EPREUVE DE SVT – TERMINALE

La plante, productrice de matière organique

PLAN DE LA FICHE

I. Localisation cellulaire de la photosynthèse

II. Les pigments chlorophylliens
III. Des produits de la photosynthèse pour être
stockés

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INTRODUCTION :

Les plantes sont des organismes autotrophes et pour cette raison sont
les producteurs primaires des écosystèmes continentaux : grâce à
l’énergie lumineuse, elles produisent par photosynthèse toutes leurs
molécules organiques à partir de matière minérale (CO2, H2O et sels
minéraux). Les parties aériennes d’une plante ont donc des structures
spécialisées pour capter la lumière. C’est au XXe siècle que la plupart
des réactions chimiques se déroulant grâce à de telles structures ont
été mises en évidence par la communauté scientifique. Ces réactions
et les produits de la photosynthèse alors obtenus sont maintenant bien
connus ainsi que leur rôle pour la vie de la plante et dans son
adaptation à la vie fixée.

I. LOCALISATION CELLULAIRE DE LA PHOTOSYNTHÈSE

➢ Le glucose est l’une des premières molécules organiques

fabriquées par photosynthèse (Rappel de l’équation bilan de la
photosynthèse : 6𝐶𝑂2 + 6𝐻2𝑂 => 𝑪𝟔𝑯𝟏𝟐𝑶𝟔 + 6𝑂2).
➢ Le glucose est alors très rapidement polymérisé sous forme
d’amidon (forme de stockage du glucose).
➢ Ainsi, après avoir placé une plante sous une source lumineuse, on
observe rapidement la présence d’amidon dans les
chloroplastes des cellules chlorophylliennes de la feuille, au
niveau des parenchymes palissadique et lacuneux.

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II. LES PIGMENTS CHLOROPHYLLIENS

➢ Les chloroplastes contiennent un réseau de membranes
appelées thylakoïdes (sorte de sacs aplatis) au sein desquelles
sont localisées des molécules capables d’absorber l’énergie
lumineuse : les pigments photosynthétiques ou
photorécepteurs (pigments chlorophylliens pour simplifier).
➢ La chlorophylle brute extraite de feuilles vertes est un mélange
de différents pigments photorécepteurs : il peut s’agir entre
autres des chlorophylles a et b, des caroténoïdes
(xanthophylles et carotène) etc.
➢ Chaque pigment photosynthétique a une capacité d’absorption
différente : c’est l’ensemble des pigments chlorophylliens qui
participe à la capture de l’énergie lumineuse.
➢ Le spectre d’absorption d’une solution de chlorophylle brute
montre que seules les radiations lumineuses rouges et bleues
sont abordées par les pigments.
➢ Le spectre d’action montre que la photosynthèse présente une
intensité maximale avec des longueurs d’onde bleues ou rouges
et minimale avec des longueurs d’onde vertes.
➢ Il y a coïncidence entre le spectre d’absorption de la
chlorophylle brute et le spectre d’action de cette même
chlorophylle brute.

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III. LES PROCESSUS BIOCHIMIQUES DE LA

PHOTOSYNTHÈSE

➢ La photosynthèse s’accompagne de réactions

d’oxydoréduction activées par l’énergie lumineuse.
➢ Le dioxygène produit lors de la photosynthèse
provient des molécules d’eau absorbées par la plante : il y a
photolyse de l’eau (= oxydation de l’eau qui perd ses
électrons et ses protons H+ en présence d’énergie lumineuse)
ce qui conduit à la formation de dioxygène.
➢ Les électrons et les protons H+ de l’eau ainsi libérés doivent être
captés par une autre molécule qui sera alors réduite.
➢ En conséquence, les réactions chimiques associées à la
photolyse de l’eau sont couplées à la réduction du dioxyde de
carbone (CO2) ce qui conduit à la formation de différentes
molécules organiques comme le glucose et autres sucres
solubles ainsi que des acides aminés.
➢ Les pigments chlorophylliens contenus dans les chloroplastes
convertissent donc l’énergie lumineuse en énergie chimique.

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Des produits de la photosynthèse au service de la croissance et

du port des végétaux

➢ La matrice extracellulaire entourant les cellules végétales

constitue une paroi.
➢ La paroi est constituée de composés organiques dérivés des
molécules organiques issues de la photosynthèse : pectine,
hémi-cellulose et cellulose assemblées en couches
superposées.
➢ La cellulose, polymère de glucose, est exportée depuis le
cytoplasme des jeunes cellules en cours de croissance. Leur
paroi fine et déformable s’allonge sous l’effet de la pression de
turgescence.
➢ La cellulose rend la paroi plus épaisse et plus rigide. Elle finit
par s’opposer à la pression de turgescence et donc à la
croissance cellulaire.
➢ La paroi de certaines cellules peut également être imprégnée de
lignine, un polymère de molécules dérivées d’un acide aminé, la
phénylalanine, elle-même dérivée de molécules produites lors
de la photosynthèse.
➢ L’accumulation de lignine dans les parois des cellules des
vaisseaux du xylème contribue à les rendre imperméables et
rigides.
➢ La lignine est également présente dans la paroi des cellules
constituant les tissus de soutien (sclérenchyme) des plantes
herbacées ou au niveau d’un xylème secondaire des plantes
ligneuses (arbres) : ce dernier se lignifie progressivement et
forme le bois, matériaux léger et rigide.

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III. DES PRODUITS DE LA PHOTOSYNTHÈSE POUR ÊTRE

STOCKÉS

➢ Certains produits de la photosynthèse sont des substrats

énergétiques pouvant être utilisés par la plante ou ses
descendances.
➢ L’amidon peut être stocké dans les amyloplastes des cellules
de tubercules ou autres organes souterrains pour assurer la
survie de la plante pendant la mauvaise saison puis la
germination et l’apparition d’une nouvelle plante feuillée.
➢ L’amidon est également stocké dans certaines graines comme
le blé afin d’assurer la survie de l’embryon au sein de la graine
puis sa germination après avoir été disséminée.
➢ En plus d’être glucidiques (amidon), les réserves peuvent être
de nature lipidique (noisettes, noix, amandes etc.) ou protéique
(graines de haricot, pois, lentilles).
➢ Beaucoup de plantes
produisent des fruits
charnus comestibles,
riches en matière
organique (principalement
des glucides). Ces fruits,
consommés par les
animaux frugivores
(oiseaux mammifères etc.)
permettent alors la
dissémination de leurs
graines.

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Des produits de la photosynthèse pour des

interactions avec d’autres espèces

➢ Les interactions antagonistes ou

compétitives :
• Différentes innovations permettant aux
plantes de limiter l’impact de la
prédation ont été sélectionnées au
cours de l’évolution.
• Certaines plantes produisent des tanins
qui exercent ainsi un effet toxique et/ou
répulsif qui limite la pression de
prédation.
• Les plantes agressées par les
phytophages produisent davantage de
tanins que les plantes indemnes : elles
adaptent leur métabolisme en fonction
des agressions qu’elles subissent.
➢ Les interactions mutualistes :
• Des molécules comme les anthocyanes
peuvent être stockés dans les vacuoles
des cellules : ils donnent ainsi leur
couleur aux fleurs ou autres organes
végétaux...
• Les couleurs peuvent être informatives
pour les pollinisateurs qui, ainsi attirés,
viennent se nourrir de nectar (liquide
riche en sucres) ou de pollen, favorisant
ainsi la pollinisation d’une fleur à l’autre
et donc la reproduction.
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