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L’atteinte rénale du lupus, qui survient dans environ 40 % des cas, augmente la
morbidité et la mortalité de la maladie, avec un risque de développer une maladie
rénale chronique de stade V de 11 % à 5 ans et de 22 % à 15 ans4. Au diagnostic du
LES, 16 % des patients présentent d’emblée une néphropathie lupique (NL). La
présence d’une atteinte rénale au diagnostic est associée à une probabilité plus
grande de poussées rénales au cours de l’évolution ultérieure du lupus5. Les patients
atteints de néphropathie lupique meurent le plus souvent de cause cardiovasculaire6.
La proportion d’hommes est plus importante dans la population lupique qui
développe une NL (16 %) que dans la population lupique sans NL (5 %). Les
hommes développent aussi plus tôt l’atteinte rénale que les femmes après le
diagnostic de lupus. 48 % d’entre eux auront une NL dans l’année suivant le
diagnostic, 52 % dans les 3 ans et 58 % dans les 10 ans. En revanche, seulement
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persistance des anticorps à des taux élevés signe un haut risque de rechute chez les
patients ayant un lupus quiescent.
Les anticorps anti-histone sont plus élevés chez les patients ayant un lupus en
poussée que chez ceux ayant un lupus quiescent, ce d’autant qu’il existe une atteinte
rénale. La sensibilité et la spécificité de ces anticorps pour le diagnostic de NL active
sont respectivement de 92 % et 78 %, alors que celles des anticorps anti-ADN
doubles brins sont de 95 et 56 %18. Ces résultats intéressants sont pondérés par des
études contradictoires15,16 qui trouvent une prévalence faible d’anticorps anti-
histones dans la NL proliférative, autour de 20% seulement.
Les anticorps anti-C1q : la positivité des anticorps anti-C1q semble très spécifique
de l’atteinte rénale. Le taux d’anti-C1q est bien corrélé à l’activité de la maladie
évaluée par le SLEDAI, corrélé positivement à la protéinurie et au taux d’anti-ADN,
négativement au dosage du complément19. Ainsi, la sensibilité, la spécificité, la
valeur prédictive négative et la valeur prédictive positive de ce test pour prédire une
NL active sont respectivement de 97 %, 70 %, 98 % et 68 %20. Dans une autre
étude, il a été montré que les taux d’anti-C1q seuls ou combinés aux taux d’anti-ADN
permettent de différentier les néphropathies prolifératives des néphropathies non
prolifératives21, et que des taux élevés semblent précéder les poussées rénales22. Le
principal frein à l’utilisation en routine des anti-C1q dans la prise en charge du lupus
reste l’absence de méthode de dosage standardisée.
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nécessaire et doit inclure un marquage avec des anticorps anti-IgG, IgA, IgM, chaîne
légère kappa, chaîne légère lambda, C3 et C1q. L’analyse en microscopie
électronique est facultative car un diagnostic de NL peut tout à fait être retenu sur la
MO et l’IF.
L’analyse des biopsies rénales de NL ainsi que les modèles expérimentaux ont
amené à la conclusion que les lésions glomérulaires de la NL étaient les lésions
principales et qu’elles étaient secondaires à des dépôts de complexes immuns, ou
d’immunoglobulines qui allaient activer ensuite le complément et entraîner in situ une
réaction inflammatoire (cf physiopathologie). Ces dépôts glomérulaires rencontrés
dans la NL sont toujours composés d’une majorité d’IgG polyclonales, de C3 et de
C1q avec de façon plus variable des dépôts d’IgA et d’IgM (Figure 14).
Trois types d’hypercellularité sont observés au niveau glomérulaire :
- L’hypercellularité mésangiale est définie par la présence d’au moins 4 noyaux
entourées par une accumulation de matrice extracellulaire dans l’aire mésangiale
n’incluant pas la région hilaire24. Cette hypercellularité résulte de l’accumulation dans
le mésangium de complexes immuns comme cela est aussi rencontré dans la
maladie de Berger (Figure 16).
- L’hypercellularité endocapillaire est définie par une accumulation de leucocytes
dans la lumière capillaire, sous les cellules endothéliales dans la paroi capillaire, ou
dans le mésangium. Ces cellules inflammatoires peuvent obstruer la lumière des
capillaires glomérulaires et s’accompagnent d’une augmentation de la taille des
cellules endothéliales24 (Figure 17). Il s’y associe souvent des dépôts de complexes
immuns dans l’espace sous endothélial.
- L’hypercellularité extra-capillaire (ou croissant épithéliaux) est définie par au
moins 2 couches de cellules épithéliales occupant au moins 10 % de la circonférence
de la capsule glomérulaire (Figure 21). Trois types de croissants sont décrits : des
croissants cellulaires (composés de plus 75 % de cellules et de fibrine et moins de
25 % de matrice fibreuse), des croissants fibreux (composés de plus 75 % de
matrice fibreuse, et moins de 25 % de cellules et de fibrine), et des croissants fibro-
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2. Lésions tubulaires27
Les cellules tubulaires épithéliales sont aussi lésées dans la NL (Figure 30). Il a été
suggéré que la mort des cellules tubulaires était une mort par apoptose et que la
prolifération « compensatrice » des cellules tubulaires (PCNA+) observée dans la
NL était insuffisante et conduisait à une atrophie tubulaire. Comme on observe dans
plus de 50 % des cas des dépôts immuns sur la membrane basale tubulaire, ces
derniers pouvaient être à l’origine des anomalies tubulaires rencontrées. Mais il est
plus probable que ces lésions tubulaires soient secondaires à la protéinurie car la
corrélation entre l’intensité de ces deux facteurs est significative alors qu’il n’y a
aucune corrélation entre la sévérité de l’atteinte tubulaire et l’importance des dépôts
tubulaires d’Ig.
3. Lésions interstitielles
L’infiltrat interstitiel rencontré au cours de la NL est majoritairement composé de
lymphocytes T et de macrophages alors que très peu de lymphocytes B, de PNN ou
de NK sont observés en immunohistochimie.
Parmi les lymphocytes T, les cellules CD8+ sont les principales cellules retrouvées
au sein du tissu rénal au cours de la NL (Figure 31)28,29,30. Leur présence en
périglomérulaire est corrélée à l’activité et à la sévérité de l’atteinte rénale28. Les LT
CD4+ infiltrent également le rein28,31,32, principalement au niveau de l’interstitium. Ils
sont souvent au contact des lymphocytes dans des structures ressemblant à des
follicules lymphoïdes33 (cf Tableau 6). Ainsi, dans près de la moitié des cas, l’infiltrat
interstitiel B semble organisé en structures lymphoïdes, dont la présence est corrélée
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5. Classe V
Il s’agit d’une glomérulonéphrite extra-membraneuse, avec des dépôts immuns sous-
épithéliaux granuleux continus segmentaires ou globaux (Figure 20). Des dépôts de
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complexes immuns mésangiaux sont souvent présents (Figure 14). Des dépôts sous
endothéliaux peuvent être distingués en IF ou en microscopie électronique. S’ils sont
vus en MO, le diagnostic de la NL sera un diagnostic combiné associant les classes
III ou IV à la classe V.
6. Classe VI
Elle est définie par la présence de plus de 90 % de glomérules scléreux traduisant
l’évolution ultime d’une NL non contrôlée (Figure 29).
Le passage d’une classe à une autre classe est très classique. Le plus commun est
le passage d’une classe IV à une classe II ou V après un traitement
immunosuppresseur. Globalement au diagnostic, 5 à 10 % des patients ont une
classe II, 10 à 15 % une classe III, 50 à 75 % une classe IV, et 10 à 25 % une classe
V41,42.
Les premiers scores d’activité et de chronicité de la NL ont été proposés par Austin
en 198443. Ces scores ont été révisés en 201824.
Le score d’activité est la somme de 6 critères. Il est composé par : (1) le degré
d’hypercellularité endocapillaire, (2) la présence de polynucléaires neutrophiles ou de
karyorrhexis (définie par la présence de noyaux fragmentés, picnotiques, et
apoptotique, issus souvent des polynucléaires neutrophiles) (Figure 24), (3) la
présence d’une nécrose fibrinoide (DEF : lésion caractérisée par une rupture de la
membrane basale glomérulaire associée à la présence de matériel riche en fibrine)
(Figure 22), (4) la présence de dépôts hyalins sous endothéliaux visibles en MO
(wireloops) (Figure 26) et/ou de thrombi hyalins (DEF : matériel éosinophile intra
capillaire révélant des complexes immuns) (Figure 25), (5) la présence de croissants
fibro-cellulaires (Figures 21, 23 et 24), et (6) la présence d’un infiltrat interstitiel
inflammatoire. Comme dans la classification de Banff pour les rejets, chacun de ces
6 items est coté semi-quantitativement entre 0 et 3, sauf la nécrose fibrinoïde et la
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présence de croissants fibrocellulaires qui sont multipliés par 2. Le score maximal est
de 24.
Le score de chronicité est la somme de 4 facteurs et le score maximum est de 12. Il
est composé des lésions suivantes : la sclérose glomérulaire (Figure 27), les
croissants fibreux, l’atrophie tubulaire et la fibrose interstitielle.
Bien que les cut-offs de 0 à 3 soient arbitraires, que leur intérêt pronostic soit
discutable car ils n’ont pas été développés avec une approche basée sur des
preuves44, ces scores sont actuellement recommandés.
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1. Cliniques
- L’étude d’une grande cohorte de la mayo Clinic reprenant 439 patients avec
néphropathie lupique entre 1964 et 1886 considérait l’âge jeune au
diagnostic comme un facteur prédictif de perte rénale51. En revanche les
patients ayant un lupus ayant débuté dans l’enfance n’ont pas un risque de
mortalité supérieur aux patients dont le lupus démarre à l’âge adulte 52.
- Pronostic en fonction de l’ethnie : si l’atteinte rénale est plus fréquente
chez les patients afro-américains que caucasiens, le pronostic de la NL est
dans cette population également moins bon, avec un risque de détérioration
du DFG 2.8 fois (1.6-5) plus important chez les patients afroaméricains que
chez les patients caucasiens53. La survie rénale chez les patients africains est
ainsi globalement moins bonne47,41. Cela pourrait être liée à la fréquence des
polymorphismes APO-L1 associés aux lésions de « collapsing
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2. BIOLOGIQUES
Dans la littérature, les facteurs biologiques à T0 associés à la perte rénale sont le
DFG estimé au diagnostic51,50,57,, le taux de protéinurie51,58 et l’existence d’une
anémie51 initiale.
3. HISTOLOGIQUES
a) Classe histologique
Des études ont fait suggérer que l’existence de lésions segmentaires sévères
(ancienne classe IV-S de la classification ISN RPS de 2003) sur plus de 50 % des
glomérules était de moins bon pronostic que les lésions diffuses (ancienne classe IV-
G), avec un taux de rémission de 38 % vs 60 %, et un taux de survie rénale de 52 %
vs 75 %, respectivement59. Pourtant, d’autres travaux contradictoires n’ont pas
retrouvé de différence de devenir rénal entre les classes IV-S et IV-G60,61, d’où la
disparition de cette duplicité dans la classification de 201824.
Étonnamment, l’index d’activité a une valeur prédictive faible, alors que plusieurs
auteurs ont montré qu’un score de chronicité élevé est associé à une moins bonne
survie rénale49,62 et patient63,64. Le caractère prédictif du devenir rénal du score
d’Austin reste donc débattu et de nouvelles études sont à mener pour essayer
d’améliorer ce score histologique 65.
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c) Atteinte vasculaire
d) Inflammation tubulo-interstitielle
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Dans une étude française ayant permis de caractériser l’intérêt prédictif d’une
seconde biopsie dans le suivi de la NL71, la variable morphologique la mieux corrélée
à la survie rénale sans doublement de la créatinine était l’infiltrat macrophagique
intra-tubulaire (73,9 % de survie à 10 ans en l’absence de macrophage intratubulaire
contre 18,2 % de survie en présence de macrophages tubulaires). L’importance des
lésions de tubulite a de nouveau été soulignée récemment58.
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Les données de l’UNOS sur une très grosse cohorte de patients transplantés à
cause d’une NL (n = 6850) montrent que la NL récidive peu après greffe rénale
(2,4 %). Les facteurs de risque de récidive sont identifiables avant la greffe : race
noire, sexe féminin et âge < 33 ans. Dans des séries de moindre envergure avec
biopsies systématiques, il est cependant mis en évidence une fréquence de récidive
nettement plus importante allant de 30 à 44 %. L’incidence des rejets aigus est plus
importante dans la population des transplantés rénaux avec NL et la récidive d’une
NL sur le greffon est associée à un risque augmenté de perte de greffon. Mais il faut
retenir que les pertes de greffon sont le plus souvent attribuables à la présence d’un
rejet chez ces patients. En réalité, les récidives sont le plus souvent peu sévères car
la grande majorité des lésions rencontrées après greffe rénale sont des
néphropathies de classe II. Par conséquent compte tenu de cette faible activité et
d’une fréquence de récidive peu importante, les résultats en termes de survie de
patients et de greffons des patients transplantés à cause d’une NL sont identiques à
ceux des autres patients transplantés, ce qui fait de la transplantation rénale le
traitement de choix de l’IRC terminale après NL. Il est par ailleurs tout à fait possible
de proposer la transplantation rénale à ces patients préemptivement ou bien
rapidement après le début de l’épuration extra rénale. En effet la survie des greffons
à 5 ans des patients transplantés moins de 3 mois après le début de la dialyse, est
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strictement identique à celle des patients transplantés plus d’un an après le début de
celle-ci76,77,78,79.
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1
Auteur : Lionel Couzi, Pierre Merville
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certain nombre de gènes candidats ont pu être identifiés et sont résumés dans le
Tableau 1 (8). Parmi ceux-ci, il est intéressant d’insister sur les gènes impliqués
dans la voie de l’interféron (IFN) de type 1. En effet, il est connu depuis longtemps
que l’IFNα est présent en grandes quantités dans le sérum de patients lupiques et
que son taux est corrélé avec l’activité de la maladie (9).
2. Récepteurs Fc
FCGR2A, FCGR3A, FCGR2B, FCGR3B font partie des gènes de la superfamille des
immunoglobulines, sur 1q23. Ils codent pour des récepteurs Fc impliqués dans la
clairance des complexes immuns, la phagocytose et la cytotoxicité dépendante des
anticorps (ADCC). L’existence de variants alléliques entraîne des modifications
d’affinité de ces récepteurs pour les IgG et une susceptibilité accrue au LES. A titre
d’exemple, une méta-analyse a suggéré que FcγRIIa-R131 était associé à une
susceptibilité accrue au LES, et notamment aux classes III et IV de la néphropathie
lupique, phénomène qui pourrait s’expliquer par la forte affinité de FcγRIIa-R131 pour
la CRP, sa capacité d’activation des macrophages et la libération de cytokines pro-
inflammatoires (11).
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Cours5
Toutefois, le fait que le taux de concordance du LES n’atteigne pas 100 % au sein
des paires de jumeaux monozygotes laisse penser que d’autres facteurs, notamment
environnementaux (par exemple les oestrogènes) jouent également un rôle.
A. Mécanismes de l’apoptose
L’apoptose ou mort cellulaire programmée est un processus génétiquement contrôlé
permettant à l’organisme d’éliminer les cellules potentiellement dangereuses ou en
excès. La destruction de la cellule commence par une réduction du volume
cytoplasmique, une condensation de la chromatine, une fragmentation de l’ADN et
de la cellule puis la formation de vésicules ou corps apoptotiques. Contrairement aux
cellules nécrotiques (Figure 1), les cellules apoptotiques ne déversent pas leur
contenu cytoplasmique dans le milieu extra-cellulaire car les corps apoptotiques sont
rapidement reconnus (via l’externalisation des phosphatidylsérines) puis phagocytés
par les cellules de la lignée monocyte/macrophage. Le processus ne suscite donc
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Cours5
pas de réaction inflammatoire. Les caspases (pour Cystein Aspartic Acid Protéase)
sont les protéases exécutrices de l’apoptose dont la mise en jeu s’effectue par deux
grandes voies : la voie extrinsèque des récepteurs de mort, Fas et son ligand FasL,
et la voie intrinsèque mitochondriale (Figure 2). Habituellement, l’élimination des
corps apoptotiques est rapide, leur phagocytose étant facilitée par la présence à leur
surface de phosphatidylsérines capables de se lier à des facteurs solubles favorisant
l’opsonisation (CRP, thrombospondine, β2glycoprotéine 1) ou alors de récepteurs
membranaires permettant une rapide endocytose (Figure 3).
Au cours d’un certain nombre de maladies auto-immunes et du LES en particulier, on
considère que des anomalies de l’apoptose sont responsables de la constitution d’un
réservoir d’auto-antigènes qui va induire et entretenir la réponse auto-immune.
une souris normale des quantités importantes de corps apoptotiques (15). Par
ailleurs, il est également possible que les débris apoptotiques libérés au cours du
LES soient particulièrement immunogéniques. Les souris déficientes en ADNase-1
(enzyme dégradant l’ADN libéré en excès) illustrent cette hypothèse en présentant
un phénotype de maladie lupique (16).
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le croisement de souris MRLlpr/lpr avec des souris déficientes en TLR9 montre une
diminution spectaculaire du taux d’anticorps anti-ADN, sans modification des lésions
de glomérulonéphrite et des dépôts immuns glomérulaires (13). L’action
thérapeutique de la chloroquine pourrait passer par une inhibition des signaux induits
par les CpG non méthylés (effet « anti-IFNα » (23)). Un modèle d’activation d’une
cellule B auto-réactive faisant intervenir TLR 9 et la transmission de son signal par
MyD88 a été proposé (21). Dans ce modèle, les complexes ADN-chromatine
induisent 2 signaux d’activation de la cellule B auto-réactive : le premier est médié
par le BCR et le second fait intervenir l’endocytose du complexe ADN-chromatine, sa
dégradation CpG hypométhylés qui fixent à leur tour TLR9 et déclenchent l’activation
de son signal par la voie MyD88. La conjonction des 2 signaux conduit à la
prolifération et la synthèse d’anticorps anti-ADN par la cellule B. Dans un modèle de
néphrite lupique chez la souris, l’injection d’ARN double brin, ligand de TLR3,
entraîne la production de cytokines pro-inflammatoires IL-6, IL-12p70 et IFNα, la
prolifération des cellules mésangiales et l’aggravation de la glomérulonéphrite. A la
différence de l’action de TLR9, ce mécanisme est indépendant du lymphocyte B et
de la production d’auto-anticorps (24).
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A. Les lymphocytes B
L’importance et le rôle des cellules B dans le lupus est illustrée par l’efficacité dans
certaines situations du rituximab, un anticorps monoclonal anti-CD20, dans cette
pathologie (32) l’habituelle hypergammaglobulinémie, l’augmentation du nombre de
plasmablastes circulants qui est corrélée à l’activité de la maladie (33), et bien sûr le
taux élevé d’auto-anticorps dirigés contre divers antigènes nucléaires. Par ailleurs,
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les lymphocytes B des patients lupiques en poussée sont hyperactivés avec une
augmentation de l’expression de différentes molécules de costimulation telles que le
CD40. L’implication du couple CD40-CD154 est intéressante car il est bien connu
que cette interaction est essentielle dans l’activation thymo-dépendante des
lymphocytes B du centre germinatif. Des essais cliniques ciblés sur le blocage de la
réponse lymphocytaire B ont été réalisés, avec l’utilisation d’un anticorps anti-IL-10
(34), ou un anticorps anti-CD154. Malheureusement, l’utilisation de l’anti-CD154 a du
être interrompu en raison de la survenue de manifestations thrombotiques (35).
D’autres membres de la famille du TNF, comme les molécules BAFF et APRIL, ont
été impliqués dans la physiopathologie du lymphocyte B des patients lupiques. BAFF
et APRIL sont exprimés par les monocytes/macrophages et les CD et leur production
est déclenchée par diverses cytokines, notamment l’IFNα et l’IL-10 ou par des
signaux membranaires tels que le CD154 (36). BAFF s’est avéré être une molécule
essentielle pour la maturation des cellules B, la formation des centres germinatifs et
la survie des plasmocytes, qui ont une tendance naturelle à l’apoptose en l’absence
des microenvironnements ou des signaux appropriés (37). BAFF représente
désormais une cible thérapeutique (belimumab).
Parallèlement à cette activation thymodépendante des lymphocytes B de patients
lupiques, ces derniers sont susceptibles d’être aussi activés de façon indépendante
des lymphocytes T. Chez la souris la stimulation des lymphocytes B par des
complexes immuns contenant de l’ADN induit la sécrétion d’auto-anticorps anti-
nucléosome via un mécanisme dépendant du BCR (B-cell-receptor) et des TLRs.
Ces résultats sont corroborés par le fait que les pDC favorisent la différenciation des
lymphocytes B en plasmocytes par un mécanisme dépendant de l’IFNα et de TLR9
(38).
Au total, les lymphocytes B occupent un rôle central dans la physiopathologie du
LES, non seulement parce qu’ils produisent les auto-anticorps responsables des
atteintes d’organes, mais aussi parce qu’ils sont capables de présenter l’antigène, de
produire des cytokines ou d’interagir avec d’autres cellules (Figure 8) (3).
B. Les lymphocytes T
Il existe de nombreuses preuves, à la fois chez l’homme et chez l’animal, du rôle
important joué par les lymphocytes T dans la pathogénie du lupus : Les organes
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La Figure 11 propose une synthèse des différents rôles joués par les cellules B, T et
les CD dans la physiopathologie du LES (40).
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Auteur : Lionel Couzi, Pierre Merville
Tableau 1 : Critères de l’association américaine de rhumatologie modifiée en 1997
Petri, ARTHRITIS & RHEUMATISM, Vol. 64, No. 8, August 2012, pp 2677–2686
Tableau 3 : Score d’activité du lupus (SLEDAI)
D’après Weening, J Am Soc Nephrol, 2004, 15: 241-50 et Bajema, Kidney Int. 2018, 93(4):789-796
Tableau 5 : Score d’activité et de chronicité
D’après Austin, Kidney Int, 1984, 25: 689-95 et adapté par Bajema, Kidney Int. 2018, 93(4):789-796
Tableau 7 : définitions de la réponse rénale complète dans les dernières études
A B
IgG IgG Figure 14 : Analyse par
Immunofluorescence de
deux biopsies de patients
ayant une néphropathie
lupique.
A. Classe IV
Accumulation de dépôts mésangiaux
IgM et sous endothéliaux de complexes
immuns.
B. Classe V
Dépôts immuns sous épithéliaux
granuleux continus segmentaires ou
globaux. Des dépôts de complexes
immuns mésangiaux sont souvent
présents (Ici IgA et C1q).
IgA IgAIgA
C3 C3
C1q C1q
Figure 15: Classe I
(Coloration HES)
Collection personnelle - Dr Colette Deminière
(Coloration HES)
(Coloration HES)
Signe de chronicité
Signe de chronicité
(Coloration argentique)