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Université Mohammed VI des

Sciences de la Santé

Abstract
Résumé
Décidas
Remerciements
Tables des figure
Liste des tableaux
Liste des abréviations
Liste des annexes
Problématique
Introduction
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La phase conceptuelle
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La phase conceptuelle

Problématique :

Introduction générale :

Le cancer est un fléau social en expansion, il constitue un vrai problème de santé publique au monde. C'est une
pathologie qui affecte l'état physique, social et psychique des patients et de leurs familles.
Le cancer du cerveau est une lésion tumorale qui se développe dans le crâne à différents niveaux : parenchyme,
hémisphères cérébrales, cervelet, tronc cérébral, méninges (méningiomes), structures vasculaires (angiomes) ou
glandulaires (adénomes).
Le déroulement de la radiothérapie repose sur le travail d'équipe entre le manipulateur, le physicien médicale, le
dosimétriste et l'oncologue radiothérapeute afin de garantir la guérison sans séquelle de la patiente.
0la démarche thérapeutique. Sa qualité permet d'établir un climat de confiance et permet à le patient de mieux
adhérer au traitement.
Avant de démarrer la radiothérapie, l'oncologue radiothérapeute doit expliquer au patient le principe, les
objectifs et la technique qu'il va utiliser.Il doit l'informer également sur les effets secondaires possibles au cours
de la radiothérapie et aussi les solutions qui existent pour les anticiper et les traiter.
Le manipulateur en radiothérapie suit le patient durant son traitement, souvent cinq jours par semaine et cela
durant plusieurs semaines. La relation qui s'installe entre le patient et le manipulateur est par conséquent
privilégiée.
Le manipulateur doit donc savoir gérer à la fois le côté humain et le côté technique.
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Chapitre I : généralité sur le cancer

1. Définition d’un cancer

Le mot « cancer » est un terme générique désignant un large groupe de maladies pouvant toucher n’importe
quelle partie de l’organisme. On parle aussi de tumeurs malignes et de néoplasmes. L’un des traits
caractéristiques du cancer est la multiplication rapide de cellules anormales à la croissance inhabituelle, qui
peuvent ensuite envahir des parties voisines de l’organisme, puis migrer vers d’autres organes. On parle alors de
métastases. La présence de métastases étendues est la principale cause de décès par cancer.
Un cancer (ou tumeur maligne) englobe un groupe de maladies caractérisées par la multiplication et la
propagation anarchique de cellules anormales. Les nouvelles cellules résultantes, dites« cancéreuses », peuvent
former une tumeur maligne ou se propager à travers le corps. Toutes ces cellules dérivent d'un même clone,
cellule initiatrice du cancer qui a acquis certaines caractéristiques lui permettant de se diviser indéfiniment.

2. L’épidémiologie du cancer cérébrale :

 Descriptive

En 2012, environ 5 000 nouvelles tumeurs cérébrales primitives ont été diagnostiquées, soit 1,4 % de
l’ensemble des cancers. Elles touchent principalement les hommes, selon un rapport hommes/femmes de 1,5.
Les tumeurs primitives du SNC peuvent survenir chez les enfants âgés de moins de 15 ans : il s’agit d’environ
400 cas par an, soit près de 24 % de la totalité des cancers pédiatriques. Dans la grande majorité des cas, ces
tumeurs surviennent toutefois chez les adultes avec une incidence qui augmente régulièrement avec l’âge
notamment après 50 ans et devient maximale autour de 75 ans. L’incidence globale des tumeurs primitives du
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SNC est en croissance lente mais constante, principalement en raison du vieillissement de la population et des
progrès de l’imagerie médicale qui permettent de mieux les diagnostiquer.

 Analytique
Bien que les causes des tumeurs cérébrales soient encore mal connues, certains facteurs semblent accroître les
risques.
On distingue :
-L'âge : Bien que les tumeurs cérébrales peuvent survenir à tout âge, les risques augmentent en vieillissant. La
majorité des tumeurs sont diagnostiquées chez des personnes de plus de 45 ans. Toutefois, certains types de
tumeurs toutefois, comme les médulloblastomes, surviennent presque exclusivement chez les enfants.
-Exposition à la radiothérapie : Les individus qui ont été traités par des rayons ionisants sont plus à risque.
-Exposition à des produits chimiques : Bien que d'autres recherches plus poussées soient encore nécessaires
pour confirmer cette hypothèse, certaines études en cours indiquent que l’exposition soutenue à certains
produits chimiques, comme les pesticides, par exemple pourrait accroître les risques de tumeurs cérébrales.
-Antécédents familiaux : Si l'existence d'un cas de cancer dans la famille proche constitue un facteur de risque
de tumeur cérébrale, ce dernier reste modéré
-LE RÔLE DES AUTRES MALADIES : Les personnes immunodéprimées, par exemple celles qui souffrent
de VIH/sida, ont un risque plus élevé de développer un lymphome du cerveau (une tumeur des cellules chargées
de défendre le cerveau contre les infections).
3. Anatomie du crane

Le cerveau est divisé en deux hémisphères – droit et gauche – qui sont reliés par une structure appelée « corps
calleux ». Chaque hémisphère contrôle le fonctionnement moteur et sensitif de la moitié opposée du corps.
Ainsi, l’hémisphère droit contrôle le côté gauche et vice-versa. Par ailleurs, l’aire responsable du langage se
situe à gauche chez un droitier et à droite chez un gaucher. Plusieurs zones fonctionnelles ont été identifiées au
sein du système nerveux central, chacune étant impliquée dans une fonction précise : le langage, la conscience,
la mémoire, les émotions, le comportement, les mouvements…
Le cerveau est constitué de milliards de cellules nerveuses de différents types :
• les neurones : ils créent, dirigent et contrôlent les informations. Ils sont organisés en réseaux qui permettent
aux messages du cerveau d’être véhiculés vers l’organisme ou d’y recevoir l’information transmise par les nerfs
du système nerveux périphérique ;
• les cellules gliales : elles entourent les neurones dont elles favorisent le développement et la nutrition. Elles
semblent aussi coopérer avec eux dans les phénomènes d’apprentissage et de transmission d’information. Elles
participent à la protection du système nerveux central. Il existe plusieurs types de cellules gliales (astrocytes,
oligodendrocytes…) qui ont chacun des fonctions spécifiques.

3. Les symptômes

Les maux de tête (ou céphalées) constituent le symptôme le plus fréquent, quel que soit le type de tumeur
cérébrale. Ils se manifestent souvent le matin, parfois accompagnés de nausées et/ou de vomissements. Ils sont
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dus à la masse de la tumeur qui comprime la région où elle est localisée. En grossissant, la tumeur peut en effet
limiter la circulation normale du liquide dans lequel baigne le cerveau (le liquide céphalorachidien). Cela se
traduit par une hyperpression dans le crâne (ou hypertension intracrânienne). Lorsque le liquide s’accumule de
manière importante, on parle d’hydrocéphalie.

Certains patients présentent aussi des convulsions ou crises d’épilepsie, parfois dès les tous premiers stades de
la maladie ou plus tardivement. Elles peuvent s’accompagner ou non d’une perte de connaissance. Elles sont
souvent le point de départ du diagnostic.

Le patient peut aussi présenter :

 Des troubles de l’élocution, de la vision, de l’audition ;


 Des étourdissements ou des troubles de l’équilibre ;
 Des troubles de la mémoire, des perturbations de l’apprentissage ou du comportement ;
 Une paralysie partielle.
Ces symptômes ne sont pas spécifiques des tumeurs du cerveau et peuvent être dus à d’autres affections
neurologiques : les examens diagnostiques permettent au médecin de les écarter avant de poser le diagnostic de
tumeur cérébrale.
CHAPITR II :

1. Diagnostic :

 L’examen clinique
Le médecin interroge le patient : il récapitule avec lui son histoire médicale, ses antécédents familiaux et les
signes cliniques qui pourraient faire suspecter une tumeur au niveau du cerveau. Ensuite, il pratique un examen
clinique. Il vérifie les fonctions intellectuelles, le langage, la qualité de l’ouïe, de la vision, du toucher, de la
force des membres, la coordination des gestes, des réflexes, de l’équilibre…

Il insiste plus particulièrement sur les fonctions affectées par les symptômes ressentis par le patient.

 L'imagerie

Deux examens d’imagerie sont susceptibles d’être utilisés :

 En première intention, un scanner (ou tomodensitométrie - TDM). Il est efficace pour repérer 80 % des
tumeurs. Le scanner permet de confirmer ou non la présence d’une tumeur et, le cas échéant, de préciser
sa position et sa taille. Le scanner permet d’obtenir des images du cerveau grâce à des rayons X. Avant
l’examen, un produit de contraste iodé est injecté dans une veine du patient afin de rendre la tumeur plus
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facile à visualiser. Le patient est ensuite allongé sur une table située au cœur d’un grand anneau qui émet
les rayonnements. L’examen dure une vingtaine de minutes ;
 L’imagerie par résonance magnétique (IRM) permet d’identifier les tumeurs qui n’auraient pas été
repérées sur les images du scanner. Cet examen est plus sensible et tend à remplacer progressivement le
scanner en première intention. Les images obtenues présentent également l’avantage de mieux décrire la
tumeur – localisation exacte, taille, extension éventuelle à d’autres structures du système nerveux
(méninges, moelle épinière…) – et de recueillir des données qui faciliteront les traitements locaux
utilisés ultérieurement (chirurgie et/ou radiothérapie).
En pratique, le déroulement de l’IRM est similaire à celui du scanner, mais il met en œuvre un champ
électromagnétique à la place des rayonnements.
 Un examen anatomo-pathologique :
Une ponction lombaire peut être réalisée pour préciser le diagnostic; Elle consiste à introduire une fine aiguille
dans le bas de la colonne vertébrale pour prélever un échantillon du liquide céphalorachidien. L’échantillon est
ensuite analysé afin d’y rechercher d’éventuelles cellules tumorales.
Une biopsie qui permet de confirmer le diagnostic avec certitude. Il s’agit de prélever un échantillon de tissu de
la tumeur. Elle peut être réalisée selon deux techniques : par stéréotaxie ou par craniotomie ou « à ciel ouvert »
(cf. traitement).
2. Traitements :

Il existe différentes possibilités de traitements, qui peuvent vous être proposés seuls ou associés les uns aux
autres : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie. Selon les cas, ils visent à éliminer la totalité de la tumeur ; à
réduire le risque de récidive ; à contenir le développement de la tumeur ; à soulager et prévenir les symptômes
provoqués par la tumeur.

Le choix et l’ordre des traitements dépendent de nombreux facteurs :

 La gravité apparente de la tumeur ;


 Le type de tumeur ;
 Sa localisation et son étendue ;
 L'âge et l'état de santé général du patient.

À chaque fois que possible, la chirurgie est le premier traitement à envisager. L’objectif est de supprimer la plus
grosse partie possible de la tumeur. Après l’intervention, la tumeur est analysée dans un laboratoire
d’anatomopathologie. Cette analyse permet d’affiner le diagnostic et de décider de la suite des traitements.

Une radiothérapie et/ou une chimiothérapie peuvent être utilisées pour compléter la chirurgie. Ces traitements
ont pour objectif d’éliminer les cellules de la tumeur restantes et de limiter le risque de récidive.
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Dans certains cas, notamment lorsque la tumeur n’évolue pas ou ne présente pas de risque immédiat, les
médecins choisissent parfois de ne pas commencer de traitements tout de suite, pour surveiller l’évolution de la
tumeur. En effet, tant qu’elle n’évolue pas, il est parfois moins risqué de laisser la tumeur que d’intervenir au
niveau du cerveau.

En revanche, des traitements sont proposés pour soulager les éventuels symptômes provoqués par la tumeur
(maux de tête, crises d’épilepsie).

CHAPITRE III
Traitement en radiothérapie
1. Historique :
Les découvertes des rayons X par W.K. Rœntgen en 1895 et de la radioactivité par H. Becquerel en 1896 sont à
l’origine de la radiothérapie. Suite à ces découvertes, les effets des rayonnements ionisants sur la matière
vivante ont été observés et leur potentiel pour le traitement de certaines affections de la peau (tumeur cutanée,
teigne…) ou de tumeurs peu profondes a rapidement été exploité.

Très vite après la découverte en 1896 de la radioactivité, Henri Becquerel observa que le tube de radium qu’il
portait dans sa poche de son gilet provoquait une irritation de sa peau. Dans les mêmes conditions, Pierre Curie
provoqua sur son bras une irritation identique. C’était en 1901. Aussitôt il pressentit l’intérêt de la radioactivité
pour traiter les tumeurs. Après sa mort, Marie Curie et Claudius Régaud associèrent la physique, la chimie et le
biomédical et devinrent les pionniers d’une nouvelle thérapie.
Radiothérapie en 1925
Installation de radiothérapie en Italie vers 1925. Il s’agit de soigner ce jeune malade de la teigne. On aperçoit
l’installation de rayons X à gauche au-dessus du lit. Lors de l’irradiation, des rayons X sont rayonnés dans toute
la salle. Peu de précautions sont prises. On ne dispose pas de moyens pour concentrer efficacement les rayons
sur la partie à soigner et réduire l’irradiation des tissus sains. (annexe)

A ses débuts, la radiothérapie utilise les rayons X émis par le radium ou ceux produits par des différences de
potentiel pouvant atteindre 200kV (à peine plus élevé que ceux utilisé pour les clichés radiologiques). La faible
pénétration de ces rayons dans les tissus (de l’ordre de 5cm) a longtemps limité la radiothérapie au traitement
des tumeurs cutanées, du sein, de certaines localisations ORL ou à des traitements palliatifs et antalgiques.
D’autre part, la collimation des rayons n’était pas efficace et les traitements peu précis en terme de ciblage.

Il faut attendre les années 50 et plus précisément 1955 avec l’arrivée des appareils de télécobalthérapie, les
bombes au cobalt, pour observer de véritables progrès dans le domaine. L’énergie moyenne des rayonnements
émis par le Cobalt 60 est de 1,25 MeV ce qui augmente considérablement la pénétration des rayons dans les
tissus. Des collimateurs sont également installés sur les appareils afin de mieux cibler l’émission des rayons
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dans la tumeur et d’épargner les tissus sains. Le cobalt 60 est créé artificiellement. Il est donc beaucoup plus
accessible que le radium et les applications de la radiothérapie externe se multiplient dès lors largement.

A la fin des années 60, apparaissent les premiers accélérateurs linéaires d’électrons. Les électrons de haute
énergie produits peuvent être utilisés directement. Leur pénétration dans les tissus est alors limitée aux premiers
centimètres. Ils peuvent également (et à partir de la même machine) être dirigés vers une cible (généralement
composée de tungstène) pour produire, par rayonnement de freinage, un rayonnement de photons de haute
énergie (de 6MV à 25MV en fonction de l’énergie initiale des électrons). La collimation de ces particules est
largement améliorée (avec l’arrivée du collimateur multi-lames (ou MLC) en 1965) et les faisceaux de plus en
plus fins permettent de considérablement améliorer le ciblage des volumes à traiter. ( annexe )

En 1974, apparait la tomodensitométrie (ou imagerie scanner). Cela conduit à une autre grande révolution dans
le domaine de la radiothérapie : la naissance de la Radiothérapie Conformationnelle 3D (RC3D). Cette
technique repose sur l’imagerie à trois dimensions de la tumeur et des organes avoisinants. Le contour des
faisceaux est ajusté à la forme de la tumeur, de manière à minimiser la dose reçue par les tissus sains avoisinant.
En ajustant ainsi la balistique de l’irradiation (forme, nombre, incidence et énergie des faisceaux), on réduit
considérablement les effets secondaires de la radiothérapie.

Le développement de l’informatique et des Systèmes de Planification de traitement (communément appelés


TPS pour Treatment Planning Systems) dans les années 90, permettra ensuite de réaliser un calcul
tridimensionnel de la dose et donc de planifier les traitements de manière beaucoup précise en fonction de
l’anatomie propre à chaque patient et de contraintes de doses à ne pas dépasser sur certains Organes ARisque
(OARs).
Radiothérapie moderne

On mesure sur cette installation moderne le chemin parcouru en radiothérapie. La photographie montre un
accélérateur linéaire de dernière génération, qui remplace maintenant les bombes au cobalt dans les hôpitaux.
Un avantage de ces appareils est de pouvoir diriger les rayons sur les tumeurs à traiter ( annexe )
Au début des années 2000, les traitements se modernisent encore avec l’apparition de la Radiothérapie
Conformationnelle avec Modulation d’Intensité (RCMI ou IMRT en anglais). L’intensité du rayonnement n’est
plus constante à l’intérieur d’un même faisceau, mais modulée à l’aide du mouvement continu des lames du
MLC et de la variation du débit de photons. Cette technique est indiquée dans le traitement de certains cancers
(prostate et ORL notamment). Elle permet principalement de mieux épargner les tissus sains localisés autour de
la tumeur. L’IMRT se décline aujourd’hui sous différentes solutions techniques : VMAT, Tomothérapie,
Cyberknife, Véro…
En cent ans, la « radiothérapie externe» (utilisant des rayonnements ionisants de diverses origines) a atteint un
haut degré de sophistication technique. Utilisée chez un malade sur deux (soit plus de 100 000 patients par an),
elle s’intègre actuellement dans des stratégies thérapeutiques complexes associant la chimiothérapie et les
interventions chirurgicales.
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2. Définition :

 La radiothérapie fait partie des traitements de référence contre les cancers. Utilisée seule ou en
association avec d’autres traitements, elle s’appuie sur les propriétés des radiations ionisantes pour lutter
contre le cancer.
 La radiothérapie consiste à délivrer localement des rayons, ou radiations ionisantes, qui provoquent des
dégâts majeurs au niveau de l’ADN. Comme les cellules cancéreuses ne parviennent pas à réparer ces
lésions aussi bien que les cellules saines, elles ne peuvent plus se multiplier et/ou meurent. Ce même
mécanisme est à l’origine des effets secondaires du traitement : lorsqu’on irradie une tumeur, même en
la ciblant précisément, certaines cellules des tissus sains avoisinant peuvent être lésées

 La radiothérapie peut être à visée curative, pour guérir le patient, ou à visée palliative, pour soigner le
patient en le soulageant des symptômes provoqués par la tumeur, dans le cas de métastases osseuses
douloureuses par exemple. Elle est parfois utilisée seule, par exemple pour traiter certaines tumeurs du
cerveau ou du poumon qui ne peuvent pas être enlevées par chirurgie. Elle est aussi couramment utilisée
en association avec la chirurgie et les traitements médicamenteux (chimiothérapies notamment).

La radiothérapie est une méthode de traitement locorégional des cancers, utilisant des radiations
pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. L'irradiation a
pour but de détruire toutes les cellules tumorales tout en épargnant les tissus sains
périphériques.

3. L’irradiation :

a) Définition :

 La radiation est une énergie qui se déplace dans l’espace. La radiation peut être émise naturellement,
comme par le soleil, et à faible dose, par la terre et la roche.

 La radiation peut aussi être produite artificiellement par des appareils. On utilise la radiation à faible
dose entre autres pour des examens radiologiques (rayons X), qui permettent d’obtenir des images de
l’intérieur du corps.

 Lorsqu’il s’agit de traiter le cancer, on a recours à de bien plus fortes doses de radiation pour détruire les
cellules cancéreuses. La radiothérapie cause des dommages aux cellules cancéreuses à de nombreuses
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reprises. N’ayant pas le temps de se régénérer entre les séances quotidiennes de traitement, les cellules
cancéreuses finissent par mourir.

b) Les rayonnements utilisant :

Les Photons : Ce sont les principales particules utilisées en radiothérapie. Ils sont classés en deux catégories :
 Les rayonnements Gamma : issus des désintégrations nucléaires de certains radio-isotopes.
 Les rayons X: ce sont des rayonnements électromagnétiques caractérisés par une énergie variant de 6 à
25 MV (Méga Volt).
L'énergie des photons est choisie en fonction de la profondeur de la tumeur.
Les électrons: Ils sont utilisés pour traiter les tumeurs superficielles, l'énergie des électrons utilisées est
généralement de 6,9, 12ou 15 MeV.
On choisit l'énergie du faisceau en fonction de la profondeur de la tumeur.
c) La dose en radiothérapie :

La radiothérapie a pour objectif de délivrer une dose suffisante au volume cible tout en protègent les organes à
risques. La dose s'exprime en Gray (Gy) et correspond à des joules par kilogramme (1Gy = 1 J/kg).
Il ne suffit pas à exprimer un traitement par irradiation, mais il faut préciser la dose, le fractionnement et
l'étalement qui modifient d'une manière significative la radiosensibilité et donc le résultat thérapeutique.
Le fractionnement comprend :
 Nombre totale de séance
 La dose totale : la dose qui reçoit le volume cible pendant le traitement
 La dose par fraction : la dose délivrée par séance.
Le fractionnement peut être :
 Classique : Correspond à 5 fractions par semaine de 1,8 à 2 Gy.
 Hypo-fractionné: Correspond à la réduction du nombre de fraction avec augmentation de la dose par
fraction.
 Hyper-fractionné : l'augmentation du nombre de fractions avec diminution de la dose par fraction mais
sans réduction de l'étalement ce qui autorise une augmentation de la dose totale.

L'étalement : Correspond la durée totale du traitement, dès le premier jour jusqu'à le dernier.

4. Les types de la radiotherapie :

Il existe différents types de radiothérapie qui se différencient notamment par les techniques utilisées. On
distingue notamment la radiothérapie externe, la radiothérapie interne et la radiothérapie métabolique.
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La radiotherapie interne :
 La radiothérapie interne, aussi nommée curiethérapie, est un traitement qui consiste à placer des
sources radioactives en contact direct avec les cellules cancéreuses ou le lit opératoire. Utilisée
depuis plus de 150 ans, la curiethérapie est une arme thérapeutique redoutable contre la plupart
des cancers gynécologiques, ainsi que contre le cancer de la prostate.
 La radiotherapie metabolique : La radiothérapie métabolique consiste à administrer un
traitement de radiothérapie par voie orale. Rarement utilisée, elle est réservée à quelques
cancers, notamment celui de la glande thyroïde.

Le long de notre mémoire Ce qui nous interessent le plus c’est la


radiotherapie externe

 la radiotherapie externe :

La radiothérapie externe est la technique la plus utilisée, mais aussi celle qui connaît le plus d’innovations
technologiques. Elle consiste à irradier les cellules cancéreuses depuis une source de rayons extérieure. Les
rayons ionisants doivent alors passer à travers la peau et les différents tissus de l’organisme jusqu’à atteindre la
zone ciblée, à savoir la tumeur cancéreuse du sein- ou le lit opératoire après une tumorectomie.

a) La radiothérapie externe conformationnelle avec modulation d’intensité est la technique de radiothérapie


externe la plus utilisée actuellement. C’est LA radiothérapie « traditionnelle ». Elle permet d’adapter les
faisceaux de rayons au volume de la cible à irradier.

b) La radiothérapie externe stéréotaxique est une évolution majeure de radiothérapie externe, permettant
d’offrir une précision accrue. Elle repose sur l’utilisation de multiples faisceaux de rayons convergents
permettant d’administrer de plus fortes doses d’irradiations à de petites cibles.

c) La radiothérapie stéréotaxique est aussi nommée radiochirurgie, car son efficacité est parfois comparable
à une ablation chirurgicale de la tumeur.

d) La radiothérapie stéréotaxique robotisée (Cyber Knife) est l’aboutissement de l’association entre


radiothérapie et intelligence artificielle. Les faisceaux de rayons sont guidés par une intelligence artificielle et
leur trajectoire est calculée en temps réel en fonction des mouvements de la cible.
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5. La stéréotaxie cérébrale :

1. Définition :
La radiothérapie stéréotaxique est une technique d’irradiation de haute précision permettant de délivrer une dose
tumoricide sur une cible, tout en préservant les tissus sains adjacents. Le traitement est généralement réalisé en
1 à 5 séances de 15 à 60 min. Initialement développées pour les tumeurs cérébrales, les indications de
radiothérapie en conditions stéréotaxiques se sont considérablement étendues (Rachis, os, poumon, foie,
prostate, etc…) et notamment dans les situations de ré-irradiation nécessitant une précision extrême.

En France, les traitements de radiothérapie en conditions stéréotaxiques progressent qu’ils soient intra (45 %
des centres en 2017 vs 18 % en 2012) ou extra crâniens (45 % en 2017 vs 19 % en 2012).(1)

Cette technique impose une grande maitrise des indications de traitement, de disposer d’un matériel spécifique
(moyens de contention adaptés, prise en charge des mouvements de la cible, système d’imagerie et de recalage
instantané en cours de traitement) afin de garantir aux patients un traitement sécurisé et de prévenir le risque de
complications potentiellement graves.
2. Indications :
• les biopsies (tumeurs, gliomes, etc.), les interventions de ce type sont courantes sous stéréotaxie ;
• le traitement de la maladie de Parkinson par l'introduction d'électrodes à des endroits très précis du
cerveau ;
• le traitement des tremblements et des mouvements anormaux ;
• le traitement de l'épilepsie

3. Traitement en radiotherapie
Les métastases au cerveau peuvent être dues au cancer du poumon, au cancer du sein, aux sarcomes, aux
mélanomes ou aux tumeurs du cerveau. Il y en a d’autres qui sont très étranges et qui peuvent arriver à se
propager au cerveau. Dans certains cas, ils sont situés dans les hémisphères cérébraux (dans la plupart des cas,
en fait), alors que d’autres peuvent être des métastases cérébrales dans le cervelet ou le tronc cérébral.

Certains des symptômes sont les suivants: maux de tête récurrents et qui s’aggravent progressivement,
picotements ou perte de sensation dans les jambes ou les bras, convulsions, nausées ou vomissements,
difficultés de maintien de la posture, alternance de apparaissent des problèmes de vision (perte, faible acuité ou
vision double), fatigue ou fatigue, sentiment que la pression intracrânienne augmente. Egalement au niveau
psychique, avec des changements d’humeur et de comportement ou, dans le pire des cas, avec l’apparition d’un
trouble de la personnalité.

La relation entre la radiothérapie cérébrale et les métastases cérébrales dans les situations les plus graves et qui
n’ont pas de traitement curatif vise avant tout à atténuer les dommages, à améliorer la santé des patients et à
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prolonger leur vie et à suivre leur routine quotidienne le plus longtemps possible. possible Autrement dit, il est
dirigé vers la tumeur ne se propage pas et ne bloque pas les organes qui ne permettent pas au patient de vivre
avec une certaine normalité et une qualité de vie.

Pour ces cas, la radiochirurgie stéréotaxique peut être appliquée.

Si les les rayons sont moins puissants que ceux utilisés en radiochirurgie, ils permettent toutefois de couvrir de
plus grandes régions du cerveau. Dans certains cas, la radiothérapie est dirigée vers la tumeur uniquement. Dans
d’autres, l’ensemble du cerveau est irradié, après une chirurgie par exemple, pour détruire les cellules tumorales
restantes, ou lorsque plusieurs tumeurs sont logées dans le cerveau (métastases) et ne peuvent être retirées par
chirurgie. Enfin, on utilise la radiothérapie en cas de tumeur non entièrement extraite.

4. Technique :

Quelque soit la méthode d'anesthésie utilisée, le malade doit être à jeun au moins 6 heures avant l'intervention,
cette intervention n'est pas particulièrement douloureuse et l'ouverture du crâne est très petitè (entre 2,5 et 10
mm).

Le rasage n'est donc nécessaire que sur une petite surface et ne se voit qu'en cas de cheveux très courts

Mise en place du cadre de stéréotaxie au bloc opératoire de neurochirurgie sous anesthésie locale. C'est
l'élément de base puisque, une fois solidaire du crâne, il va permettre de déterminer les coordonnées de la cible
atteindre.

C'est un appareil a appui non sanglant sur la racine du nez et les conduits auditifs externes. cependant, la
méthode nécessite, pour être rigoureuse, une fixation sanglante, par pointes dans la voûte crânienne.

Les matériaux dans lesquels sont réalisés les cadres se sont adaptés aux contraintes de type d'imagerie, TDM et
IRM.

Le patient est transféré dans le service de radiologie pour la réalisation d'une imagerie cérébrale scanner et/ou
IRM avec injection veineuse de produit de contraste en vue de la détermination de la cible, du point d'entrée et
de la trajectoire.

Cette imagerie moderne, digitalisée, va être la base d'une informatisation du geste stéréotaxique (stockage des
images, calcul des coordonnées de la cible, robotisation du geste lui-même).
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Transfert de l'ensemble des données sur une station de travail via le réseau informatique ou un support
numérique de type CD-Rom.

Détermination des coordonnées de la cible, du point d'entrée et de la géométrie de la trajectoire, par le


neurochirurgien et le radiologue.
5. Validation

s
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 Acquisition des images :

 La dosimétrie :

6. Les effets secondaires :

Peu importe le traitement des tumeurs au cerveau et à la moelle épinière, il est possible que des effets
secondaires se produisent, mais chaque personne les ressent différemment. Certaines en ont beaucoup alors que
d’autres en éprouvent peu ou pas du tout.

Lors des séances de radiothérapie, l’équipe de soins protège le plus possible les cellules saines qui se trouvent
dans la zone de traitement.
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Mais il est possible que les cellules saines soient endommagées et qu’elles provoquent ainsi des effets
secondaires. Si des effets secondaires se manifestent, ils peuvent le faire n’importe quand pendant la
radiothérapie, tout de suite après ou quelques jours, voire quelques semaines plus tard. Il arrive que des effets
secondaires apparaissent des mois ou des années à la suite de la radiothérapie (effets tardifs). La plupart des
effets secondaires disparaissent d’eux-mêmes ou peuvent être traités, mais certains peuvent durer longtemps ou
être permanents.

Les effets secondaires de la radiothérapie dépendent surtout de la taille de la région traitée, de la région ou des
organes spécifiques traités, de la dose totale et du mode d’administration. Voici certains effets secondaires
fréquents de la radiothérapie pour les tumeurs au cerveau et à la moelle épinière :

o Fatigue
o Nausées et vomissements;
o Problèmes de peau;
o Irritabilité;
o Perte de mémoire;
o Difficulté à se concentrer;
o Changements de la personnalité;
o Maux de tête.
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