Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INTRODUCTION
• Une tumeur médiastinale est une tumeur, bénigne ou maligne,
localisée dans le médiastin. Les tumeurs médiastinales sont
d'origines très diverses
• Les causes habituelles varient selon l'âge du patient et selon le
site de la masse (médiastin antérieur, moyen, ou postérieur).
• Les masses peuvent être asymptomatiques (fréquentes chez
l'adulte) ou provoquer des symptômes systémiques ou
respiratoires obstructifs (plus fréquents chez l'enfant).
PLAN
1. Rappel anatomique
2. Diagnostic positif
- interrogatoire
-examen clinique
- examen paraclinique
3. Etiologies
4. Diagnostic différentiels
5. Traitement
6. Arbres décisionnels
Rappel anatomique :
• Le médiastin antérieur qui contient
- du tissu graisseux
- le thymus
- des chaines ganglionnaires
• Le médiastin postérieur,
- l’aorte thoracique descendante
- l’œsophage
- sympathiques
- la graisse para vertébrale
- des chaines ganglionnaires
Diagnostic positif
INTERROGATOIRE : présentation et antécédants
• Age : étiologies different entre l’adulte et l’enfant
• Sexe : les femmes sont plus touchés par la maladie thyroidienne. Un
homme qui présente un goitre est un FDR de malignite
• Resident à la montagne : Carence en iode
• Patient suivis pour une autre pathologie
- patient traité pour DT1 (orientatrice : tumeur du thymus)
- sarcoidose (DD)
-BK (DD)
• Habitude toxique
INTERROGATOIRE : signes fonctionnels
• Une dysphagie, c’est à dire une difficulté pour avaler lors d’une compression de l'oesophage
• Une toux, une dyspnée, un stridor lorsqu’une bronche pulmonaire ou la trachée est compressée
• Des symptômes de bronchite ou de pneumonie récurrentes. (par obstruction partielle/ stase des secretions)
• Dyspnée, hoquet, inspiration forcée atteinte du nerf phrénique ( à la Rx on trouvera une coupole surrélevée)
• La douleur : est un signe d’appel possible de tumeur par compression de nerfs ou organes au voisinage.
• Une altération de l’état général (asthénie, perte de poid) est un symptôme peu spécifique, signe de cancer.
• Fievre ( sd paranéoplasique)
La lésion peut néanmois être asymptomatique et découverte fortuitement lors d’une imagerie.
Cliniquement :
• Sd cave superieur : oedeme en pelerine, turgence veineuse bilaterale,
signe d’HTIC par oedeme cérébral, cyanose
• https://insightsimaging.springeropen.com/articles/10.1007/s13244-
012-0201-0
EX PARACLINIQUE : Biologie :
non systématique, selon le tableau clinique
• Ac anti recpeteur à l’acéthylcholine ( anti thymus, anti muscle strié)
thymome
• l’alpha-foetoprotéine, HCG , LDH tumeur germinale
• TSH, T3, T4 dysthyroidie lors d’un goitre plongeant
• NFS lymphome
Diagnostic histologique :
examen de certitude
Le prélèvement sera réalisé en fonction de la localisation de la
tumeur dans le médiastin
Lors d’une tumeur du médiastin antérieur on pourra réaliser :
• Une ponction transpariétale à l’aiguille de la masse tumorale
qui s’effectue entre les côtes sous contrôle scannographique.
• Une médiastinotomie antérieure qui consiste à ouvrir le
thorax entre deux côtes pour aller prélever une adénopathie
ou la masse suspecte.
• Dans certains cas une chirurgie (sternotomie ) à
visée diagnostique avec exérèse de la masse tumorale peut
être réalisée mais est dans ce cas plus invasive.
• Médiastin antérieur
- thymomes
-LH, LNH
• Médiastin moyen:
- kyste
• Médiastin postérieur:
- tumeurs neurogènes
- anomalies de l'œsophage
Chez l'enfant, les masses médiastinales les plus fréquentes sont des tumeurs et kystes neurogènes.
Quelques diagnotiques
1) Tumeur thymique *
2) Goitre plongeant*
3) Lipomes *
4) ADP malin
5) Autres
ADP médiastinale d’origine tumorale
Maladie de Hodgkin (atteinte médiastinale: 50 %) :
• souvent compressives ;
• le siège électif est le médiastin supérieur, chaînes latéro-trachéales, bilatérales, asymétriques ; plus
rarement hilaires,
Adénopathies métastatiques
–Cancer bronchique primitif : « Petites cellule ++ »
–Cancer du sein :
–Cancers digestifs :œsophage et estomac : fibroscopie digestive.
–Tout autre cancer peut donner des adénopathies métastatiques
Goitre plongeant
La plus couramment employée, est considère comme plongeant tout
goitre ne siégeant pas dans la région cervicale en position opératoire et
ayant un prolongement inférieur à plus de deux travers de doigt sous le
manubrium sternal (la palpation thyroïdienne ne permet pas d’atteindre le
pôle inférieur des lobes thyroïdiens).
Le goitre plongeant est souvent associé à une modification des hormones
thyroïdiennes, surtout une élévation. Ce type de goitre est dit compressif,
car il peut donner des signes respiratoires notamment une gêne due à la
compression exercée sur la trachée.
Tumeur graisseuse
Lipome :
Tumeur mésenchymateuse bénigne de l’adulte
Fréquence : 2% des T médiastinales (rare)
Topographie : médiastin antérieur (angle cardio-phrénique)
Clinique : le plus souvent asympto abstension thérapeutique
Histologie : cellules adipeuses matures séparées par des septas fibreux
TDM : homogene , limites nettes
Liposarcome :
• Rare : agressivité longtemps locale
• Clin : perte poids, toux, douleur
• TTT : chirurgie (risque récidives), radiotherapie
• Imagerie : mixte (graisse, tissu)
Tumeur du thymus
• Le thymus est une petite glande de forme irrégulière qui fait partie du système lymphatique. Il aide à la
maturation des lymphocytes T
• Le thymus change de taille quand on vieillit. Il est gros chez le nouveau-né et le jeune enfant. Le thymus atteint
sa taille maximale à la puberté avant de commencer lentement à rétrécir quand on s’approche de l’âge adulte.
• La tumeur développée à partir du parenchyme thymique s’appelle un thymome (Pic de fréquence : chez
l’enfant et les 50 et 60 ans) Ce sont des tumeurs qui peuvent avoir un comportement clinique très variable,
allant de tumeurs parfaitement bénignes à des tumeurs qui peuvent infiltrer localement les structures voisines
ou faire des métastases
- thymolipome
- Hyperplasie thymique
- Thymome, proprement dit, tumeur cancéreuse
• La myasthénie est une maladie neuromusculaire auto-immune. Elle est caractérisée par une
atteinte de la jonction neuro-musculaire entraînant une faiblesse fluctuante de la musculature
striée squelettique et une fatigabilité excessive.
• Entre 15 et 20 % des patients atteints d'un thymome présentent également des signes cliniques
de myasthénie, et 25 % des patients présentent des anticorps anti-récepteurs de l'acétyl-choline
(anticorps anti-ACh-R) sans avoir de symptomatologie.
• Si l'association statistique suggère bien une corrélation entre les deux pathologies, le mécanisme
exact de cause à effet demeure débattu et plusieurs hypothèses sont envisagées 27 :
hypothèse : hyperproduction de lymphocytes T défectueux au sein du thymome stimule LB
hypersécrétion de l'auto-anticorps
• Tous les types de thymomes ne sont pas associés de manière identique à une myasthénie
Autres étiologies
Tumeur germinale : urgence : Ces tumeurs proviennent de cellules
germinales, c’est-à-dire des cellules à l’origine des spermatozoïdes et des
ovules. On retrouve ces tumeurs dans l’ensemble du corps y compris au
niveau du médiastin.
Tératomes benin : Kystes dermoïdes.
Tumeurs génitales malignes (bHCG, aFP)
Inflammatoire : sarcoidose
Infectieuse : BK
Hernie hiatale
Traitement
La prise en charge est très variable selon la nature et la localisation
de la tumeur. Globalement, trois options sont possibles :