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Université d’Alger 1 Benyoucef Benkhedda

Faculté des Sciences


Département des Science de la Nature et de la Vie
Spécialité Microbiologie
M1
TD
Bactériologie médicale

Leptospira

Dr GHALLACHE L

Année universitaire
2020/2021
Taxonomie

Domaine : Bacteria
Classe : SchizomycetesOrdre :
Spirochaetales
Famille : Rickettsiaceae
Genre : Leptospira
Espèce: Leptospira interrogans
(Stimson, 1907)
Le microorganisme
Leptospira est une bactérie hélicoïdale, Gram négative , mobiles,
leur corps est de petit diamètre, nécessitant l’emploi du
microscope à fond noir ou à contraste de phase pour son
observation. Cette spirochète est aérobie stricte, ne résistent ni à
la sécheresse, ni à l’hypertonicité, en revanche, elles supportent
une alcalinisation jusqu’à pH
On distingue deux espèces :
Leptospira Leptospira
biflexa interrogans

Saprophyte Pathogène

Il en existe 20 espèces (10 pathogène)


300 sérovars 250 pathogènes)
 répartis en 23 sérogroupes. icterohemorragiae, canicola,
autumnalis, australis.
Génome

plus de 4.700 gènes composeraient le génome de Leptospirosa


interrogans.
ce génome pourra être comparé à celui de deux autres spirochètes
pathogènes : Borreliella burgdorferi et <>Treponema pallidum,
respectivement responsables de la maladie de Lyme et de la
syphilis.
Epidémiologie
 La leptospirose est une maladie ré-emergeante
anthropozoonose bactérienne endémique en région tropicale
et intertropicale mais décrite partout dans le monde.
 Maladie négligée dans le monde (recherche, diagnostic…)

 C’est une maladie professionnelle et elle est très fréquente


dans les milieux naturel.

 Concédée comme un réel problème de santé publique.


 Plus d’1 million de cas sévères /ans avec plus de 60000 décès
 Manifestations cliniques variées, diagnostic difficile
Le réservoir du germe :
• Réservoir animal très diversifié :
Rongeurs, mammifères domestiques et sauvages

Des animaux infectés.

Porteurs sains.
Sources d’infection
Les eaux et les sols souillés par les urines des animaux infectés
Les leptospires peuvent survivre pendant des semaines ou des mois
dans le sol, les eaux, et les zones humides

Voies d’entrées

 Transcutanée (peau lésée)


 Les muqueuses digestives, nasales ou conjonctivales.
Mode de transmission :
 Indirecte+++ eaux souillées par l’urine des animaux (mare ,
marécage, rivière, lac, barrage, retenue colinéaire, égouts, rizière…)
Transmission interhumaine exceptionnelle (urinaire, sexuelle,
transplacentaire, allaitement).
 Directe: contact avec des rongeurs MORSSUR DES RATS
Survie dans l’environnement :
Où se trouve la bactérie ?
Les leptospires se retrouvent dans les flaques
d’urines répondues au sol.
Pouvoir pathogène conservé pendant 6 à 48 h.
Urines neutres acides ou alcalines.
Elle est émise dans un environnement propice.
Température ambiante > 22°.
Facteurs de risque :
• Professions exposées : agriculteurs, employés des abattoirs,
égoutiers, jardiniers…( rats)

• Loisirs : baignades en eau douce, sports nautiques (canoë


kayak, rafting), pêche…

• Autres facteurs :

Saison des pluies (été en pays tempéré)


Sexe, âge : H > F en raison de l’exposition; adulte > enfant
Epidémiologie
Zoonose la plus répondue dans le monde
Particulièrement répandu dans les régions tropicales et
subtropicales
En Algérie des cas sporadiques ou épidémiques
2 foyers épidémiques : - la plaine de Mitidja( Blida )
-Tizi Ouzou
- Pic estivo- automnale
- Prédominance masculine
La leptospirose
La leptospirose, aussi appelée maladie de Weil, fièvre à canicola ou
fièvre des boues. Causée par Leptospirosa interrogans.
Fièvre, céphalée, frissons, malaise grave, vomissements, myalgie et
épanchement conjonctival ; méningite, éruption et uvéite
occasionnelles ; ictère, insuffisance rénale, anémie et hémorragie
cutanée ; la phase clinique dure de 3 jours à quelques semaines,
souvent de nature biphasique ; l'infection peut être
asymptomatique;
Le taux de létalité est faible, mais augmente avec l'âge.
Pathogénie

Porte d’entrée cutanée ou muqueuse / Peau


saine ramollie

Phase phase tissulaire 7J


septicémique/Multiplication (foie, rein, cerveau,
5-6J cœur...)

Inflammation compliquée
Vascularite des phénomènes
hémorragiques
Evolution
Phase intermédiaire

10J Phase de rechute fébrile


Baisse de température
Régression de l’ictère
15-18J
Augmentation de la fièvre
avec reprise de syndrome
algique
Défervescence
L’ictère continue à décroitre

21-25J
Chute thermique
Disparition de l’ictère
Crise urinaire :
Polyurie
Manifestations clinique chez l’homme
• La maladie se présente un polymorphisme clinique, variée selon : La virulence bactérienne
• La quantité de bactéries inoculées,
• Les réponses immunitaires propres à l'hôte
Il n’existe pas de porteur sain chez l’homme (vraiment rare)

Formes bénignes(80%) Forme ictéro-hémorragique


(20%) Forme grave : maladie
de weil
Phase de début( péri-
ictérique) fièvre élevée,
Formes anictériques, céphalées, prostration, Si : traitement retardé,
pseudo-grippales la troubles de la conscience, Terrain débilité===
forme moins grave/ conjonctivite Ictère grave, IR sévère
Forme méningée vasodilatation (syndrome hémorragique
Phase d’état : ictère orange diffus purpura
avec 5 syndromes: Choc cardiogénique
Infectieux, Hépatique Décès (défaillance
Hémorragique , Méningé, viscérale
rénal
Diagnostic:
• La grande variété des signes cliniques,
• la diversité des organes touchés,
• l'absence ou la lenteur de biologie spécifique

OMS Bactériologique Sérologique /PCR


Clinique : extrême
Polymorphisme clinique
Examen direct:
Contexte
Sang et LCR les 5 premiers La sérologie( référence
épidémiologique
jours. réaction de martin petit
Rechercher d’
Urines à partir du 12 j 8-10 j avec un seuil de
exposition. positivité 1/100 / ELISA 6-
Culture :
Toute activité favorisant 8j
lente et difficile sur milieu
le contact:
Tween 80 albumine ou sur
Soit avec des Amplification génique –
milieu EMJH (Ellignyhausen,
urines d’animaux. PCR 48h
Mc Cullough, Johnson et
Soit avec un
Harris) lecture 2 mois.
environnement humide.
Traitement
• Le traitement repose sur les antibiotiques. Il est
d’autant plus efficace qu’il est débuté tôt.

Traitement symptomatique +++


Epuration extra- rénale continue très précoce : insuffisance rénale ,
rhabdomyolyse sévère,
ventilation mécanique : SDRA
transfusion de plasma frais congel2? culots globulaires plaquettaires hémorragie
massives
drogues vaso-actives: choc-vasculaire
Prévention et mesures de lutte

• La dératisation
• Protéger les plaies cutanées du contact de
l’eau ;
• Laver et désinfecter ces plaies à la sortie de
l’eau ;
• Porter lunettes et combinaison;
• Vaccination!!!

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