Vous êtes sur la page 1sur 17

Les feuilles 

: rôles et physiologie
Une feuille classiquement ressemble à :

Nervure
Principale

Nervures
Secondaires

Limbe

Pétiole
Stipules
Gaine

Il existe une grande diversité de formes dans les feuilles , elles peuvent être simples,
composées, réduites … Elles assurent cependant des fonctions essentielles pour les végétaux !

1 / 17
I) Les formes des feuilles
Les feuilles des végétaux sont le plus souvent aériennes et chlorophylliennes (vertes,
présentant un pigment : la chlorophylle). Leur vascularisation avec les nervures prolonge celle des
tiges qui les portent.

1) La feuille
La feuille est une lame verte fixée à la tige de la plante constituée:
• Du limbe : partie de la feuille, habituellement aplatie et verte, présentant une face
supérieure vert foncé et une face inférieure plus pâle. Le pourtour de la feuille s'appelle la
marge.
• Des nervures : vaisseaux transportant la sève qui parcourent le limbe.
• Du pétiole : qui est parcouru par les vaisseaux conducteurs de sève, et qui réunit le limbe à
la tige. Il peut porter des appendices foliacés, les stipules.
• De la gaine : base élargie du pétiole fixée à la tige qui l'entoure plus ou moins.
• On peut également parfois retrouver des petites glandes ou nectaires à la base du limbe.

Particularités des monocotylédones


Les monocotylédones présentent des feuilles à nervation
parallèle avec une gaine très développée. La feuille est engainante,
Le limbe est souvent directement prolongé par la gaine et le
pétiole peut manquer dans de nombreux cas.
Certaines espèces, présentent, à l'articulation de la gaine et du
limbe, une ligule ou sorte de petite languette membraneuse.
Ces éléments ont un rôle essentiel dans l’identification des
végétaux.

2 / 17
Particularités du feuillage des conifères (gymnospermes).
Exemple du thuya : végétal ligneux avec la base de chaque feuille soudée à la tige qui la
porte : on parle de feuille concrescente.
On retrouve ce type de feuille également chez le cyprès.

Les feuilles peuvent prendre la forme d'aiguilles, celles-ci peuvent être isolées ou
regroupées en rameaux.

Exemple du sapin avec des aiguilles Exemple du mélèze avec des aiguilles groupées
isolées autour du rameau. en bouquets sur des rameaux courts.

2) La diversité des feuilles


La diversité des feuilles est un élément essentiel dans la reconnaissance des différents végétaux , ce
domaine passionnant reste cependant complexe . Vous trouverez ci-dessous , les éléments des
feuilles et des exemples de diversité morphologique.
Pour aller plus loin, le site https://www.jardinsdugue.eu/la-feuille-description-globale/) est une mine
d’information
a) La gaine
Chez certaines espèces, la gaine unit le limbe ou le pétiole à la tige. Elle constitue la partie
basale élargie de la feuille qui entoure plus ou moins complètement la tige sur une longueur
variable.
Elle prend différentes formes suivant les espèces. Chez certaines, elle est particulièrement
importante. Dans d'autres cas, elle est absente et le pétiole s'insère directement sur la tige.

a.gaine de poacées b.gaine d'apiacées


c.stipules de fabacées (gaine non visible) d.gaine de polygonacées

3 / 17
b) Le pétiole
La forme du pétiole ne varie pas fortement entre les différentes espèces ; il est
habituellement étroit et cylindrique. Il y a néanmoins des exceptions et certains pétioles peuvent
être aplatis (Citrus vulgaris), ailés ou même dilatés en forme de flotteur chez certaines plantes
aquatiques (Jacinthe d'eau - Eichhornia crassipes ).

Le pétiole peut également être absent et le limbe est alors directement inséré sur la tige : on
parle dans ce cas d'une feuille sessile.
c) Les stipules
La forme et la taille des stipules sont très variables suivant les espèces. Leur durée de vie
varie également : généralement elles ont une durée de vie égale à celle de la feuille qui les porte.
Parfois elles se détachent bien avant la chute de la feuille, laissant deux petites cicatrices situées de
part et d'autre du point d'attache de la feuille sur la tige.

d) Mode d'insertion des feuilles sur la tige (très variables)

4 / 17
e) Disposition des feuilles sur la tige
Afin de limiter le recouvrement des feuilles sur la tige et leur compétition pour la lumière, le
méristème place successivement les ébauches foliaires dans des directions différentes de la
précédente.
Les quatre dispositions de base des feuilles sont :
• Opposée : Les feuilles sont disposées par deux et insérées l'une en face de l'autre.

• Verticillée : Plus de deux feuilles sont insérées simultanément à chaque nœud.

• Alterne : Une seule feuille est insérée à chaque nœud. Selon la disposition des feuilles sur la
tige, on distingue :
• la disposition alterne distique : les feuilles sont disposées sur un plan et alternent de
part et d'autre de la tige
• la disposition alterne hélicoïdale : les feuilles sont disposées le long d'une ligne
spirale parcourant la tige.

• Perfoliée : Lorsque la base entoure complètement la tige qui semble traverser le limbe.

garance des teinturiers Buplèvre à feuilles rondes


(Rubia tinctoria) Bupleurum rotundifolium
(Apiaceae)

5 / 17
3) Diversité des limbes

La diversité des limbes est due principalement à la diversité des modes de nervation et
ensuite au plus ou moins grand découpage du limbe dans chaque type de nervation.
a) La nervation
La nervation d'une feuille désigne la disposition du réseau de nervures dans le limbe. Avec
une nervure principale puis la majorité des cas, des nervures secondaires, elles-mêmes ramifiées.
Un réseau constitué de fines nervures est ainsi constitué à l'intérieur du limbe.

La nervation pennée :Avec une nervure principale portant des nervures secondaires.


La nervation palmée ou digitée : Avec des nervures qui rayonnent à partir d'un même point.
La nervation pédalée : Avec trois nervures qui rayonnent à partir d'un même point. Sur les deux
nervures latérales partent des ramifications toujours orientées vers le bas de la feuille.
La nervation parallèle : Les nervures parcourent le limbe parallèlement les unes aux autres. Se
rencontre principalement chez les Monocotylédones

D'autres types existent mais se rencontrent moins fréquemment.


Il s'agit parfois d'une variante d'un type de nervation

6 / 17
b) Les principales division du limbe
Le bord du limbe peut être uni ou découpé. Dans ce dernier cas les divisions peuvent être
diverses. Le limbe est dit simple s'il est entier, ou composé s'il est découpé en plusieurs petites
feuilles ou folioles.
Selon la disposition des folioles sur l'axe principal de la feuille ou rachis, on dit que le limbe est :
• penné, si les folioles sont disposées comme les barbes d'une plume
• imparipenné si leur nombre est impair (il y a une foliole terminale)
• paripenné dans le cas contraire
• trifoliolé s'il y a trois folioles
• palmé ou digité si elles sont disposées comme les doigts de la main
• pédalé si chaque foliole est insérée sur la foliole voisine

7 / 17
Ci dessous , un tableau récapitulant la diversité des feuilles !
II) Rôle des feuilles : les échanges gazeux
1) L'anatomie de la feuille
a) L'épiderme supérieur
Il constitue toute la face supérieure du limbe. Il est formé de
cellules serrées les unes contre les autres et recouvertes d'une
couche cireuse, la cuticule qui imperméabilise la feuille.

b) Le tissu chlorophyllien (mésophylle)


Il est logé sous l'épiderme supérieur. Il se compose de cellules
remplies de chloroplastes, le parenchyme palissadique, le
parenchyme lacuneux et les vaisseaux. Les espaces d'air
autour des cellules permettent les échanges gazeux de
respiration et transpiration.

c) L'épiderme inférieur
Il est aussi formé de cellules serrées les unes contre les autres
et recouvertes d'une couche cireuse. Cependant, ce revêtement
épidermique est interrompu en divers endroits par des
ouvertures les cellules stomatiques qui permettent à l'air de
pénétrer dans la feuille ou d'en sortir.

d) Les stomates
Les stomates sont formés de deux cellules chlorophylliennes
réniformes (cellules stomatiques ou cellules de garde) dont les
parois internes concaves et épaissies sont opposées et
ménagent entre elles un orifice, l’ostiole.. Par cette ouverture
l'air peut pénétrer une cavité , la chambre sous-stomatique.

L’ostiole met donc en communication l’atmosphère interne de la feuille au niveau de la


chambre sous-stomatique avec l’atmosphère extérieure, rendant ainsi possible les échanges
gazeux.

9 / 17
Schéma d'une coupe transversale

10 / 17
2) Une atmosphère interne à la feuille
Les chambres sous-stomatiques, prolongées d'espaces intercellulaires, constituent une zone
d'échange (approvisionnée en air et avec une véritable atmosphère interne) avec les cellules
chlorophylliennes de la feuille :
• Rejet du dioxygène et absorption du dioxyde de carbone dans le cadre de l'activité
photosynthétique.

• Rejet de vapeur d'eau pour assurer l'approvisionnement en ions et en eau des cellules
chlorophylliennes, dans le cadre du mécanisme de transpiration foliaire.

De plus, les échanges sont contrôlés par un mécanisme d'ouverture et de fermeture de


l'ostiole réglé par les stomates, dont les deux cellules changent de forme pour fermer l'ostiole dans
certains cas.
Les stomates se ferment ainsi la nuit, mais aussi à cause d'une éventuelle
sécheresse de l'air, une élévation de température… pour éviter le dessèchement
du végétal.
C’est par les stomates qu’entre le CO2 nécessaire à la
photosynthèse.

Il est nécessaire que la plante puisse toujours conserver assez d’eau dans ses tissus; elle
doit donc continuellement gérer l’évaporation et l’entrée de CO2, c’est pourquoi les stomates sont
« réglables »: ils peuvent se fermer ou s’ouvrir plus ou moins fort.
En règle générale, lorsque les cellules deviennent moins turgescentes par manque d’eau,
les stomates se referment mécaniquement, cependant, certains facteurs indépendants de
l’humidité provoquent également leur fermeture totale ou partielle.
Une hormone : l’acide abcissique (ABA) est synthétisée par les racines en conditions de
sécheresse. Transportée par la sève brute, cette hormone agit sur les stomates en provoquant leur
fermeture. Ce mécanisme permet une adaptation rapide au stress hydrique.

11 / 17
III) Le rôle de la transpiration
La transpiration joue un rôle indirect mais principal dans l’absorption d’eau par la plante, et
ceci grâce au fait qu’elle est le moteur de la montée de sève.
1) Mécanismes d’ouverture des stomates

La transpiration stomatique varie suivant l’ouverture et à la fermeture des stomates, liées aux
différences de pressions osmotiques dans les cellules de garde.
Les cellules de garde (donc les stomates) s’ouvrent ou se ferment selon les forces
osmotiques qui correspondent aux variations de la concentration de potassium intracellulaire.
Par augmentation des concentrations potassiques il y a formation d’un milieu hypertonique
qui entraîne une turgescence des cellules de gardes, et ainsi une ouverture des stomates.

2 ) Rôle de la transpiration dans la circulation de la sève brute


La sève brute est une solution très diluée de faible pression osmotique qui circule dans les
vaisseaux de bois.
L’eau est transpirée par la feuille, d’autant plus que la demande climatique est élevée. De
cette manière plus la plante transpire plus la succion sera efficace, et plus la plante absorbera de
l’eau dans le sol. La plante utilise ainsi des phénomènes de variations de l’ouverture des stomates
afin de faire varier la force d’absorption lorsque le sol ou l’air est trop sec.
Mais ceci n’est vrai que jusqu’à un certain seuil au-delà duquel la plante sera à un
stade de stress hydrique trop important, l’obligeant à fermer les stomates afin de se préserver.

3) Fermeture des stomates et poussée radiculaire


Chez une plante en déficit hydrique, les stomates sont partiellement fermés. Ceci diminue le
flux d’eau diminuant la quantité d’eau qui sera absorbée par les racines.
Cette fermeture stomatique est donc un processus adaptatif nécessaire à la survie de la
plante. Elle a pour inconvénient de ralentir la photosynthèse et de causer l’échauffement de la
feuille.
En absence de transpiration, on observe un phénomène appelé la poussée radiculaire, qui
permet malgré la fermeture des stomates (par exemple pendant la nuit) d’avoir une absorption d’eau
au niveau des racines. L’eau ne sera donc plus sous tension comme pour la transpiration, mais sous
pression.

12 / 17
4) Facteurs influençant la transpiration
• La surface foliaire correspond à la surface des feuilles de la plante. Les stomates étant
présents au niveau des feuilles, sa réduction (chute des feuilles, feuilles réduites à des
aiguilles, …) permet une baisse de la transpiration.

• La constitution foliaire, certaines espèces de plantes vivant en climat aride ont un


épaississement de la feuille par de la cellulose augmentant la protection contre les pertes
d’eau.

• La nature du sol : Un sol chargé en ion possède une pression osmotique plus élevée, ce qui
nécessite une augmentation de la succion des plantes concernées et ainsi de la transpiration.

• L’humidité du sol : Lorsque le sol s’assèche, l'extraction d'eau est plus difficile et nécessite
l’augmentation de la transpiration.

• L’humidité de l’air : L’humidité de l’air agit différemment suivant le seuil atteint. Une
sécheresse modérée ne provoque pas une diminution de la turgescence des cellules
stomatiques.
Si la sécheresse de l’air augmente au dessus d’un certain seuil, au point d’entraîner
l’évaporation de l’eau des cellules stomatiques, la diminution de leur turgescence tend à les
accoler plus étroitement ce qui diminue le diamètre des ostioles et aboutit à une diminution
de la transpiration.

• L’agitation de l’air : L’évaporation est favorisée par le renouvellement de l’air au voisinage


des feuilles. Ainsi, l’augmentation de l’agitation de l’air entraîne tout d’abord l’ouverture
des stomates. Cependant, si l’agitation dépasse un certaine seuil, elle entraînera leur
fermeture.

• La température : La température agît également sur l’évaporation de l’eau cellulaire. En


effet, son augmentation entraîne de la même manière une augmentation de l’ouverture des
stomates et donc de la transpiration. Mais lorsque la température dépasse un certain seuil
(environ 30°C), elle provoque la fermeture des stomates et donc une diminution de la
transpiration.

• La luminosité : La lumière entraîne, pour la majorité des plantes, l’ouverture des stomates
et donc l’augmentation de la transpiration. Cependant, la sensibilité des plantes varie selon
l’espèce.

13 / 17
IV) Bilan de la photosynthèse

Energie lumineuse

Matière organique

Chloroplast
e

Noyau

Cytoplasme
Membrane
Paroi plasmique

C'est un processus métabolique qui se déroule dans les chloroplastes des parties vertes des
végétaux chlorophylliens. Au niveau du chloroplaste, l'énergie lumineuse captée par les pigments
photosynthétiques (la chlorophylle) permet la synthèse, à partir de dioxyde de carbone et
d'eau, de glucose et de dioxygène.

Équation-bilan de la photosynthèse :

CO2 + H20 ----------→ Glucose (C6H12O6) + O2

Les végétaux chlorophylliens utilisent le glucose produit lors de la photosynthèse pour


fabriquer des glucides simples, des glucides complexes, des lipides et des protides. Ils
fabriquent la matière organique dont ils ont besoin pour vivre à partir de matière minérale :
ils sont autotrophes.

La photosynthèse permet le développement des végétaux et par extension la production des


cultures mis en place !

14 / 17
Dans les organes chlorophylliens d'une plante, les molécules organiques synthétisées sont
particulièrement variées. Cependant, la forme de stockage la plus fréquente est l'amidon.
Durant le jour, une partie des molécules organiques synthétisées peuvent être stockées
temporairement dans le chloroplaste (ex : amidon).
L'autre partie est exportée de la feuille (hors du chloroplaste) par la sève élaborée (dite
descendante) vers les différentes régions de la plante où elle va permettre notamment la croissance.
Durant la nuit, l'amidon est transformé en molécules plus petites qui sont distribuées à
l'ensemble des tissus végétaux. Certaines macromolécules organiques non utilisées pour le
métabolisme des cellules sont mises en réserve dans des organes spécialisés (tubercules, bulbes...).

Ainsi à partir de la synthèse initiale d'un glucide lors de la photosynthèse, la plante


chlorophyllienne élabore l'ensemble des substances organiques qui la constituent.

15 / 17
Schéma synthétique des fonctions essentielles chez les végétaux

16 / 17

Vous aimerez peut-être aussi