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Examen mental
1) COMPORTEMENT
a) ALLURE GÉNÉRALE
b) DISPOSITION ET ATTITUDE
attitude : position affective usuelle affichée par le patient quand il entre en relation
avec autrui, avec le médecin (ex. : attitude adéquate = attitude respectueuse et
assurée, dégagée, souple, franche et authentique; attitude négative = hostile,
agressive; attitude indirectement négative – froide, sarcastique; aussi attitude
hautaine, méprisante, évitante, envahissante)
c) NIVEAU D’ACTIVITÉ
d) LANGAGE
c. discours limité :
si dysarthrie, bégaiement, marmonnement, élocution ébrieuse
écholalie : répétition de mots
coprolalie : langage grossier
patient peu loquace (peu bavard) ou taciturne (silencieux et
sombre)
débit lent car bradypsychie (viscosité psychique =
ralentissement du processus psychique, appauvrissement de
la parole)
aphonie : incapacité à produire vocalement les sons du
langage mais le patient peut chuchoter
mutisme : refus net de parler
d. autres
métonymie : propension excessive à parler
métaphoriquement
f) DEGRÉ DE COOPÉRATION
g) FIABILITÉ
2) AFFECT ET HUMEUR
affect : modulation émotionnelle qui colore les propos du patient et varie normalement
selon le contenu émotionnel du discours (~ température du jour)
quantité d’affect : affect restreint, émoussé (blunted), abrasé ou aplati (flat) = en ordre
croissant, l’affect devenant de plus en plus absent
caractère approprié ou pas : affect congruent versus inapproprié ou discordant
refoulement des affects
a. HUMEUR PRÉDOMINANTE
L’humeur prédominante est l’émotion, le sentiment qui se manifeste le plus souvent au cours
de l’entrevue
Intérêts
anhédonie : patient qui ne ressent plus les plaisirs de la vie et n’a plus d’intérêt sexuel
apathie : patient qui ne réagit plus à rien
perversion : viciation de l’intérêt
focalisation : idée obsédante ou paranoïde
Instinct de vie
3) PENSÉE
a. VITESSE DE LA PENSÉE
b. COURS DE LA PENSÉE
c. FORME DE LA PENSÉE
d. CONTENU DE LA PENSÉE
Délire : conviction absolue, erronée et irréductible par la logique et l’évidence des faits
1) thématique du délire :
délire « expansif » : va dans le sens d’une amélioration de l’individu et de sa situation
(délire de grandeur, de richesse, mégalomanie, érotomanie, délire religieux)
délire « rétractif » : va dans le sens inverse (délire de dissolution corporelle, délire
hypocondriaque, nihiliste, de persécution, de jalousie)
délire de type « schneidérien », surtout présent dans la schizophrénie, se présente sous 4
formes : contrôle de la pense, vol de la pensée, écho de la pensée, délire (idée) de
référence
délire de contrôle qui inclut : vol de la pensée, insertion de la pensée, diffusion de la
pensée, contrôle de la pensée
pensées audibles
voix qui discutent entre elles
voix qui commentent
expériences de passivité somatique
vol de la pensée
diffusion de la pensée
2) cohérence du délire
systématisé : cohésion interne et système bien échafaudé, mais prémisses fausses
fragmenté : amalgame d’éléments disparates, désorganisation plus ou moins prononcée
(on peut parler d’idées délirantes éparses)
bizarrerie : jusqu’à quel point le délire est plausible ou farfelu (être poursuivi par la police
VS être le président de la planète Mars)
3) évolution du délire
phases du délire : début aigu ou progressif? chronicité? progression stable ou
fluctuante?
extension du délire : jusqu’à quel point il envahit les différentes sphères de la vie du
patient? Envahissant, étendu, restreint, encapsulé (le patient y pense seulement
occasionnellement et en parle peu spontanément)
illusion : perception déformée d’un objet réel, par ex. le patient en delirium tremens qui
voit des monstres menaçants dans les ombres anodines du mur (VS hallucination =
aucun stimulus)
hallucination mentale ou interne : hallucination auditive que le patient perçoit directement
dans sa tête, qui ne passe pas par les oreilles (ne pas confondre avec rumination
obsessionnelle)
pseudo-hallucination : le patient reconnaît le caractère hallucinatoire de son expérience
sensorielle
*** questions utiles pour différencier hallucinations véritables des hallucinations mentales ou
internes :
est-ce que ça se passe par vos oreilles?
est-ce que ça vient de l’intérieur ou de l’extérieur de votre tête?
est-ce que c’est votre conscience qui vous parle?
b) ATTENTION
attention : capacité de recevoir un stimulus spécifique sans être distrait par les stimuli
environnants (bruits de fond, éclairage, etc.)
attention primaire : passive, involontaire, instinctive (test : faire répéter 5 à 7 chiffres)
attention secondaire ou concentration (vigilance) : capacité de soutenir l’attention
pendant un laps de temps prolongé (par ex. tenir une conversation suivie ou test de 100-
7)
hypoprosexie : concentration globale trop faible
inattention sélective : la concentration n’est perturbée que pour certains thèmes
douloureux ou de grandes impressions psychodynamiques que le patient préfère éviter
distractivité : concentration affaiblie en raison d’une attention labile et trop facilement
détournée par stimuli internes/externes (par ex. dans la manie)
hyperprosexie : trop grande polarisation de la concentration
fixité : l’attention ne se déplace pratiquement pas du même sujet
persévération : difficulté à changer de sujet (par ex. le patient répète la réponse à la
question précédente)
c) MÉMOIRE
d) ORIENTATION
particularité de la mémoire dans ce qu’elle a de plus simple et de plus concret
trois sphères : le temps (touché en premier dans les syndromes organiques), l’espace et
les personnes (plans autopsychiques et allopsychiques)
e) ABSTRACTION
capacité d’analyse et de généralisation
évaluée grâce aux métaphores que le patient utilise spontanément, interprétation de
proverbes, tests plus spécifiques (par ex. le lien entre verre de lait, neige, drap d’hôpital :
BLANC; ou encore compléter : 1, 4, 7,10… 13)
f) INTELLIGENCE
déficience mental profond = QI inférieur à 40 : pas de langage, incapacité à accomplir
tâches élémentaires (se vêtir, manger, etc.)
déficience semi-éducable = QI de 40 à 54 : peut apprendre hygiène personnelle et
tâches routinières (travail en atelier protégé), vocabulaire limité
QI moyen (environ 100) : peut termine le secondaire, peu à l’aise dans les sciences
abstraites et études universitaires
intelligence supérieure = QI sup. à 120 : abstraction très développée, études
universitaires
g) JUGEMENT
fonction qui permet de soupeser l’importance relative de différents faits ou idées et
d’ajuster le comportement en conséquence; le jugement comprend 3 éléments : le
recueil des données, l’analyse et la décision; le jugement est presque toujours touché, à
un degré ou un autre, dans la maladie mentale
jugement pratique : que faire si on trouve une lettre avec un timbre et une adresse, que
faire face à un incendie dans un cinéma
jugement social : capacité à adopter la conduite appropriée dans ses relations
interpersonnelles (va de l’égocentrisme à l’altruisme, du manque de tact au souci
exagéré d’autrui)
ex. de jugement altéré : le schizophrène qui ne se rend pas compte que son allure
négligée et son contact bizarre sont peu engageants; l’obsessionnel indécis; le maniaque
qui surestime ses possibilités et dont le jugement est trop optimiste; le paranoïde qui
interprète comme malveillantes les actions neutres d’autrui; l’histrionique qui ne pense
pas que son attitude séductrice puisse être vue comme de la provocation
insight : compréhension que le patient a de son état, de lui-même, de ses lacunes et de
ses ressources; capacité de comprendre qu’il est malade et de formuler une explication
valable de son état en examinant sa façon de penser et d’agir