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Diagnostic microbiologique
des arthrites septiques
Drs STÉPHANIE D’INCAU a et STÉPHANE EMONET a,b
L’arthrite septique est une urgence médicale et souvent chirur ARTHRITE AIGUË : SEPTIQUE OU NON SEPTIQUE ?
gicale. Dès lors, il est essentiel de rapidement distinguer une Analyses standards : quelles évidences ?
arthrite infectieuse d’une arthrite d’autre étiologie afin d’amé
liorer le pronostic en termes de morbidité et même de mortalité. Lors de l’évaluation d’une arthrite aiguë, il s’agit dans un
Pour ce faire, de nombreux tests biologiques et microbiologiques premier temps d’établir la probabilité d’une atteinte d’origine
sont à disposition du clinicien. Encore faut-il choisir le bon et infectieuse. D’une façon générale, le clinicien va construire sa
l’interpréter correctement. Dans cet article, nous passons en suspicion d’AS (probabilité prétest) sur la base d’éléments
revue les différents examens utiles (et moins utiles) au diagnos anamnestiques et cliniques. Les examens complémentaires
tic d’arthrite septique. Nous évoquons également la question de biologiques et synoviaux sont ensuite intégrés pour détermi-
l’utilisation de corticostéroïdes intra-articulaires en cas d’arthrite ner une probabilité post-test, afin de décider si une antibio-
aiguë. thérapie empirique est indiquée ou pas.
L’incidence de l’arthrite septique (AS) d’articulation native A l’exception de la chirurgie articulaire récente (< 3 mois) et
dans la population générale en Europe de l’Ouest et aux Etats- la cellulite en regard d’une articulation prothétique, aucun
Unis est entre 2 et 10 cas/100 000 patients-année.1‑4 Ce chiffre élément anamnestique, clinique ou biologique de routine
est en augmentation en raison d’un plus grand nombre de (état fébrile, protéine C-réactive (CRP) et globules blancs
patients dits « à risque ». Les patients souffrant de polyarthrite (GB) sanguins) n’augmente (ni diminue) significativement la
rhumatoïde (PR) sont particulièrement vulnérables avec une probabilité post-test d’AS. Les éléments anamnestico-cliniques
incidence allant de 28 à 70 cas/100 000 patients-année.1‑4 étant si peu aidants, l’arthrocentèse est donc inévitable dans
L’AS bactérienne représente 8 à 48 % des cas de patients se la démarche diagnostique d’une arthrite monoarticulaire
présentant avec une mono ou polyarthrite aiguë selon les aiguë.
critères diagnostiques utilisés et le setting (urgences, médecin
traitant, rhumatologue…).1‑5 Divers paramètres synoviaux étaient étudiés dans cette revue.
Tout d’abord l’inspection visuelle du liquide synovial avait
La mortalité de l’AS varie de 7 à 15 %, mais peut aller jusqu’à 30 une sensibilité de 95 % et une spécificité de 58 % pour dif
à 50 % chez les patients polymorbides ou lors d’une atteinte férencier AS et arthrite inflammatoire. Concernant les GB
polyarticulaire (contexte d’endocardite). La morbidité est synoviaux (GBsyn), 3 fourchettes ont été identifiées :
également considérable puisque jusque 50 % des patients • < 25 × 109/l : diminue significativement la probabilité d’AS ;
rapportent une diminution de la mobilité articulaire dans les • 25 × 109/l : zone grise ;
suites.1‑4 Un diagnostic fiable et rapide est donc nécessaire. • 50 x 109/l : augmente significativement la probabilité d’AS.
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seule, faire renoncer à une antibiothérapie en cas de suspicion l’utilisation d’un seuil > 0,5 ng/ml, à une sensibilité de 54 % et
d’AS. En effet, 7 études mentionnaient la sensibilité du Gram une spécificité de 95 %. Le rapport de vraisemblance positif
du liquide synovial, avec un taux de faux négatifs variant de 45 (RVP) était de 10,97 ; le RV négatif (RVN) de 0,49.
à 71 %. Finalement, la sensibilité des hémocultures dans
quatre études variait de 23 à 36 %. Le tableau 1 synthétise les La PCT pourrait donc se révéler utile dans l’évaluation des
performances des différents tests disponibles. arthrites aiguës. Cependant, plusieurs réserves doivent être
émises, en particulier en cas d’insuffisance rénale ou de mala-
Procalcitonine sanguine et synoviale dies auto-immunes qui peuvent augmenter la PCT (vasculites
à ANCA (VAA) et maladie de Still de l’adulte).7,8
La procalcitonine (PCT) est supposée être plus spécifique
d’une atteinte bactérienne. Une méta-analyse,7 publiée en Plusieurs études s’intéressant également à la mesure de la PCT
2017 et regroupant 10 études portant sur un total de 838 synoviale (PCTsyn) ont démontré une sensibilité nettement
patients investigués pour une arthrite aiguë, a conclu, lors de supérieure à la PCT sanguine avec une excellente VPN permet-
TABLEAU 1 Comparatif des différents tests utiles au diagnostic des arthrites septiques (AS)
Les éléments anamestico-cliniques et les tests biologiques pour lesquels il était conclu que leur résultat ne permettrait pas d’orienter significativement le diagnostic
n’y figurent pas (notamment CRP, GB sanguins, VS, fièvre, PR, diabète ou âge entre autres).
Sen : sensibilité en % ; Spe : spécificité en % ; PPrT : probabilité prétest d’AS; PPT : probabilité post-test d’AS ; VPP : valeur prédictive positive en % ; VPN : valeur prédictive
négative en % ; FP : faux positifs ; FN : faux négatifs ; PJI : prosthetic joint infection ; RVP : rapport de vraisemblance positif ; RVN : rapport de vraisemblance négatif ; OR :
odds ratio ; ID : identification ; AB : antibiotiques ; PCT : procalcitonine ; LDH : lactate déshydrogénase ; GB : globules blancs ; CRP : protéine C-réactive ; VS : vitesse de
sédimentation ; PR : polyarthrite rhumatoïde ; AO : acridine orange ; MALDI-TOF : Matrix-assisted laser desorption/ionization Time of flight (cf texte) ; VAA : vasculites à
ANCA.
Performance Inconvénients Avantages Utilisation
Eléments anamnestico-cliniques7
Chirurgie articulaire Spe 96,5 • Seuls éléments anamnestico-cliniques
en faveur d’une AS
Cellulite en regard Spe 98,4
d’une prothèse Sen 24,3
RVP 15
RVN 0,76
Tests biologiques,12
PCT > 0,5 ng/ml Spe 95 En cas de VAA ou de maladie de Rapidité PCT positive = fort argument en faveur d’une
Sen 54 Still, le cut-off est augmenté AS
RVP 10,97
RVN 0,49
Tests synoviaux
Lactates > 10 mmol/l7 Spe 98‑100 3 études Permettrait de poser le diagnostic d’AS, mais non standardisé
Sen 55‑100
LDH < 250 U/l7 1 étude Permettrait d’exclure AS, mais non standardisé
GBsyn7 (Gram)
0‑25 x 109/l Pour une PPrT à 27%, Diminue la PPT
la PPT devient 11 %
25‑50 x 109/l Zone grise Pas d’influence sur la PPT
> 50 x 109/l Pour une PPrT à 27 %, Augmente la PPT
la PPT devient 64 % Obtenus quasiment au « lit
RVP 4,7 Non applicable aux PJI
du patient »
RVN 0,52
>100 x 109/l Pour une PPrT à 27 %, Augmente nettement la PPT
la PPT devient 83 %
RVP 13,2
RVN 0,83
PCT syn14
< 0,5 µg/l Spe 57 Pourrait permettre d’exclure une AS
Sen 88
VPN 90
VPP 52
Non standardisé Rapidité
> 4,5 µg/l Spe 94 Pourrait supporter le diagnostic d’AS
Sens 54
VPP 82
VPN 79
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RHUMATOLOGIE
TABLEAU 1 Comparatif des différents tests utiles au diagnostic des arthrites septiques (AS) (suite)
Performance Inconvénients Avantages Utilisation
Tests microbiologies, moléculaires et spectrométrie de masse
Microbiologie standard
Hémocultures6 FN 63‑77 % Délai de culture
Sen 23‑36 Permet d’obtenir l’antibio-
Si stériles, n’excluent pas une AS
Hétérogénéité selon le germe et gramme
l’antibiothérapie antérieure
Germes au Gram Spe 100 Hétérogénéité selon le germe, •Si négatif, n’exclut pas une AS
Obtenus quasiment au « lit
du liquide Sen 30‑75 l’antibiothérapie antérieure et •Si positif, une AS est quasi certaine (CAVE :
du patient »
synovial6,16,22 l’inoculum ce n’est pas le cas avec AO)
Culture liquide Spe 75‑100 Délai de culture • Si négatif, n’exclut pas AS en cas de forte
synovial6,16,22 Sen 50‑95 Hétérogénéité : selon germe, Permet d’obtenir l’antibio- suspicion ou AB préalables
(50 pour N. gonor- antibiothérapie antérieure, gramme • Si positif avec germe compatible => AS
tant d’exclure l’AS.8,9 Cependant, ceci doit encore être confirmé timicrobien. Le tableau 2 montre les germes rencontrés dans
par d’autres études montrant des résultats similaires. l’AS, avec en gras les plus fréquents.
mirabilis
• Pseudomonas
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du liquide synovial reste la base pour l’identification du pa- plus la sensibilité et la spécificité baissent et 3) on risque de
thogène et son profil de résistance. Cependant, de nombreux détecter de l’ADN contaminant cutané (surtout Staphylococ-
facteurs rendent les performances de la culture très variables cus spp.).19‑21
dans les différentes publications l’évaluant : germes en présence
(germes à croissance fastidieuse tels que N. gonorrhoeae ou K. En l’absence de suspicion d’un pathogène précis, des PCR à
kingae par exemple), volume de l’inoculum, milieu de croissance large spectre (ou PCR eubactérienne ou broad range (Br)
utilisé, prise en compte de pathogènes considérés comme PCR) avec une (ou plusieurs) amorce(s) générique(s), ciblant
contaminants, gold standard utilisé comme comparatif. un gène conservé chez quasiment toutes les bactéries (16S
rDNA) sont utilisées.19 Le produit d’amplification est séquen-
Historiquement, après mise en culture du liquide synovial, il cé puis comparé aux millions de séquences contenues dans
fallait attendre une croissance (24‑48 heures), puis effectuer une base de données online afin d’identifier le pathogène
une batterie de tests biochimiques supplémentaires (24‑48 détecté. Le séquençage nécessaire ici prolonge le délai de
heures) pour aboutir à l’identification du germe. L’inconvé- rendu des résultats de 24‑48 heures et on perd donc l’avan-
nient principal était le délai de rendu des résultats, qui deve- tage de temps de la PCR envers la culture. Une étude22 de 525
naient disponibles lorsque le traitement était déjà en cours prélèvements ostéoarticulaires analysés prospectivement à la
depuis 4‑5 jours. demande du clinicien en charge (PCR et cultures) a comparé
la 16S rDNA PCR suivie de séquençage à la culture standard.
La spécificité de la culture était de 89 % pour une sensibilité
ENTRE PRÉSENT ET FUTUR : SPECTROMÉTRIE de 86,7 % (VPP 89 % ; VPN 96 %). En comparaison, la 16S
rDNA PCR couplée au séquençage de tout l’ADN amplifié
DE MASSE ET MÉTHODES MOLÉCULAIRES avait une spécificité de 95,7 % et une sensibilité de 92,5 %
Spectrométrie de masse (VPP 95,7 % ; VPN 97,7 %), Ces différences n’étaient pas statis-
La spectrométrie de masse consiste à séparer et identifier les tiquement significatives.
peptides bactériens selon leur masse et leur charge, puis à
comparer ce spectre à une base de données pour obtenir le Cependant, dans d’autres études, la PCR de large spectre se
nom du germe.14,15 Cet examen remplace donc les tests biochi- révèle peu sensible (30 % dans l’étude de Lallemand et coll.)16
miques historiques et permet une identification plus rapide et sujette aux contaminations lors des différentes étapes de
(1‑2 minutes) des colonies formées sur les plaques inoculées traitement de l’échantillon jusqu’au séquençage.
par le liquide synovial. On gagne déjà 24‑48 heures !
En conclusion, l’utilisation de Br-PCR devrait être réservée
L’analyse directe du liquide synovial (sans culture) par spec- aux situations dans lesquelles les cultures sont négatives mais
trométrie de masse permettrait de gagner encore 24‑48 heures qu’il existe une forte suspicion d’AS, surtout en cas d’antibio-
de plus et d’influencer la décision de traitement en temps thérapie antérieure. De façon générale, l’utilisation de tests
réel. Malheureusement, probablement en raison d’une charge moléculaires ne devrait se faire qu’en complément à la culture
bactérienne trop faible, ceci n’est pas faisable. Une récente pour obtenir un résultat plus rapide ou plus sensible (antibio-
étude prospective16 a étudié le MALDI-TOF (Matrix Assisted thérapie en cours lors du prélèvement, germe fastidieux
Laser Desorption Ionisation – Time of Flight) appliqué à des comme K. kingae). Afin de permettre une utilisation judicieuse
prélèvements synoviaux et osseux de patients avec suspicion de ces outils moléculaires et une interprétation correcte des
d’infection, en comparaison du Gram, de la culture et de la résultats, une consultation par le spécialiste en maladies in-
PCR à large spectre, et révélé une très faible sensibilité du fectieuses est souhaitable.
MALDI-TOF directement sur le liquide synovial (7,4 %),
malgré des cultures positives dans plus de 80 % des cas. Une
étape de culture reste donc nécessaire et pourrait être accé QUEL FUTUR ?
lérée en combinant culture en milieu liquide avec détection
Metagenomic shotgun analysis
automatique de la positivité (inoculation de flacons d’hémo-
cultures), suivi immédiatement de MALDI-TOF sur les bou- La métagénomique clinique fait référence au concept de sé-
teilles positives.17 quençage de tout l’ADN présent dans un échantillon clinique
dans le but d’identifier les germes en présence et leur suscep-
Méthodes moléculaires : PCR spécifique, multiplex tibilité aux antibiotiques.
et à large spectre
Une étude récente23 s’est intéressée à évaluer les performances
La PCR est une technique d’amplification d’ADN à partir de de métagénomique clinique dans les infections ostéoarticu-
quelques copies. L’utilisation de primers (amorces) spécifiques laires comparativement à la microbiologie conventionnelle.
permet de cibler un ou plusieurs pathogènes (multiplex).18 La Sur 179 prélèvements opératoires (pour 47 patients), seuls
PCR « en temps réel » est la plus couramment utilisée et permet 13 % (24/179) ont pu être séquencés en raison du manque
la détection spécifique simultanée (sonde fluorescente) de d’ADN bactérien dans les autres échantillons. Parmi ces 24
l’amplification de l’ADN. Cette technique donne un résultat échantillons, 8 représentaient une infection monobactérienne
en 1‑2 heures, ce qui permet d’influencer l’initiation ou pas en culture et le germe était systématiquement retrouvé lors
d’un traitement. Cependant, elle comporte trois grandes fai- du séquençage. La prédiction « génétique » de l’antibiogramme
blesses : 1) on doit savoir ce que l’on cherche comme germe était par ailleurs adéquate dans 94 % des cas (111/128). 273 bac-
(par exemple K. kingae chez les enfants < 5 ans) ; 2) plus on téries ont été identifiées par séquençage sans être retrouvées
augmente le nombre de germes recherchés simultanément, par la culture : un tiers considéré comme des contaminants et
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