Fiche parasitologie – AMOROS Sophie
Le paludisme
Généralités / Transmission
Plasmodium falciparum ++
Plasmodium vivax
Plasmodium ovale
Plasmodium malariae
Plasmodium Knowlesi
- Essentiellement en zone tropicale
- Piqure de moustique (anophèle)
- Immunité acquise = prémunition
→ Tolérance de parasitémies de + en +
grandes en restant asymptomatique.
❏ N’empêche pas la recontamination
❏ Ne détruit pas tous les parasites
❏ Empêche l’apparition de formes
cliniques graves
❏ Transmissible (par exemple si
transfusion)
❏ D’acquisition lente ± 5 ans
❏ Disparaît en quelques mois → pas
de mémoire immunologique !
Clinique Diagnostic Traitement et prévention
1.Accès palustre de primo-invasion - Au niveau sanguin : la schizogonie * Prise en charge du paludisme non
- Incubation : asymptomatique entraine une hémolyse donc anémie, compliqué : Athéméther-Luméfantrine,
- Phase d’invasion (multiplication dans le sang) : fièvre brutale en plateau 39°C-40°C à hémoglobinurie et bilirubinémie, il y a aussi Arténimol-Pipéraquine, Atorvaquone +
cause de l’éclatement permanent des GR parasités, malaise général et syndrome la précipitation de l’hémoglobine en proguanil.
polyalgique PUIS pics fébriles récurrents par synchronisation de l’éclatement des GR hémozoïne. NB : on donne de la Méfloquine
parasités (accès palustre à fièvre périodique) uniquement chez l’enfant car moins
- Au niveau splénique : thrombopénie car d’effets secondaires que chez l’adulte.
2.Accès palustre à fièvre périodique (succède toujours à la primo-invasion) séquestration des plaquettes au niveau de
Début brutal et évolution en 3 phases : la rate (splénomégalie). * Prise en charge du paludisme grave :
- Frissons : patient agité, fièvre à 39°C, baisse de TA, augmentation de la rate Artesunate en IV en soin intensif ou en
- Chaleur : fièvre 40-42°C, peau sèche, rate diminue - Au niveau hépatique : hyperplasie des réanimation puis relais per os dès que
- Sueur et hypothermie : transpiration, urines foncées, impression de bien être cellules de Kupffer. possible pour rejoindre ttt du paludisme
non compliqué.
3.Neuropaludisme = accès pernicieux * Diagnostic d’orientation :
Complication majeure due essentiellement à P.falciparum. Clinique : fièvre, splénomégalie, signes * Traitement de réserve sans avis médical à
- Début : progressif chez l’adulte et brutal chez l’enfant. neurologiques ++ prendre dans les 12 heures qui suivent une
- Phase d’état : fièvre à 40°C, trouble neuro., manifestations viscérales (IR ++) Biologique : thrombopénie, anémie, fièvre si voyage dans un endroit isolé.
Rq: anémies +++, convulsions et hypoglycémie chez l’enfant. leucopénie, leucocytes mélanifères
- Evolution : décès en 3 jours sans ttt donc urgence er rapidité du diagnostic. (hémozoïne) - Prophylaxie individuelle : vêtements
- Pronostic : couvrants et clairs, répulsifs sur les parties
* mauvais : hypo-hyperthermie, coma, anémie, œdème... * Diagnostic biologique de certitude : découvertes du corps, tortillons fumigènes,
* bon : splénomégalie (car élimination des GR parasités) Capillaire sanguin profond pour les formes moustiquaires imprégnées d’insecticide
âgées, mise en évidence du parasite dans le rémanent.
4.Autres complications : sang. C‘est un diagnostic d’urgence.
* Paludisme viscéral évolutif : infection chronique, répétée, quotidienne. --> Prélèvement sur EDTA : ponction - Prophylaxie collective : moustiquaires
Splénomégalie ++, anémie ++, fièvre, AEG, œdème des mb inf., retard de développement veineuse au pli du coude ou ponction généralisées, TDR++, lutte anti-vectorielle
chez l’enfant. capillaire (doigt ou lobe de l’oreille). des pays, vaccins (Mousquirix),
Evolution très positive sous ttt (ce n’est pas une forme grave). --> 2 gouttes sur lame porte-objet puis combinaisons thérapeutiques à base
étalement immédiat : frottis mince +++ d’artésinine.
5.Cas particuliers : (diagnostic d’espèce, rapide) ou goutte
* Paludisme de l’enfant : épaisse (long, lecture difficile). - Chimioprophylaxie +++ :
Début brutal +/- détresse respiratoire, fièvre inconstante, troubles digestifs ++, anémie --> Test TDR : détection d’Ag parasitaire, Atorvaquone-Proguanil (250 /100 mg/j) : à
graves, neuropaludisme, acidose métabolique et hypoglycémie. recommandation par l’OMS ++ qui doit être prendre 24 à 48h avant le séjour, pendant
* Paludisme de la femme enceinte : associé à un test microscopique. le séjour et 1 semaine après, au cours du
Majoration des anémies, risque double pour l’enfant et pour la mère, risque d’avortement repas à heure fixe.
ou d’accouchement prématuré. Doxycycline (100mg/j) : à prendre 1h avant
le coucher, la veille du départ, pendant le
séjour et 4 semaines après
Proguanil (200mg/j) : à prendre pendant le
séjour et 4 semaines après, uniquement en
association avec la chloroquine.

Généralités / Transmission
- Foyer primaire : animaux sauvages
- Foyer secondaire : animaux proches
de l’homme/homme (zoonose)
- Foyer tertiaire : humains
(anthroponose)
- Méditerranée, Asiatique, Africain,
centre et su Américain
- piqure de moustique (phlébotome) :
diptère = deux ailes, nématocère =
antenne comme un fil, telmophage =
déchiquète la peau, hématophage,
activité crépusculaire.
Leishmaniose
Clinique Diagnostic Traitement
1. Leishmaniose cutanée 1. Leishmaniose cutanée et cutanéo- 1. Leishmaniose cutanée ou cutanéo-
- Phase d’incubation : asymptomatique muqueuse : muqueuse :
- Phase d’invasion : lésion cutanée * Cutanée : ttt local +
- Phase d’état : lésion cutanées ulcérées humides ou crouteuse sèches en * Diagnostic de certitude : - antimoniés, cryothérapie,
fonction de la zone géographique, de l’espèce et des foyers. - Prélèvement du tissu en bordure de paromycine
- Evolution : évolution torpide (lente, indolore, “sournoise”), elle va disparaitre lésion ou dans la lésion si lésion * Cutanée du Nouveau monde :
d’elle-même en laissant des cicatrices. cutanéo-muqueuse. - isethionate de pentamidine
- Autres formes : leishmaniose cutanée disséminée qui ne guérit pas - Frottis mince coloré au MGG pour * Cutanéo-muqueuse : ttt systémique
spontanément = aspect lépromateux. observer les amastigotes. +
- Mise en culture sur milieu NNN pour - antimoniés, amphotéricine B,
2. Leishmaniose cutanéo-muqueuse multiplier le parasite et pouvoir le Miltéfosine.
- Phase d’invasion : asymptomatique mettre en évidence.
- Phase d’état : atteinte muqueuse nasale = “nez de tapir” par destruction du - PCR et/ou Maldi-Tof : permet 2. Leishmaniose viscérale :
cartilage et de l’os du nez ; atteinte de la muqueuse buccale ; atteinte du d’identifier l’espèce. L’amphotéricine B liposomale a
pharynx ; nécrose et mutilation (suicide++) remplacé les antimoniés (toxiques) et
2. Leishmaniose viscérale le Miltéfosine est une nouvelle option
3. Leishmaniose viscérale intéressante per os.
- Phase d’invasion : fièvre +++ * Orientation biologique :
- Phase d’état : triade symptomatique = fièvre “folle”, anémie (normochrome, pancytopénie,
normocytaire), splénomégalie ; AEG avec amaigrissement du haut du corps ++ (= hypergammagloulinémie polyclonale, - Lutte antivectorielle : utilisation
état cachectique), neutropénie, hypergammaglobulinémie, polyadénopathie, syndrome inflammatoire. d’insecticide rémanents,
hépatomégalie discrète. moustiquaires imprégnées.
NB : il existe des formes asymptomatiques ou pauci-symptomatiques (faibles * Diagnostic de certitude :
symptômes) - Examen direct après coloration au - Lutte contre la contamination des
- Evolution : issue fatale si non prise en charge MGG (moelle osseuse, leucocytes réservoirs : collier imprégné de
sanguins, autres liquides) deltaméthrine, utilisation de
4. Chez l’immunodéprimé - Mise en culture sur milieu NNN perméthrine, vaccin Canileish.
Tous les symptômes de la Leishmaniose viscérale + atteintes digestives,
pulmonaires et cutanées +++ et taux de rechute important. * Diagnostic indirect : recherche d’Ac,
recherche d’Ag circulants dans les
urines.

Parasite Généralités / Transmission
Ascaris - Vers rond
- Cosmopolite mais essentiellement
tropical
- Réservoir tellurique
- Affection liée au péril fécal
NB : on ne peut pas s’auto-contaminer
! Loëffler
- mâle : 12 – 17cm x 2mm de diamètre
et extrémité postérieure recourbée
- femelle : 20 – 25cm x 2mm de
diamètre, pondent 200 000 œufs/j
- œufs : 60-70 micromètres x 40-50
micromètres, mamelonné, brun
acajou, évacué avec les fèces, non
embryonné à la ponte.
Tricocéphale - Vers rond
- Hématophage (rentre une partie de
son corps dans la muqueuse digestive)
- Partie antérieure extrêmement fine
ressemblant un poil.
- Cosmopolite mais essentiellement
tropical
- Réservoir tellurique
- Affection liée au péril fécal
NB : on ne peut pas s’auto-contaminer
! hyperéosinophilie, anémie
- 3 à 5 cm de long avec partie
antérieure qui fait moins de 1mm de
diamètre
- œufs : 50-60 micromètres x 23
micromètres, forme ovalaire avec deux
bouchons muqueux, évacués avec les
fèces, non embryonné à la ponte.
Nématodes
Clinique
- Phase d’invasion : toux (lorsque le
ver passe dans le poumon), infiltrats
dans les poumons dus à une
inflammation (opacité pulmonaire à
l’imagerie), hyperéosinophilie (qui suit
la courbe de Lavier) = syndrome de
- Phase d’état : asthénie, céphalée,
troubles du transit, douleurs
abdominales.
Complications : occlusion,
appendicites, migrations aberrantes
(lithiases vésiculaires, angiocholites,
pancréatites).
Plus on est contaminé, plus les
symptômes sont marqués :
- entre 0 et 10 vers : asymptomatique
- entre 10 et 100 vers : troubles
digestifs, douleurs, anorexie, troubles
nerveux (irritation), géophagie.
- Phase d’invasion : asymptomatique
- Phase d’état : faible
normochrome normocytaire, risque de
prolapsus (l’intestin se retourne sur
lui-même et sort du corps)
- Complications : appendicites,
perforations intestinales, infections
bactériennes.
Diagnostic
- Phase d’invasion :
* Anamnèse
* Diagnostic d’orientation ++ :
cinétique d’apparition des
éosinophiles, toux persistante et
opacité pulmonaire.
* Diagnostic indirect : recherche d’Ag
sérique (visibles 3 semaines après
infestation).
- Phase d’état :
* Diagnostic d’orientation : examen du
grêle, échotomographie en cas de
migration aberrantes.
* Diagnostic direct ++ : coprologie
(mise en évidence des œufs dans les
matières fécales), extériorisation des
vers, endoscopie.
* Diagnostic indirect :
hyperéosinophilie
* Diagnostic direct : coproculture ++,
endoscopie
Traitement et prévention
- Albendazole et Flubendazole
Recommencer le traitement 20 jours
après pour attendre que toutes les
larves soient rapatriées dans l’intestin.
- Lavage des mains ++
- Lavage et cuisson des aliments ++
- Ne pas jouer avec la terre
- Tenir les animaux domestiques à
l’extérieur des habitations
- Installation de latrines (collecte des
eaux usées)
- Pas d’engrais humain
- Albendazole et Flubendazole
Recommencer le traitement 20 jours
après pour les patients contaminés le
jour de la prise du médicament.
Prévention idem Ascaris.
 Oxyure - Vers ronds
- Plus fréquent dans les zones
tempérées que tropicales
- Non liée au péril fécal
- Touche majoritairement les enfants
NB : auto-contamination possible
- 5mm à 1cm de long, avec des lèvres
chitineuses rigides autour de la bouche
- œufs : 50 à 60 micromètres, avec une
face plate et une face bombée, œuf
embryonné à la ponte, ne se trouve
pas dans les fèces.
- Phase d’invasion : asymptomatique
- Phase d’état : troubles digestifs,
douleurs abdominales ++, prurit anal
vespéral et nocturne, lésion de
grattage, hémorragie et surinfection,
troubles nerveux (insomnies,
irritabilité, agitation).
- Complications : appendicite, vulvite.
* Diagnostic direct ++ : vers à la
surface des selles, test à la cellophane
adhésive au niveau de la marge anale
* Diagnostic indirect : quelques
éosinophiles mais pas de valeur
informative.
- Albendazole et Flubendazole
Recommencer le traitement 7 à 15
jours après.
- Se laver les mains, avoir les ongles
courts et brossés
- Mettre pyjamas et sous-vêtements
aux enfants la nuit ce qui rend le
grattage difficile
- Traiter toute la famille en même
temps

Anguillulose - Vers ronds
- Réservoir tellurique
- Cosmopolite mais essentiellement
tropical
- Traversent la peau
- Femelle parthénogénétique :
2-3mm x 35-40µm, blanc, œsophage
strongyloide (1/4 corps)
- Femelle libre stercoraire :
1.2 mm extrémité effilée, œsophage
rhabditoide
- Mâle libre stercoraire :
0.7-1 mm, extrémité postérieure
courbée.
- œuf : 50-55 micromètres,
embryonnés à la ponte.
- Rhabditoïde : peu mobile, œsophage
à double renflement, extrémité
postérieure peu effilée.
- Strongyloïde : très mobile, œsophage
cylindrique long, extrémité postérieure
bifurquée.
- Phase d’invasion : éruption * Diagnostic direct : examen des selles - Ivermectine, Albendazole
papuleuse fugace allergique (larves rhabditoïdes mobiles sur Recommencer le traitement 20 jours
plusieurs prélèvements), examen après et plus longtemps pour
- Migration larvaire : syndrome de après concentration (méthode de l’anguillulose maligne.
Loëffler + fièvre, arthralgie, céphalées Baermann = mobilité, hygrotropisme,
thermotropisme) - Même conseils que pour le péril
- Phase d’état : symptomatologie fécal, assainissement des eaux,
intestinale (épigastralgie ++), fièvre si * Diagnostic indirect : interrogatoire, assèchement des eaux stagnantes,
infection récente hyper-éosinophilie (en dents de scie) port de chaussures, ttt préventif si
corticothérapie.
- Complications : si corticothérapie,
immunosuppresseurs, HIV, greffes.
Anguillulose maligne (chez
l’immunodéprimé) : souvent fatale,
emballement de l’auto-infestation
interne + stimulation de la ponte.
--> Hyperinfestation : douleurs
abdominales ++, vomissements,
diarrhées mucosanglantes,
pneumonies
--> Anguillulose disséminée : fièvre
constante, complication infectieuse et
défaillance multiviscérale atteinte
neurologique ++
Trichinose - Vers rond, blanchâtre
- Cosmopolite
- Ingestion de viande crue
- mâle : 1,5mm x 35 micromètres
- femelle : 4mm x 60 micromètres
- larves : longues de 100 à 160
micromètres, les formes enkystées
jusqu’à 1mm.
- Phase de catarrhe intestinal (48h) :
diarrhées, vomissements, douleurs
abdominales et fièvre.
- Phase de dissémination larvaire
(2semaines) : fièvre élevée et
persistante, œdème généralisé sous-
cutané (paupière ++), myalgies, choc
allergique possible.
- Phase d’enkystement (3 semaines) :
fièvre baisse, myalgies et phénomènes
allergiques persistants, atteinte
cardiaque fréquente.
- Evolution habituelle : risque vital
écarté, myalgies persistantes, le
malade recommence à s’alimenter
normalement.
* Diagnostic d’orientation :
interrogatoire (contage, habitudes
alimentaires, troubles digestifs,
œdèmes fébriles), hémogramme
(hyperéosinophilie sanguine,
persistant plusieurs semaines, VS
augmentée, sérologie ++)
* Diagnostic de certitude : biopsie
musculaire ++ (larve enkystée visible à
la 3ème semaine)
- Pour les larves L1 :
Albendazole
Corticothérapie pour éviter les chocs
- Pour les adultes intestinaux :
Di-Ethyl-Carbamazine
- Surveillance obligatoire des viandes
de boucherie : certificat sanitaire
obligatoire.
--> Trichonoscopie : larves détruites
dans la viande par la cuisson à cœur
(10 min à 80°C), congélation (10 jours
à -25 °C)

Parasite Généralités/Transmission
Ténia saginata ou Grand ténia - Vers plat, annelé (proglottis) et
du bœuf l’ensemble des proglottis = le strobile
- Hermaphrodite (anneaux mâles qui
deviennent femelles = phénomène de
protandrie)
- Anneaux gravides nombreux et fins
- Entre 4 et 10 mètres de long
- Scolex à 4 ventouses sans crochets
(non armé)
- Transmission par ingestion
- œuf : proglottis émis dans le milieu
extérieur activement, coque externe
fragile/coque interne résistante qui
protège l’embryophore hexacanthe (6
crochets)
Ténia solium ou Grand ténia du - Vers plat, annelé
- Hermaphrodite par protandrie
porc
- Anneaux gravides moins nombreux et
épais
- Entre 1 et 8 mètres de long
- Scolex à 4 ventouses et une double
couronne de crochets (armé)
- Région tropicale et subtropicale
- Transmission par ingestion
- œuf : proglottis émis dans le milieu
extérieur dans les selles, coque
externe fragile/coque interne
résistante qui protège l’embryophore
hexacanthe (6 crochets)
Cestodes
Clinique
- Phase d’invasion :
Souvent asymptomatique : dans le cas
de T.saginata découverte fortuite
d’anneaux dans la lingerie ou la literie
Signes digestifs : boulimie/anorexie,
métabolisme intense +++,
diarrhée/constipation, nausées,
vomissements, douleurs abdominales.
Signes extra-digestif : signes cutanées,
œdèmes, phénomènes
inflammatoires, signes respiratoires,
signes nerveux, signes
cardiovasculaires.
- Phase d’état : asymptomatique,
atténuation des signes jusqu’à
disparition, prurit anal pour T.saginata
- Complications :
* T.saginata : appendicite, occlusion
ou perforation intestinale, localisation
aberrante, abcès hépatique,
pancréatite
* T.solium : complications rares, risque
de cysticercose
Cysticercose : cestodose larvaire.
Développement chez l’Homme la
forme larvaire T.solium.
Lié à de mauvaises conditions
d’hygiène fécale et d’alimentation :
ingestion des embryophores à la place
du porc, régurgitation des proglottis.
--> larves calcifiées sous-cutanées et
musculaires, neurocysticercose,
cysticercose oculaire
Diagnostic
* Diagnostic direct ++ : les proglottis
- T.saginata : secs ou mobiles dans la
literie ou la lingerie
- T.solium : anneaux dans les selles,
immobiles
Ramification utérines visibles à l’œil nu
(anneaux gravides)
* Diagnostic direct + : les
embryophores
- retrouvés à l’EPS (examen
parasitologique des selles).
- mesurent environ 40 µm, entourés
d’une épaisse paroi striée radialement
et contiennent un embryon
hexacanthe
- Scotch-test pour T.solium.
* Diagnostic indirect :
hyperéosinophilie modérée, cristaux
de Charcot-Leyden dans les selles
(ténia immature)
* Cas de la cysticercose : imagerie et
sérologie, biopsie pour poser le
diagnostic de certitude.
Traitement
- Praziquantel : Biltricide (référence)
En une seule prise de 10 mg/kg
- Albendazole (pendant 3j)
- Niclosamide
- Graines de courges + miel chez la
femme enceinte
En cas de cysticercose : Albendazole
ou Praziquantel pour
neurocysticercose !Pour cysticercose
oculaire : chirurgie et corticothérapie
* T.saginata
Surveillance vétérinaire des carcasses,
congélation de la viande, éviter la
viande peu cuite, éviter la dispersion
des œufs
* T.solium
Contrôle vétérinaire strict, en cuire la
viande, éducation sanitaire dans les
zones d’endémie (éviter l’engrais
humain, se laver les mains si contact
avec les porcs).

Parasite Généralités/Transmission
Grande douve du foie ou - Vers plat, non annelé, foliacé
distomatose à fasciola - 2 ventouses antérieures (distomiens)
: ventouse orale (acetabulum) et
hepatica ventouse ventrale
- Tube digestif incomplet
- Hermaphrodite
- Hôte définitif homéotherme et
passage obligatoire par un hôte
intermédiaire (mollusque)
- 2 formes larvaires importantes : le
miracidium et le cercaire
- Ingestion de végétation contaminée
(cressons)
- œuf : ovoïde de grande taille, 130 X
60-90 micromètres, non embryonnés à
la ponte, operculés ++
- miracidium : s’embryonne en 3
semaines dans l’eau douce, libération
d’une larve nageuse ciliée
(miracidium), infection de l’hôte
intermédiaire (escargot d’eau douce)
et donne un sporocyste qui va donner
des rédies.
- rédie : dans l’hépatopancréas,
donnent les cercaires.
- cercaire : forme larvaire terminale,
ventouses caractéristiques,
s’enkystent en métacercaires
infestants.
= polyembryonie
Trématodes
Clinique Diagnostic Traitement
- Phase d’invasion (toxi-infectieuse) : * Interrogatoire lors de l’exploration - Triciabendazole : 10mg/kg
migration trans-hépatique des d’une hyperéosinophilie : zone Si inefficace : 20mg/kg
douvules. d’élevage ? consommation de cresson EI : douleurs abdominales, allergies
* 1-4 semaines après contamination : ? pissenlit ? Contage ? Suivi sérologique et éosinophilie
début avec troubles digestifs, asthénie,
myalgies hépatomégalie, fièvre * Phase d’invasion : - Eviction de cressons ou pissenlit cru
* Hépatite toxi-infectieuse (2-3 mois) : - hyperleucocytose hyperéosinophilie, - Surveillance des cressonières,
AEG, fièvre surtout la nuit ++, douleurs syndrome inflammatoire, éducation/information la population
de l’hypocondre droit, douleurs augmentation des transaminases lutte contre l’hôte intermédiaire,
abdominales irradiant l’épaule - ELISA, Western-Blot, surveillance et traitement vétérinaire
droite++ (douleur en bretelle), Immunoélecrophorèse du bétail +++
hépatomégalie, ictères, polyarthralgie,
diarrhées, vomissements * Phase d’état :
* Signes allergiques : urticaire, prurit, - hyperéosinophilie persistante,
signes respiratoires. sérologie résiduelle
- EPS : mise en évidence des œufs,
tubage duodénal, recherche de douves
- Phase d’état (angiocholite chronique) adultes (pièces opératoires, éjections
: installation des adultes dans les voies post-thérapeutiques)
biliaires
* Symptômes de lithiase biliaire
* Signes allergique associé : urticaire,
prurit, signes respiratoires
* Evolution et chronicité ++ : asthénie,
amaigrissement, peut aboutir à une
cirrhose.
- Formes atypiques :
* Asymptomatiques :
hyperéosinophilie
* Frustres : asthénies, dyspepsie,
forme respiratoire, fébrile, pseudo-
cancer
* Aigues ectopiques : douvules sous-
cutanées (abcès), haizoun (ingestion
de foie cru contaminé)