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LES TECHNOLOGIES DE LABORATOIRE - 2011, Volume 6, N°24

Article de synthèse

Diagnostic de la Leptospirose Humaine : Méthodes de Détection de la Maladie


Diagnosis of Human Leptospirosis: Methods for Detection of Disease

HARAJI Mohammed*, BELAHSEN Rekia.

Laboratoire de Biotechnologie, Biochimie et Nutrition, Faculté des sciences d’El Jadida, Maroc.
* Auteur correspondant: E-mail: m.haraji@hotmail.com

Résumé Abstract

La leptospirose est une infection causée par les Leptospirosis is caused by infection with
leptospires pathogènes: hélicoïdal, en forme de pathogenic leptospires: helical, shaped motile
spirochètes mobiles qui appartiennent à l'ordre spirochetes which belong to the the order
du Spirochaetales familiale leptospiracae, genre spirochaetales family leptospiracae, genus
Leptospira. Cette bactérie a une composition leptospira. Has a composition similar to other
semblable à d'autres bactéries Gram-négatives, Gram-negative bacteria, but with less endotoxic
mais avec une activité endotoxique faible. activity. They are responsible for worldwide
Les facteurs déterminants et essentiels de la zoonosis.
transmission sont la présence des réservoirs, The core determinants of transmission are the
particulièrement des rongeurs sauvages, un present of carriers, particularly wild rodents,
environnement propice à la survie des leptospires suitable environment for survival of leptospires
et l'interaction entre les humains, les animaux et and interaction between human, animals and
l'environnement. La sérologie reste l'examen clé environment. Serology remains the key
du diagnostic. diagnostic.
Plusieurs techniques sérologiques sont Several serological techniques are available but
disponibles mais la technique de référence reste the gold standard remains the microscopic
le microscopic agglutination test (MAT), réservé agglutination test (MAT), reserved to specialized
à des laboratoires spécialisés car nécessitant laboratories because they require the
l’entretien d’une vingtaine de souches. maintenance of twenty strains.
Mots clés: Leptospirose, leptospira, zoonose, Key words: Leptospirosis, leptospira, zoonosis,
diagnostic. diagnosis.

Introduction
Chez l'homme, les leptospiroses sont animaux en particulier les rongeurs (rats).
principalement des zoonoses professionnelles ou L'homme est sensible à tous les sérovars de
des zoonoses de loisir. Provoquées par une Leptospira interrogans et la gravité de la
bactérie (leptospira) qui parasite de nombreux maladie dépend plus de l'inoculum, de la

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virulence de la souche et de la sensibilité Hardjo, Grippotyphosa ou Pomona et surtout les


individuelle que du sérovar. sérovars Icterohaemorrhagiae, Copenhageni et
Tous les sérovars peuvent entraîner une forme Bataviae sont réputés plus pathogènes. Du point
grave ou mortelle. Toutefois, les sérovars de vue physiopathologique, la leptospirose est
caractérisée par le développement d’une amélioration de l'état général, la seconde phase
vascularite expliquant le caractère polymorphe et ou phase immune, coïncide avec l'apparition des
non spécifique des différentes manifestations: anticorps et elle donne lieu à des signes cliniques
elle peut rester asymptomatique (la plupart du variés.
temps), simuler un syndrome grippal ou évoluer La forme ictérique sévère (maladie de Weil) est
vers un choc septique avec défaillance relativement rare [8]. Elle débute par un tableau
multiviscérale [1]. septicémique (fièvre élevée, céphalées,
Diverses techniques de biologie moléculaire ont prostration, troubles de la conscience, ...) puis la
été décrites pour étudier l'épidémiologie fièvre commence à diminuer vers le 5ème jour. La
moléculaire de Leptospira, y compris PFGE deuxième phase, au cours de laquelle
(Pulsed-field gel electrophoresis) [2,3], ADN apparaissent les anticorps (vers le 10ème jour), est
polymorphe amplifié au hasard (RAPD) et caractérisée par une insuffisance rénale, des
fluorescentes AFLP [4] et l’analyse (FAFLP) hémorragies diffuses, une atteinte hépatique
[5]. Toutes ces méthodes souffrent des (avec parfois un ictère flamboyant), un rash
inconvénients importants, y compris de faibles cutané, des signes méningés et myocardiques.
pouvoirs discriminatoires, une mauvaise L'ictère disparaît progressivement entre le 15ème
reproductibilité, et le niveau élevé des et le 25ème jour et cette disparition peut être
compétences techniques requises pour réaliser le accompagnée d'une remontée thermique [9]. Le
procédé. taux de mortalité qui varie entre 15 et 40 p.cent,
Des examens de base, tels que la numération dépend des moyens de réanimation disponibles.
globulaire, la recherche des taux de PCR et de Les formes non ictériques sont très diverses:
créatinine, peuvent donner une bonne indication syndrome grippal avec atteintes multiviscérales
en cas de suspicion de leptospirose. Des tests [10], syndrome hémorragique, atteinte neuro-
biologiques spécifiques, isolement de la bactérie, méningée [11], insuffisances rénales, atteinte
test ADN et sérologie par test de respiratoires avec hémorragies pulmonaires [12],
microagglutination (MAT), restent limités aux simple malaise général avec fièvre et myalgies.
laboratoires très spécialisés [6]. L'évolution peut être bénigne ou conduire à la
Toutefois, des tests sérologiques rapides, mort [13]. Des complications oculaires (uvéite,
récemment mis sur le marché, facilitent irido-cyclite, kératite, rétinite hémorragique)
désormais le dépistage de premier niveau de la peuvent provoquer une cécité [14]. Dans les cas
leptospirose, bien qu’à ce stade, ils doivent être atypiques, seul l’isolement des leptospires peut
confirmés par une technique de référence. établir le diagnostic avec certitude [15].

Diagnostic clinique Diagnostic non spécifique


La leptospirose humaine est typiquement une Le diagnostic clinique n’est pas évident, les
maladie biphasique, Aucun syndrome clinique signes cliniques étant variés, constants et peu
particulier ne peut être rattaché à tel ou tel spécifiques. Il peut y avoir des modifications
sérovar. Dans une première phase, qualifiée de hématologiques (anémie normochrome,
leptospirémique, les symptômes apparaissent leucopénie puis leucocytose [16], la
brutalement (fièvre, céphalée, myalgies, thrombocytopénie constitue le deuxième signe
éventuellement signes digestifs ou respiratoires) biologique majeur en faveur d’une leptospirose
[7] et les leptospires sont isolés du sang et du pouvant être < 30 000/mm3 classiquement au
liquide céphalo-rachidien (LCR). Après une cours d’épisodes d’insuffisance rénale, sans que

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cette association ait une valeur pronostique La séquence des prélèvements pour l’isolement
défavorable [17], perturbation de l’hémostase…) des leptospires suit classiquement une
et biochimiques (l’urémie et créatinémie chronologie précise [23, figure1],
augmentées, ALAT (alanine aminotransférase) et
l’ASAT (aspartate aminotransférase) augmentée,
hypoalbuminémie, perturbation de l’équilibre
électrolytique). Ces perturbations sériques se
trouvent au niveau urinaire (hémoglobinurie,
hématurie, protéinurie). La diminution du taux
de prothrombine est rare au cours de la
leptospirose, et reflète généralement une carence
en vitamine K [18]. La créatininémie et
l’azotémie s’élèvent parallèlement, tout en
demeurant en général à des taux inférieurs à 8
mg/dL et 100 mg/dl respectivement [19,20].
L’hyperbilirubinémie est à prédominance Figure 1: Schéma récapitulatif de l’atteinte
conjuguée et peut atteindre 60 à 80 mg/L, même leptospirienne et des méthodes de détection
si elle reste le plus souvent inférieure à 20 [27].
mg/ml.
Les prélèvements peuvent être de différentes mais il faut considérer la possibilité d’isolements
natures mais leur séquence suit toujours une tardifs tant dans les urocultures que dans les
chronologie précise [21]. Quel que soit le type de hémocultures [28, 29].
prélèvement, celui-ci doit être effectué avant L’examen direct se fait au microscope à fond
toute antibiothérapie et ne doit pas être congelé noir [30]. Cette pratique est peu sensible et de
[22]. spécificité médiocre, elle n’a qu’une valeur
Une élévation du taux sérique de créatine d’orientation et le diagnostic nécessite une
phosphokinase (CPK), prédominant sur confirmation par culture [31]. Les prélèvements
l’isoenzyme MM, ainsi que de la myoglobinémie doivent être effectués avant toute antibiothérapie
et de la myoglobinurie, témoigne du processus et ne doivent pas être congelés [22].
de rhabdomyolyse qui accompagne la maladie Lors d'infections aiguës, les leptospires peuvent
[18]. être recherchés dans le sang durant les 10
Au niveau du LCR (liquide céphalo-rachidien) premiers jours qui suivent l’apparition de la
on peut déceler une pléiocytose panachée, une fièvre ; le sang veineux (1 ml minimum) est
hyperprotéinorachie, une glycorachie et une recueilli sur acide éthylène-diamine-tétra-
chlorurachie normales [23]. acétique (EDTA) (séquestrène, 10 mg) ou
La survenue d’une leptospirose chez une femme héparine (15 à 20 Ul) pour ensemencement
enceinte ne constitue pas une indication rapide. Si l'ensemencement du sang ne peut être
d’avortement thérapeutique, car l’infection immédiat, il sera recueilli sur un tube hépariné.
congénitale est rare et ne semble pas induire de L’héparine est préférable au citrate qui provoque
malformation. Par ailleurs, les mères allaitantes une acidification néfaste au développement des
doivent être considérées comme potentiellement leptospires [23].
contagieuses pour leur nourrisson durant la Les leptospires peuvent aussi être isolés du
période septicémique de la maladie [24], au liquide céphalo-rachidien (LCR) au cours de la
cours de laquelle les bactéries peuvent être deuxième semaine qui va suivre l’infection, Les
excrétées dans le lait [25, 15, 26]. urocultures sont d’une rentabilité faible; elles
sont possibles à partir de la troisième semaine
Diagnostic bactériologique [32]. Le recueil doit s’effectuer dans les

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conditions habituelles de stérilité (désinfection agglutination microscopique ou MAT (ancienne


locale, prélèvement au milieu de la miction) [30, réaction d'agglutination-lyse de Martin et Pettit)
33]. Les urines doivent parvenir au laboratoire le est la technique sérologique de référence. Il
plus rapidement possible (en moins d'une heure) consiste à mettre en présence le sérum à tester
ou être conservées à + 4 °C et à l'obscurité. avec des cultures vivantes de leptospires puis à
L'acidité des urines étant préjudiciable à la survie évaluer le degré d'agglutination au microscope à
des leptospires, il est souhaitable de réaliser une fond noir [38], Le MAT détecte les
alcalinisation préalable par une médication au immunoglobulines agglutinantes de type M
bicarbonate de sodium. L’utilisation de (IgM) et de type G (IgG), permet aussi de mettre
substances inhibitrices (tels que le 5- en évidence des anticorps et déterminer leur titre.
fluorouracil) permet d’éviter la contamination Chez l’homme, ce seuil est fixé à 1/100, mais
des prélèvements [34]. pour les animaux, les seuils varient en fonction
La recherche des leptospires peut se faire par un du contexte épidémiologique.
examen direct au microscope à fond noir ou Cette technique de réalisation difficile (il faut
après coloration. L’examen au fond noir doit être entretenir les souches de leptospires au
considéré comme un test d'orientation et il doit laboratoire) et d'interprétation délicate est
être confirmé par une mise en culture, il ne réservée aux laboratoires spécialisés. Le test de
permet pas de différencier les leptospires microagglutination (MAT) présente des
pathogènes des leptospires saprophytes ni de inconvénients comme l’impossibilité d’identifier
différencier le genre Leptospira des genres la phase précoce de la maladie mais des progrès
Leptonema et Turneriella [28]. diagnostiques sont encore envisageables [40].
Néanmoins, le MAT reste le seul test sérologique
Diagnostic sérologique reconnu, capable de produire des résultats
Le diagnostic des leptospiroses est assuré spécifiques des sérovars [41], ce qui est crucial
essentiellement par sérologie. Comme pour la dans le cadre d’enquêtes épidémiologiques et
très grande majorité des examens sérologiques, d’échanges internationaux.
deux prélèvements espacés de 8 à 10 jours sont
nécessaires à l'établissement du diagnostic des Diagnostic par amplification génique
formes aiguës et à la détection des anticorps de
classe IgM et IgG [35]. Le diagnostic En raison des difficultés du diagnostic
sérologique n'est possible que 10 à 12 jours après bactériologique classique et du diagnostic
l'apparition des symptômes. Une antibiothérapie sérologique, des techniques d'amplification
préalable retarde l'apparition des anticorps [36], génique par PCR ont été proposées [23]. La PCR
elle peut aussi diminuer les titres et même permet d’amplifier en quelques heures un
négativer des réactions comme l'ELISA segment d’ADN qui sera recopié en plusieurs
(enzyme-liked immunosorbent assay) [37]. millions de copies [42]. Cette amplification se
Un test ELISA faisant appel à un antigène extrait fait en trois étapes successives: l’ADN est
d'une souche de Leptospira Patoc (saprophyte) d’abord chauffé jusqu’à sa température de
[15] se révèle spécifique (spécificité de genre) dénaturation (95°c), puis la température est
mais il présente l'inconvénient d'être diminuée pour permettre l’hybridation des
fréquemment négatif lorsque l'infection est due à amorces (ou primers) spécifiques de la séquence
certains sérovars comme Grippotyphosa ou à amplifier. La troisième phase est la phase
Australis [38]. L'utilisation de plusieurs sérovars d’élongation, elle consiste en l’extension des
comme antigène améliore les résultats mais amorces grâce à une ADN polymérase (la Taq
alourdit la mise en œuvre de la réaction. Sous sa polymérase). A la fin de ce cycle, chaque
forme actuelle, l'ELISA est considéré comme un fragment d’ADN cible aura été copié une fois.
test de dépistage [39]. Le test de micro- En répétant n fois le cycle de trois phases, on

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crée 2n copies du fragment d’ADN cible de Dans l’urine, il est possible de réaliser des PCR.
départ. Cependant, la présence d’inhibiteurs nécessite
Elle permet un diagnostic rapide (36 heures) et d’utiliser une PCR immunomagnétique ou MIPA
pouvant être positif dès le premier jour (magnetic immuno PCR assay).
d'évolution de la maladie sur des échantillons de La PCR a été aussi comparée aux méthodes
sang ou d'urine. Sa positivité sur l'humeur d’observation au moyen du microscope à fond
aqueuse permet d'effectuer le diagnostic des noir notamment. Ces études révèlent la
complications oculaires. sensibilité plus élevée de la PCR aussi bien sur
La technique d’amplification génique a été mise sang que sur urine ou lait [48]. La PCR va aussi
en œuvre à partir des échantillons de reins avec permettre de différencier les souches de
des amorces spécifiques du gène codant pour leptospires des autres spirochètes telles que les
l’Haemolysin Associated Protein (Hap 1) Borrelia par exemple [49]. Cette technique est
discriminant l’espèce pathogène Leptospira donc très sensible et extrêmement spécifique.
interrogans [43]. Cependant sa complexité nécessite qu’elle soit
D'autres techniques d'amplification ont été réalisée et interprétée à la lueur de connaissances
proposées notamment une technique amplifiant de laboratoire solide.
une séquence du gène rrs mais utilisant deux En résumé, PCR et sérologie doivent être
jeux d'amorces différents : un jeu spécifique des considérées comme des moyens successifs de
souches pathogènes et un jeu spécifique des diagnostic, la sérologie ayant l’avantage de sa
souches saprophytes [44]. Cette méthode permet disponibilité et de sa sensibilité dès lors qu’elle
de distinguer les formes pathogènes des formes est répétée.
saprophytes [1]. Des réactions d’hypersensibilité en rapport avec
Les prélèvements peuvent être envoyés au la lyse massive des bactéries (réaction de
laboratoire sans se soucier des délais ni de l’état Jarisch-Herxheimer) peuvent survenir chez les
de conservation des organes avant autopsie [45]. patients traités par pénicillines [50].
Enfin, cette méthode peut être utilisée sur des
patients ayant déjà reçu un traitement Diagnostic différentiel
antibiotique [1]. Plus récemment, une méthode
fondée sur l’analyse par PCR du polymorphisme I ‘aspect protéiforme de cette maladie rend son
de longueur des mini satellites ont été développé. identification clinique difficile et aléatoire, et
Cette nouvelle méthode s’avère très pose le problème du diagnostic différentiel avec
performantes; en effet elle permet d’identifier, d'autres pathologies comme les hépatites virales,
par la combinatoire de 3 produits le paludisme ou d'autres infections virales, la
d’amplification, la majorité des sérovars de L. grippe ou les infections à Hantavirus notamment.
interrogans sensy stricto [46]. Le diagnostic biologique demeure donc un outil
D’autres études menées sur le sérovar hardjo fondamental pour la confirmation des cas de
bovis ont montré sensibilité plus élevée de la leptospirose [38].
PCR par rapport aux méthodes
d’immunofluorescence ou la culture [47].

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