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BOTANIQUE
INTRODUCTION
Depuis toujours, les Hommes se sont occupés de connaitre et de reconnaitre les différentes
espèces de végétaux qui occupent les divers écosystèmes. Cet intérêt n’a cessé de grandir en raison
de l’utilisation des plantes dans tous les domaines de la vie, depuis la décoration, jusqu’à
l’alimentation et la médication.
Les spécialistes du vivant ont essayé de classer les plantes en proposant des standards divers ;
le suédois Carl Linné (1707-1778) a établi les bases de la classification, ou nomenclature,
binomiale valable aussi bien pour les végétaux que pour les animaux. La hiérarchisation qu’il avait
proposée s’organisent en taxons successifs de l’embranchement, la classe, l’ordre, la famille au
genre et espèce d’où le nom de taxonomie.
L’application du standard de classification aux plantes est connu sous le terme de botanique.
Elle consiste à grouper ensemble toutes les plantes possédant le même caractère morphologique.
Elle consiste aussi à observer et à décrire les différents organes végétaux.
La connaissance et la reconnaissance des espèces végétales, ainsi que des conditions de leur
culture et de leur stockage, a pour objectif de les utiliser comme source de nutrition pour l’Homme
et les animaux qu’il entretient. Cet objectif a donné naissance à une nouvelle discipline scientifique
« la bromatologie » qui permet l’utilisation optimale des ressources végétales destinées à nourrir
le bétail.
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A/. Botanique générale
1. Généralités
1.1. Lexique
Espèce indigène
Espèce inféodée (fortement liée) à un biotope déterminé où elle croît et se développe de manière
naturelle sans intervention d’autres espèces végétales ou animales. (Antonyme : Exotique,
introduite).
Exemple d’une espèce végétale indigène
Le cèdre de l’Atlas Cedrus atlantica est une espèce que l’on retrouve sur la chaîne montagneuse
de l’Atlas tellien sur des altitudes supérieures à 800m. Donc, elle est indigène (originaire) de cette
chaîne de montagnes où elle définit un type de milieu déterminé le milieu forestier.
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1.2. Aspects marquant la différence entre les végétaux et les animaux
Tableau 1. Comparaison entre les végétaux et les animaux pour les principaux aspects
physiologiques et comportementaux.
Règne
Aspects physiologiques et
Végétaux Animaux
comportementaux
Nutrition Autotrophes Hétérotrophes
Sexuée
Reproduction Sexuée
Asexuée
Diurne : O2+; CO2-
Respiration Unique : CO2+; O2-
Nocturne : CO2+; O2-
Descendance génétiquement
Clones
différente
Dynamique des populations Occupation constante du
Mobiles
milieu
Expansion
Note :
D’autres aspects marquent la différence entre les végétaux et les animaux telle que la faculté
des cellules végétales à se différencier en n’importe quel tissu selon le besoin ; cette faculté est dite
« totipotence ».
Les cellules animales, cependant, se différencient de façon définitive lors de l’embryogenèse en
fonction de leur position sur les feuillets embryonnaires (ectoderme, mésoderme et endoderme).
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2.1.2. Morphologie
La racine principale (pivot) et ses ramifications s’organisent en quatre (4) zones
A- La coiffe (ou apex)
Semblable à un étui, la coiffe est formée de cellules ayant conservé leur caractère embryonnaire
et recouvrant le méristème (extrémité radiculaire).
Elle a pour rôle de protéger le méristème apical et se renouvelle en permanence par sa face
interne.
B- La zone de croissance
Elle fait suite à l’apex ; de taille comprise entre 1 et 4 mm. Elle assure la croissance en longueur.
C- La zone pilifère
Elle assure la croissance en épaisseur et est recouverte de poils absorbants (responsables de
l’absorption). A mesure que la racine s’allonge, les poils supérieurs tombent et de nouveaux poils
apparaissent vers le bas.
D- La zone subéreuse
Elle est le lieu de naissance des radicelles (ramifications de la racine) ; de couleur brune et plus
ou moins rugueuse en raison de l’accumulation de subérine (liège) dans les cellules de l’assise (ou
des assises) externe(s).
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b- Les racines latérales ou adventives : elles apparaissent soit sur les feuilles ou sur les tiges
rampantes (exemple : le fraisier) ou bien sur les tiges grimpantes (cas du lierre) (fig. 2(c)).
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2.2.2.2. Les ramifications
Le port de la plante se définit par le comportement des bourgeons axillaires et le développement
des rameaux secondaires en rapport à celui de la tige principale.
On distingue deux (02) types de ramifications selon la continuité du développement du bourgeon
terminal :
A - La grappe (ramification indéfinie)
i) L’axe principal grandit indéfiniment à partir du bourgeon apical et chaque bourgeon
axillaire donne un rameau qui continue à grandir (exemple : Sapin) (fig. 5(a)).
ii) L’axe principal grandit au moment où les rameaux secondaires cessent de se développer
(exemple : Peuplier d’Italie) (fig. 5(b)).
iii) L’axe principal croît à une vitesse inférieure à celle des rameaux secondaires (exemple :
arbustes et buissons) (fig. 5(c)).
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2. Organes de soutien : apparition de structures, telles que les « vrilles », qui confèrent une
certaine stabilité à la plante (fig. 7(b)).
3. Organes assimilateurs : tels que les cladodes qui sont des rameaux spécialisés ayant l’aspect
d’une feuille plate et photosynthétique. (Exemple : raquettes du figuier de Barbarie (fig. 7(c)) et
cladodes de Ruscus (fig. 7(d))).
2.3.2. Morphologie
2.3.2.1. Constituants de la feuille
Une feuille se compose de trois (03) parties :
- Le limbe : c’est la partie verte de la feuille possédant un aspect caractéristique pour chaque
espèce, il peut être entier ou divisé en folioles ou se transformer en vrilles. (Exemple : variétés afila
du pois cultivé),
- Le pétiole : c’est la partie plus ou moins dure de la feuille ; il lui permet de se coller sur le
rameau. Une feuille sans pétiole est dite « sessile »,
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- La gaine : c’est la partie proximale d’une feuille qui entoure la tige. Elle peut être ouverte (fig.
8(a)), fermée (fig. 8(b)), formée de plusieurs couches formant chacune un anneau sur le bulbe
tuniqué (fig. 8(c)) ou hypertrophiée simulant un faux pétiole (fig. 8(d)).
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(a) (b) (c) (d) (e)
Figure 9. Dispositions des nervures sur le limbe
2.3.2.2.2. Aspect du limbe
L’aspect du limbe se défini par sa forme ainsi que par ses découpures.
I - La forme (fig. 10)
A - Limbe étroit
- en forme d’aiguille (feuille aciculaire ou linéaire sans pointe),
- élargi au centre et effilé aux extrémités (feuille lancéolée).
B - Limbe large
- feuille oblongue,
- feuille elliptique.
C - Limbe plus ou moins étroit
- en cœur (cordiforme),
- orbiculaire (peltée).
D - Limbe particulier
- en forme de faux (falciforme),
- en forme de flèche (sagittée),
- en forme d’épée (ensiforme).
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Figure 10. Principales formes du limbe
II - Les découpures (fig. 11)
Le limbe peut être entier (non découpé) ou présenter des découpures :
A - Légères
- pointues : feuille dentée (Urtica),
- arrondies : feuille crénelée (Salvia).
B - Atteignant la moitié du limbe
- pointues : feuille fide (Ricinus),
- arrondies : feuille lobée (Quercus).
C - Atteignant les trois quarts du limbe
- feuille partite (Ranunculus ; Papaver).
D - Atteignant la nervure médiane
- feuille séquée (Cannabis).
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Note :
La combinaison nervure-découpure permet la description de la feuille (fig. 12)
- Ricinus et Hedera : nervation palmée + limbe fide = palmatifide,
- Pelargonium : nervation palmée + limbe lobé = palmatilobée,
- Anemone : nervation palmée + limbe séqué = palmatiséquée.
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2.4. La fleur
2.4.1. Définition
La fleur est un rameau fleuri réduit et adapté à la reproduction porté par un axe appelé
« pédoncule » dont l’extrémité s’élargie en un « réceptacle ».
Les pièces florales se disposent sur le réceptacle en assises circulaires concentriques « les
verticilles » qui se définissent de l’extérieur vers l’intérieur par :
1. Le calice : formé par des « sépales » vertes (chlorophylliennes),
2. La corolle : formée par des pièces colorées « les corolles »,
3. L’androcée (verticille staminal) : il constitue la partie mâle de la fleur formée par « des
étamines »,
4. Le gynécée (verticille femelle) : partie centrale du réceptacle composée de « carpelles ».
2.4.2. Variation florale
Une fleur est dite incomplète lorsqu’un des verticilles a avorté, elle peut être :
A- Apérianthée (ou nue) : l’enveloppe florale (calice et corolle) est absente.
B- Asépale : le calice manque.
C- Apétale : la corolle manque.
D- Unisexuée (par opposition à hermaphrodite) : un des deux (02) organes reproducteurs
seulement est présent ; on parle de fleur femelle et de fleur mâle.
E- Variation morphologique : une fleur peut présenter des verticilles réguliers qui lui confèrent
plusieurs axes de symétrie, elle est dite actinomorphe. Si les verticilles sont irréguliers et que la
fleur ne possède qu’un seul plan de symétrie, elle est dite zygomorphe.
F- Variation de l’ovaire : les verticilles peuvent s’insérer en-dessous de l’ovaire, la fleur est dite
hypogyne et l’ovaire supère. La fleur est dite épigyne lorsque les verticilles s’insèrent au-dessus
de l’ovaire ; celui-ci est dit infère. Une insertion intermédiaire des verticilles donne un ovaire semi-
infère et une fleur périgone.
2.4.3. Diagramme et formule floraux
La structure d’une fleur ainsi que la composition de ses verticilles peuvent être représentées par:
A – Un diagramme floral : il symbolise la coupe transversale de la fleur avec mise en plan de
tous ses verticilles (représentation bidimensionnelle). Il est dirigé par un axe surmonté de la partie
postérieure opposée à la partie antérieure reconnaissable grâce à la bractée ; entre les deux parties,
les pièces des différents verticilles sont disposées en cercles concentriques entourant l’ovaire.
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B – Une formule florale : c’est la traduction par des chiffres, lettres et symboles du diagramme.
Ainsi le ‘O’ désigne une fleur actinomorphe ; le ‘Z’ zygomorphe. Les lettres S, P, E et C
désignent les sépales, pétales, étamines et carpelle(s) respectivement. Aussi, d’autres symboles
peuvent être ajoutés tels que ”↑ ou ↓” pour un ovaire supère ou infère.
O 5S + (5P) + 5E + 1C ↑
Figure 14. Diagramme floral de Anagallis aventis (le mouron rouge).
2.5. L’inflorescence
2.5.1. Définition
Le terme inflorescence désigne la disposition, propre et constante pour chaque espèce, des fleurs
sur la tige ou sur le rameau.
2.5.2. Types d’inflorescences
L’axe principal se ramifie de deux (02) façons, à savoir : définie et indéfinie.
2.5.2.1. Les inflorescences définies ou à croissance définie (les cymes)
L’axe principal est terminé par une fleur qui arrête sa croissance. Suivant le nombre d’axes
secondaires, on distingue :
1. Les cymes unipares : un seul axe secondaire se développe et porte un seul bourgeon axillaire
qui donne un rameau soit :
A - En hélice : les pédoncules apparaissent d’un côté puis de l’autre côté du rameau donnant la
cyme « hélicoïde » (fig. 15(1-a)),
B - En arc de cercle : les pédoncules floraux se développent toujours du même côté donnant une
inflorescence incurvée comme la queue d’un scorpion, c’est la cyme « scorpioïde » (fig. 15(1-b)),
2. Les cymes bipares : le nombre de bractées étant égal à deux (02), leurs bourgeons axillaires
se développent en rameaux qui peuvent se ramifier à leur tour (fig. 15(2)),
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3. Les cymes multipares : au-dessous de la fleur terminale se retrouvent des bractées
verticillées à l’aisselle desquelles des bourgeons donnent chacun un rameau terminé par une fleur
(fig. 15(3)).
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(a) (b) (c) (d) (e) (f) (g)
Figure 16. Schéma des aspects d’inflorescences en grappe et en épis
2. L’ombelle : les pédoncules ont la même longueur et partent d’un même point autours duquel
leurs bractées sont regroupées pour former « l’involucre » (fig. 17(a)).
L’ombelle peut être composée d’ombellules à la base desquelles se trouvent les involucelles.
3. Le corymbe : c’est une grappe de fleurs toutes au même niveau dont les rameux inferieurs
sont plus longs et plus âgés que les rameaux supérieurs (exemple : Rosacées) (fig. 17(b)).
4. Le capitule : le sommet de l’axe floral est plus large que sa base et porte un grand nombre de
fleurs sessiles possédant chacune une bractée écailleuse ou soyeuse (exemple : Astéracées). Les
bractées à la base du réceptacle forment l’involucre (fig. 17(c)).
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(a) (b) (c) (d) (e)
Figure 18. Aspects des inflorescences composées
2.6. L’androcée
Il est dit verticille staminal en raison des étamines qui le composent.
2.6.1. Morphologie L’androcée
L’étamine se compose de trois (03) parties :
A - Le filet : constitué d’un fil étroit reliant l’étamine au réceptacle,
B - L’anthère : partie supérieure, renflée, creusée de deux (02) loges abritant les sacs
polliniques. Elle peut avorter donnant ainsi une étamine rudimentaire appelée staminode,
C - Le connectif : prolongement du filet dans l’anthère.
2.6.2. Principaux types d’androcées
Le type de l’androcée est déterminé par le nombre et de la taille des étamines :
A - Polystémone : étamines nombreuses (fig. 19(a)),
B - Méristémone : étamines en grand nombre suite au dédoublement des verticilles staminaux
ou à la ramification des filets (fig. 19(b)),
C - Diplostémone : les étamines, en nombre égal au double des pièces des autres verticilles, se
disposent en deux (02) assises ; les externes alternent avec les pétales et les internes alternent avec
les précédentes (fig. 19(c)),
D - Obdiplostémone : les étamines se disposent en deux (02) assises dont les externes sont
opposées aux pétales (épipétales) ; les internes alternent avec les précédentes (fig. 19(d)),
E - Isostémone : un des deux verticilles avorte pour laisser une seule assise d’étamines opposées
aux pétales (fig. 19(e)).
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Note :
Chez les Apétales, les étamines se retrouvent face aux sépales (épisépales).
2.7. Le gynécée
Appelé aussi pistil, c’est le verticille central composé par un ou plusieurs carpelles renfermant
les ovules destinés à devenir des graines en vue de la pérennité de l’espèce.
2.7.1. Morphologie du gynécée
Le gynécée se compose de trois (03) parties :
A - L’ovaire : partie basale, fermée et parcourus par une nervure interne dite « placenta » sur
laquelle se disposent les ovules,
B - Le style : il est le prolongement de l’ovaire ; en forme de colonne mince et pleine,
C - Le stigmate : porté par le style, il se caractérise par sa surface visqueuse.
2.7.2. Principaux types de gynécées
Le nombre ainsi que le mode d’insertion des carpelles définissent les types suivants :
A - Monocarpellé (unicarpellé) : c’est un type rare que l’on retrouve chez les Légumineuses
(fig. 20),
B - Isomère : il se compose d’autant de carpelles (le plus souvent de même taille) que les autres
verticilles avec une disposition alterne à celle des étamines (exemple : Monocotylédones) (fig. 21),
C- Hétéromère : les carpelles ne s’alternent pas avec les étamines et peuvent être :
- Soit au nombre de deux (02) ; le gynécée possède un plan de symétrie unique (exemple :
Labiées et Solanacées) (fig. 22 (a)),
- Soit plus de deux (02) ; les carpelles sont soit spiralés (fig. 22 (b)) soit verticillés (fig. 22
(c)).
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Figure 21. Schéma du gynécée type isomère
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2.8. La reproduction
C’est le processus physiologique qui consiste en l’union des gamètes mâle et femelle en vue de
l’obtention d’un nouvel individu.
Elle est subdivise en deux (02) étapes majeures, à savoir :
1- La formation est la maturation des gamètes : au sein des organes reproducteurs, les cellules
subissent une réduction chromatique (méiose) qui aboutit à la formation des « gamètes »,
2- La fusion (ou union) gamétique : les noyaux des gamètes fusionnent et le zygote est formé ;
il est diploïde et capable de se développer pour donner un individu complet (sur le plan organique
et fonctionnel), apte à produire des gamètes en vue de la continuité de l’espèce.
2.8.1. La microsporogenèse (fig. 24)
Elle désigne les étapes nécessaires au développement du grain de pollen comme suit :
Au sein de chaque sac pollinique, des cellules archéspores se divisent en deux (02) types de
cellules : les cellules pariétales et les cellules sporogènes.
La cellule pariétale se divise en plusieurs assises, à savoir :
- Une assise externe dite « assise mécanique »,
- Un ensemble d’assises « intermédiaires »,
- Une assise interne, au contact des cellules sporogènes, qui forme le tapis à rôle
nourricier.
- La cellule sporogène subit des mitoses répétées pour former un « massif
sporogène ».
- Les cellules de ce dernier se divisent par mitose puis par méiose pour donner des
amas de quatre (04) cellules haploïdes appelées « tétrades ou tétraspores » entourées par
une paroi cellulaire. La rupture de cette dernière permet la libération de quatre (04)
« microspores » dans le sac pollinique rempli de liquide secrété par le tapis.
- Le noyau des microspores subit une mitose qui aboutit à l’apparition de deux (02)
noyaux : un noyau végétatif, sphérique, volumineux et un noyau reproducteur (anthéridie)
qui se divise, par méiose, en deux (02) cellules gamétiques.
- L’ensemble est entouré d’une mince cloison, qui se divise en deux couches (02)
superposées : l’intine (cellulaire) et l’exine (cutinisée) ; le grain de pollen est ainsi formé.
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Figure 24. Schéma descriptif des étapes de la microsporogenèse
2.8.2. La macrosporogenèse
Les étapes d’apparition, de développement et de formation l’ovule définissent la
macrosporogenèse.
Au niveau du placenta, une cellule « archéspore (ou megasporocyte) » se divise en deux (02)
cellules :
- Une cellule externe, qui se donnera le « périsperme » entourant le sac embryonnaire,
- Une cellule interne (ou sporogène).
La cellule interne subit une double division (mitotique et réductionnelle) pour donner quatre
(04) cellules haploïdes : les macrospores. Celles-ci dégénèrent, à l’exception d’une cellule qui va
subsister.
Le noyau de la macrospore passe par une série de trois (03) divisons pour former huit (08)
noyaux qui constituent, ensemble, le sac embryonnaire.
Quatre (04) des noyaux vont se positionner au pôle supérieur de l’ovaire (micropylaire) et les
quatre (04) autres au pôle inferieure (chalazien). Une grande vacuole sépare les deux (02) masses
nucléaires.
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Un noyau de chaque pôle migre vers le centre du sac embryonnaire et fusionne avec son
homologue pour former le « noyau secondaire du sac ».
Au niveau du pôle micropylaire, trois (03) cellules s’individualisent pour donner :
- Une oosphère (gamète femelle),
- Deux (02) synergides (rôle nourricier).
Au niveau du pôle chalazien, les noyaux se recouvrent d’une membrane cellulaire individuelle
et deviennent les « antipodes ».
La fusion d’un des deux gamètes males avec l’oosphère donne l’œuf principal (à 2n chrs) tandis
que la fusion du second gamète male avec le noyau secondaire du sac embryonnaire aboutit à la
formation de l’œuf accessoire (à 3n chrs) qui donne l’albumen de la graine. Cette double
fécondation est propre aux angiospermes.
Les antipodes et les synergides disparaissent ainsi que toutes les pièces florales, sauf l’ovaire
qui continue son développement pour donner le fruit qui contient les graines issues du
développement des ovules.
2.9. Le fruit
La graine qui contient la future plantule est protégée par le fruit. La paroi de celui-ci constitue
le « péricarpe » ; il est composé de trois (03) parties :
- L’épicarpe (partie la plus externe qui constitue la peau),
- Le mésocarpe (partie intermédiaire qui constitue la chair),
- L’endocarpe (partie interne qui entoure la graine).
Le développement de ces trois parties et leur consistance permettent de distinguer :
- Les fruits charnus ;
- Les fruits secs.
2.9.1. Les fruits charnus
A - Les baies :
Les trois (03) parties du péricarpe sont charnues :
1. Les baies monospermes : issues d’un gynécée uniloculaire et uniovulé (exemple : laurier),
2. Les baies polyspermes : issus d’un gynécée pluriloculaire, on distingue :
L’hesperide des Citrus : l’épicarpe est composé du zeste, le mésocarpe est spongieux
et l’endocarpe est membraneux délimitant les quartiers remplis de poils succulents.
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Le pépon (ou péponide) des Cucurbitacées : l’épicarpe est dur d’aspect cortiqué, le
mésocarpe et l’endocarpe sont charnus (exemple : melon).
La banane : l’épicarpe est coriace, mésocarpe et endocarpe spongieux.
B- Les drupes :
L’endocarpe est soit scarifié (noyau) ou cartilagineux renfermant des pépins. On distingue :
1. Les drupes monospermes : proviennent d’un gynécée uniloculaire et, soit uniovulé, soit
pluriovulé mais dont un seul ovule arrive à maturité (exemple : prune, pêche, olive),
2. Les drupes polyspermes : issues d’un gynécée pluriloculaire dont la paroi de chaque loge
donne un cartilage. La poire et la pomme possèdent un mésocarpe charnu provenant d’une part du
réceptacle floral et d’autre part des carpelles. L’endocarpe pentamère cartilagineux abrite deux (02)
graines (pépins) dans chaque loge (exemple : pomme).
2.9.2. Les fruits secs
A- Les fruits secs indéhiscents (fig. 25) :
Ils proviennent, en majorité, d’un seul carpelle. Le fruit ne possède pas de fentes d’ouverture.
On distingue les types suivants :
1. Les akènes : ce sont des fruits qui se composent d’une graine sèche entourée d’un péricarpe,
plus ou moins sclarifié (lignifié), non soudé à la graine (exemple : Astéracées),
2. Les samares : ce sont des akènes dont le péricarpe s’est prolongé latéralement par une aile
membraneuse permettant l’anémochorie (dissémination par le vent) (exemple : frêne),
3. La nucule : c’est un fruit dont le péricarpe est entièrement ligneux (exemple : Fagacées et
Lamiacées),
4. Le caryopse : c’est un akène dont le péricarpe est soudé à la graine unique (exemple :
Graminées).
Figure 25. Aspects et formes des fruits secs indéhiscents (polyakènes non inclus)
24
5. Les polyakènes : ils proviennent du développement d’un gynécée à plusieurs carpelles soudés
qui donnent chacun un akène. Chez les Ombellifères, le fruit est un diakène (fig. 26(a)) ; le fruit
des Labiées est un tétrakène (fig. 26(b)) et le fruit des Malvacées est un polyakènes (fig. 26(c)).
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(a) (b) (c) (d) (e)
Figure 27. Aspects et formes des fruits secs dehiscents
2.10. La graine
Elle résulte du développement de l’ovule fécondé, elle possède la capacité à germer. Deux (02)
parties composent la graine :
1- L’épisperme (enveloppe protectrice) : il correspond aux deux (02) téguments de l’ovule, le
tégumen (interne) et le testa (externe). Sur la surface du testa on retrouve :
A - Le hile : c’est le point d’attache de la graine à la plante,
B - Le micropyle : il correspond à l’orifice à partir duquel pénètre le tube pollinique,
C - Le raphé : c’est un réseau de vaisseaux nourriciers qui longe l’intérieur de l’ovule.
2- L’amande : elle est constituée du tissu de réserve en plus de l’embryon :
A - Le tissu de réserve (3n chrs) : il résulte de la fécondation du noyau secondaire du sac
embryonnaire. Si les cotylédons consomment le nucelle, la graine est dite « exalbuminée ». Une
graine est dite « albuminée »si une partie du nucelle persiste,
B - L’embryon : appelé aussi zygote, il comprend de quatre (04) parties :
La radicule : elle se développera pour donner le système racinaire,
La tigelle : futur axe central de la plante, pouvant être aérien ou souterrain,
La gemmule : se développe pour donne la tige aérienne de la plante,
Le(s) cotylédon(s) : composé(s) d’une (monocotylédone) ou de deux (dicotylédone)
feuille(s) primordiale(s).
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B/. Botanique appliquée
3. Classification des végétaux (systématique)
3.1. Introduction
Il existe plusieurs types de classifications proposées par différents auteurs selon divers aspects
: hauteur de la plante, positionnement des organes de survie de la plante ou bien encore des
caractères morphologiques.
Cette dernière, appelée classification classique (ou linnéenne), est opposée à la classification
phylogénétique qui se base sur des outils et des méthodes modernes (confrontation des fragments
de génomes de plantes).
3.2. Classification des plantes en fonction de leur hauteur
Selon leur hauteur, les espèces végétales peuvent être classées en 03 catégories (strates) :
1- La strate herbacée : composée d’herbes, non ligneuses, telles que la pomme de terre, la
tomate, etc.
2 - La strate arbustive : composée d’arbustes, ligneux, tels que le rosier et la ronce.
3 - La strate arborée : composée d’arbres ligneux bien développés dont la morphologie laisse
apparaître une organisation distincte des différentes parties : tronc, rameau principal, rameau
secondaire (exemple : les arbres forestiers et les arbres fruitiers).
Outre ces catégories, il existe les lianes qui sont des plantes grimpantes herbacées ou ligneuses
à la tige particulièrement souple qui utilise des supports verticaux pour monter bénéficiant ainsi
d’un meilleur ensoleillement (exemple : la vigne, les glycines et le lierre grimpant).
3.3. Classification des plantes en fonction de leur morphologie
Les formes observables à l’œil nu ont permis de classer les plantes en trois (03) divisions
distinctes :
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Tableau 2. Classification des plantes depuis la division aux classes subséquentes
Cl. 1 : Bactéries
Emb. 1 : Schizophytes
Cl. 2 : Cyanobactéries
Cl. 1 : Chrysophycées
Cl. 2 : Xanthophycées
Division 1 : Emb. 2 : Phycophytes Cl. 3 : Chlorophycées
Thallophytes Cl. 4 : Phéophycées
Cl. 5 : Rhodophycées
Emb. 3 : Mycophytes
Emb. 4 : Lichens
Cl. 1 : Hépatiques
Emb. 1 : Bryophytes
Cl. 2 : Mousses
Division 2 : Cl. 1 : Lycopodes
Cryptogames Cl. 2 : Prêles
Emb. 2 : Ptéridophytes
Cl. 3 : Fougères
Cl. 4 : Psilotums
Emb. 1 :
Préspermatophytes
(Gnetophytes)
Cl. 1 : Pinopsida
S/Emb. 1 : Cl. 2 : Ginkopsida
Division 3 : Gymnospermes Cl. 3 : Cycadopsida
Phanérogames Cl. 4 : Gnetopsida
Cl. 1 :
Emb. 2 : Spermatophytes Monocotylédones
(Liliopsida)
S/Emb. 2 :
Angiospermes
Cl. 2 : Dicotylédones
(Magnoliopsida)
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Division I : Thallophytes (végétaux inferieurs)
Ce sont les plantes qui ne possèdent ni feuilles, ni tiges ni racines. Cette division rassemble les
végétaux pluricellulaires dont le corps végétatif est un thalle.
La division des thallophytes, très hétérogène, comprend :
- les algues, pourvues de chlorophylle,
- les champignons (non chlorophylliens),
- et les lichens, qui sont une symbiose entre algues et champignons.
29
a. Les champignons médicinaux :
a.1. Les champignons producteurs d’antibiotiques :
Ils sont nombreux et importants et forment une discipline à part ;
Penicillium notatum et Penicillium chrysogenum (pénicilline) ; Penicillium griseofulvum
(griséofulvine) et les espèces du genre Cephalosporium (céphalosporine).
a.2. L’ergot du seigle Claviceps purpurea :
Ce champignon contient plusieurs alcaloïdes dérivés de l’acide lysergique ; il est utilisé comme
hémostatique, ocytocique ou vasodilatateur cérébral.
a.3. Les levures :
Les levures sont des champignons unicellulaires aptes à provoquer la fermentation des matières
organiques animales ou végétales.
Pour la plupart, elles se multiplient par bourgeonnement (cas des Saccharomyces) ou par fission
(scissiparité) (cas des Schizosaccharomyces). Une reproduction sexuée peut avoir lieu.
La levure de bière (Saccharomyces cerevisiae) est officinale du fait qu’elle contient de
l’ergostérol et toutes les vitamines du groupe B.
30
Figure 28. Morphologie de quelques types de lichens vus à l’œil nu
(a) (b)
Figure 29. Morphologie de deux types de bryophytes
31
Ils possèdent un pouvoir de cumulation de grandes quantités de métaux toxiques sans mourir.
Sous-divisions des ptéridophytes :
Lycopodiophytes, (exemple : les lycopodes) (fig. 30(a)).
Polypodiophytes ou filicophytes, (exemple : les fougères) (fig. 30(b)).
Equisétophytes, (exemple : les prêles) (fig. 30(c)).
Psilophytes, (exemple : les psilotums) (fig. 30(d)).
32
III.2. Embranchement des SPERMATOPHYTES
Nom d'embranchement donné aux plantes supérieures à graines.
On compte un peu plus de 300 000 espèces de spermaphytes, presque toutes terrestres. On
distingue deux sous-embranchements :
A - Caractères généraux
A – 1. L’appareil végétatif
La tige est ligneuse et ramifiée pouvant être soit des arbustes (Thuya, Juniperus) ou des arbres,
parfois géants tels que le Séquoia.
Les feuilles sont persistantes et réduites.
Possédant (dans le cas des conifères) un appareil sécréteur produisant de la résine.
A – 2. L’appareil reproducteur
Certaines espèces sont monoïques (pin) ; les individus portent les deux types de fleurs (mâles et
femelles). D’autres dioïques (if) dont les individus portent un type de fleurs (soit mâles soit
femelles).
Les inflorescences sont formées de fleurs archaïques, apérianthées (sans périanthe) et
unisexuées. Les inflorescences sont dites cônes ou strobiles. On distinguent les cônes mâles et les
cônes femelles, ces derniers représentent un fruit clos renfermant des graines.
33
Les Gymnospermes s’organisent en 4 classes comprenant 6 ordres comme suit :
1) Classe : Pinopsida
Ordre : Pinales (ou Abiétales)
2) Classe : Ginkopsida
Ordre : Ginkgoales
3) Classe : Cycadopsida
Ordre : Cycadales
4) Classe : Gnetopsida
Ordre : Gnétales
Ordre : Ephédrales
Ordre : Welwitschiales
34
Figure 33. Feuillage en épines de Pinus halepensis
Figure 34. Aspect des feuilles en écailles et des cônes de Cupressus sempervirens
35
Famille : Taxodiacées (Sequoiadendron gigantium : le séquoia géant),
36
Famille : Podocarpacées (Podocarpus macrophyllus : pin des bouddhistes),
37
La fleur des angiospermes se compose, pour la plupart des espèces, d’un pédoncule floral sur
lequel s’insèrent 4 verticilles :
- Le calice : ensemble des sépales,
- La corolle : formée par les pétales,
- L’androcée (organe reproductif mâle) : qui se compose des étamines chacune formée d’un
filet terminé par une anthère,
- Le gynécée (organe reproductif femelle) : formé par un stigmate, un style et un ovaire
pouvant être divisé en lobes et contenant des ovules.
- Le calice ainsi que la corolle forme l’enveloppe externe de la fleur : le périanthe.
Les angiospermes referment 2 classes :
A - Caractères généraux
Leurs racines sont de type fasciculé.
La tige est non ramifiée.
La feuille est simple, sessile et parallèlinerve.
La graine se compose d’un seul cotylédon.
La fleur est typiquement trimère ; la formule florale est la suivante :
(3+3) T + (3+3) E + 3 C
38
- L’autre est insérée sur le pédoncule floral, c’est la glume supérieure ou bractée adossée.
- Les glumellules, très petites, protègent la fleur qui comprend :
3 étamines,
3 carpelles soudés en un ovaire uniloculaire surmonté par deux stigmates plumeux. L’ovaire
contient un seul ovule anatrope.
- Le fruit est sec et est appelé caryopse ; la graine est soudée au péricarpe. Son albumen est
volumineux, il est formé de deux couches : protéique et amylacée.
- Principales espèces :
- Le blé : Triticum sativum ;
- Le riz : Oryza sativa ;
- L’orge : Hordeum vulgare.
Figure 38. Aspect de la grappe (à gauche) ainsi que de la fleur (à droite) d’avoine
Genre 1 : Oryza
Les espèces de ce genre (une vingtaine) sont des graminées herbacées (1 à 2 m de hauteur)
poussant dans les zones humides et peuvent être annuelles ou vivaces. Deux espèces de riz sont
cultivées : Oryza sativa et Oryza glaberrima.
39
(a) (b)
Figure 39. Forme de l’inflorescence en épis (a) et des détails de l’épillet d’une espèce de riz
Genre 2 : Secale
Ce genre comprend 14 espèces annuelles et vivaces, sauvages et cultivées. L’espèce la plus
connue est le seigle Secale cereale qui est cultivée pour ses grains (céréales) ; elle est aussi cultivée,
pour son grain ainsi que pour sa paille, est utilisée dans l’alimentation du bétail (plante fourragère).
Le seigle est allogame (nécessite une fécondation croisée). Le chaume est plus ou moins long
(1.2 à 1.6 m). L’inflorescence est un épi, semblable à celui du blé, formé de 30 à 40 épillets à trois
fleurs dont la médiane est stérile.
(a) (b)
Figure 41. Forme de la feuille en ruban (a) et des épis à longs barbes (b) de l’orge commun
Genre 4 : Festuca (foin en latin)
Ce genre comprend entre 400 et 500 d’espèces (les fétuques) cultivées comme plantes
fourragères.
Les inflorescences sont en panicules (fleurs en grappes de grappes sur un axe simple) avec une
fleur terminale stérile et l’épillet se compose de plusieurs fleurs dont les glumes sont plus courtes
que celui-ci.
Les fleurs sont hermaphrodites avec 3 étamines et un ovaire à 2 stigmates plumeux.
41
Figure 42. Aspect des principales caractéristiques botaniques d’une espèce de fétuques
Genre 5 : Sorghum
Ce genre comprend une vingtaine d’espèces dont la plus utilisée est le sorgho commun (Sorghum
bicolor).
Les plantes de ce genre sont herbacées, annuelles ou vivaces, cespiteuses (avec une touffe
compacte de feuilles à la base de la tige) ou rhizomateuses.
Les feuilles ont un limbe plat et lancéolé possédant une ligule membraneuse.
Les épillets sont disposés par paires ou en triplets ; les épillets femelles fertiles sont sessiles (sans
pédicelle) tandis que les épillets mâles ou femelles stériles sont pédicellés.
42
(a) (b)
Figure 43. Formes des épillets femelles fertiles (a) et épillets mâles ou femelles stériles (b) du
sorgho commun
Genre 6 : Dactylis
Ce genre comprend 1 à 5 espèces de plantes herbacées vivaces, densément cespiteuses qui
peuvent atteindre 2m de hauteur.
Le dactyle pelotonné Dactylis glomerata est considéré comme une espèce fourragère vivace
avec un système racinaire profond.
Le limbe foliaire est relativement large de couleur vert bleuâtre avec une ligule assez longue et
échancrée.
L’inflorescence est ramifiée formée de groupes d’épillets rassemblés en glomérules serrés.
43
Figure 44. Caractéristiques botaniques du dactyle pelotonné
Genre 7 : Zea
Ce genre comprend 5 espèces dont la plus répandue est Zea mays : le maïs.
Les espèces de ce genre sont herbacées, monoïques, rustiques, cespiteuses ou rhizomateuses.
La tige est creuse et formée d’entrenœuds.
Les feuilles sont de grande taille munies d’une ligule membraneuse.
Les inflorescences sont unisexuées; les inflorescences mâles (terminales) sont dites staminées
et les inflorescences femelles sont dites pistillées.
(a) (b)
Figure 46. Aspect de l’épi mâle (a) et femelle (b) de Lolium multiflorum
Genre 9 : Avena
Ce genre comprend une quinzaine espèces herbacées; la plus connue est l’avoine cultivée
Avena sativa qui est utilisée comme fourrage vert à couper.
Les fleurs sont hermaphrodites autopollinisées.
La tige est cylindrique de 25 à 150 cm de haut à port dressé.
Les feuilles portent une ligule blanche de 2 à 5 mm.
Les inflorescences sont des panicules lâches portant des épillets de 2 à 3 fleurs.
45
(a) (b) (c)
Figure 47. Aspect du port dressé (a), de la ligule membraneuse (b) et du panicule (c) de l’avoine
cultivée
Genre 10 : Phleum
Les plantes de ce genre sont herbacées et dites « fléoles » de taille inférieure à 1 m.
Les inflorescences se composent d’épillets uniflores, hermaphrodites, de couleur vert bleuâtre
avec les glumelles (paléa et lemma) libres, sauf à la base, pouvant porter des cils.
La pollinisation est anémogame.
(a) (b)
Figure 48. Aspect de l’inflorescence (a) et de la fleur (b) d’une espèce de Phleum
46
Genre 11 : Triticum
Plusieurs espèces de Triticum sont désignées par le terme générique « blé ».
Ces espèces sont des herbacées annuelles.
Les espèces les plus cultivées sont le blé dur Triticum turgidum et le blé tendre Triticum
aestivum.
Le chaume porte à son extrémité un épi formé de deux rangées d’épillets sessiles et aplatis,
entourés de deux glumelles, composés de trois fleurs achlamydes (périanthe totalement absent).
47
III.2.2.2. Les Dicotylédones (Magnoliopsida)
A - Caractères généraux
Leurs racines sont de type pivotant.
La tige est ramifiée.
La feuille peut être simple ou composée, nervation variable, rarement parallèle.
La graine se compose de deux cotylédons.
La fleur est tétramère ou pentamère.
48
Figure 51. Forme de l’inflorescence en cymes
Note :
La figue n’est pas une fleur mais une inflorescence formée d’un réceptacle en urne (le sycone)
ouvert par un ostiole. La paroi interne, du côté de l’ostiole, porte un grand nombre de fleurs mâles
stériles (3 pièces sépaloïdes + 3 étamines) et des fleurs femelles à la base. Les fruits sont des akènes
contenus dans le réceptacle devenu charnu. L’intervention d’un insecte pollinisateur (le
blastophage) est indispensable pour le transport du pollen depuis le caprifiguier, c’est la
«caprification».
B - 1.2. Série des Apétales bisexuées
L’ovaire est en position supère et peut être à 3 carpelles (Ordre des Polygonales) ou bien de 2 à
5 carpelles (Ordre des Centrospermales).
L’ordre des Polygonales se compose d’une seule famille : les Polygonacées dont l’appareil
reproducteur se compose de cymes des fleurs à périanthe formé de 2 (ou 3) verticilles formant
l’androcée.
L’ordre des Centrospermales se compose de 2 familles : les Chénopodiacées et les
Caryophyllacées.
B - 2. Sous-classe des Dialypétales
B - 2.1. Série des Thalamiflores
Cette série regroupe les espèces dont la fleur est hypogyne dont le gynécée (ou pistil) s’insère
sur un réceptacle convexe (fig. 52).
49
Figure 52. Schéma d’une coupe longitudinale d’une fleur de thalamiflores
Les pièces florales se disposent soit en spirales (fig. 53) avec des carpelles libres (formes
primitives) ou en assises successives (cycliques) avec des carpelles soudés.
L’androcée est généralement polystémone ou méristemone (composé de plusieurs étamines).
50
(a) (b)
Figure 54. Schéma montrant les deux types d’ovaires des espèces de Caliciflores
Figure 55. Aspect d’une fleur gamopétale (soudure partielle des pétales)
- L’androcée est corolliflore avec un ovaire à placentation centrale, soit à plusieurs ovules
(exemple : ordre des Primulales) (fig. 57) ou à seul ovule (exemple : ordre des Plombaginales).
Figure 57. Schéma décrivant la placentation centrale chez les espèces de l’ordre des Primulales
52
B - 3.3. Série des Gamopétales Inférovariées Tétracycliques
1. Etamines libres et feuilles isolées sans stipules (Ordre : Campanulales).
2. Etamines corollifères (Ordres : Rubiales et Asterales).
53
Figure 58. Inflorescence et aspect de la feuille à trois folioles typique du genre Trifolium
54
3. Les melilots : Melilotus sp.
Plantes herbacées des zones humides produisant des épis de minuscules fleurs jaunes ou
blanches en clochettes contenant du nectar.
Les fruits sont des petites gousses ovoïdes contenant 1 ou 2 graines lisses de 2 mm de diamètre.
Les mélilots peuvent être utilisés pour nourrir le bétail, mais en modération car ils contiennent
des composés qui sont toxiques en grande quantité.
Figure 60. Inflorescence en grappe et aspect du feuillage d’une espèce du genre Melilotus
55
Figure 61. Aspect de l’inflorescence et de la feuille à plusieurs folioles d’une espèce de sainfoin
Figure 62. Détails des caractéristiques botaniques d’une espèce du genre Anthyllis
56
6. La fèverole : Vicia faba.
Plante protéagineuse (31 % de matière azotée totale), toutes ses parties sont utilisées.
Divers cultivars sont sélectionnés pour l’alimentation des ruminants.
Pour la volaille, les graines blanches moins riches en tanins sont préférées.
57
Figure 64. Caractéristiques des partie souterraine (nodosités sous forme de boules) et aérienne
montrant les folioles des feuilles de lupin
Figure 65. Partie aérienne montrant la couleur verte des tiges de Pisum sativum
58
2. Le pois-chiche : Cicer arietinum.
Plante herbacée annuelle autogame au port dressé, pouvant atteindre 1 m de haut, avec
des tiges simples ou ramifiées portant un duvet blanchâtre.
Les feuilles, composées imparipennées (avec une foliole terminale), présentent 3 à 8 paires
de folioles à bords dentés. La stipule est de forme triangulaire.
Les fleurs, le plus souvent solitaires, sont zygomorphes atteignant 12 mm de long et présentent
des pétales blancs ou violets. Le calice porte des poils glanduleux.
Le fruit est une petite gousse gonflée et arrondie terminée en pointe contenant de 1 à 4 graines
sphériques, à la surface lisse ou rugueuse, pouvant atteindre 15 mm sur 10 mm.
59
(a) (b)
Figure 67. Forme d’une fleur (a) et des gousses (b) de Lathyrus sativus
(a) (b)
Figure 68. Aspect de la partie aérienne (a) et des productions, fleurs et gousses, (b) Ervum
tetraspermum
60
5. Les haricots : Phaseolus sp.
Plantes herbacées généralement annuelles, parfois bisannuelles ou vivaces.
La tige est volubile, peu ramifiée, qui s'enroule autour d’un support et peut atteindre quatre
mètres de haut.
Les feuilles sont alternes, composées imparipennées, comprenant de 3 à 5 folioles de forme
ovale.
Les fleurs zygomorphes sont disposées en grappes lâches.
La corolle, de couleur blanche, rose, violette ou pourpre, est marquée par une carène en bec
enroulé en spirale. La fécondation est généralement autogame.
Les fruits sont des gousses déhiscentes, de couleur variable, généralement verte, parfois jaune
ou pourpre foncé. Elles contiennent de 5 à 12 graines.
Figure 69. Détails des caractéristiques botaniques de la partie aérienne d’une plante de haricot
61
Figure 70. Aspect des principaux critères botaniques de Trigonella foenum-graecum
62
8. L’arachide : Arachis sp.
Le genre Arachis se compose de 70 espèces herbacées annuelles ou vivaces.
Arachis pintoi, est cultivé comme plante fourragère dont les feuilles fournissent des aliments à
haute valeur protéique pour le bétail.
L'arachide est une plante annuelle à fleurs jaunes de 20 à 90 cm de hauteur.
Les feuilles stipulées, sont composées de deux ou trois paires de folioles membraneuses de
forme ovale.
Les fleurs, souvent uniques, apparaissent à l’aisselle des feuilles. La corolle papilionacée de
couleur jaune orangé referme des étamines au nombre de neuf soudées en tube par leurs filets.
L’ovaire est inséré sur un support particulier, le gynophore. Après fécondation, l’ovaire est porté
en terre par le développement du gynophore qui s’allonge en se courbant vers la terre par géocarpie.
Le fruit est une gousse de 3 à 4 cm de long, appelée coque. La gousse à déhiscence longitudinale,
subit une modification morphologique : elle devient indéhiscente, réticulée extérieurement et
étranglée entre les graines. Les graines ovoïdes sont enveloppées dans un tégument sec rouge.
63
C – 2. Ordre des Fagales
Il regroupe des espèces d’arbres et d’arbustes dits « feuillus », répandus presque
exclusivement dans l’hémisphère Nord où elles représentent, avec les conifères, la majeure partie
des espèces forestières. Deux (02) familles composent les Fagales, à savoir les Bétulacées et les
Fagacées.
C – 2. 1. Famille des Fagacées ou Cupilifères
Elle regroupe environ 900 espèces reparties en 9 genres dont les plus importants sont :
- Castanea (le châtaignier),
- Fagus (le hêtre),
- Quercus (le chêne).
La feuille est stipulée.
La plupart des Fagacées sont des monoïques strictes avec des fleurs unisexuées souvent
regroupées en chatons ou en épis dressés et dépourvues de pétales (Sous-Classe des Apétales).
Le fruit est un akène entouré d’une cupule, écailleuse ou épineuse, creusée en forme d’une
petite coupe en vue sa protection.
La graine est exalbuminée (sans albumen) riche en tanins.
Les espèces Quercus mirbekii (chêne zen) et Quercus afares (chêne afares) sont répandues en
Algérie.
Les Fagacées sont exploitées pour leur bois utilisé dans la construction, l’ameublement ou le
chauffage.
Les feuilles sont grandes, caduques, de couleur verte luisante dessus sont de forme oblongue-
lancéolée aiguë, aux bords en dents de scie et pétiole court. Elles sont disposées en spirale et
peuvent mesurer jusqu'à 25 cm de long sur 4 à 8 cm de large.
64
Les fleurs mâles sont des chatons cylindriques jaunes pâles, dressés à la floraison et disposés à
la base des rameaux, les chatons femelles se composent de une à trois fleurs selon l’espèce.
La bogue, qui est un involucre de bractées formant une sorte de coque ronde hérissée d'épines
plusieurs fois ramifiées, enveloppe le fruit qui est un polyakène dont chaque akène est enveloppé
par un tégument.
65
Les fleurs mâles sont jaunâtres, en chatons grêles, filiformes, lâches, à l'aisselle des feuilles de
la base du rameau. Ces chatons souples, pendants, ont à leur base des bractées droites, pointues,
caduques et très tomenteuses ; les fleurs, en groupes de 3 ou 4, sont protégées par un périanthe à 4
- 6 sépales soudés à leur base, pubescents.
Les fleurs femelles, toujours solitaires, sont verdâtres, dans un involucre accrescent (continue
sa croissance après la fécondation) formé de petites écailles imbriquées.
Le périanthe est à 4 ou 9 pièces soudées ; des staminodes sont parfois présents, pouvant atteindre
le nombre de 5 à 7 ; l'ovaire infère est surmonté de 3-6 styles aplatis ou cylindriques, plus ou moins
longs, libres et recourbés ou soudés à la base ; les stigmates sont glabres ; le nombre de carpelles
est égal à celui des styles.
Plantes à fécondation anémophile, elles ont un fruit de type akène, appelé gland, de forme
ovoïde ou oblongue, vert puis jaunâtre ou brunâtre. Fixé sur une structure appelée cupule, chaque
gland contient une graine (rarement deux ou trois) et met pour mûrir 6 à 18 mois selon l'espèce.
66
C – 3. Ordre des Pariétales
Les plantes de cet ordre se caractérisent par une placentation pariétale des ovules.
Elles se repartissent en deux (02) sous-ordres : les Eupariétales (fleurs de type 5) et les
Rhodeadales (fleurs de type 2 ou 4).
Les Rhodeadales sont des plantes herbacées à feuilles isolées sans stipules.
Les fleurs sont hermaphrodites.
Le fruit est une capsule ou une silique (fruit déhiscent, formé de deux (02) valves allongées
recouvrant une membrane médiane qui porte des graines sur les bords).
1. Brassica:
Les espèces du genre Brassica, une quarantaine, sont des plantes herbacées annuelles (la
majorité des espèces cultivées), bisannuelles ou vivaces, rarement des arbrisseaux.
Le port de la plante se caractérise par des tiges dressées, simples ou ramifiées.
67
Les feuilles sont pétiolées, dentées à disposition alterne.
Les fleurs, typiques des Crucifères, sont groupées en grappes.
Les sépales, ovales ou oblongs, sont dressés ou ascendants, rarement étalés.
Les pétales sont jaunes, rarement blancs ou roses, les étamines sont au nombre de six, dont deux
plus courtes que les autres.
Le pistil présente deux carpelles à stigmates réunis en un disque. L’ ovaire contient de 4 à 50
ovules.
Les graines renferment un glucoside, la sinapine qui donne un goût de poisson, ce qui rend leur
tourteau moins adapté à l’alimentation des volailles.
Figure 75. Aspect d’une feuille typique (a) et des gousses (b) de Sinapis alba
68
3. Le Radis fourrager: Raphanus sativus var. oleiformis
Plante herbacée annuelle à pousse rapide dont la tige glabre peut etre 70-100cm de haut.
Le cycle de végétation est très court, inférieur à 90 jours.
Le feuillage est utilisé comme fourrage vert, en pâture ou distribué, afin de limiter les
quantités consommées.
Les fleurs, à disposition alterne spiralée, sont de couleur blanche. Le pédoncule et le calice
portent des poils blancs.
La silique est allongé avec un bec cylindrique arrondi à son extrémité.
Le radis se prête bien aux associations avec des légumineuses tel que le trèfle d’Alexendrie.
69
Très souvent, la tige et les feuilles sont succulentes (charnues, adaptées pour survivre dans
les milieux arides du fait des caractéristiques du sol, souvent à forte concentration en sel; on parle
dans ce cas de plantes halophytes).
On retrouve des plantes d’intérêt agronomique telles que : Beta vulgaris (la betterave) et
Spinacia oleracea (l’épinard).
1. Solanum
Composé d’environ 1 500 espèces d'intérêt médicinale et alimentaire.
Il comporte des plantes herbacées ou des arbustes à feuilles généralement alternes, parfois
opposées.
L'inflorescence est une cyme, le plus souvent unipare.
70
Les fleurs sont complètes, à corolle étoilée avec de cinq à huit pétales souvent retournés vers
l'arrière.
Les étamines saillantes forment un cône autour du gynécée à ovaire en position supère.
Les fruits sont des baies globuleuses ou ovoïdes, contenant des graines en nombre variable,
généralement aplaties.
Exemple d’espèces: la pomme de terre Solanum tuberosum, la tomate Solanum lycopersicum,
l’aubergine Solanum melongena, etc..
71
Figure 78. Caractéristiques botaniques de la partie aérienne, partie végétative et production
fruitière, de la belladone Atropa belladonna
72
Chapitre II
BROMATOLOGIE ANIMALE
73
1. Définition
La bromatologie animale est la science de l’alimentation qui a pour objet l’étude de tous les
aspects techniques de l’alimentation du bétail depuis la préparation des aliments bruts jusqu’à leur
consommation.
Elle se décline aussi en l’étude des coproduits et/ou sous-produits de l’industrie agricole destinés
à alimenter le bétail.
74
Ils renferment aussi une quantité d’azote (entre 10 et 15% de la masse brute) ainsi que des
lipides, acides linoléique et oléique, qui se localisent essentiellement dans le germe et représentent
environ 5% de la masse brute.
Ils représentent l’aliment principal des monogastriques et un complément énergétique important
pour les ruminants.
75
A- le tourteau expeller : il contient entre 5 et 10 % de matières grasses, donc une bonne valeur
énergétique,
B- le tourteau déshuilé : le pourcentage de matières grasses est inférieur à 4%, mais plus
riche en matières azotées comparé au tourteau expeller.
Les tourteaux dits « nobles » subissent des opérations d’addition de substances chimiques en
vue de l’amélioration de leur qualité.
Aussi, ils sont soumis à d’autres opérations, tel que le tannage, qui permettent la protection des
protéines de la dégradation microbienne qui intervient dans la panse des ruminants.
Enfin, la cuisson à la vapeur d’eau sous pression permet d’accroitre la résistance des protéines
à la dégradation microbienne.
76
Note : Les substances nocives sont des facteurs antinutritionnels qui provoquent :
- L’ingestion de la graine par inhibition de deux enzymes digestives (la trypsine et la
chymotrypsine) ; c’est le cas des inhibiteurs de protéases contenus dans les graines de soja crues,
- La diminution de l’absorption intestinale des acides aminés, de la vitamine B12 et des
polysaccharides ; c’est le cas de la ricine, de la soyine et de la phasine (contenues dans le ricin, le
soja et le haricot respectivement) qui se fixent au niveau des cellules de la muqueuse intestinale,
- Des intoxications ammoniacales suite à l’activité de l’uréase, contenue dans les graines de
soja crues et agissant sur l’urée ajoutée à la ration alimentaire. L’enzyme transforme l’uree en
dioxyde de carbone et en ammoniac en quantités supérieures au pouvoir assimilateur de la flore
microbienne.
77
2.5.1. Les farines animales
Les farines animales, issues principalement de la pêche industrielle, consistent en un broyat de
déchets et de produits secondaires de l’alimentation humaine.
Longtemps utilisées, elles ont suscité de nombreuses controverses car soupçonnées de
provoquer des maladies animales.
Ces farines se caractérisent par leur forte teneur en protéines et en minéraux.
Le sang séché constitue une source d’acides aminés (lysine et valine) et de fer en grandes
quantités.
78
2.6.1. Composition des fourrages verts
Les animaux sont guidés vers les prairies et les parcours pendant la période d’abondance des
plantes « vertes ».
L’association d’espèces végétales de familles différentes (poacées et fabacées) représente un
atout intéressant dans l’amélioration de la valeur nutritionnelle des fourrages.
Les différentes parties de la plante possèdent des valeurs alimentaires variables.
La feuille est la partie la plus importante du fourrage car elle referme des quantités importantes
de constituants intracellulaires très digestibles.
Les jeunes tiges, peu lignifiées, sont intéressantes dans l’alimentation animale.
79
Les aliments dont le pouvoir tampon (légumineuses) est élevé se conservent mal en silo en
raison des sels minéraux et des protéines qu’elles renferment.
L’enrubannage consiste à recouvrir les balles rondes confectionnées à partir de l’herbe fauchée,
fanée et pressée avec des couches de film plastique étiré.
L’herbe subit de ce fait des fermentations. La balle ouverte doit être consommée dans un délai
inférieur à quatre (04) jours en hiver et deux (02) jours en été.
80