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II-Epidémiologie :
*Pour les tumeurs primitives du SNC: ceux sont des tumeurs rares (1.2% des
cancers).
Chez l’adulte, les gliomes sont les tumeurs les plus fréquentes suivis des
méningiomes.
Chez l’enfant, les TC sont les cancers les plus fréquents après les leucémies.
Les tumeurs cérébrales les plus fréquentes chez l’enfant sont les astrocytomes,
les médulloblastomes et les épendymomes.
*Pour les métastases: il est difficile de donner des chiffres précis pour les
métastases.
Les métastases du SNC intéressent moins de 20% des cancers.
Tumeur Cellule d’origine Localisation privilégiée
Gliomes de grade I Astrocytes Parenchyme cérébral ou
(pilocytaire),II(bas (astrocytomes) cérébelleux
grade),III (anaplasique) Oligodendrocytes
ou IV (glioblastome) (oligodendrogliome)
III-Physiopathologie :
Les causes des tumeurs cérébrales primitives sont souvent inconnues.
Une susceptibilité génétique est observée dans certains syndromes
héréditaires (phacomatoses) : neurofibromatose de type 1, neurofibromatose
de type 2, sclérose tubéreuse de Bourneville…
Certains facteurs environnementaux sont identifiés: antécédents d’irradiation…
Il n’y a pas de preuve absolue que l’alimentation,le tabac, l’exposition aux
pesticides ou aux rayonnements non ionisants (téléphone portable, lignes à
haute tension) soient impliqués.
IV-Diagnostic :
1/Symptômes cliniques :
Les tumeurs cérébrales, qu’elles soient primitives ou secondaires, connaissent
3 principaux modes de révélation, variables selon la localisation et la dimension
de la tumeur :
2/Anatomo-pathologie :
*Les médulloblastomes: il faut rechercher les mutation SHH qui ont une valeur
pronostique et thérapeutique.
3/Imagerie :
*La TDM cérébrale: est un examen de débrouillage rapide mais insuffisant
*L’IRM cérébrale: est l’examen de référence, les aspects IRM orientent souvent
le diagnostic de glioblastome, gliome grade II, méningiome, médulloblastome,
lymphome, adénome hypophysaire, métastases.
4/Bilan d’extension :
→ Les tumeurs intrcraniennes primitives: ont un très faible pouvoir
métastatique, le bilan d’extension est inutile
(sauf pour les médulloblastomes, des épendymomes et les lymphomes où
l’IRM médullaire est requise pour le bilan d’extension).
→Les métastases cérébrales: leur découverte doit faire rechercher le cancer
primitif par :
*TDM TAP
*TEPscan si la TDM TAP est douteuse ou négative.
5/Diagnostic différentiel :
L’IRM complétée par des séquences métaboliques permet le plus souvent
d’éliminer une atteinte non tumorale :
• Abcés cérébral+++
• Toxoplasmose cérébrale
• Encéphalite, notamment à virus herpes
• Sclérose en plaques
• Accident vasculaire ischémique ou hémorragique
• Malformation vasculaire
V-Principes thérapeutiques :
→Armes thérapeutiques:
*La chirurgie: la résection chirurgicale optimale débute la séquence
thérapeutique lorsqu’elle est possible
L’exérèse doit être la plus large possible, tout en respectant les fonctions
neurologiques dont l’altération compromettrait la qualité de vie post-
opératoire . L’évaluation de la qualité de réséction doit être effectuée par une
IRM post-op précoce dans les 48heures .
*La radiothérapie: la radiothérapie des TC primitives est utilisée comme
complément de la chirurgie ou de manière exclusive. Il s’agit d’une
radiothérapie externe délivrant des rayonnements X issus d’un accélérateur
linéaire, la dose varie de 54 à 60 Gy selon l’histologie.
Les métastases cérébrales peuvent être traitées par une radiothérapie
cérébrale.
*La chimiothérapie: elle a un rôle dans le traitement de la plupart des tumeurs
cérébrales malignes primitives, avec toutefois un bénéfice variable selon le
type tumoral:
Les molécules utilisées sont: témozolamide, sels de platine, étoposide
Une association chimio-RT peut être proposée.
*La thérapie ciblée: Bevacizumab dans les astrocytomes grade III et IV.
→Situations d’urgence :
*Traitement de l’hypertension intracrânienne : il s’agit d’une urgence vitale
(risque d’engagement cérébral), on préconise :
-traitement anti-oedémateux par corticoides à fortes doses
-traitement osmotique : mannitol
-traitement étiologique : dérivation ventriculaire externe en urgence en cas
d’hydrocéphalée, exérèse tumorale.
*Traitement de l’épilepsie tumorale : il s’agit d’un symptôme fréquent,
souvent révélateur. Le traitement de la tumeur améliore souvent l’épilepsie, il
faut prescrire dès la 1ère crise un anti-épileptique.
VI-Evolution, pronostic :
L’évolution et le pronostic des tumeurs cérébrales sont variables selon leur
nature, leur agressivité histologique et le possibilités thérapeutiques
Certaines tumeurs peuvent être guéries par la chirurgie seule (astrocytome
pilocytaire de l’enfant, méningiome de grade I), par la chirurgie associée à la
radiothérapie et à la chimiothérapie (médulloblastome, germinome), par la
chimio seule (lymphome). D’autres tumeurs sont rapidement mortelles (gliome
de haut grade).