formation de spores étant tous identiques, on parle d'isosporie.

Les spores vont germer et former le prothalle à l'extérieur de l'enveloppe, on parle d'exoprothallie.
Ce prothalle sera aussi bisexué car il comporte les 2 sexes, d'où le terme d'homoprothallie.
Il est important de noter que le prothalle est non chlorophylliens, il doit donc s'associer avec un
champignon symbiotique pour sa nutrition.

Le cycle du Lycopode est donc: ''haplo/diplophasique digénétique avec prédominance du


sporophyte sur le gamétophyte avec exoprothallie, homoprothallie et isosporie''.

Exemple 2 : la Selaginelle

Elle possède les caractères des microphylles, telle que la protostèle. Elle présente le
même appareil végétatif que les Lycopodes précédemment vus, c'est-à-dire une tige
rampante portant des tiges dressées avec des épis sporifères au sommet.

Info: C'est une espèce tropicale, que l'on trouvera en France en haute montagne sur les
rochers humides (genre différent).

Au niveau de ce sporophyte, les épis sporifères sont formés de sporophylle à forme


très dentelée et pointue. À la base de cet épi, il y a une petite extension
membraneuse que l'on nomme ligule.

Il existe deux types de sporophylle chez la Selaginelle :


Les microsporophylles, de petite taille, vont porter sur leur face supérieure un
microsporange qui libérera des microspores.
Ce microsporange va germer pour donner un prothalle
uniquement mal.
Les macrosporanges, de grande taille, vont porter sur leur face supérieure un macrosporange
qui formera 4 macrospores haploides qui en germant donneront des prothalles uniquement
femelle.

Du fait qu'il y ait des prothalles uniquement mâles et uniquement femelles, nous pouvons parler
d'espèce héteroprothallie ; et comme ce sont les microspores ou les macrospores qui forment le
prothalle, on parle d'hétérospories.

Un microspore un diamètre d'environ 30 µm et les macrospores ont un diamètre d'environ 350 µm.

Le prothalle de la Selaginelle se forme dans l'enveloppe sporale, on parle d'endoprothallie.

La microspore va subir une mitose inégale afin d'engendrer une grosse cellule nommée cellule
anthéridiale et une petite nommée cellule prothalienne.

La grande cellule va se diviser afin de former 5 cellules dont 4 permettront de former la paroi de
l'antheridie et 1 deviendra la cellule des spermatozoïdes, on la nomme anthérosome.
Cette cellule subira quelque mitose afin de devenir une cellule spermatogène qui deviendra ensuite
un spermatozoïde.

Une fois les spermatozoïdes matures, l'enveloppe sporale s'ouvre légérement pour que les gamètes
mâles puissent sortir.

C'est un exemple d'endoprothallie.

La macrospore, possède une paroi sporale, une grosse vacuole centrale et un cytoplasme
périphérique. Le noyau va se diviser pour former de nombreux noyaux qui resteront dans ce même
cytoplasme. C'est le stade coenacitique.

Les noyaux vont se cloisonner pour former des cellules qui commenceront leur formation au pole
supérieur de la macrospore. La cellularisation se fait du pole supérieur vers le bas.
Info: En surface, nous avons les petites cellules et plus nous nous rapprochons du bas plus elles
seront grosses.

Les cellules, de gros volume, ainsi formées vont accumuler de l'amidon. La paroi des spores va
s'entre-ouvrir et les cellules du pole supérieur deviennent chlorophilennes et certaines (plus en
profondeur mais toujours de petite taille) formeront 2 ou 3 archégones.

Info: Une cellule forme un archégone.

Il y aura aussi quelques rhizoïdes (espèce de racine) pour que le prothalle femelle puisse s'attacher
et s'ancrer dans le sol.

Après la fécondation, il y a formation d'un jeune embryon, zygote, qui est relié a un suspenseur qui
lui permet de rester enfoncer dans le tissus nourricier du prothalle femelle.

Info: la différence de rôle entre macro/microspores fait penser en partie a la reproduction des
Angiospermes. Cependant, ils sont apparus après avec ce processus de façon plus amélioré. Les
Lycopodes telles que la Selaginelle ont donc inventé ce moyen de reproduction.

Le cycle de la Selaginelle est: '' haplo/diplophasique digénétique avec prédominance


du sporophyte sur le gamétophyte avec héterosporie, endoprothallie et hétéroprothallie.''

Exemple 3 : l'Isoètes

Espèce plutôt rare en France, toutefois, on la trouve dans des milieux de vies aquatiques
mais pas de façon à être totalement immergée. Par exemple, a coté des rivières.
Au niveau du sporophyte, il y a formation d'un bulbe et le sporange est intégré dans la base des
feuilles.

Le cycle est identique a celui de la Selaginelle, c'est a dire: '' haplo/diplophasique digénétique avec
prédominance du sporophyte sur le gamétophyte avec héterosporie, endoprothallie et
hétéroprothallie.''

Info: La Selaginella Lepidophylla est une plante désertique dite de resurrection.


Dès qu'il y a un peu d'humidité dans le désert, elle repousse.

E. Les Psilophytes

C'est un groupe en voie d'extinction et il n'en existe plus que 2 genres:


les Psilotums
les Tmesyteris

Ce sont 2 plantes qu'on trouve plutot dans des régions tropicales. On arrive plus a percevoir le
Psilotum que le Tmesyteris, en rappelant qu'ils sont en voie d'extinction, il faut donc ''avoir de la
chance''.

Il existe une 3ème espèce qui est une espèce fossile, il s agit de la Rhynia.

Chez le Psilotum, on observe une dicotomie, ce qui montre un apparail végétatif


archaïque. On perçoit également un rhizome avec de petites tiges dréssées nommé
sporophylle portant les sporanges. Les spores provenant de ces sporanges seront tous
identiques d'où le terme isosporie.
De plus, nous pouvons aussi dire que l'espèce exoprothallie et homoprothallie.

Info: Le prothalle n'est pas chlorophilen,


il y a donc symbiose avec un champignon pour la nutrition du végétal.

Conclusion

Il y a une grande hétérogénéité au niveau de l'appareil végétatif contrairement au cycle de


reproduction qui est peu hétérogène.
On parle d'une génération sporophytique qui se développe sur le gamétophyte, nous pouvons donc
dire que le sporophyte parasite le gamétophyte.

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