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Thème 1-A-5 Les relations entre organisation et mode de vie, résultat de l'évolution :

l'exemple de la vie fixée chez les plantes


L'organisation fonctionnelle des plantes (angiospermes) est mise en relation avec les
exigences d'une vie fixée en relation avec deux milieux, l'air et le sol. Au cours de
l'évolution, des processus trophiques, des systèmes de protection et de communication,
ainsi que des modalités particulières de reproduction se sont mis en place. L'objectif de
ce thème est, sans rentrer dans le détail des mécanismes, de comprendre les
particularités d'organisation fonctionnelle de la plante et de les mettre en relation avec
le mode de vie fixé.
Bilans : schéma général de la plante, organisation et fonction de la fleur.

Les caractéristiques de la plante sont en rapport avec la vie fixée à Conduire une étude morphologique simple
l'interface sol/air dans un milieu variable au cours du temps. d'une plante commune.
Elle développe des surfaces d'échanges de grande dimension avec Réaliser et observer une coupe anatomique
l'atmosphère (échanges de gaz, capture de la lumière) et avec le sol dans une tige ou une racine.
(échange d'eau et d'ions). Des systèmes conducteurs permettent les Effectuer une estimation (ordre de
circulations de matières dans la plante, notamment entre systèmes grandeur) des surfaces d'échanges d'une
aérien et souterrain. plante par rapport à sa masse ou son
Elle possède des structures et des mécanismes de défense (contre les volume. Comparer avec un mammifère par
agressions du milieu, les prédateurs, les variations saisonnières). exemple.
Objectif et mots-clés. Il s'agit d'aboutir à une vue globale de la plante, de
ses différents organes et de leurs fonctions. Un schéma fonctionnel Représenter schématiquement
synthétique permet de présenter les notions à retenir. L'étude d'une l'organisation d'une plante-type et savoir en
coupe anatomique permet de repérer les deux grands types de tissus décrire un exemple.
conducteurs. Recenser, extraire et exploiter des
(Collège. Première approche de l'organisation végétale.) informations concernant des mécanismes
[Limites. Le raisonnement s'appuie uniquement sur l'observation d'une protecteurs chez une plante (production de
plante en tant qu'organisme. L'anatomie végétale n'est pas un objectif de cuticules, de toxines, d'épines, etc.).
formation : on se limite au repérage du phloème et du xylème et à Analyser les modalités de résistance d'une
l'indication de leurs rôles - sans mécanisme - dans la conduction des plante aux variations saisonnières.
sèves. Les mécanismes immunitaires des végétaux ne sont pas au
programme.]
Pistes. Modélisation fractale de l'augmentation de surface du système
foliaire ou racinaire. Étude d'hormones végétales et de leurs actions sur
la croissance, le passage de la mauvaise saison.
L'organisation florale, contrôlée par des gènes de développement, et Réaliser la dissection d'une fleur simple et
le traduire les observations sous une forme
fonctionnement de la fleur permettent le rapprochement des gamètes schématique simple (diagramme floral).
entre plantes fixées. Mettre en évidence les relations entre une
La pollinisation de nombreuses plantes repose sur une collaboration plante et un animal pollinisateur.
animal pollinisateur/plante produit d'une coévolution. Mettre en évidence les relations entre une
À l'issue de la fécondation, la fleur se transforme en fruits contenant plante et un animal assurant sa
des graines. La dispersion des graines est nécessaire à la survie et à la dissémination.
dispersion de la descendance. Elle repose souvent sur une
collaboration animal disséminateur/plante produit d'une coévolution.
Objectif et mots-clés. Fleur, pistil (ovaire, ovule), étamine, pollen. Fruit,
graine. Pollinisation par le vent et les animaux.
[Limites. Seule une vision élémentaire de la reproduction sexuée est ici
attendue. Sont explicitement hors programme : la structure du grain de
pollen, sa formation, les mécanismes de la double fécondation, les
mécanismes de formation de la graine ou du fruit. La coévolution est
constatée comme un résultat, mais ses mécanismes ne sont pas
demandés.
La connaissance exhaustive des gènes du développement floral.]
Pistes. Études de coévolution. Étude des mécanismes de transformation
de la fleur en fruit.
Doc d'appel

Les contraintes de la vie fixée → Vie fixée à l’interface air/sol


Se nourrir sur place → développer une grande surface de contact/sol et /air et un système
de circulation
Se protéger (par rapports aux changements de milieu et aux prédateurs)-> Développer des
systèmes de défense
Se reproduire (reproduction sexuée) → Permettre le rapprochement des gamètes –
disséminer les graines

I – Organisation et lutte contre les agressions

Organisation par groupe.


Activité 1 : Protection contre les prédateurs
Activité 1 : Protection contre les agressions du milieu

Les végétaux se protègent contre les agressions du milieu physique


Les plantes terrestres ont développé au cours de leur évolution de multiples adaptations
aux conditions extrêmes de température et d’humidité, ainsi qu'aux variations journalières
ou saisonnières de ces paramètres, par exemple :
- La présence de poils et d’une épaisse cuticule sur les feuilles mais aussi leur capacité à
s'enrouler sur elles-mêmes constituent des protections contre la sécheresse de l’air.
- Les arbres des régions tempérées résistent au froid hivernal en perdant leurs feuilles, en
entrant en vie ralentie et en protégeant leurs bourgeons par d'épaisses écailles.

Les végétaux se protègent contre les autres êtres vivants


La vie fixée empêche les plantes terrestres de fuir devant leurs prédateurs. Elles ont
développé au cours de leur évolution d'autres stratégies de défense, par exemple :
- Les tiges ou les feuilles peuvent porter des épines ou des poils qui limitent l’action des
herbivores. Des glandes présentes sur les feuilles de certaines plantes produisent des
molécules qui les rendent peu appétissantes (mauvaise odeur, mauvais goût), voire toxiques
pour les herbivores.
- Il existe parfois des relations d'entraide entre plantes voisines de la même espèce, ainsi que
des associations à bénéfice mutuel entre certaines plantes et des espèces nuisibles aux
animaux herbivores.

II – Organisation liée à la nutrition

Le prélèvement de la matière minérale.

1 - Les surfaces d'échange avec le milieu

Quelles sont les zones d'échange  ? Quelles sont leurs caractéristiques ?


Proposer un protocole pour identifier les structures spécialisées dans les échanges avec le
milieu.
Réalisation de coupes à faire en TP

Activité 2 : Les échanges avec le milieu : la feuille


Activité 2bis : Les échanges avec le milieu : la racine Activité 3 et 4 p105
Comment les structures d'échange des plantes répondent-elles aux variations des
condition du milieu ?
Des surfaces d’échanges de grande dimension
La nutrition des plantes terrestres repose sur des organes spécialisés, au premier rang
desquels figurent les racines et les feuilles.
Chaque plante dispose d’un réseau de racines très longues et très fines. Leur petit diamètre
maximise leur surface de contact avec l'eau du sol. Près de leurs extrémités, les racines sont
couvertes de poils absorbants. La finesse, la longueur et le nombre des poils absorbants
démultiplient encore la surface de contact entre la plante et la solution du sol et, par
conséquent, ses capacités à absorber eau et ions minéraux.
Plates et fines, les feuilles offrent une grande surface exposée aux rayons solaires, ces
derniers pouvant ainsi atteindre toutes les cellules chlorophylliennes en charge de la
photosynthèse, situées préférentiellement du côté de la face supérieure de la feuille.
L’épiderme des feuilles, recouvert d’une cuticule plus ou moins épaisse, est imperméable aux
gaz, ce qui protège la plante contre la déshydratation. Cependant, des milliers de petits
orifices, les stomates, s'ouvrent lorsque les conditions sont favorables à la photosynthèse et
permettent les échanges gazeux entre la feuille et l’atmosphère. Une fois l'épiderme
franchi, les gaz circulent au sein des lacunes situées au contact des cellules
chlorophylliennes.

2 - La circulation de la matière dans les plantes

Activité 3 : Les fluides de la plantes et leurs structures de transport

Des systèmes conducteurs entre organes souterrains et aériens


L'approvisionnement en eau et en ions étant dissocié de l'exposition à la lumière et de
l'approvisionnement en gaz. des échanges de matières sont indispensables entre organes
souterrains et aériens. Ils s'effectuent grâce à un double réseau de tubes :
• Le xylème est constitué de files de cellules mortes. allongées, dont ne subsiste que la paroi
latérale, renforcée par des dépôts de lignine. Les tubes du xylème transportent la sève brute
(eau et ions minéraux) provenant des poils absorbants, depuis les extrémités des racines
jusqu'aux organes aériens. Dans les feuilles, les tubes du xylème se ramifient abondamment,
apportant eau et ions minéraux aux cellules chlorophylliennes.
• Le phloème est constitué de files de cellules vivantes, allongées, aux parois de cellulose.
Les tubes du phloème transportent la sève élaborée (eau et sucres principalement) depuis
les cellules chlorophylliennes photosynthétiques vers tous les organes de la plante, et en
particulier vers ceux ne réalisant pas la photosynthèse (racines, bourgeons.,)

III – Organisation de la plante liée à la reproduction

1 – les origines génétiques de la structure florale

Activité 4 : Dissection florale.


Diagramme floral
Activité 5 : Identifier la fonction d'un gène responsable de la morphogenèse florale.

Plusieurs couronnes de pièces florales constituent une fleur


Chez de nombreuses espèces végétales, les organes reproducteurs sont contenus dans
une fleur. Malgré une grande diversité de formes, de dimensions ou de couleurs. On
retrouve une constante dans l'organisation des fleurs. En effet, quatre couronnes
concentriques, également nommées verticilles, se succèdent de la périphérie vers le
centre, toujours dans le même ordre. Les deux couronnes externes protègent les
couronnes d'organes reproducteurs situées au centre :
- les sépales, le plus souvent verts et ayant l'apparence de petites feuilles, mais parfois
colorés, constituent le calice ;
- les pétales de formes et de couleurs très diverses composent la corolle ;
- les étamines, organes mâles de la fleur, sont faites d'une fine tige (le filet) portant des
sacs à pollen (les anthères) ;
- le pistil. organe femelle de la fleur, contient des ovules répartis dans plusieurs loges
nommées carpelles.
L'observation d’individus mutants montre parfois des modifications des couronnes de
pièces florales. Les gènes responsables de ces mutations sont connus et représentent
les gènes du développement floral. L’étude des bourgeons floraux montre que dans
chaque ébauche de pièce florale s'expriment des gènes spécifiques, déterminant son
développement en sépale. pétale, étamine ou carpelle.

2 – De la fleur au fruit

Activité 6 : Doc 2, 3 et 5 p 120-121

Étamines et pistil sont les acteurs de la reproduction sexuée


Si les grains de pollen produits parles étamines se déposent sur le pistil d‘une fleur de la
même espèce, ils germent et fécondent les ovules contenus dans ce pistil. De
nombreuses fleurs sont hermaphrodites (elles possèdent étamines et pistil) et peuvent
donc théoriquement pratiquer l’autofécondation. Cependant, une fécondation croisée
présente l'avantage de produire de la diversité génétique. L’évolution a fréquemment
favorisé l'apparition de mécanismes empêchant l'autofécondation ou favorisant la
fécondation croisée.
Les plantes vivent fixées, néanmoins, elle doivent échanger des gamètes pour assurer une
reproduction biparentale. Ces échanges nécessitent l'intervention de vecteur.
Courants (hydrogamie), vent (anémogamie), animaux …
Dans le cas des insectes (entomogamie) on a affaire à une adaptation croisée produit d'une
coévolution entre planter et insecte pollinisateur.
Après la fécondation, la fleur subit des transformations : les sépales, pétales et étamines
fanent et le pistil se transforme en fruit. Il comporte plusieurs enveloppes entourant les
ovules fécondés devenus des graines. Ces dernières peuvent se retrouver à terme sur le sol
et germer, donnant naissance a un nouvel individu.

3 – Pollinisation et coévolution

Activité 7 : activité 1, 2 et 3 p 123

La dispersion du pollen par des animaux résulte d'une coévolution


La fécondation croisée impose le transport du pollen, Certaines espèces sont pollinisées
grâce au vent (anémogamie) ou a l'eau (hydrogamie), mais. par ces moyens de transport,
seule une petite partie du pollen produit sera déposée sur le pistil de la bonne fleur.
Le transport est plus spécifique quand il est réalisé par un animal (zoogamie). Ces relations
étroites se sont construites au cours de l'évolution : les fleurs ont développé des caractères
attirant les animaux (odeurs, formes, nectar) et les animaux pollinisateurs ont développé
des organes adaptés a l'accrochage du pollen (poils, peignes...). On a donc ainsi une
coévolution, dans laquelle les adaptations des deux espèces partenaires s'influencent
mutuellement. On constate alors des adaptations parfois très étroites entre les dispositifs
développés parla plante et les insectes pollinisateurs.
4 – Dispersion des graines et coévolution.

Activité 8 : Activité 1 et 2 p 125


Activité 8bis : Une dissémination, produit de l'évolution.

La dispersion des graines par des animaux résulte aussi d'une coévolution

Sans transport, les graines ne peuvent éventuellement germer qu’au pied de la plante mère.
La colonisation de nouveaux milieux est alors limitée et les nouveaux plants subissent la
concurrence de leurs parents pour l'accès à la lumière et aux ressources du sol. L’eau ou le
vent peuvent
transporter les graines de certaines plantes. Des animaux transportent graines ou fruits
accrochés sur leurs poils ou leurs plumes  ; d'autres consomment les matières organiques des
fruits et rejettent dans leurs excréments des graines capables de germer. La encore, la
collaboration entre animal disséminateur et plante produit souvent une coévolution se
traduisant par des relations parfois très spécifiques et étroites entre les deux partenaires.

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