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COURS D’ANATOMIE
Professeur : Dr OUOBA
PLAN DU COURS
Introduction générale
Première partie : morphologie externe des plantes
I. La feuille
II. La tige
III. La racine
Deuxième partie : morphologie interne des plantes
I. Les méristèmes
II. Les tissus primaires
III. Les tissus secondaires
Chapitre I : la feuille
I. Définition
Les feuilles sont des organes fixés sur la tige et sont caractéristiques des
végétaux supérieurs. Une feuille est en fait une expansion latérale de la tige ou
ses rameaux. Elle est presque toujours verte à cause de la présence de
chloroplastes dans les cellules des tissus. Les feuilles ont des fonctions
multiples : elles assurent en premier lieu la
photosynthèse et les échanges gazeux avec le
milieu extérieur.
II. Le développement d’une feuille
Les ébauches foliaires (ou primordium foliaire) se
développent à intervalle régulier juste derrière le
cône végétatif en croissance. Elles sont formées
par des divisions cellulaires dans l’écorce primaire
du cône végétatif (premier tissu protecteur de la
plante). Les ébauches foliaires se développent d’abord
à l’apex (méristèmes apical). La croissance apicale est
toutefois inhibée. Une bande méristématique située à
la base des feuilles (méristèmes basales) assure la
néoformation des cellules pour l’allongement de la
feuille. La croissance en largeur est assurée par les
méristèmes périphériques. Ainsi selon l’activité des
méristèmes de certaines zones à la périphérie de la
feuille, il se forme des feuilles lobées et palmées.
III. Les parties d’une feuille
La feuille comprend :
La base foliaire dilatée en gaine et pouvant porter des stipules. Les
stipules sont des paires d’expansions
associées à la base d’une feuille.
Le pétiole : il est le segment reliant la base
foliaire au limbe pour ce qui est des feuilles
complexes. Sans gaine le pétiole rattache le
limbe à la tige directement. Le pétiole peut
avoir différents aspects, qui peuvent être
long, court, ou même absent ; on dit que la
feuille est sessile (dans le cas de l’absence
du pétiole). Le pétiole peut également avoir
d’autres caractéristiques distinctives qui peuvent être canaliculées ou
biconvexe. Il peut porter des glandes. Enfin, il peut être aillé.
Le limbe : il est la partie fonctionnelle de la feuille. De coloration souvent
verte dû à la chlorophylle, elle peut être rouge également (présence
d’anthocyane) ou panachée (présence de plaques incolores). La forme du
limbe est également en lames aplaties pourvues de fines nervures qui
sont le prolongement des tissus conducteurs de la tige. Les plus
importants caractères sur lesquels on se base pour décrire le limbe sont le
type de nervation du limbe, la forme du limbe, et le type de découpure
du limbe.
1. La nervation
La nervation du limbe peut être réticulée,
parallèle (limbe parallélinerve) ou palmée
(limbe palmatinervé). La nervation est un
critère de classification de première
importance. La considération de la nervation
seulement a permis de classer les végétaux en
deux grands groupes : les dicotylédones (qui
ont une nervation réticulée) et les
monocotylédones (qui ont une nervation parallèle).
b) Le méristème primaire
C’est dans cette zone que les cellules sont les plus actives. Elles se divisent
abondamment de façon péricline et constitue la zone de prolifération
subapicale. C’est lui qui produit le protoderme, le pré-cambium, les méristèmes
latéraux (le flanc) et les méristèmes médullaires.
c) Le fonctionnement des méristèmes
La formation des organes et des tissus résulte de l’activité méristématique. Les
trois phases de l’activité du méristème primaire sont :
Une phase de production rapide des cellules méristématiques
Une phase d’allongement des cellules formées
Une phase de différentiation pour donner les différents tissus et
organes.
1. Caractéristiques de la cellule
parenchymateuse
Une cellule parenchymateuse est une
cellule vivante, presque identique à la
cellule méristématique. Elle est :
- Polygonale, isodiamétrique en coupe
transversale
- A noyau normal en position pariétale
- A grosse vacuole unique occupant
plus de 80% du volume cellulaire
- A cytoplasme mince renferment principalement les plastes et les
mitochondries
- A paroi pectocellulosique mince, traversée par de nombreux
plasmodesmes. Mais elle peut être parfois épaissie et même lignifiée. On
observe ce type de parenchyme lignifié dans le xylème.
Ils sont le siège d’échanges gazeux intenses. Ils comportent deux réseaux de
méats intercellulaires. Les parenchymes participent surtout aux fonctions de
nutrition. Il existe deux types de parenchymes que l’on distingue par leurs
fonctions.
- Le parenchyme chlorophyllien qui est apte à effectuer la photosynthèse
pour produire la matière organique (fig. 22).
Les poils (fig. 27) : certaines cellules de l’épiderme forment des poils
tecteurs et des poils sécréteurs de formes très variées. Les poils sont les
émergences externes de l’épiderme. Les poils tecteurs en nombre
abondant permettent de diminuer la transpiration. Les poils sécréteurs,
quant à eux permettent l’élaboration et l’accumulation de substances.
Les stomates : un stomate comprend :
- Deux cellules stomatiques ou cellules de garde
- Un ostiole qui est une ouverture sur l’extérieur laissée entre les deux
cellules de garde.
- Une chambre sous-stomatique
La cellule stomatique est :
Réniforme et très vacuolisée
Renferme des chloroplastes avec des enclaves amylifères
A paroi externe cutinisée, c’est-à-dire que la paroi bordant l’ostiole est
épaisse par cutinisation par contre, la paroi en contact avec les autres
cellules reste mince et cellulosique.
La répartition des stomates : cette répartition sur la feuille varie en
fonction de l’éclairement.
- Pour une feuille en position horizontale dont la face supérieure
est exposée au soleil, il y a plus de stomates sur la face inférieure.
On parle de feuille hypostomatique.
- Pour une feuille flottante, les stomates se trouvent sur la face
supérieure. On parle de feuille hépistomatique.
- Pour une feuille dressées avec presqu’autant d’éclairement sur
les deux faces, on parle de feuille amphistomatique.
2. Les tissus protecteurs de la racine
On distingue trois zones au niveau de la racine. La nature
de l’enveloppe protectrice va donc dépendre de la zone. A
l’avant de l’apex, c’est la coiffe qui protège le protoderme.
Au niveau de la zone intermédiaire où se situent les poils
absorbants, c’est le rhizoderme qui est l’enveloppe
protectrice. Au-delà, c’est l’assise subéreuse qui protège
la racine.
a) La coiffe
Elle provient du méristème d’entretien et s’urge en pénétration dans les
particules du sol.
Outre son rôle protecteur, la coiffe est un centre de géo-percepteur ou gravi-
percepteur. Sans la coiffe, la racine perd son orientation géotropique.
1. Le collenchyme
Il se forme dans les organes jeunes en croissance, aériens essentiellement. Le
collenchyme est généralement situé sous l’épiderme des tiges et des pétioles
ou encore accolé à des vaisseaux conducteurs dans les pétioles ou les limbes
des feuilles. Les cellules du collenchyme ou collocytes proviennent de la
prolifération de certaines cellules sous-épidermiques. Le collenchyme a donc
pour origine le parenchyme cortical.
2. Le sclérenchyme
C’est le tissu de soutien des organes dont l’allongement est achevé. C’est un
tissu constitué de cellules mortes dont les parois sont épaisses par un dépôt de
lignine qui confère dureté et rigidité à la plante. Les cellules du sclérenchyme
allongées (fusiformes) sont appelées fibres. Et celles plus équidimensionnelles
ou ramifiées sont appelées sclérites.
b) La répartition
Le sclérenchyme est rencontré dans les écorces, on peut l’observer également
dans la chair des fruits, les noyaux, les téguments des graines. Le sclérenchyme
joue principalement un rôle de soutien. Dans les fruits et les graines, il sert de
soutien et de protection.
1. Le xylème
Il est composé de plusieurs types de cellules, à savoir, les trachéides, les
trachées, les cellules de contact, les cellules parenchymateuses et les fibres
ligneuses. Ces différents éléments du xylème sont classés en deux catégories.
- Les éléments conducteurs qui sont les trachéides et les trachées.
- Les éléments non conducteurs comprenant les fibres, les cellules de
contact, cellules parenchymateuses, etc.
2) le phloème
V. Endoderme et péricycle
L’endoderme et le péricycle ne sont pas des tissus en tant que tels, mais des
couches de cellules marquant la limite entre l’écorce et le cylindre central.
Caractéristiques des cellules de l’endoderme
Elles sont :
- Etroitement serrées les unes contre les autres
- A paroi cellulosique sur les faces externes et internes des cellules
- A bande d’épaississement de subérine sur les autres faces des cellules. Ces
bandes ceinturent entièrement la cellule (fig. 45). C’est la bande de
Caspary. Ces bandes de Caspary bloquent la circulation radiale de l’eau
sauf au niveau des cellules de passage.
Le péricycle
Les cellules du péricycle sont le plus souvent accolées aux cellules de
l’endoderme. Elles demeurent méristématiques et les racines secondaires sont
initiées à ce niveau.
b) Le phloème secondaire
Sa structure est identique à celle du phloème primaire.
- Les cellules conductrices : ce sont les mêmes que dans le phloème
primaire.
- Les éléments conducteurs : les cellules compagnes ou cellules annexes ;
ce sont les mêmes que celles décrites au niveau du phloème primaire.