Vous êtes sur la page 1sur 21

Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

Introduction à la psychopathologie de l’adulte

Introduction :
 En tant que méthode, la psychopathologie consiste à étudier les
dysfonctionnements psychologiques afin de produire des modèles du
fonctionnement
 Double éclairage descriptif et interprétatif qui permet de dissocier deux
grandes familles d’objets :
 Les fonctionnements pathologiques (psychologie du
pathologique)
 Et les dysfonctionnements psychologiques (pathologie du
psychologique)
 Champ d’applications :
o Santé
o Santé mentale
o Champ social
o Justice
o Etc…
-Accès maniaque : la personne est infatigable, joyeuse, et ne fait que rire
Problème central dans l’observation des faits :

Cognitions Emotions

Comportement

 Cognitions, émotions et comportements sont en interaction


(interaction systématique et cohérente)
 Ce que je fais (comportement) est lié en accord avec ce que je pense et
ressens. Ex : Si je suis triste j’ai des idées noires et je sors pour me
changer des idées.
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

 Dans la pathologie : Interactions systématiques dont la cohérence


dans la pathologie est à trouver
 Ex : Dans la phobie, j’évite d’être confronté (comportement = inhibition)
ce que je pense être dangereux (cognition) et qui me fait peur (émotion=
peur)
 Pourquoi je me dis que c’est dangereux ?
 Est-ce que j’ai déjà fait l’expérience d’une situation similaire ?
 Est-ce que l’on m’a dit qu’il ne fallait pas faire ?
 Est-ce que c’est pour des raisons de croyances que je ne le fais
pas ?
 Est-ce que ça me renvoie à une situation similaire dont on m’a
dit qu’elle était risquée ?
 Dont on peut prendre connaissance indépendamment de ce que m’en dit
le patient. Même si je peux observer directement un comportement, le
plus souvent on en parle. Même si je peux étudier l’activité d’une
fonction cognitive par un test (ex : capacité mnésique capacité d’attention
etc) le plus souvent on parle des pensées, des souvenirs etc. Même si je
peux avoir recours à des mesures biologiques (IRM, EEG,RED,etc)
-Le symptôme : le patient le voit
-Le signe : Le patient n’en a pas conscience
Dans la pathologie :
On observe et on évalue :
 Troubles cognitifs :
o Troubles de la pensée
o Troubles de l’attention
o Troubles de la mémoire
 Troubles émotionnels
o Troubles de l’humeur
o Troubles de l’anxiété
 Troubles du comportement
o Social
o Sexuel
o Alimentaire
o Consommation de substance
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

S’organisent en tableaux cliniques en fonction de :


 Co-occurrences
 Fréquences
 Apparition
 Intensité
 Conséquences
Repérer ces signes nécessite de les connaitre :
 Première partie  : Sémiologie : descriptions des symptômes

 13 grandes catégories de signes :

 Troubles de la présentation :
 La présentation est ce que l’on sait d’emblée dans la
rencontre avec l’autre
 Sa manière d’agir avec les autres, de se présenter aux
autres, de donner aux autres une image de lui
 La tenue vestimentaire ou coiffure
o Qui, bien que dépendantes de la mode, mettent
en avant des signes
 D’inadaptation avec l’âge, au sexe
biologique, aux impératifs sociaux (tenue
débraillée ou nudité dans certains états
d’agitation)
 Voire un maniérisme exagéré (chez certains
schizophrènes)
 Troubles de la mimique :
 Les mimiques traduisent par le regard et l’expression du
visage les états émotionnels du sujet.
 Pour la pathologie
 Les hypermimies (mimiques exagérées)
 Les dysmimies
Mimiques discordantes (mimique d’une
émotion contraire)
Mimiques d’emprunts (mimiques que la
personne croit être adaptée mais cela ne
correspond pas à leur état émotionnel)
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

 Les hypomimies
Faiblesse des mimiques ou paucimimies
Absence de mimique ou amimie
 Troubles psychomoteurs
 Sur le plan moteur, on doit être sensible
o A l’agitation
o Aux impulsions (besoin impérieux d’accomplir
soudainement à un acte)
o A la stupeur (≠ de l’agitation)
o A la catalepsie (perte de l’initiative motrice)
o Aux parakinésies (mouvements anormaux qui
parasitent les mouvements normaux)
o Aux tics
o Aux stéréotypies (mouvements répétitifs)

 Troubles de l’expression verbale


o Aphasies (origine neurologique)
o Troubles de la dynamique du discours - troubles
de la syntaxe - Style télégraphique (mots articulés,
pas grammaticalement correcte)
La logorrhée (surabondance de parole, que
l’on rencontre par ex dans certains accès
maniaques)
La verbigération (dévidage automatique de
suite de mots sans liens associatifs que l’on
observe surtout chez les schizo)
Le mutisme (total ou partiel, il peut
également marquer l’hostilité du patient
pour la situation d’examen ou pour
l’examinateur lui-même)
Le mutacisme (silence volontaire que l’on
rencontre chez des sujets de types
simulateur dans des situations critiques)
Le bégaiement
La palilalie (répétition incoercible de
syllabes de mots ou de phrases)
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

Des impulsions verbales (coprolalies) (dire


des gros mots)
L’écoute d’interlocuteur imaginaires (dans
le cas d’hallucinations)
o Troubles de la fonction sémantique du discours
Les paralogismes (mots appartenant à la
langue courante mais détournée de leur
sens habituel)
Les néologismes vrais (qui sont de
véritables créations de mots qui n’ont pas
de sens que pour le sujet) - paralangage,
glossolalie (langage privé)
Les lapsus qui révèlent l’émergence de
désirs inconscients refoulés
 Les troubles des conduites instinctuelles
o Troubles du contrôle sphinctérien
(énurésie/Encoprésie)
o Troubles du sommeil
Insomnie
Hypersomnie
Perturbation de l’activité onirique
(cauchemars, déliriums tremen)
Claustromanie (tendance à rester enfermer
dans sa chambre)
Clinophilie (tendance à rester allonger sur
son lit)
o Troubles des conduites alimentaires
Quantité d’aliments (restrictions, refus,
excès de nourriture et de boissons :
dipsomanie, potomanie)
Types d’aliments ingérés (les perversions
alimentaires, tendance toxicophilies)
o Troubles du comportement sexuel et amoureux
Les perversions sexuelles (déviation de
l’instinct sexuel de reproduction)
La masturbation
L’impuissance
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

La frigidité
 Troubles des conduites sociales
o Passage à l’acte
o Suicide = répercussion sociale
o Fugues :
Fugues conscientes : volonté de changer de
vie
Errances 
Fugues inconscientes (tableaux
neurologiques) la personne se souvient
peu, elle ne sait plus où elle est
o Voies pathologiques (kleptomanie = impulsion à
voler)
o Attentats aux mœurs (ex : exhibitionniste, voyeur,
atteintes sexuelles)
o Homicides
 Troubles de la conscience de soi
o Ces troubles centrent l’attention sur le vécu de la
personne dans le rapport à son corps et dans son
appréhension de la réalité
o A. Troubles du schéma et de l’éprouvé corporel
Sensation du membre fantôme que l’on
observe fréquemment chez les personnes
ayant été amputées
L’hypocondrie cette altération de l’éprouvé
corporel peut tourner au délire d’organe
(forme de délire somatique, la personne
souffre dans la lecture qu’elle a de ses
sensations corporelles)
o B. Dépersonnalisation (quand on est perturbé de
la manière qu’on a de penser la réalité, son
corps)
Il s’agit du sentiment qu’éprouve le sujet de
ne pas être lui-même
Cette sensation peut porter sur l’intégrité
somatique (désincarnation)
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

Sur la conscience de la personnalité


(désamination) qui tend à se confondre
avec la dépersonnalisation
Soit sur le monde extérieur (déréalisation)

 Les troubles de la vigilance


o A. Orientation temporo-spatiale
Désorientation temporo-spatiale symptôme
principal de la confusion mentale
o B. Troubles quantitatifs de la vigilance
Hypervigilance (chez sujets anxieux ou
paranoïaque par ex)
Hypovigilance (hébétude, confusion,
obnubilation, coma) caractéristique des
confusions mentales
o C. Troubles qualitatifs de la vigilance 
Rétrécissement du champ de la
conscience (toute la pensée est orientée
vers le souvenir du traumatisme)
Etats crépusculaires (le sujet produit des
activités coordonnées mais de façon
automatique
Etats seconds (le comportement
automatique apparait comme étrange ou
bizarre aux yeux du sujet qui le produit)
Etats oniriques (introduction du rêve dans
un état de conscience, rêve éveillé)
Etats oniroïdes (irruption d’idées délirantes
qui viennent bousculer le rapport à la
réalité extérieure)
 Les troubles de l’humeur
o L’humeur est une disposition affective
fondamentale qui donne à nos expériences de vie
une tonalité particulière
o Elle varie et s’adapte en fonction des expériences
du moment
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

o Humeur dépressive : états dépressifs (humeur


triste qui varie)
o Humeur expansive : états maniaques, certaines
intoxication (alcool, éther, cocaïne)
o Indifférence thymique : principalement dans la
schizophrénie (la personne ne ressent plus
l’humeur, elle ne ressent plus d’émotions)
 Troubles des perceptions
o A. Déréalisation : l’objet perçu est ressenti
comme étrange insolite
o B. Variations quantitatives : un bruit banal de
vient violent, une couleur devient aveuglante,
atonie perceptive dans la dépression
o C. Synesthésies : quand une perception
sensorielle dans un secteur donné se traduit par
correspondance dans un autre secteur
o D. Fausses perceptions
Illusions (il croit voir autre chose)
Hallucinations (il n’y a rien, il voit quelque
chose) = fausses perceptions survenant en
l’absence de stimulus extérieurs,
perception sans objet à percevoir
 Psychosensorielles = passent par les
organes sensorielles (auditives,
visuelles, olfactives et gustatives,
tactiles, cénesthésiques = sensations
de mouvements à l’intérieur ou à
l’extérieur)
 Psychiques (hallucinations qui ne
passent pas la sensorialité) = pas
de perception, voix qui parle dans
la tête, ce sont des pensées que le
sujet ne reconnait pas, syndrome
d’influence, automatisme mental
(écho de la pensée, automatisme
moteur, idéique et idéo-verbal)
 Les troubles de la mémoire
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

o A. Amnésie
Amnésie de fixation ou antérograde :
incapacité à inscrire des expériences
nouvelles
Amnésie d’évocations ou rétrograde :
incapacité à se souvenir
Amnésies psychogènes
 Amnésies électives
 Amnésies post-émotionnelles
(par suite d’un évènement
émotionnel un peu trop fort)
o B. Libérations mnésiques : les souvenirs qui
reviennent
o C. Paramnésiques : souvenirs qui n’existent pas
Fausses reconnaissances
Fabulation 
 Les troubles de la pensée
o La pensée peut être perturbée
Dans son déroulement
Dans son contenu
o A. Troubles du cours de la pensée :
déroulement
Dans son rythme
 Accélérée tachypsychie : fuite des
idées chez les états maniaques
 Ralentie bradypsychie :
mélancolique ou confus
Dans sa continuité
 Coq à l’âne
 Barrage : arrêt du discours.
Pathognomonique de la
schizophrénie
 Fading : stase du discours
o B. Troubles du contenu de la pensée : Contenu
Pensée déréelle : émergence dans la
pensée de contenu fantasmatiques
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

Idées fixes ; idées qui s’imposent et


parasitent la pensée mais qui sont en
accord avec la personnalité
Obsessions (obsessions idéatives = idées
qui s’imposent sous forme de doutes, de
scrupules ou d’obsessions ; obsessions
phobiques = craintes obsédantes ; phobies
d’impulsions : crainte obsédante de faire
quelque chose sans maitriser la situation)
Phobies (phobies sociales, zoophobies,
phobies de situation)
Idées délirantes (prêter attention au
contenu, mécanisme, organisation)
 Les Troubles du jugement
o Capacité de reconnaitre le rapport existant entre
diverses croyances élémentaires
o A. Facilitation du jugement : sujets maniaques
ou alcoolisés
o B. Carences de jugement (passagères et
réversibles dans confusion mentale,
progressive et définitives dans les démences)
o C. Distorsions du jugement
Rationalisme morbide : chez le
schizophrène, la rationalisation est
systématique, froide et pseudo logique
Fausseté du jugement : « une perception
fausse est argumentée de façon plus
pseudo-logique »
L’interprétation : « jugement faux sur
perception exacte »
Introductions aux principaux modèles théoriques  :

Les modèles :
 C’est un ensemble théorique qui va donner corps à suffisamment de fait
pour pouvoir apporter une explication
 Courants biologiques : champs là qu’il y a de plus de publications
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

 Courants comportementaliste
 Courants cognitifs
 Courants phénoménologiques
 Courants humanistes
 Courants systémiques
 Courants psychanalytiques

1. Conceptions neurobiologiques

 Héritières de la neurologie : Tout trouble est à comprendre comme


un dysfonctionnement du cerveau
 La maladie mentale est comprise comme :
 Un dysfonctionnement des neuromédiateurs (noradrénaline,
dopamine, sérotonine)
 Un dysfonctionnement dans une ou plusieurs zones
cérébrales
 Origine génétique (surtout le codage des protéines) et épigénétique
(interaction gène/environnement) (ex : souris dépressive : moins de
sérotonine dans leur liquide céphalo-rachidien) – complément en
sérotonine – plus dépressives)
 2 grands courants illustrent ces conceptions :
o Psychiatrie biologique :
 Centrée sur le traitement et la production de molécules
cibles
o Neurosciences :
 Aspects physiologiques de ces dérèglements

 Objectifs :
o Découvrir de nouvelles voies thérapeutiques biologiques
(chimiothérapie)
o Expliquer en termes biologiques et psychophysiologiques les
maladies mentales
 Méthodes :
o Issus de la biologie, donc très rigoureuse
 Critiques :
o Question de l’écart anatomoclinique qui tend à se réduire
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

o La maladie mentale y apparait comme le phénotype de


dysfonctionnements génétiques
o Conceptions plus neurologiques que psychologiques
(neuropsychologie)
2. Conceptions comportementales
 La psycho behavioriste a cherché dans le champ de la pathologie
mentale des domaines d’applications de ses théories psychologiques
générales
 Ce courant s’appuie sur les travaux de :
o Watson (apprentissage)
o Skinner (conditionnement opérant et renforcement)
o Eysenk (modèle typologique)
o Wolpe (inhibition réciproque)
o Bandura (apprentissage social)
 Les comportements pathologiques et les symptômes sont des
réponses apprises sur la base de réponses inconditionnelles

Perception d’un
Peur
danger

Expérience
Peur
d’être enfermé
conditionné
dans un placard

 Anticipation de la peur (anxiété d’être dans un espace clos


 Pour éviter cette anxiété, le sujet va éviter le plus possible les
situations qui la déclenchent
 L’évitement phobique est un comportement inadapté appris
 A court terme ce comportement inadapté entraine une diminution
de l’anxiété (récompense)
 A long terme, il renforce la peur des espaces clos qui conditionne
cette anxiété
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

3. Conceptions cognitives
 Ces conceptions viennent des théories du traitement de
l’information
 Les stimuli perceptifs (externes et internes) sont traités en fonction
de schémas acquis
 Ils vont grâce aux processus cognitifs (assimilation et
accommodation) transformer les stimuli en événements cognitifs
(pensées, images mentales)
 Ces évènements cognitives influencent le comportement moteur
 Dans la maladie mentale, les schémas sont inadaptés, faux,
erronés
 Ils vont induire des évènements cognitifs inadaptés à la situation
qui vont participer ou maintenir les comportements pathologiques
 Ainsi, dans la claustrophobie – l’anxiété liée aux espaces clos est
sous-tendue par l’idée de suffoquer dans ces espaces
 Seule l’idée même de se retrouver dans un espace clos entraine
l’anxiété
o L’erreur cognitive est qu’il existe un risque important de
suffoquer dans les espaces clos
o Le risque d’être bloqué dans un ascenseur est faible
o Le risque d’y mourir de suffocation est nul
 Cette peur malgré tout reste irrationnelle
 Le trouble est ici l’extension d’un schéma erroné où tous les
espaces clos sont dangereux

4. Conceptions phénoménologiques
 S’appuient sur la phénoménologie (Husser,l Heidegger)
 Les applications à la maladie mentale (Biswanger, Tellenbachn
Lanteri-Laura se centrent sur l’être-au-monde du malade
 Le point de départ est la réalité clinique
 On part ici pour comprendre le trouble du point de vue du patient
 Ainsi, notre claustrophobe décrit un affect (la peur, l’anxiété)
tournée vers une situation (espace clos) dans laquelle il éprouve
un sentiment universel : la peur de mourir
 Les endroits clos lui rappellent qu’il doit mourir
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

 La question qui se pose est aussi de se demander pourquoi ce sont


les espaces clos qui le renvoient préférentiellement à la peur de
mourir

5. Conceptions humanistes
 Développées aux USA dans les années 60 contre le behaviorisme
et la psychanalyse
 L’auteur le plus connu est Carl Rogers
 Le prima est ici accordé à l’expérience vécu
 Il n’y a pas de recherche d’objectivation
 Il y a un refus de réduire la personne à ses troubles
 On tient compte de ce qui fait l’être humain : sa créativité, ses
valeurs, ses possibilités de réalisation de soi
 On s’intéresse + aux forces positives
 Le trouble est compris comme une entrave à la réalisation de soi
 Ains, ce serait au travail, par exemple, que notre claustrophobe
doit prendre l’ascenseur
 Il n’est donc pas anodin que ce trouble se développe dans cette
circonstance là
 Le trouble exprimerait une tension entre la réalité (devoir
travailler) et la réalisation de soi (être heureux)

6. Conceptions systémiques
 La systémique s’appuie sur les théories de la communication
développés aux USA par l’école de Palo Alto
 La pathologie mentale est signe de dysfonctionnements dans les
systèmes de communication du sujet
 Chacun est pris dans des réseaux relationnels, donc
communicationnels
 On s’intéresse aux différents systèmes : famille, relations, travail
etc
 On s’intéresse aux interactions, aux réseaux qu’elles entrainent et
aux modalités qui les sous-tendent
 Ainsi, le double lien est un message contradictoire qui trouble la
communications et entrave le positionnement de celui qui le
reçoit (ex : soyez désobéissants)
 Chaque réseau a son type de communication
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

 Passer d’un réseau à un autre implique de passer d’une modalité à


une autre
 Ces réseaux sont eux-mêmes mouvants
 Les messages et les réponses que le sujet y apporte et y trouve le
sont aussi
 La pathologie constitue un figement dans cette communication
intra et inter systémique
 Elle vise à ce que tout reste identique
 Ainsi, notre exemple de celui qui a peur des ascenseurs mettrait-il
en avant que sa peur se produit au moment du passage d’un
système à un autre

7. Conceptions psychanalytiques
 La psychanalyse propose une approche psychodynamique de la
personnalité
 Le trouble, le symptôme, est donc à comprendre comme le
produit d’un conflit
 Plusieurs types de conflits :
o Pulsionnels (entre pulsions sexuelle et d’autoconservation,
entre pulsions de vie et pulsions de mort)
o Entre instances et topiques :
 Puisque le symptôme est une production psychique, il a donc un
sens latent
 Seule l’association libre déterminera, comme pour le rêve, quel
est ce sens latent
 Il n’est pas question de dire, sans l’écouter que notre phobique « a
peur de s’envoyer en l’air » (désir) mais s’interdit de la faire
« défense »
 Puisque le symptôme est une production psychique, il peut être
étudié par la métapsychologie
o Aspect topique : Instances
o Aspect dynamique : conflits et des défenses
o Aspect économique : investissements
 Puisque le symptôme est une production psychique, il s’inscrit
dans le cadre d’une structure
o Repérage des mécanismes de défense
o Repérage des types d’angoisse
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

Si castration alors névrose


Si perte d’objet alors état limite
Si persécution et/ou morcellement alors psychose
o Repérage des relations d’objet : orale, anale, génitale
o Repérage de la problématique : œdipienne ou
préœdipienne
 Environ 20 mécanismes de défenses principaux
o Classés en fonction des structures (mécanismes
psychotiques vs névrotiques)
o Classés en fonction de la psychogénèse (mécanismes
archaïques)
o Classés en fonction de leur utilisation
 Annulation rétroactive : Mécanisme par lequel le sujet s’efforce
que des pensées, des paroles, des gestes ou des actes passés ne
soient pas advenus – névrose obsessionnelle
 Clivage du moi : Mécanisme par lequel, le sujet garde en soi moi
deux attitudes opposées et contradictoires – A l’œuvre dans la
psychose (morcellement) et dans les perversions (2 parties du
sujet, l’une adaptée, l’autre dysfonctionnant)
 Dénégation : Procédé par lequel le sujet tout en formulant un de
ses désirs refoulé continue à se défendre qu’il lui appartienne –
surtout dans la névrose
 Déni : refus pour le sujet de reconnaitre la réalité d’une
perception traumatisante
 Forclusion – rejet : Mécanisme qui consiste en le rejet hors du
champ du Moi d’une expérience traumatisante qui reste à ce titre
non-symbolisée et hors du champ physique – forclusion du nom
du père mécanisme fondateur de la psychose
 Formation réactionnelle : attitude psychologique de sens opposé
au désir refoulé et constitué en réaction contre celui-ci
 Idéalisation : mécanisme par lequel le sujet prête à l’autre des
qualités des valeurs proches de la perfection – idéalisation de
l’objet perdu dans la dépression – idéalisation de soi dans les
troubles narcissiques
 Identification : Processus psychologique par lequel un sujet
assimile un aspect, une propriété de l’autre et se transforme,
totalement ou partiellement sur le modèle de celui-ci -
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

identification à l’objet perdu dans la mélancolie - identification au


désir de l’autre dans l’hystérie
 Projection : mécanisme par lequel le sujet met en l’autre, objet ou
personne, des qualités et des sentiments qu’il refuse ou
méconnait en lui – à l’œuvre dans la paranoïa
 Refoulement : procédé par lequel le sujet maintient inconscient
une représentation (désir, pensée, souvenir, lié à une pulsion dont
la satisfaction serait susceptible d’engendrer du plaisir mais
risquerait de provoquer du déplaisir à l’égard d’autres exigences

Conclusion : transitions avec des signes  :


 Nous avons passé en revue les différents signes et symptômes affectant
les fonctions psychologiques
 Au plan d’un diagnostic :
o On appelle syndrome un ensemble déterminé de signes et de
symptômes (ex : syndrome dépressif, syndrome anxieux,
automatisme mental)
o On appelle maladie un ensemble déterminé de syndromes (ex :
dépression bipolaire = alternance de syndrome dépressif et de
syndrome maniaque ; schizophrène = syndrome dissociatif+ délire
paranoïde + autisme)
Les classifications :
-Classification syndromique :
 Signes regroupés en syndromes
 Syndromes regroupés en troubles (disorders)
 Troubles regroupés en classe de troubles
 Approche multiaxiale de la souffrance (on prend la personne petit bout
par petit bout)
 Représentation athéorique de la maladie mentale
-Classification par maladie :
 Signes regroupés en syndromes
 Syndromes regroupés en maladies
 Maladies regroupées en classe de maladies établies sous la base de
théorie
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

 Approche clinique de la souffrance (on prend la personne dans sa


globalité)
 Représentations étiopathogénie de la maladie mentale
-Classification psychopathologiques  :
 Fondées non pas sur les signes mais sur les mécanismes qui organisent
le tableau clinique
 Par ex : le type d’angoisse, la relation d’objet, les modes de défenses
Mise en place d’un diagnostic  :
 Organisation des symptômes repérés dans l’entretien
 Entretiens structurés ou semi-structurés
 Questionnaires complets investiguant l’ensemble des signes possibles
 Questionnaires abrégés construit pour un premier dépistage

Classifications psychiatrique française classique (classification par maladie) :


 Névroses :
 Le sujet est conscient d’être malade ne connait pas de perturbations
majeures de l’identité et du rapport à la réalité
 Névroses de transfert :
o Hystérie
o Névrose obsessionnelle
o Névrose phobique
 Névroses actuelles :
o Névrose d’angoisse
o Névrose traumatique
o Névrose hypocondriaque
 Psychoses :
 Le sujet n’est pas conscient d’être malade, les rapports à la réalité, aux
autres et à l’identité sont perturbés. Le sujet ne dispose plus de son
libre arbitre
 4 groupes :
o BDA et autres psychoses aigues (court terme)
o Schizophrénies
o Psychoses chroniques (long terme)
o PMD et autres états schizothymiques
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

 Les troubles de l’humeur


 Trouble dépressifs, maniaques, maniacodépressif, dépression
névrotiques psychogènes (hypo maniaque : faible intensité, et
états maniaques (sévères)
 Les démences 
 Perte progressive et définitive des capacités intellectuelles
(vasculaire, de type Alzheimer)
 Les débilités 
 Arrêt du développement de l’intelligence
 Différentes formes de débilité
 Dont certaines sont associés à des troubles génétiques (trisomie
21 par ex)
 Les troubles du comportements
 Les manifestations morbides sont comportementales
o Alcoolisme
o Toxicomanie
o Anorexie
o Boulimie
o Psychopathie
o Perversions
o Personnalités pathologiques
 Les troubles mentaux en rapport avec une affection organique
 Une cause organique produit les troubles à présentation
psychologiques
o Syndrome confusionnels
o Troubles liés aux tumeurs cérébrales (du à l’alcoolisme aux
encéphalopathies, aux maladies neurologiques)
 Troubles psychosomatiques
 Troubles somatiques dans l’origine ou dans l’évolution desquels
interviennent des facteurs psychologiques
o Certains asthme
o Certains infarctus
o Certains troubles cutanés (eczéma, psoriasis, urticaire)
o Certains ulcères gastriques
o Certaines hypertensions
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

 Il est à noter que ces regroupements s’appuient sur la nosographie et


comportent aussi des aspects étiopathogénies
 Ainsi, l’origine de la névrose serait psychologique
 Celle des psychoses organique
Les classifications  syndromiques : Le DSM 5 (ex  : de classification
syndromique) :
 Il existe 2 grandes classifications syndromiques internationales :
o La CIM 10 (OMS)
o DSM 5 (APA)
 Délirium, démence, trouble amnésique et autres troubles cognitifs
 Délirium dû à une affection médicale
 Délirium induit par une substance (sevrage ou intoxication
 Démence de type Alzheimer
 Démence vasculaire

 Troubles mentaux dus à une affection médicale générale 


 Exemple : trouble de l’humeur induit par une infection VHC
 Troubles liés à une substance
 Troubles liés à une l’utilisation d’une substance
 Dépendance à une substance
 Abus d’une substance
 Troubles induits par une substance
 Intoxication à une substance
 Sevrage à une substance
 Schizophrénie et autres troubles psychotiques :
 Schizophrénie
o Type paranoïde
o Type désorganisé
o Type catatonique
 Troubles schizo-affectifs
 Troubles délirants
o Type érotomaniaque
o Type mégalomaniaque
o Type de jalousie
o Type de persécution
Cours 1 (20/01/2020) – (17/02/2020)

o Type somatique
 Troubles de l’humeur
 Episodes thymiques
 Episode dépressif majeur
 Episode maniaque
 Troubles bipolaires
 Troubles anxieux 
 Attaque de panique
 Phobie sociale
 TOC (écarté du troubles anxieux)
 Autres troubles
 Troubles somatoformes
 Troubles factices
 Troubles dissociatifs
 Troubles sexuels
 Troubles des conduites alimentaires
 Troubles du sommeil
 Troubles du contrôle des impulsions
 Troubles de l’adaptation

Vous aimerez peut-être aussi