Matière : Pratique de l`oral Référence bibliographique: Unité thenatique1 : théorie de l`oral et des discours
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Pag Définition de l’oral
L’oral est défini comme : opposé à l’écrit, il se fait et se transmet par la parole qui est verbale (le Robert) ; transmis ou exprimé par la bouche, la voix (par opposition à l’écrit) qui a rapport à la bouche (le dictionnaire Hachette encyclopédique) ; fait de vive voix, transmis par la voix (par opposition à écrit). Témoignage orale. Tradition orale, qui appartient à la langue parlée(Le Petit Larousse illustré) le domaine de l’enseignement de la langue qui comporte l’enseignement de la spécificité de la langue orale et son apprentissage au moyen d’activité d’écoute et de production conduites à partir de textes sonores si possible authentiques Jean Pierre Robert ; 2002). Les caractéristiques de la compression orale La compression orale est caractérisée par : a) Des idées: des informations, quelles qu’elles soient, de l’argumentation que l’on choisit, des opinions diverses et des sentiments que l’on exprime. Il faut avoir un objectif clair de ce que l’on veut exprimer. Il est important d’adapter le contenu aux destinataires du message selon l’âge, le rôle, le statut social. b) De la structuration: la manière dont on présente ses idées. Les idées vont s’enchaîner de façon logique avec des transitions bien choisies. On peut d’abord préciser ce dont on va parler et pourquoi. On illustrera les idées avec des exemples concrets, des notes d’humour. On terminera de façon claire et brève. c) Du langage: de la correction linguistique et de l’adéquation socioculturelle. Dans une communication courante, l’important est de se faire comprendre et d’exprimer ce que l’on a réellement l’intention de dire, plutôt que de produire, au détriment de la communication, des énoncés neutres mais parfaits. Un mot qui manque peut être demandé à l’interlocuteur, qui sera ravi de le donner. La composition de la forme de l’expression orale La composition de la forme de l’expression orale est composé par : a) Du non verbal: gestes, sourires, signes divers…On se fera mieux comprendre en étant détendu et décontracté, en illustrant ce que l’on dit avec des gestes naturellement adaptés ; b) De la voix: de son volume, de l’articulation, du débit, de l’intonation. Le volume doit être adapté à la distance. En français, vos apprenants devront plus soigner leur articulation et le débit. L’intonation doit être expressive et significative ; c) Des pauses, des silences, des regards. En effet, c’est par le regard par exemple que l’on pourra vérifier si l’on a été compris. Les pauses et les silences sont aussi significatifs, et il est important de leur apprendre aussi à en user. Cherak Radhia (2008) caractérise l’oral comme suivant : Dépend de l’émission et de la réception des sons ; Est habituellement plus familier, direct et plus répétitif ; Est immédiat, et le locuteur a la possibilité de reprise, de réajustement et de recours à des éléments non verbaux ; Se caractérise par les ellipses (il n’a pas été blessé, juste choqué …), les abréviations (fac, pub…), les contractions (j’veux pas ; j’suis…), les interférences, les pauses, les hésitations… ; Recours à l’utilisation de répétition, de pléonasme (descendre en bas), de raccourcir, de formules d’appui (ah, oui, youpi, bof…) ; Ne procède guère par phrases du type de canonique sujet-verbe-complément ; Se caractérise par la présence des fautes et par les importantes différences de niveau et registre de langue ; On ne parle plus de phrase, mais de groupe de souffle, c’est la voix, qui par le débit, les arrêts et les intonations ponctue le discours ; Pour se donner un délai de réflexion, on utilise des mots dépourvus de sens mais qui annonce la poursuite de discours : euh !, eh ben, alors… ; On remplace la ponctuation par les silences, le silence donne la valeur aux mots, il est nécessaire pour aérer le discours ; On met en jeu, non seulement le système phonologique et syntaxique (le verbal), mais également on fait appel au (para-verbal) dans le but de véhiculer un message qui sera rapidement compris par plusieurs personne (…) ». D’une façon résumé, on peut dire que l’oral est tout ce qui est (sons, geste, mimique… etc.; verbale et non verbale). Les compétences fondamentales de l’oral Selon le dictionnaire de français Larousse, la compétence est ensemble des dispositions, capacités, aptitudes spécifiques qui permettent à tout sujet parlant une langue de la maîtriser, et qu'il met en œuvre à l'occasion de ses actes de parole effectifs dans des situations concrètes (ce qui constitue la performance). En didactique des langues, l’oral est composé de deux compétences fondamentales que sont : la compréhension orale – la compréhension orale est la construction du sens d’un énoncé ou document sonore écouté, tout en cherchant à connaitre trois aspects : (le système de prononciation, les règles linguistiques et socioculturelles) utilisés dans un discours. l’expression orale – l’expression orale est la compétence de parler et de s’exprimer dans les différentes situations de communication. Des compétences de l’oral vers une compétence de communication efficace Selon Cuq (op.cit) en réaction à ce qui a avancé Chomsky avec la compétence linguistique, Dell Hymes propose le concept de compétence communicative qui désigne la capacité d’un locuteur de produire et interpréter des énoncés de façon appropriée, d’adapter son discours à la situation de communication en prenant en compte les facteurs externes qui le conditionnent (le temps, l’espace, le statut des interlocuteurs, les normes socioculturels…etc.). Sophie Moirand (1987) distingue quatre composantes principales qui sont la base d’une compétence communicative : La composante linguistique : c'est-à-dire la connaissance et l'appropriation (la capacité de les utiliser) des modèles phonétiques, lexicaux, grammaticaux et textuels du système de la langue. La composante discursive : c'est-à-dire la connaissance et l'appropriation des différents types de discours et de leur organisation en fonction des paramètres de la situation de communication dans laquelle ils sont produits et interprétés. La composante référentielle : c'est-à-dire la connaissance des domaines d'expérience et des objets du monde et de leurs relations. La composante socioculturelle : c'est-à-dire la connaissance et l'appropriation des règles sociales et des normes d'interaction entre les individus et les institutions, la connaissance de l'histoire culturelle et des relations entre les objets sociaux». Les obstacles de la prise de parole La prise de parole en classe de langue étrangère pour un élève est une opération complexe ou s’entremêlent plusieurs paramètrent parfois étroitement interdépendants, les obstacles qui contrarient l’expression orale et qui démotivent l’apprenant sont diverses et nous décidons d’en retenir les obstacles liées à la psychologie de l’apprenant dits psychologiques, et d’autres qui ont traits avec particularité des situations institutionnelles dits obstacles institutionnels, et certaines sont liés à notre propre vision de nous même et à celle que l’on se fait en face de la culture de l’Autre dits culturels. a) Les obstacles psychologiques L’attitude envers soi-même, l’image que l’on se fait de soi-même conditionne notre expression, elle peut freiner celle-ci, si on nourrit un manque de confiance en nous- mêmes traduit par une timidité exagérée qui nous paralyse à nous impliquer dans une conversation et nous empêche à parler. Certaines causes des difficultés d’expression sont attribuées à l’image que l’on se fait des autres, on a l’impression d’être peu considéré par autrui, envahi par un sentiment de peur, de la façon dont on est apprécié par les autres. b) Les obstacles institutionnels La classe ou la situation de groupe peut constituer un blocage à l’élève à s’exprimer en face de plusieurs personnes, il est découragé par le nombre de personnes qui le regardent et attendent son discours. Certains apprenants peuvent parler devant une ou deux personnes mais se sentent complètement inhibés face à un groupe. A ce sujet : «Le groupe en effet suscite des idées imaginaires que nous ne contrôlons pas, le groupe fait peur, on craint ses réactions, on a peur de son jugement, en tant que groupe » D’autant plus qu’on se sent parfois freiné par les membres du groupe, on sent de l’antipathie pour les assistants, on attend notre tour mais tout le monde parle dans le bruit. Sans oublier le sujet de la discussion qui peut réveiller de mauvais souvenirs à l’élève ou qui ne suscite pas son intérêt, il peut s’agir aussi d’un sujet qui dépasse l’âge de l’enfant, parlant d’un domaine qu’il ignore et sur lequel il a l’impression de manquer de compétences, ou d’un thème qui peut paraître éloigné des réalités de la vie. Les obstacles culturels . En dépit de cela, cette langue véhicule des difficultés langagières, due d’un côté à l’étrangeté phonétique, grammaticale et syntaxique. Malgré les efforts perpétués par une didactique communicative qui tend à minimaliser les erreurs, l’apprenant est en général conscient de ces obstacles, ces données ne permettent pas aux apprenants de développer leurs compétences discursives mais soulèvent progressivement une barrière psychique qui les bloque au niveau de l’oral même si, dans la plupart des cas on connaît la réponse à la question posée par l’enseignant. Les élèves ne peuvent pas parler tout le temps et sur les sujets qu’ils aiment, il y a souvent des normes qu’ils doivent respecter, l’enseignant est le seul décideur, c’est lui qui autorise à l’apprenant de parler, il choisit les interlocuteurs, il anime le débat. Il s’agit d’un échange qui lie les deux partenaires du processus d’apprentissage : enseignant/enseigné – sans encouragement des interactions entre apprenants où on exige de l’apprenant à parler correctement et convenablement sans faute de grammaire. La didactique de l’oral Selon Lizanne Lafontaine(2005): La didactique de l’oral est tout ouverte à tous les registres de langue, registres qui sont travaillés dans la classe de français langue d’enseignement à travers les activités d’oral, pratiquées par les enseignants. La didactique de l’oral est différente de la didactique de l’écrit, de la grammaire ou de la lecture, car elle s’intéresse à la fois au langage spontané de l’élève et au langage soutenu de celui-ci. La didactique de l’oral a été très longtemps problématisée par un grand nombre de chercheurs, jusqu’à ce qu’elles apparaissent deux pratique selon Dolz et Schneuwly. a) Perspectives didactiques en compréhension orale En didactique du français langue étrangère, l’enseignement de l’oral commence en général par la compréhension orale, Radhia Cherak (op.cit.), elle dit que l’enseignant doit : Faciliter la compréhension : son rôle est celui d’un animateur, absent de la conversation, et vigilant aux problèmes linguistiques et communicatifs des élèves auxquels il remédiera ultérieurement. Entrainer ses apprenants à la compréhension orale à l’aide de documents authentiques sonores ou vidéo… (extraits de programmes télévisés ou radiophonique, enregistrement de conversations réelles ou téléphoniques). Accompagner ces documents sonores ou vidéo de documents iconiques qui ne doivent en aucun cas contenir des commentaires. Faire réécouter une séquence du dialogue qui aide l’apprenant à se corriger lui- même, etc.
b) Perspectives didactiques à l’expression orale
Selon Radhia Cherak (op.cit), l’expression orale, dans l’enseignement du français langue étrangère, est une activité qui vient juste après l’activité de la compréhension orale, pour bien faire une telle ou telle activité, il existe des astuces ou des techniques que l’enseignant doit adopter : Développer entre ses apprenants des dialogues en contextes, et ce dès le début de l’apprentissage. Exploiter la fiction et l’improvisation ; Utiliser un niveau de langue adapté à ses élèves ; Stimuler l’imagination de l’apprenant et lui donner envie de travailler ; Placer l’apprenant en situation de communication orale et simulée ; Utiliser des supports multimédias ; Faire comprendre à ses apprenants qu’ils doivent adresser la parole en français, lui non plus ne doit plus utiliser la langue maternelle afin de leur montrer qu’ils peuvent comprendre aisément tout ce qu’ 25