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Pr S.

ZOUHAIR
Chef de Service de Bactériologie-Virologie et Biologie Moléculaire
Hôpital Militaire Avicenne
Marrakech

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PLAN
I. INTRODUCTION
II. HISTORIQUE
III. CARACTERES VIROLOGIQUES
III. EPIDEMIOLOGIE
II.1 Réservoir
III.2 Modes de transmission
III.3 Modes de diffusion
III.4 Facteurs favorisants

IV . PATHOGENIE
1. Physiopathologie
2. Clinique

V. DIAGNOSTIC
A. Diagnostic virologique non spécifique
B. Diagnostic virologique spécifique
B.1 Prélèvement
B.2 Diagnostic direct
B.3 Diagnostic indirect
B.4 Cinétique des Anticorps
C. Démarche diagnostique pratique dans l’infection mère- enfant
C.1.Diagnostic de la primo infection chez la femme enceinte
C.2 Diagnostic prénatal de l’infection rubéolique congénitale
C.3 Diagnostic post natal de l’infection rubéolique congénitale
C.4 Arbres décisionnels
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VI. TRAITEMENT
VII. PREVENTION
VIII. CONCLUSION
 La rubéole est une maladie virale infantile inapparente voire éruptive
 Contagieuse , immunisante , bénigne
 Contamination directe aérienne ou transplacentaire
 Atteint essentiellement l'enfant et l'adolescent
 Grave lorsqu'elle atteint la femme enceinte (non immunisée) pendant
les quatre premiers mois de la grossesse (Rubéole congénitale).
 Les signes cliniques sont inconstamment présents et peu spécifiques
 Le diagnostic d'une infection rubéolique repose essentiellement sur la
sérologie
 Le traitement est surtout préventif
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-1941: un ophtalmologiste australien: Norman Mc Alister Gregg, fait le
lien entre la rubéole acquise et la cataracte congénitale

-1962: virus est isolé en culture cellulaire et développement de test de


neutralisation

-1964: grande épidémie aux Etas-unis


12.5 millions de rubéole post natale dont 20 000 enfants avec des
malformations; 11 000 morts fœtales

-1965: identification de l’hémagglutinine et première souche de vaccin développée aux


E.U.

-1970: vaccination des filles de 11 à 13 ans

-1983: vaccin recommandé pour les enfants à partir de 12 mois


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Classification:

Règne: Virus
Famille: Togavirideae
Genre: Rubivirus

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Taille : 60 à 70 nm

Génome: ARN monocaténaire (+), 10KB

Capside: icosaédrique de 30 à 35 nm

Enveloppe: Bicouche lipidique + spicules de 6 à 8


nm: Glycoproteines E1 et E2

E1 : hemaglutinant
Attachement du virus à la surface des globules
rouges
Initiation à l’infection- adsorption et fixation sur 7
des récepteurs cellulaires
Glyprotéine E1 et E2

Capside icosaédrique

Enveloppe : Bicouche
lipidique

retour
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Strictement humaine :

Sujets atteints de forme inapparente ou manifeste.

Nouveaux nés atteint de Rubéole congénitale

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Saisonnier :
Printemps

Profession à risque :
Institutrices
Personnel médical
Personnel de crèche

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multiplication

Au niveau des muqueuses respiratoires


•Puis des ganglions cervicaux
•Puis gagne la circulation générale

Virémie
Détectable 7 à 8 jours avant l’éruption et disparait avec
elle

Éruption maculo-papuleuse « Ig M spécifique »


L’éruption parait à la fin de la virémie
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Immunité durable
Toute rubéole contractée après la naissance, par opposition à la rubéole
congénitale
Incubation : 14 à 20 jours

Phase d’Invasion : brève (moins de 2 jours) et discrète.

Phase d’état

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Jusqu’à la 20ème semaine de grossesse, toute primo-infection rubéolique peut par sa
virémie contaminer l’embryon et provoquer un avortement spontané ou un syndrome
polymalformatif (cardiopathie, cataracte, surdité) et une infection chronique du fœtus.

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Diagnostic

A. Diagnostic biologique non spécifique


B. Diagnostic virologique
B.1 Prélèvement
B.2 Diagnostic direct
B.3 Diagnostic indirect
Techniques utilisées
C. Démarche diagnostique pratique dans l’infection mère-
enfant
C.1.Diagnostic de la primo infection chez la femme enceinte
C.2 Diagnostic prénatal de l’infection rubéolique congénitale
C.3 Diagnostic post natal de l’infection rubéolique congénitale
C.4 Arbres décisionnels

Rubéole 20
Hémogramme :
 leuco-neutropénie

+ lymphocytes hyper-basophile

+ Plasmocytose

diagnostic 21
Diagnostic
A. Diagnostic virologique non spécifique
B. Diagnostic virologique spécifique
B.1 Prélèvement
B.2 Diagnostic direct
B.3 Diagnostic indirect
Techniques utilisées
C. Démarche diagnostique pratique dans l’infection mère-
enfant
C.1.Diagnostic de la primo infection chez la femme enceinte
C.2 Diagnostic prénatal de l’infection rubéolique congénitale
C.3 Diagnostic post natal de l’infection rubéolique congénitale
C.4 Arbres décisionnels

Rubéole 22
•Technique et conservation du prélèvement conditionnent les résultats
• Les prélèvements doivent être effectués le plus tôt possible après le début de
l’infection

Diagnostic primo-infection sang veineux


Sécrétions pharyngées
Prélèvements utilisés: Diagnostic anténatal prélèvement sang fœtal
liquide amniotique
Diagnostic post-natal Prélèvement de la gorge
Urines
humeur aqueuse

Transport au laboratoire
Doit être rapide : 2 à 4 heures ; T° +4 °C
Le sang fœtal peut être transporté à T° ambiante en moins 48heures
Liquide amniotique : transport dans le carboglace.
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DIAGNOSTIC
B2- Diagnostic Direct B3- Diagnostic Indirect :

Méthode la plus utilisée


Culture virale
Connaissance parfaite de la
Multiplication sur un grand nombre de
cellules avec : cinétique des AC

Effet cytopathique discret et


tardif : cellules RK13 et SIRC
Pas d’effet cytopathique :
cellule BHK21 ou de Vero

Amplification génique
Utilisation des amorces localisées dans
le gène E1

Virus de la rubéole : diagnostic 24


ELISA IgM et IgG UI/L
(anti-E1, E2, C) Etalon OMS
Seuil à 15 ou 20 UI/L
Attention IgM : réactions croisées avec autres Ig M (EBV…) d’où immuno-capture et
recontrôler dans les 20 premières semaines de grossesse
ELISA immuno-capture la plus utilisé

IHA AC totaux Seuil à 25 UI/L


(IgG,IgA,IgM)
(anti-E1)
Agglutination AC totaux Seuil à 15 UI/L
particules de latex (IgG,IgA,IgM)
sensibilisées
(anti-E1, E2, C)
Test rapide
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Cinétique des AC anti-rubéolique
Titre en AC sérique

Plateau
3 j à 3 semaines

IgG Rubéolique
virémie AC Rubéolique
résiduels des années
plus tards
Incubation

16jours IgM Rubéolique

3 à 8 semaines

Contage Contagiosité
Cinétique des Anticorps 26
Diagnostic
A. Diagnostic virologique non spécifique
B. Diagnostic virologique spécifique
B.1 Prélèvement
B.2 Diagnostic direct
B.3 Diagnostic indirect
Techniques utilisées
C. Démarche diagnostique pratique dans l’infection mère-
enfant
C.1.Diagnostic de la primo infection chez la femme enceinte
C.2 Diagnostic prénatal de l’infection rubéolique congénitale
C.3 Diagnostic post natal de l’infection rubéolique congénitale
C.4 Arbres décisionnels

Rubéole 27
Examen systématique sans notion de contage

+
En cas de notion de contage

En cas d’éruption

Devant une séroconversion

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IgG + (> au seuil) IgG – (< au seuil)

Immunisation antérieur au contage Patiente non immunisé


Rassurer la patiente Faire entre 21 et 30 j plus tard
un 2ème test avec recherche d’Ig
G et d’IgM (ELISA)

IgG- et IgM- IgG+ et IgM- IgG- et IgM+ IgG + et IgM+


•Pas de contamination •Réinfection •Primo-infection •Primo-infection
•Vaccination Post partum •Un 3ème test verra
l’apparition des Ig G
Diagnostic
A. Diagnostic virologique non spécifique
B. Diagnostic virologique spécifique
B.1 Prélèvement
B.2 Diagnostic direct
B.3 Diagnostic indirect
Techniques utilisées
C. Démarche diagnostique pratique dans l’infection mère-
enfant
C.1.Diagnostic de la primo infection chez la femme enceinte
C.2 Diagnostic prénatal de l’infection rubéolique congénitale
C.3 Diagnostic post natal de l’infection rubéolique congénitale
C.4 Arbres décisionnels

Rubéole 30
-Indications :
Connaitre les conséquences de l’infection maternelle sur l’embryon ou sur le fœtus

Infections en début de grossesse (< 11ème semaine) : risque important


Infections entre la 12ème et la 18ème semaine : diagnostic anténatal

Diagnostic :
1. Détection des IgM spécifique dans le sang fœtal à partir de la 22ème SA

En plus en cas d’infection fœtale :


Erythroblastose
Thrombopénie
Augmentation des gammaGT
Augmentation de l’interféron alpha (plus de 90%)

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2 .RT-PCR :

Mise de évidence de l’ARN viral

 Dans liquide amniotique (16 SA)


Préférable : sensibilité et spécificité de 100%

 Dans le sang de cordon ou villosités choriales (10 SA)

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Diagnostic indirect

- IgM sériques du nouveau-né à la naissance


-IgG sériques après 6 mois (décroissance des IgG maternels)

Diagnostic direct

PEU REALISE EN PRATIQUE :


- RT-PCR : sur secrétions salivaires, sur humeur aqueuse pour les enfants atteints
de cataractes

- Culture de virus : dans secrétions pharyngées et les urines

– Technique difficile (laboratoires de référence).


– Sensibilité = 80 à 90% pendant 1er mois puis diminution

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Traitement

Pas d’antiviral actif sur le virus de la rubéole

La pierre angulaire du traitement est la prévention!

Seul le développement à grande échelle de la


vaccination permettra l’éradication de cette maladie

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La prévention repose
sur:

Vaccination
Surveillance sérologique des femmes enceintes,
surtout en début de grossesse.

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Vaccin : Vaccin vivant atténué

Une injection SC ou IM provoque une séroconversion dans 95 % des cas.


La protection conférée est excellente.
Le taux d’anticorps résiduels est faible mais stable et l’immunité est durable.

Protocole de vaccination
Vacciner:
Filles de 11 à 13 ans sans sérologie préalable ,si elles n'ont pas dans l'enfance
bénéficié de la vaccination R.O.R (rougeole, oreillons, rubéole).

Femmes dépistées comme "séronégatives" lors d'un examen sérologique


prénuptial.

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Contre indication du vaccin :

Grossesse et risque de grossesse

Il ne faut donc effectuer la vaccination que sous couvert d’une


contraception à poursuivre 2 à 3 mois.

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Avant la grossesse
Rechercher la séroprotection et vacciner les filles avant la puberté
Au Maroc actuellement, on propose la vaccination RR - rougeole,
Rubéole à tous les nourrissons).

Pendant la grossesse

a) EN DEHORS DE TOUT CONTAGE


Rechercher la séroprotection et prescrire un contrôle sérologique mensuel
chez les femmes séronégatives pour dépister une éventuelle séroconversion.

Le risque tératogène est alors très important si la grossesse a moins de 10


semaines.

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b) CONTAGE SUSPECT
Si femme immunisée : pas de danger pour le fœtus.

Si on ne connaît pas le statut immunitaire de la femme :

Renseignements cliniques : date du contage, description de la maladie du


contaminateur (pour déterminer le plus précisément possible la date du contage, il
faut savoir que le virus est présent dans la gorge des malades 8 jours avant à 8
jours après leur éruption)

Sérologie :
Sérodiagnostic le plus rapidement possible :
Positif :la femme est protégée ;
Négatif : une surveillance clinique et sérologique s’impose.
si le premier sérodiagnostic est fait tardivement, l’interprétation en est
délicate ; la recherche des IgM spécifiques peut alors aider à résoudre le
problème (même chose en cas d’éruption suspecte). 41
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