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Couvrir son sol en permaculture c’est tout un art!

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8 mars
2016

8 mars 2016Astuces au potager bio Standard

Pourquoi pailler le sol ?

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Il y a plusieurs avantages à pailler le sol. D’abord, cela réduit l’évaporation et permet
d’arroser moins souvent (une fois sur quatre environ). Ensuite, cela limite la prolifération
des mauvaises herbes tout en protégeant le sol. Mais surtout, le fait de pailler aide la
faune du sol et tous les organismes qui y vivent à s’y développer et à travailler, ce qui
améliore grandement sa fertilité. Le taux d’humidité est également stabilisé grâce à
l’usage du paillage ce qui réduit le stress de vos plantes et de la vie du sol.

Couvrir son sol avec du BRF


Qu’est-ce que le BRF ?

Le BRF, ou Bois Raméal Fragmenté, est une


technique qui consiste à broyer des des
rameaux d’arbres en tout petits bouts qu’on
placera à la surface du sol afin de stimuler le
développement du mycélium et de l’humus
et ainsi de rendre le sol plus fertile. Ce
procédé fonctionne également en hiver,
malgré le froid. La molécule de lignine
contenue dans le bois des rameaux et qui
les rend particulièrement souples incite les
champignons à investir le paillis de BRF. Les champignons ainsi produits sécrètent des
‘’enzymes antibiotiques’’ qui, associés à l’humus, constituent une ‘’réserve de
médicaments’’ dans laquelle la plante peut puiser.

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Où trouver du BRF?

Afin d’obtenir du BRF, il est possible de demander à sa municipalité le résultat de


l’élagage du bord des routes, que vous soyez à la campagne ou en ville. La récolte du BRF
s’effectue de novembre à février pendant la période de ‘’dormance’’ des arbres, après la
tombée des feuilles et lorsque les rameaux sont gorgés de nutriments jusqu’au
printemps suivant. Les arbres pionniers, adaptés aux conditions locales, sont idéaux
pour la production de BRF. Il est possible d’utiliser de l’essence de chêne, de frêne,
d’érable ou d’acacia, qui sont recommandés, contrairement à celle du marronnier, de
l’eucalyptus ou des résineux qui sont toxiques et qu’il ne faut pas utiliser en trop grande
quantité. Mélangez autant d’essences d’arbres dans le BRF que possible car chacune
apporte quelque chose de différent et créé la richesse de votre sol.

Faire son propre BRF

Pour la récolte des rameaux, il faut vous munir d’une scie à bois, d’une tronçonneuse ou
d’un sécateur et couper les petites branches encore flexibles, d’un diamètre de moins de
7 cm et de moins de 2 ans d’âge. Il faut garder en tête qu’1 mètre-cube de BRF peut être
produit à partir de 10 mètre-cube de rameaux. La phase de fragmentation des rameaux
à l’aide d’un broyeur mécanique, d’une tondeuse ou d’un hache-paille est essentielle
puisqu’elle « ouvre des portes »’ aux champignons qui ne peuvent autrement pas
pénétrer à travers l’écorce. Ils ont ainsi beaucoup moins de difficulté à digérer la matière
de tous les côtés et cela accélère ainsi le processus de création d’humus forestier.

Enfin, ne pas oublier de placer le BRF sur la zone de culture dans les 24h qui suivent la
fragmentation et de le laisser reposer pendant plusieurs mois pour éviter une
compétition entre mycélium et plantes.

Couvrir son sol avec des feuilles mortes


Il s’agit du paillis idéal pour votre balcon ou
votre jardin puisque c’est celui dont
bénéficie la forêt, il s’approche au maximum
d’une couverture naturelle pour votre sol.
On trouve les feuilles mortes en abondance
en ville mais aussi à la campagne sur le bord
des routes et forêts. Voir également mon
article sur les forêts comestibles.

Si vous ramassez celles de votre jardin, vous


pouvez le faire avec la tondeuse pour
gagner du temps au niveau du ramassage
mais aussi de la digestion par les micro-organismes du sol. Choisissez-les feuilles
soigneusement en fonction de leur usage.

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Il paraît qu’il faut bannir les paillages avec des feuilles de noyer qui aurait une action anti-
germinative.

Les feuilles épaisses :

Pour votre verger, vos buissons à baies, arbustes, haies ou autres arbres, le paillis issus
des feuilles de hêtre, de chêne, de platane, de laurier, châtaignier ou de houx est le
meilleur. Leurs épaisses feuilles vernissées, une fois broyées, constituent un paillis à
décomposition lente (de 10 mois à 2 ans) convenant parfaitement aux plantations
pérennes.

Les feuilles tendres :

Pour les plantations saisonnières, du potager au verger en passant par les plantes
d’agrément et les rosiers, les feuilles tendres venant du bouleau, du charme, du
noisetier, du tilleul ou du saule conviennent davantage. Leur décomposition est rapide
(entre 6 et 10 mois en fonction de l’épaisseur), permettant de ramasser votre récolte
annuelle et de laisser un temps de repos pour le sol.

Couvrir son sol avec les tontes de gazon


Ne jetez pas vos tontes de pelouse ! Elles
comportent une grande quantité d’azote et
on peut les utiliser pour pailler des cultures
potagères gourmandes en azotes comme
les haricots, les pois, les laitues, les pommes
de terre, etc …

Deux possibilités :

Pailler immédiatement après la tonte. Dans


ce cas, il faut mettre une couche mince, de 2
cm au plus, en évitant de faire des tas ou de
mettre trop de tonte au pied des plantes (risque de putréfaction ou de fermentation).

Ou sinon on peut faire d’abord sécher les tontes au soleil, un jour ou deux. Dans ce cas,
le paillis peut avoir jusqu’à 10 cm d’épaisseur, ce qui permet d’avoir un paillis qui tienne
six mois.

Pour les citadins, il existe plusieurs moyens de se procurer du paillis. Ramassez les
feuilles mortes directement dans la rue ou dans une proche forêt par exemple.
Demandez un peu de foin ou de paille dans des exploitations agricoles ou centres
équestres. Surveillez le passage du service municipal dans les parcs pour récupérer les
tontes du gazon.

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L’achat de paillis est une autre alternative. LeBonCoin fournit des annonces
régulièrement. Les jardineries vendent aussi du paillis mais c’est plus cher et assez
dommage d’acheter un produit trouvable gratuitement dans la nature. Cependant, évitez
ceux à base de résineux et d’écorces à cause de leur acidité. Ils se décomposent plus
lentement que les autres et ne proposent que peu d’apports nutritifs. Ne prenez pas de
la sciure car sa densité n’est pas optimale et elle peut contenir des substances chimiques
nocives pour vos plantations en fonction de l’origine du bois dont elle est issue et des
traitements qu’il aurait pu recevoir dans sa vie…

Même sur son potager de balcon on doit pailler!

Nourrir la terre de son balcon pour de


meilleurs résultats

Pailler son balcon est tout aussi nécessaire


que de pailler son jardin. Lorsque l’on
cultive sur son balcon, c’est-à-dire hors du
sol, il est tout autant conseillé de pailler la
terre que dans un jardin classique car cela
possède de nombreux avantages. Tout
d’abord, cela permet de nourrir les petits
êtres vivants qui entretiennent la terre et de
rendre cette dernière plus fertile. D’autre
part, et ce n’est pas négligeable, les besoins en eau sont jusqu’à quatre fois moins
importants car le paillis (Bois Raméal Fragmenté par exemple) retient l’humidité et la
redistribue progressivement. Vos pots ne seront plus aussi secs qu’avant. Enfin, cela
protège les plantes ainsi que le sol et évite la pousse de mauvaises herbes et adventices
non désirés.

Comment se procurer du paillis quand on habite en ville?

Obtenir du paillis, et surtout en ville, peut-être un peu décourageant. Et pourtant, rien de


plus simple. Quatre options s’ouvrent ainsi au ‘’cultivateur de balcon’’ : puiser
directement dans la nature (ramasser des feuilles mortes ou des fougères dans une
forêt proche), acheter en magasin (en veillant cependant à éviter les paillis de résineux),
s’approvisionner dans une ferme ou encore contacter la municipalité pour obtenir le
résultat de l’élagage du bord des routes.

Copyright Jardin potager permaculture 2019

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