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Introduction :
En tant que méthode, la psychopathologie consiste à étudier les
dysfonctionnements psychologiques afin de produire des modèles du
fonctionnement
Double éclairage descriptif et interprétatif qui permet de dissocier deux
grandes familles d’objets :
Les fonctionnements pathologiques (psychologie du
pathologique)
Et les dysfonctionnements psychologiques (pathologie du
psychologique)
Champ d’applications :
o Santé
o Santé mentale
o Champ social
o Justice
o Etc…
-Accès maniaque : la personne est infatigable, joyeuse, et ne fait que rire
Problème central dans l’observation des faits :
Cognitions Emotions
Comportement
Troubles de la présentation :
La présentation est ce que l’on sait d’emblée dans la
rencontre avec l’autre
Sa manière d’agir avec les autres, de se présenter aux
autres, de donner aux autres une image de lui
La tenue vestimentaire ou coiffure
o Qui, bien que dépendantes de la mode, mettent
en avant des signes
D’inadaptation avec l’âge, au sexe
biologique, aux impératifs sociaux (tenue
débraillée ou nudité dans certains états
d’agitation)
Voire un maniérisme exagéré (chez certains
schizophrènes)
Troubles de la mimique :
Les mimiques traduisent par le regard et l’expression du
visage les états émotionnels du sujet.
Pour la pathologie
Les hypermimies (mimiques exagérées)
Les dysmimies
Mimiques discordantes (mimique d’une
émotion contraire)
Mimiques d’emprunts (mimiques que la
personne croit être adaptée mais cela ne
correspond pas à leur état émotionnel)
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)
Les hypomimies
Faiblesse des mimiques ou paucimimies
Absence de mimique ou amimie
Troubles psychomoteurs
Sur le plan moteur, on doit être sensible
o A l’agitation
o Aux impulsions (besoin impérieux d’accomplir
soudainement à un acte)
o A la stupeur (≠ de l’agitation)
o A la catalepsie (perte de l’initiative motrice)
o Aux parakinésies (mouvements anormaux qui
parasitent les mouvements normaux)
o Aux tics
o Aux stéréotypies (mouvements répétitifs)
La frigidité
Troubles des conduites sociales
o Passage à l’acte
o Suicide = répercussion sociale
o Fugues :
Fugues conscientes : volonté de changer de
vie
Errances
Fugues inconscientes (tableaux
neurologiques) la personne se souvient
peu, elle ne sait plus où elle est
o Voies pathologiques (kleptomanie = impulsion à
voler)
o Attentats aux mœurs (ex : exhibitionniste, voyeur,
atteintes sexuelles)
o Homicides
Troubles de la conscience de soi
o Ces troubles centrent l’attention sur le vécu de la
personne dans le rapport à son corps et dans son
appréhension de la réalité
o A. Troubles du schéma et de l’éprouvé corporel
Sensation du membre fantôme que l’on
observe fréquemment chez les personnes
ayant été amputées
L’hypocondrie cette altération de l’éprouvé
corporel peut tourner au délire d’organe
(forme de délire somatique, la personne
souffre dans la lecture qu’elle a de ses
sensations corporelles)
o B. Dépersonnalisation (quand on est perturbé de
la manière qu’on a de penser la réalité, son
corps)
Il s’agit du sentiment qu’éprouve le sujet de
ne pas être lui-même
Cette sensation peut porter sur l’intégrité
somatique (désincarnation)
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o A. Amnésie
Amnésie de fixation ou antérograde :
incapacité à inscrire des expériences
nouvelles
Amnésie d’évocations ou rétrograde :
incapacité à se souvenir
Amnésies psychogènes
Amnésies électives
Amnésies post-émotionnelles
(par suite d’un évènement
émotionnel un peu trop fort)
o B. Libérations mnésiques : les souvenirs qui
reviennent
o C. Paramnésiques : souvenirs qui n’existent pas
Fausses reconnaissances
Fabulation
Les troubles de la pensée
o La pensée peut être perturbée
Dans son déroulement
Dans son contenu
o A. Troubles du cours de la pensée :
déroulement
Dans son rythme
Accélérée tachypsychie : fuite des
idées chez les états maniaques
Ralentie bradypsychie :
mélancolique ou confus
Dans sa continuité
Coq à l’âne
Barrage : arrêt du discours.
Pathognomonique de la
schizophrénie
Fading : stase du discours
o B. Troubles du contenu de la pensée : Contenu
Pensée déréelle : émergence dans la
pensée de contenu fantasmatiques
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Les modèles :
C’est un ensemble théorique qui va donner corps à suffisamment de fait
pour pouvoir apporter une explication
Courants biologiques : champs là qu’il y a de plus de publications
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Courants comportementaliste
Courants cognitifs
Courants phénoménologiques
Courants humanistes
Courants systémiques
Courants psychanalytiques
1. Conceptions neurobiologiques
Objectifs :
o Découvrir de nouvelles voies thérapeutiques biologiques
(chimiothérapie)
o Expliquer en termes biologiques et psychophysiologiques les
maladies mentales
Méthodes :
o Issus de la biologie, donc très rigoureuse
Critiques :
o Question de l’écart anatomoclinique qui tend à se réduire
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Perception d’un
Peur
danger
Expérience
Peur
d’être enfermé
conditionné
dans un placard
3. Conceptions cognitives
Ces conceptions viennent des théories du traitement de
l’information
Les stimuli perceptifs (externes et internes) sont traités en fonction
de schémas acquis
Ils vont grâce aux processus cognitifs (assimilation et
accommodation) transformer les stimuli en événements cognitifs
(pensées, images mentales)
Ces évènements cognitives influencent le comportement moteur
Dans la maladie mentale, les schémas sont inadaptés, faux,
erronés
Ils vont induire des évènements cognitifs inadaptés à la situation
qui vont participer ou maintenir les comportements pathologiques
Ainsi, dans la claustrophobie – l’anxiété liée aux espaces clos est
sous-tendue par l’idée de suffoquer dans ces espaces
Seule l’idée même de se retrouver dans un espace clos entraine
l’anxiété
o L’erreur cognitive est qu’il existe un risque important de
suffoquer dans les espaces clos
o Le risque d’être bloqué dans un ascenseur est faible
o Le risque d’y mourir de suffocation est nul
Cette peur malgré tout reste irrationnelle
Le trouble est ici l’extension d’un schéma erroné où tous les
espaces clos sont dangereux
4. Conceptions phénoménologiques
S’appuient sur la phénoménologie (Husser,l Heidegger)
Les applications à la maladie mentale (Biswanger, Tellenbachn
Lanteri-Laura se centrent sur l’être-au-monde du malade
Le point de départ est la réalité clinique
On part ici pour comprendre le trouble du point de vue du patient
Ainsi, notre claustrophobe décrit un affect (la peur, l’anxiété)
tournée vers une situation (espace clos) dans laquelle il éprouve
un sentiment universel : la peur de mourir
Les endroits clos lui rappellent qu’il doit mourir
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5. Conceptions humanistes
Développées aux USA dans les années 60 contre le behaviorisme
et la psychanalyse
L’auteur le plus connu est Carl Rogers
Le prima est ici accordé à l’expérience vécu
Il n’y a pas de recherche d’objectivation
Il y a un refus de réduire la personne à ses troubles
On tient compte de ce qui fait l’être humain : sa créativité, ses
valeurs, ses possibilités de réalisation de soi
On s’intéresse + aux forces positives
Le trouble est compris comme une entrave à la réalisation de soi
Ains, ce serait au travail, par exemple, que notre claustrophobe
doit prendre l’ascenseur
Il n’est donc pas anodin que ce trouble se développe dans cette
circonstance là
Le trouble exprimerait une tension entre la réalité (devoir
travailler) et la réalisation de soi (être heureux)
6. Conceptions systémiques
La systémique s’appuie sur les théories de la communication
développés aux USA par l’école de Palo Alto
La pathologie mentale est signe de dysfonctionnements dans les
systèmes de communication du sujet
Chacun est pris dans des réseaux relationnels, donc
communicationnels
On s’intéresse aux différents systèmes : famille, relations, travail
etc
On s’intéresse aux interactions, aux réseaux qu’elles entrainent et
aux modalités qui les sous-tendent
Ainsi, le double lien est un message contradictoire qui trouble la
communications et entrave le positionnement de celui qui le
reçoit (ex : soyez désobéissants)
Chaque réseau a son type de communication
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7. Conceptions psychanalytiques
La psychanalyse propose une approche psychodynamique de la
personnalité
Le trouble, le symptôme, est donc à comprendre comme le
produit d’un conflit
Plusieurs types de conflits :
o Pulsionnels (entre pulsions sexuelle et d’autoconservation,
entre pulsions de vie et pulsions de mort)
o Entre instances et topiques :
Puisque le symptôme est une production psychique, il a donc un
sens latent
Seule l’association libre déterminera, comme pour le rêve, quel
est ce sens latent
Il n’est pas question de dire, sans l’écouter que notre phobique « a
peur de s’envoyer en l’air » (désir) mais s’interdit de la faire
« défense »
Puisque le symptôme est une production psychique, il peut être
étudié par la métapsychologie
o Aspect topique : Instances
o Aspect dynamique : conflits et des défenses
o Aspect économique : investissements
Puisque le symptôme est une production psychique, il s’inscrit
dans le cadre d’une structure
o Repérage des mécanismes de défense
o Repérage des types d’angoisse
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o Type somatique
Troubles de l’humeur
Episodes thymiques
Episode dépressif majeur
Episode maniaque
Troubles bipolaires
Troubles anxieux
Attaque de panique
Phobie sociale
TOC (écarté du troubles anxieux)
Autres troubles
Troubles somatoformes
Troubles factices
Troubles dissociatifs
Troubles sexuels
Troubles des conduites alimentaires
Troubles du sommeil
Troubles du contrôle des impulsions
Troubles de l’adaptation