Vous êtes sur la page 1sur 8

Fiche de lecture

Nom : André Armando David Moiana


Matière : Pratique de l`oral
Référence bibliographique:
Unité thenatique1 : théorie de l`oral et des discours

Contenu

Pag Définition de l’oral


L’oral est défini comme :
 opposé à l’écrit, il se fait et se transmet par la parole qui est verbale (le
Robert) ;
 transmis ou exprimé par la bouche, la voix (par opposition à l’écrit) qui a
rapport à la bouche (le dictionnaire Hachette encyclopédique) ;
 fait de vive voix, transmis par la voix (par opposition à écrit). Témoignage
orale. Tradition orale, qui appartient à la langue parlée(Le Petit Larousse
illustré)
 le domaine de l’enseignement de la langue qui comporte l’enseignement de la
spécificité de la langue orale et son apprentissage au moyen d’activité
d’écoute et de production conduites à partir de textes sonores si possible
authentiques Jean Pierre Robert ; 2002).
Les caractéristiques de la compression orale
La compression orale est caractérisée par :
a) Des idées: des informations, quelles qu’elles soient, de l’argumentation que
l’on choisit, des opinions diverses et des sentiments que l’on exprime. Il faut
avoir un objectif clair de ce que l’on veut exprimer. Il est important d’adapter
le contenu aux destinataires du message selon l’âge, le rôle, le statut social.
b) De la structuration: la manière dont on présente ses idées. Les idées vont
s’enchaîner de façon logique avec des transitions bien choisies. On peut
d’abord préciser ce dont on va parler et pourquoi. On illustrera les idées avec
des exemples concrets, des notes d’humour. On terminera de façon claire et
brève.
c) Du langage: de la correction linguistique et de l’adéquation socioculturelle.
Dans une communication courante, l’important est de se faire comprendre et
d’exprimer ce que l’on a réellement l’intention de dire, plutôt que de produire,
au détriment de la communication, des énoncés neutres mais parfaits. Un mot
qui manque peut être demandé à l’interlocuteur, qui sera ravi de le donner.
La composition de la forme de l’expression orale
La composition de la forme de l’expression orale est composé par :
a) Du non verbal: gestes, sourires, signes divers…On se fera mieux comprendre
en étant détendu et décontracté, en illustrant ce que l’on dit avec des gestes
naturellement adaptés ;
b) De la voix: de son volume, de l’articulation, du débit, de l’intonation. Le
volume doit être adapté à la distance. En français, vos apprenants devront plus
soigner leur articulation et le débit. L’intonation doit être expressive et
significative ;
c) Des pauses, des silences, des regards. En effet, c’est par le regard par
exemple que l’on pourra vérifier si l’on a été compris. Les pauses et les
silences sont aussi significatifs, et il est important de leur apprendre aussi à en
user.
Cherak Radhia (2008) caractérise l’oral comme suivant :
 Dépend de l’émission et de la réception des sons ;
 Est habituellement plus familier, direct et plus répétitif ;
 Est immédiat, et le locuteur a la possibilité de reprise, de réajustement et de
recours à des éléments non verbaux ;
 Se caractérise par les ellipses (il n’a pas été blessé, juste choqué …), les
abréviations (fac, pub…), les contractions (j’veux pas ; j’suis…), les
interférences, les pauses, les hésitations… ;
 Recours à l’utilisation de répétition, de pléonasme (descendre en bas), de
raccourcir, de formules d’appui (ah, oui, youpi, bof…) ;
 Ne procède guère par phrases du type de canonique sujet-verbe-complément ;
 Se caractérise par la présence des fautes et par les importantes différences de
niveau et registre de langue ;
 On ne parle plus de phrase, mais de groupe de souffle, c’est la voix, qui par le
débit, les arrêts et les intonations ponctue le discours ;
 Pour se donner un délai de réflexion, on utilise des mots dépourvus de sens
mais qui annonce la poursuite de discours : euh !, eh ben, alors… ;
 On remplace la ponctuation par les silences, le silence donne la valeur aux
mots, il est nécessaire pour aérer le discours ;
 On met en jeu, non seulement le système phonologique et syntaxique (le
verbal), mais également on fait appel au (para-verbal) dans le but de véhiculer
un message qui sera rapidement compris par plusieurs personne (…) ».
D’une façon résumé, on peut dire que l’oral est tout ce qui est (sons, geste, mimique…
etc.; verbale et non verbale).
Les compétences fondamentales de l’oral
Selon le dictionnaire de français Larousse, la compétence est ensemble des
dispositions, capacités, aptitudes spécifiques qui permettent à tout sujet parlant une
langue de la maîtriser, et qu'il met en œuvre à l'occasion de ses actes de parole
effectifs dans des situations concrètes (ce qui constitue la performance).
En didactique des langues, l’oral est composé de deux compétences fondamentales
que sont :
 la compréhension  orale – la compréhension orale est la construction du sens
d’un énoncé ou document sonore écouté, tout en cherchant à connaitre trois
aspects : (le système de prononciation, les règles linguistiques et
socioculturelles) utilisés dans un discours.
 l’expression orale – l’expression orale est la compétence de parler et de
s’exprimer dans les différentes situations de communication.
Des compétences de l’oral vers une compétence de communication efficace
Selon Cuq (op.cit) en réaction à ce qui a avancé Chomsky avec la compétence
linguistique, Dell Hymes propose le concept de compétence communicative qui
désigne la capacité d’un locuteur de produire et interpréter des énoncés de façon
appropriée, d’adapter son discours à la situation de communication en prenant en
compte les facteurs externes qui le conditionnent (le temps, l’espace, le statut des
interlocuteurs, les normes socioculturels…etc.).
Sophie Moirand (1987) distingue quatre composantes principales qui sont
la base d’une compétence communicative :
 La composante linguistique : c'est-à-dire la connaissance et l'appropriation
(la capacité de les utiliser) des modèles phonétiques, lexicaux, grammaticaux
et textuels du système de la langue.
 La composante discursive : c'est-à-dire la connaissance et l'appropriation des
différents types de discours et de leur organisation en fonction des paramètres
de la situation de communication dans laquelle ils sont produits et interprétés.
 La composante référentielle : c'est-à-dire la connaissance des domaines
d'expérience et des objets du monde et de leurs relations.
 La composante socioculturelle : c'est-à-dire la connaissance et l'appropriation
des règles sociales et des normes d'interaction entre les individus et les
institutions, la connaissance de l'histoire culturelle et des relations entre les
objets sociaux».
Les obstacles de la prise de parole
La prise de parole en classe de langue étrangère pour un élève est une opération
complexe ou s’entremêlent plusieurs paramètrent parfois étroitement interdépendants,
les obstacles qui
contrarient l’expression orale et qui démotivent l’apprenant sont diverses et nous
décidons d’en retenir les
obstacles liées à la psychologie de l’apprenant dits psychologiques, et d’autres qui ont
traits avec
particularité des situations institutionnelles dits obstacles institutionnels, et certaines
sont liés à notre
propre vision de nous même et à celle que l’on se fait en face de la culture de l’Autre
dits culturels.
a) Les obstacles psychologiques
L’attitude envers soi-même, l’image que l’on se fait de soi-même conditionne notre
expression, elle peut freiner celle-ci, si on nourrit un manque de confiance en nous-
mêmes traduit par une
timidité exagérée qui nous paralyse à nous impliquer dans une conversation et nous
empêche à parler.
Certaines causes des difficultés d’expression sont attribuées à l’image que l’on se fait
des autres, on a
l’impression d’être peu considéré par autrui, envahi par un sentiment de peur, de la
façon dont on est
apprécié par les autres.
b) Les obstacles institutionnels
La classe ou la situation de groupe peut constituer un blocage à l’élève à s’exprimer en
face de plusieurs personnes, il est découragé par le nombre de personnes qui le
regardent et attendent
son discours. Certains apprenants peuvent parler devant une ou deux personnes mais
se sentent
complètement inhibés face à un groupe. A ce sujet : «Le groupe en effet suscite des
idées imaginaires que
nous ne contrôlons pas, le groupe fait peur, on craint ses réactions, on a peur de son
jugement, en tant que
groupe » D’autant plus qu’on se sent parfois freiné par les membres du groupe, on
sent de l’antipathie pour
les assistants, on attend notre tour mais tout le monde parle dans le bruit. Sans oublier
le sujet de la
discussion qui peut réveiller de mauvais souvenirs à l’élève ou qui ne suscite pas son
intérêt, il peut s’agir
aussi d’un sujet qui dépasse l’âge de l’enfant, parlant d’un domaine qu’il ignore et sur
lequel il a
l’impression de manquer de compétences, ou d’un thème qui peut paraître éloigné des
réalités de la vie.
Les obstacles culturels
. En dépit de cela, cette
langue véhicule des difficultés langagières, due d’un côté à l’étrangeté phonétique,
grammaticale et syntaxique. Malgré les efforts perpétués par une didactique
communicative qui tend à minimaliser les erreurs,
l’apprenant est en général conscient de ces obstacles, ces données ne permettent pas
aux apprenants de
développer leurs compétences discursives mais soulèvent progressivement une
barrière psychique qui les
bloque au niveau de l’oral même si, dans la plupart des cas on connaît la réponse à la
question posée par
l’enseignant.
Les élèves ne peuvent pas parler tout le temps et sur les sujets qu’ils aiment, il y a
souvent des normes qu’ils doivent respecter, l’enseignant est le seul décideur, c’est lui
qui autorise à l’apprenant de parler, il choisit les interlocuteurs, il anime le débat. Il
s’agit d’un échange qui lie les deux partenaires du processus d’apprentissage :
enseignant/enseigné – sans encouragement des interactions entre apprenants où on
exige de l’apprenant à parler correctement et convenablement sans faute de
grammaire.
La didactique de l’oral
Selon Lizanne Lafontaine(2005): La didactique de l’oral est tout ouverte à tous les
registres de langue, registres qui sont travaillés dans la classe de français langue
d’enseignement à travers les activités d’oral, pratiquées par les enseignants.
La didactique de l’oral est différente de la didactique de l’écrit, de la grammaire ou de
la lecture, car elle s’intéresse à la fois au langage spontané de l’élève et au langage
soutenu de celui-ci.
La didactique de l’oral a été très longtemps problématisée par un grand nombre de
chercheurs, jusqu’à ce qu’elles apparaissent deux pratique selon Dolz et Schneuwly.
a) Perspectives didactiques en compréhension orale
En didactique du français langue étrangère, l’enseignement de l’oral commence en
général par la compréhension orale, Radhia Cherak (op.cit.), elle dit que l’enseignant doit
:
 Faciliter la compréhension : son rôle est celui d’un animateur, absent de la
conversation, et vigilant aux problèmes linguistiques et communicatifs des
élèves auxquels il remédiera ultérieurement.
 Entrainer ses apprenants à la compréhension orale à l’aide de documents
authentiques sonores ou vidéo… (extraits de programmes télévisés ou
radiophonique, enregistrement de conversations réelles ou téléphoniques).
 Accompagner ces documents sonores ou vidéo de documents iconiques qui ne
doivent en aucun cas contenir des commentaires.
 Faire réécouter une séquence du dialogue qui aide l’apprenant à se corriger lui-
même, etc.

b) Perspectives didactiques à l’expression orale


Selon Radhia Cherak (op.cit), l’expression orale, dans l’enseignement du français
langue étrangère, est une activité qui vient juste après l’activité de la compréhension
orale, pour bien faire une telle ou telle activité, il existe des astuces ou des techniques
que l’enseignant doit adopter :
 Développer entre ses apprenants des dialogues en contextes, et ce dès le début
de l’apprentissage.
 Exploiter la fiction et l’improvisation ;
 Utiliser un niveau de langue adapté à ses élèves ;
 Stimuler l’imagination de l’apprenant et lui donner envie de travailler ;
 Placer l’apprenant en situation de communication orale et simulée ;
 Utiliser des supports multimédias ;
Faire comprendre à ses apprenants qu’ils doivent adresser la parole en français, lui
non plus ne doit plus utiliser la langue maternelle afin de leur montrer qu’ils peuvent
comprendre aisément tout ce qu’
25

27


.

.

Vous aimerez peut-être aussi