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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE LA SANTE, DE LA POPULATION ET DE LA REFORME HOSPITALIERE


INSTITUT NATIONAL DE FORMATION SUPERIEURE PARAMEDICALE DE BATNA

SEMIOLOGIE
NEUROLOGIE - PSYCHIATRIE
Intitulé de la licence : Licence professionnalisante Manipulateur en Imagerie
Médicale de santé publique

Intitulé de la matière : PATHOLOGIES /SEMIOLOGIE /


SEMIOLOGIE RADIOLOGIQUE

Dr A.GUEZZI

Année Universitaire 2023-2024


Neurologie / Psychiatrie Sémiologie Radiologique

INTRODUCTION : La sémiologie neurologique est l’étude des symptômes et des signes des
maladies conséquences des lésions du système nerveux. Les symptômes (signes fonctionnels)
sont les manifestations pathologiques ressenties par le malade. Ils sont recueillis par
l’interrogatoire du malade et/ou de son entourage. Les signes (ou signes physiques) sont
constatés par le médecin lors de l’examen clinique.

L’interrogatoire est fondamental en neurologie et doit être mené avec soin. , il permet
souvent d’entrevoir le diagnostic. Il s’attache à préciser
Les signes fonctionnels : diplopie, faiblesse musculaire, paresthésies, algies faciales douleurs
radiculaires etc.…
Les antécédents personnels : on appréciera en particulier : les antécédents récents d’infection
virale, antécédents d’épilepsie, la notion d’épisodes neurologiques, les facteurs de risque
cardio-vasculaires, l’existence d’une aphtose buccale et/ou génitale (maladie de Behçet),
notion d’éthylisme, de prise médicamenteuse …
Les antécédents familiaux : surtout la notion d’un mariage consanguin, s’il existe des cas
similaires à celui du patient dans la famille. (Oriente vers les maladies dégénératives
héréditaires)
L’histoire de la maladie : en décrivant les symptômes par ordre chronologique, leur mode
d’installation et d’évolution (un événement aigu : oriente vers un mécanisme vasculaire alors
qu’une évolution progressive est plutôt d’origine dégénératives une évolution subaiguë
indiquera un processus inflammatoire on infectieux).

L’examen physique comprend différents tests et manœuvres. On étudiera :


1. La marche et la station debout
2. La motricité : a. Le tonus musculaire b. La force musculaire c. La coordination motrice
3. Les réflexes
4. La sensibilité
5. Les nerfs crâniens
6. La Vigilance et fonctions cognitives
Au décours de l’observation, le raisonnement neurologique passe par différentes étapes :
regroupement syndromique, discussion topographique, puis discussion des différents
mécanismes physiopathologiques et des étiologies.

*la première étape : consiste à faire le diagnostic syndromique : c’est le regroupement des
signes subjectifs et objectifs en syndrome ex : syndrome méningé, syndrome pyramidal,
syndrome extrapyramidal, syndrome neurogène périphérique, syndrome cérébelleux, etc.…

*La deuxième étape : diagnostic topographique : précise la topographie de la lésion ex :


dans le syndrome pyramidal selon la topographie de la lésion au sein du SNC, on aura une
expression clinique différente : Si la lésion touche le tronc cérébral, on aura l'association d'un
déficit de type pyramidal controlatéral et d'une atteinte des nerfs crâniens.

*La troisième étape : Diagnostic étiologique : c’est la recherche de la cause ; les principaux
processus pathologiques qui touchent le système nerveux sont : vasculaire, tumoral,
traumatique, infectieux, inflammatoire, toxique métabolique et dégénératif.
Enfin des examens complémentaires sont nécessaires pour confirmer le diagnostic suspecté.
Ils seront orientés selon les données citées (scanner, IRM cérébral etc. …)

Dr A.Guezzi Année Universitaire : 2023-2024


Neurologie / Psychiatrie Sémiologie Radiologique

A. EXAMENS D’IMAGERIE CÉRÉBRALE

1- La tomodensitométrie (TDM) cérébrale : est la reconstruction numérique du parenchyme


cérébral à partir de faisceaux de rayons X. Elle permet l’étude morphologique du cerveau, et
permet le diagnostic de plusieurs pathologies : tumeurs cérébrales, les accidents vasculaires
cérébraux (AVC) ischémiques et hémorragiques, les calcifications cérébrales et autres.
La tomodensitométrie rachidienne permet de visualiser les malformations de la charnière
cervicale, les hernies discales et les compressions médullaires.

2- Imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM) : Elle repose sur le recueil d’un
signal émis par l’organisme soumis à l’action d’un champ magnétique. Elle permet l’étude
morphologique du cerveau, avec des images beaucoup plus précises que celles du scanner.
Elle a un grand apport dans le diagnostic des pathologies démyélinisantes du SNC, mais aussi
dans d’autres pathologies telles que l’AVC dans la phase aigue, les hémorragies cérébrales, la
pathologie tumorale. L’intérêt de l’IRM également c’est qu’elle permet l’analyse de la
vascularisation cérébrale (Angio IRM) à la fois artérielle et veineuse, sans avoir recours à
l’injection de produit de contraste.
L’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle cérébrale (ou IRMf) est une technique
d’imagerie cérébrale mesurant l’activité des aires du cerveau en détectant les changements
locaux de flux sanguin, ce qui entraîne l’apparition d’un signal magnétique mesurable (signal
BOLD). Des analyses statistiques sont utilisées pour extraire les signaux, et l’activité
cérébrale est ensuite visualisée graphiquement par superposition du signal BOLD et d’une
IRM anatomique. Plus récemment, des techniques permettent également d’identifier les fibres
unissant les aires cérébrales entre elles.

B. EXPLORATION VASCULAIRE CÉRÉBRALE

1- Artériographie cérébrale : C’est la visualisation de la vascularisation cérébrale par


injection intra artérielle d’un produit radio opaque. Elle est indispensable pour le diagnostic
des maladies vasculaires cérébrales (malformations, sténoses, occlusion, angéites et
thrombophlébites)

2- Angio IRM, Angio TDM

3- Echoppler cervical: examen basé sur les ultrasons, il permet une étude morphologique et
des vitesses circulatoires des vaisseaux à destinée cérébrale (vaisseaux du cou).

C. EXAMENS ELECTROPHYSIOLOGIQUES :

1- Eléctroencéphalogramme : EEG permet l’enregistrement de l’activité électrique


spontanée du cerveau à partir d’électrodes posées sur le scalp. L’EEG est une exploration
fonctionnelle du cerveau, il ne peut être interpréter qu’en fonction des données cliniques .Les
principales indications sont les épilepsies et les affections neurologiques aigues.

2- Electromyographie : L’EMG permet l’exploration du système nerveux périphérique


(motoneurones, racines, troncs nerveux, jonction neuromusculaire et muscles).

D. ETUDE DU LIQUIDE CEPHALO-RACHIDIEN

E. BIOPSIE NEUROMUSCULAIRE : Le prélèvement musculaire se fait soit au


niveau du deltoïde ou le quadriceps, le prélèvement nerveux se fait au niveau du nerf
tibial superficiel.
Dr A.Guezzi Année Universitaire : 2023-2024
Neurologie / Psychiatrie Sémiologie Radiologique

PATHOLOGIES DU SYSTÈME NERVEUX CENTRAL


A. Syndromes Hémisphériques
1.Syndrome Occipital : si l’Atteinte bilatérale: cécité corticale qui affecte la vision
périphérique et centrale dans tout le champ visuel mais conserve les reflexes pupillaires.
Les crises comitiales visuelles : points, lignes, éclairs ou formes simples, pouvant être
lumineux ou colores, mobiles ou non.

2.Syndrome Temporal : surdité verbale, agnosie auditive (bruits familiers, musique…).


Les crises comitiales : des hallucinations auditives

3.Syndrome Frontal : Le lobe frontal est le lobe le plus volumineux du cerveau ce qui
explique son rôle dans l'intégration des données sensorielles pertinentes, la coordination de
différentes activités instrumentales spécifiques (motrices, langage, mémoire, activités visuo-
spatiales, etc.) et dans ce que l'on appelle les fonctions cognitives exécutives (les capacités de
planification, d'anticipation et de surveillance).

B. Syndromes Vasculaires Cérébraux


La tomodensitométrie cérébrale et l’imagerie par résonance magnétique permettent d’attribuer
un accident vasculaire cérébral à l’atteinte d’une artère donnée, grâce à l’identification de sa
distribution anatomique; pour confronter les observations cliniques, la sémiologie dépend du
côté de la lésion et de son étendue. 5 signes d’alerte de l’American Stroke Association (ASO):
• Déficit moteur (> 50%) : Faiblesse ou engourdissement soudain, uni ou bilatéral de la
face, du bras ou de la jambe.
• Trouble visuel (28%) : Diminution ou perte de vision uni ou bilatérale.
• Dysarthrie/aphasie (> 42%) : Difficulté de langage ou de la compréhension.
• Céphalées : Mal de tête sévère, soudain ou inhabituel sans cause apparente
• Troubles de l’équilibre (17%) : Instabilité à la marche ou chutes inexpliquées.

AVC Ischémique : est la mort du tissu cérébral (infarctus cérébral) due à une insuffisance
d’apport de sang et d’oxygène au cerveau qui est causée par l’obstruction d’une artère. En
principe, les symptômes apparaissent soudainement, et leur gravité est maximale dans les
minutes qui suivent. En 6 à 12 heures d'ischémie, un infarctus devient visible sous la forme
d'hypodensités; les petits infarctus (infarctus lacunaires) peuvent n'être visibles qu'à l'IRM

AVC Hémorragique : du à une rupture des petites artères cérébrale suite à une hypertension
chronique, le tabagisme, des malformations des artères ou une disposition génétique.
À la TDM sans contraste, image hyperdense intraparenchymateuse.

C. Syndrome Cérébelleux
Hypotonie : se manifeste par l'augmentation du ballant au cours de la mobilisation passive des
segments de membre, par l'hyperlaxite de certaines articulations.
Ataxie cérébelleuse : -La station debout immobile est difficile, faite d'oscillations brusques,
irrégulières, le patient doit écarter les jambes pour maintenir l'équilibre.
-La marche est aussi perturbée. Elle est faite d'embardées d'un cote ou de l'autre, elle est dite
≪festonnante ≫.
Les troubles de l'exécution du mouvement : Dysmétrie. Tremblement. Troubles de l’écriture.
La dysarthrie cérébelleuse : l'incoordination des différents muscles de la phonation.

Dr A.Guezzi Année Universitaire : 2023-2024


Neurologie / Psychiatrie Sémiologie Radiologique

D. Syndrome de Compression Médullaire


La sémiologie dépend du niveau de l’atteinte et du mode d’installation.
Dans les formes lentes, on note le syndrome lésionnel résulte de la compression de la ou les
racines correspondant au niveau lésionnel. Il s’agit donc d’une atteinte radiculaire uni ou
bilatérale, les troubles sensitifs à limite supérieure nette et des troubles sphinctériens.

E. Syndrome Méningé
L’espace sous arachnoïdien entre pie-mère et arachnoïde contient le liquide céphalorachidien.
Toute agression de ces enveloppes quelque soit son origine (inflammatoire, infectieuse,
hémorragique) va se traduire par :
Des signes méningés : Trois signes importants constituent le « trépied méningitique » :
* Céphalées très intenses, violentes, diffuses, irradiant vers la nuque, phonophobie,
photophobie.
* Vomissements : faciles, sans effort, en jet, sans rapport avec les repas, * Constipation
L’examen mettra en évidence: La raideur méningée responsable de l’attitude en « chien de
fusil » du malade. Des modifications du LCR ; purulent, hémorragique, clair.

Hémorragie Méningée : est un saignement intracrânien qui correspond à l’irruption de sang


dans les méninges, lesquelles entourent l’ensemble du cerveau et de la moelle épinière. Le
sang se mêle alors au liquide céphalo-rachidien contenu entre les enveloppes méningées. Elle
est soit spontanée, soit traumatique au décours d'un traumatisme crânien L'anévrisme cérébral
rompu en est la cause la plus fréquente et représente environ 85 % des HSA spontanées.
TDM cérébrale Affirme le diagnostic lorsqu'il est réalisé sans injection et montre une
hyperdensité spontanée dans les espaces sous-arachnoïdiens : les citernes de la base, vallées
sylviennes, et scissure inter-hémisphérique essentiellement.

Hématome Sous Dural : du au saignement des veines confluentes (en pont) entre
l'arachnoïde et la dure-mère. Il peut être :
Hématome sous dual aigu (H6-J3) : sont souvent dus à un traumatisme crânien survenu lors
d’une chute ou d’un accident de la route. À la TDM, c’est une collection extra-axiale,
spontanément hyperdense, en forme de croissant.
Hématome sous dural subaigu (J3-S3) : image isodense voire hypodense au parenchyme
Hématome sous-dural chronique (Sup S3) : sont plus fréquents chez les personnes atteintes
d’un trouble lié à la consommation d’alcool, les personnes âgées et les personnes prenant
des médicaments qui fluidifient le sang (anticoagulants ou antiplaquettaires). Bien souvent
hypodense à la TDM (Mais en fait la densité dépend de l'existence/de l'importance de re-
saignement.
Hématome Extradural : ou épidural ou encore péridural est un épanchement de sang qui
résulte de la rupture de l'artère méningée moyenne ; entre un os du crâne et la dure-mère du
cerveau. C’est une des complications possibles d'un traumatisme crânien. Il peut comprimer le
cerveau et évoluer vers la mort. La tomodensitométrie cérébrale sans injection de produit de
contraste confirme le diagnostic et permet de noter hyperdensité spontanée en lentille
biconvexe.

F. Crises Épileptiques
On désigne sous le nom de crise d’épilepsie des manifestations cliniques paroxystiques
pouvant s’accompagner d’une perte de connaissance. La crise est due à la décharge répétitive,
hypersynchrone, simultanée, d’une population neuronale corticale ou sous-corticale,
hyperexcitable, plus ou moins étendue.

Dr A.Guezzi Année Universitaire : 2023-2024


Neurologie / Psychiatrie Sémiologie Radiologique

PATHOLOGIES DU SYSTÈME NERVEUX PÉRIPHÉRIQUE


A. Nerfs Crâniens :
Les nerfs crâniens ont leur noyau d’origine dans le tronc cérébral à l’exception des nerfs
olfactif et optique. On décrit douze nerfs crâniens

Le nerf olfactif (I) : Les troubles olfactifs dus à une lésion du ou des nerfs olfactifs sont
rares. L’anosmie unilatérale peut être révélatrice d’une lésion focale (méningiome).
L’anosmie bilatérale est le plus souvent le résultat de traumatismes crâniens.

Le nerf optique (II): Le scotome, lacune du champ visuel d’un ou des deux yeux, central ou
périphérique. Il correspond à une lésion de la rétine ou du nerf optique,

Oculomotricité, nerfs III, IV et VI


Motilité des paupières : La chute de la paupière supérieure est appelée ptosis.
Paralysies des muscles oculomoteurs
La diplopie : vision double, horizontale, verticale ou oblique.
Le strabisme : c’est la perte du parallélisme des globes oculaires.

Le nerf trijumeau (V) La symptomatologie des atteintes sensitives du V se manifeste par la


névralgie essentielle du trijumeau ; salves douloureuses très brèves, répétitives, en éclair,
déclenchées par l’attouchement d’une zone limitée du V (zone gâchette).

Le nerf facial (VII) L’atteinte unilatérale et totale du nerf facial est facile à reconnaître. Tous
les muscles de la face sont paralysés. Au repos l’asymétrie est frappante, les rides du front et
le pli naso-génien sont effacés. La commissure labiale est abaissée du côté paralysé, la bouche
déviée du côté sain. La paralysie s’accentue lors de la mimique et du mouvement volontaire.
La fermeture des paupières est impossible du côté paralysé, tandis que le globe oculaire se
déplace en haut et en dehors : c’est le signe de Charles Bell.

Le nerf auditif (VIII)


Nerf cochléaire : L’atteinte nerveuse se manifeste par une surdité de perception
Nerf vestibulaire : des vertiges rotatoires intenses, accentués par les mouvements de la tête et
s’accompagnant de nausées et de vomissements, un nystagmus horizontal

Le nerf glosso-pharyngien (IX) L’atteinte du IX peut entraîner une difficulté modérée de la


déglutition et un trouble du goût, le réflexe nauséeux est diminué, le goût est altéré sur le tiers
postérieur de la langue.

Le nerf pneumogastrique (X)


Pharyngienne et palatine : paralysie du voile du palais avec déviation de la luette du côté sain,
la voix est nasonnée, les liquides régurgitent par le nez.
Laryngée : une raucité de la voix, une voix faible et voilée qui se fatigue facilement.
Les signes d’atteinte végétative sont difficiles à apprécier.

Le nerf spinal (XI) Son atteinte entraîne une paralysie du SCM (rotation de la tête) et du
trapèze (difficultés à hausser l’épaule).

Le nerf grand hypoglosse (XII) L’atteinte unilatérale entraîne une paralysie de l’hémi-
langue. Lors de la proctation de la langue, elle dévie du côté paralysé.

Dr A.Guezzi Année Universitaire : 2023-2024


Neurologie / Psychiatrie Sémiologie Radiologique

B. Syndrome Neurogène Périphérique


Les atteintes des nerfs périphériques peuvent être
Limitées à un seul nerf : lésion tronculaire, mononeuropathie d’origine compressive.
Limitée à une racine, lésion radiculaire conséquence d’un conflit discal au niveau vertébral.
Intéresser l’ensemble de racines constitutives d’un plexus, constituant une multinévrite.
Diffuse et de répartition distale, sensitivo-motrice ; une polyneuropathie (polynévrite).
Diffusée à l’ensemble des nerfs et racines, il s’agit d’une polyradiculonévrite.
Il est caractérisé par l’ensemble des symptômes :
La paralysie motrice: une hypotonie, la paralysie est flasque.
Les réflexes tendineux sont diminués ou abolis dans les territoires correspondants.
L’amyotrophie, conséquence de la dénervation
Les troubles sensitifs : déficit sensitif éventuellement accompagné d’un déficit moteur

Sémiologie Sphinctérienne
Les Troubles Anorectaux, Vésico-Sphinctériens peuvent révéler une affection
neurologique, particulièrement lésion du cône terminal (centres dorso-lombaires et centres
sacrés) et de la queue de cheval, mais également à d’autres niveaux.
Lésion du SNP : La dysurie est la règle. L’examen périnéal objective une paralysie
hypotonique aréflexique avec hypo- ou anesthésie en selle.
Lésion médullaire : (sclérose en plaques) Dysurie et incontinence par mictions impérieuses
dus à un trouble de la commande avec hypertonie et hyperréflexie, les troubles sensitifs.

PSYCHIATRIE
A. Névroses : Les névroses regroupent tous les troubles psychiques chroniques ayant
pour origine un conflit inconscient ou le sujet n’est pas en rupture avec la réalité.
Il y absence de lésion corporelle qui pourrait engendrer le ou les troubles psychiques.
Le sujet a conscience de ses troubles de façon plus ou moins marque : il les conçoit au moins
comme indésirables

1. Névrose d’Angoisse : Il s’agit d’une personne qui n’arrive pas à se relaxer, à se détendre.
Etat permanent de tension.
Crise paroxystique d'angoisse : début brutal avec sentiment de mort imminente, sueurs
profuses, douleurs constrictives, boule œsophagienne, douleur épigastrique, troubles urinaires,
tremblements, pâleur, bouffée de chaleur, tachycardie, hyperventilation, malaise.

2. Névrose Phobique : Le sujet phobique va essayer de contrôler son angoisse en la projetant


sur un objet extérieur, qui devient de cette manière phobogène. Le sujet décrit sa peur comme
excessive mais ne la contrôle pas sauf en développant des conduites d’évitement hyper
anxiété, tendance dépressive, état constant d’alerte.
Phobies de situation : agoraphobie (foule), claustrophobie (espaces clos), acrophobie (phobie
des hauteurs),
Phobies d’objets : ciseau
Phobies d’animaux : arachnophobie (araignée), abeille, souris, serpent, …
Phobies sociales : se produire en public, parler en publique, manger en public

Dr A.Guezzi Année Universitaire : 2023-2024


Neurologie / Psychiatrie Sémiologie Radiologique

3. Névrose Obsessionnelle : La plus structurée, la plus rare, et la plus grave des névroses elle
est donc difficile à soigner. Son diagnostic repose sur une triade: obsession, compulsion, rite.
L’obsession est caractérisée par l’envahissement dans la pensée d’une idée, d’une tendance,
qui persiste et occupe complètement l’esprit.
La compulsion est acte auquel le sujet est contraint, il ne peut s’empêcher d’effectuer de
façon répéter le formalisme du rite. Parmi elles, les plus courantes sont en rapport avec : la
religion, l’ordre, la pureté, la perfection, de vérification, de lavage, d'habillage, de rangement,
liturgique (religion).

4. Névrose Hystérique : L’hystérique parle avec son corps. L’hystérie est exprimée à travers
le corps. Le névrosé exprime sa souffrance psychique en la convertissant en perturbations du
corps qui n’ont pas de réelle cause organique. Ils ne sont aucunement spécifiques (céphalées,
spasmophilie, cécité, mutisme…).Généralement, ils se produisent en public avec exagération
voire théâtralisme. Elles mettent parfois tout en œuvre pour attirer l’attention.
Ça peut se traduire par : Troubles moteurs : paralysies partielles, Contractures.
Troubles de la sensibilité : anesthésie, des douleurs,
Troubles sensoriels : diplopie monoculaire, aphonie, surdité, des gènes respiratoires

B. Psychoses : Les psychoses regroupent tous les troubles psychiques ayant pour
origine un conflit inconscient ou le sujet est en rupture avec la réalité.
Il y a absence de lésion corporelle qui pourrait engendrer le ou les troubles psychiques.
Le sujet n'a pas conscience de ses troubles et/ ou de ses comportements inadaptés voire
dangereux. Les psychoses sont des maladies mentales chroniques le plus souvent.

1. Bouffée délirante aiguë : Épisode psychotique transitoire avec un délire polymorphe,


incohérent, non systématisé et des troubles hallucinatoires multiples apparaissant brutalement
et disparaissant spontanément au bout de deux à trois semaines, guérissant la plupart du temps
sans laisser de séquelles.
Elle est réactionnelle à un choc émotionnel ou à un stress, secondaire à un trouble somatique :
intoxication, infection, tumeur, accouchement (psychose perpétuelle).

2. Schizophrénie : Psychose grave, apparaissant chez l'adulte entre 15 et 25 ans, chronique,


cliniquement caractérisée par des signes de dissociation mentale, discordance affective et
activités délirantes incohérentes, entrainant une rupture de contact avec le monde extérieur.
L'esprit coupé. Il s'enferme sur lui-même. Le monde réel l’angoissant, il recrée sa propre
réalité. Le syndrome dissociatif traduit la perte d’unité de la personne. Il s’objective par :
- la bizarrerie : le discours et / ou le comportement du patient est obscur.
- l’ambivalence : le patient manifeste des émotions ou des comportements contradictoires.
- le détachement : en rapport avec le repliement sur soi.
Le délire à des thèmes très variés (complot, possession diabolique, persécution…).
L'hospitalisation est souvent nécessaire au début puis lors d'aggravation des symptômes
déficitaires. Neuroleptiques classiques. Psychothérapie de soutien, institutionnelle (ateliers),
thérapie familiale

3. Paranoïa : C'est un délire chronique d'apparition plus tardive vers 35 - 45 ans, ce sont des
sujets satisfaits d'eux-mêmes ou se surestimant, n'acceptant aucune remarque. Ce sont souvent
des personnes appartenant à des couches sociales plus favorisées. Le délire paranoïaque est
très "logique", très construit, très cohérent. Conviction totale dans son délire. Mécanismes de
projection qui retournent les sentiments de la personne comme étant éprouvés par les autres
vis à vis de lui-même, du délire de persécution à la mégalomanie.

Dr A.Guezzi Année Universitaire : 2023-2024


Neurologie / Psychiatrie Sémiologie Radiologique

4. Psychose hallucinatoire chronique : Cette maladie apparait le plus souvent chez la femme
autour de la ménopause. Pathologie chronique où prédominent les hallucinations (perception
sans objet) : Visuelles, Auditives.
Automatisme mental : les hallucinations psychiques sont associées : À l’énonciation des actes
À l’écho de la pensée
Le sujet a l’impression d’être sous la domination d’une force extérieure : Qui l’influence de
façon maléfique. Qui lui dicte sa conduite

5. Paraphrenie : Le délire chronique est riche, non structure, et s’organise autour de


l’imaginaire, fantastique, souvent emprunté aux mythes enfantins. Il y a peu d’hallucinations
en parallèle. Rare. Forme plus ou moins envahissant mais qui n’empêche pas de mener une
vie pratiquement normale. Conservation de l’adaptation au réel
Idées délirantes souvent de persécution, de transformation, de possession, d’influence
Thématique fantastique où prévaut l’imaginaire

6. Confusion mentale : Délire transitoire et non structuré, comportement inadapté, irritable


ou agressif, Composante de désorientation temporo-spaciale. Peut être provoquée par un
problème infectieux, cardio-vasculaire, toxique ou traumatique.

7. Psychose maniaco-depressive : La psychose maniaco-dépressive est une maladie mentale


caractérisée par des dérèglements de l'humeur, qui évolue par accès se détachant plus ou
moins franchement les uns des autres et de l'état normal. Ces deux états peuvent se reproduire
régulièrement suivant un rythme cyclique très visible (en moyenne de 6 mois à 2 ans).
• Soit bipolaire : alternance d’accès maniaques et mélancoliques
• Soit unipolaire : succession d’accès mélancoliques ou maniaques
Accès maniaques : Le patient est jovial, Tenue voyante. Son lieu de vie est dans le désordre le
plus complet. Il a un contact très familier avec tout le monde mais très superficiel.
Il plaisante beaucoup, est très à l'aise en toutes circonstances. Il ne tient pas en place. En
entretien, plus cela se prolonge, plus l'excitation augmente et plus la pensée est désordonnée.
Le sujet a l'impression de vivre intensément. Il se sent infatigable et il l'est.
Accès mélancoliques : Il est souvent progressif. Le premier signe est la fatigue et l'insomnie.
Puis après quelques semaines ou quelques mois il apparaît un sentiment d'incapacité et de
dépréciation. Une difficulté à s'intéresser à ses proches, à ses loisirs habituels. Humeur
dépressive. Tout est lent chez le sujet. Il y a une baisse de l'attention, de la mémoire. Il
s'accuse souvent de manquer de courage pour passer à l'acte.

8. États Limites : Le sujet présente une psychopathologie oscillant entre les tableaux
cliniques de névrose et de psychose, très polymorphique.
Le sujet présente une perturbation de l’image de soi, des incertitudes dans ses choix ou ses
valeurs, des sentiments envahissants de vide. Le passage à l’état dépressif est fréquent.

SYNDROME DÉMENTIEL
La démence est un syndrome clinique dont la caractéristique essentielle est la diminution des
capacités intellectuelles, sans préjuger de son étiologie ou de son évolutivité. Les critères
diagnostiques sont :
-La présence du syndrome amnésique (atteinte de la mémoire à court et long terme)
-La présence d’altération des capacités intellectuelles, de raisonnement et de jugement
-La présence de troubles du comportement (activité générale, état affectif, conduites sociales)
qui retentissent sur la vie sociale.
Étiologies : démence syphilitique, maladie de Biermer, hydrocéphalie, une maladie
dégénérative.
Dr A.Guezzi Année Universitaire : 2023-2024

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