Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
- Définir le Langage
- Citer les quatres grands groupes de troubles du langage et leurs
composantes
- Rappeler les situations dans lesquelles on les retrouve
Plan :
I – Généralités
- Définition
- Intérêt
II – Classification
III - Sémiologie
I - Généralités
A3 - Le mutisme
B1 - Le maniérisme verbal
Pr DOUKOURE Morifodé Maître de Conférences Agrégé des Universités Pédopsychiatre Page 1
Les troubles de langues
B2 - Le maniérisme schizophrénique
B3 - Le puérilisme
D4- Le bégaiement
III- SEMIOLOGIE
1- Les modifications dans son rythme : IL est soit diminué (bradyphémie) qu’on peut
observer dans les processus ralentissant l’activité psychique ( état dépressif, psychose
schizophrénique, confusion mentale, pathologie organique, soit accéléré
(tachyphémie), qui s’observe dans les états d’excitation quelle qu’en soit l’origine, et
peut s’accompagner de cris et de vociférations. On qualifie de logorrhée, un flux de
paroles rapides et presque incoercible, centré ou non sur un thème, qui selon son
organisation, la qualité des contenus et leur enchaînement, fera évoquer l’excitation
maniaque, le langage schizophrénique, la démence ou d’autre type d’atteinte
organique.
différencie du mutacisme qui est un silence volontaire adopté par des sujets en situation
difficile, ou par des similiteurs qui souvent simulent la surdité. On peut ainsi différencier le
mutisme hystérique souvent spectaculaire par les efforts déployés par le sujet pour
montrer son incapacité de parler (aphémie) ou la perte de sa voix (aphonie), le
mutisme mélancolique, où trop paraissent la douleur et l’angoisse, le mutisme des
délirants ( soit entièrement plongés dans l’écoute de leur hallucinations, soit laissant
supposer par une expression de méfiance et d’hostilité leur sentiment d’être persécuté),
le mutisme des schizophrénies catatoniques, dans un tableau de stupeur où toutes
les fonctions motrices sont sidérées ( s’accompagnant souvent de signes de négativisme
et d’opposition). On peut également observer chez les sujets inhibés un mutisme partiel,
la mussitation, où les propos sont rares, exprimés à voix basse et de façon marmonnée
et indistincte.
4- Le langage peut être perturbé par des productions supplémentaires. Sans lien
apparent avec le reste du discours ou le thème du moment. Parmi ces perturbations il y a
les impulsions verbales (émissions brutales incoercibles de formules ou de série
souvent grossiers ou injurieux, échappant au sujet) le parasitage de la phrase en cours
d’énonciation par un son, mot ou n thème sans rapport avec elle et les productions
verbales répétitives (stéréotypie, palilalie : ‘’Proche de la stéréotypie dans sa forme
mais différent par son contexte = répétition de syllabes ou de mot involontaire et presque
mécanique, observée dans les atteintes neurologiques’’ écholalie, persévération verbale
= persistance des mots ou de phrase qui appartiennent à un moment précédant du
dialogue.)
B- Les troubles du style d’expression verbale : bien que le « style verbal » soit
essentiellement individuel de nombreuses particularités peuvent constituer des signes
dont la valeur est à interpréter en fonction de l’origine et de culture du sujet. On peut
ainsi noter la pauvreté et la monotonie de l’expression du déprimé à l’opposé du style
riche et imagé du maniaque. Le style du persécuté est souvent allusif, contourné, évasif
et ponctué de réticences. Le style de certains déments et, beaucoup plus rarement, des
confus est parfois qualifié d’elliptique, en raison d’une perte importante de la syntaxe. Au
maximum le langage est purement télégraphique. Parmi les troubles du style
d’expression verbale on note :
Dans une langue donnée, les mots ont un sens. A chaque mot correspond un sens
précis, un concept qui lui est lié de façon purement conventionnelle. Cette convention est
fondamentalement nécessaire à la communication verbale.
peuvent aussi consister en de pures créations phonétiques. Ils n’ont pas de grand
rapport avec les mots dont ils semblent issus.
Il peut exister à l’âge adulte, des séquelles motrices des difficultés d’apprentissage du
langage constatées chez l’enfant, ou sa détérioration sous l’effet de l lésions
cérébrales. On distingue :
2- Les dyslalies : Ce sont des troubles de l’élocution dus à une malformation ou à une
lésion des organes de la phonation (lèvres, langue, palais, nez au larynx) la difficulté
phonétique varie selon le type et le siège de la lésion.
3- Les blésités : Ce sont des troubles de l’articulation des mots qui ne peuvent être
reproduit correctement :
* L’hésitation : qui se caractérise par un léger bruit sonore avant de compléter le mot
(ex : tu as un beau ch chapeau)
* La répétition : elle se caractérise par une répétition de l’unité (deux fois ou plus) (ex : tu
tu tu as un beau cha cha chapeau).
* Le blocage : Il se caractérise par des pauses avec un effort musculaire mais sans bruit
sonore (ex : ………………) tu as un (…………………..) Beau chapeau.)
8- Les dysarthries. Sont des troubles de la réalisation motrice des mots, liés à une
atteinte neurologique de la commande de la motricité pharyngo-laryngée. La parole est