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GODEFROY 16/09/2020
Note des typeurs : Etant donné de la suspension des cours cette semaine, ce cours de
sémio a été typé avec un diaporama non sonorisé. Nous avons donc laissé toutes les
informations données à l’oral l’année dernière, ne figurant pas sur le diaporama, pour
une meilleure compréhension.
L’examen neurologique est une phase importante de l’examen clinique, il permet d’aboutir à
des hypothèses diagnostiques dont découle dans certains cas la conduite à tenir (CAT). Il
s‘agit de l’examen « minimum ». L’examen neurologique est constitué de différentes phases
structurées (examen du coma, cognitif, moteur sensitif…), il y a différentes analyses à faire
et différentes questions à se poser :
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UE 1 Neuropsychiatrie Sémio Pr. GODEFROY 16/09/2020
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Les artères subclavières forment les artères vertébrales qui vont former le tronc
basilaire (donnera les artères cérébrales postérieures, l’AICA …).
Ces 4 artères sont un dispositif de protection contre les bas débits cérébraux.
La réunion des communicantes postérieures = polygone de Willis
→Ne brûler aucune étape et ne pas négliger l’interrogatoire qui parfois suffit lui-même au
diagnostic. Le patient s’exprime avec ses mots, il donne des informations à sa manière, il
faut y être attentif. →On oublie toujours quelque chose dans l’interrogatoire, il faut se
requestionner afin de balayer tous les champs.
Vigilance ?
Que l’on réalise en premier lieu car en cas de troubles de la vigilance
Examen du coma
l’examen est spécifique, et on y recherche coma, perte de
connaissance, hypersomnie …
Cognition ?
À la recherche de confusion, démence, aphasie, amnésie …, On le
réalise en second car si la question n’est pas posée un trouble peut
fausser tout le reste de l’examen (type syndrome démentiel majeur).
Les éléments à vérifier sont : la perception spatiotemporelle, la
Examen cognitif
confusion, la mémoire, le langage et les troubles de la
compréhension orale (touchant 5 % de la population et 20 % des plus
de 60 ans), puis on détaille ensuite. Si le patient n’est pas fiable, il faut
absolument avoir recours à un tiers informant pour compléter les
données de l’interrogatoire
Motricité ?
Examen moteur Afin de déceler un déficit périphérique ou pyramidal, un bloc
neuromusculaire, une hypokinésie, des mouvements anormaux …
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Examen de
Ou l’on peut constater une ataxie vestibulaire, cérébelleuse,
l’équilibre et de la
sensitive, frontale …
marche
Céphalées ?
Examen de à la recherche d’un syndrome méningé ou d’une hypertension
syndrome méningé intracrânienne
2 grands systèmes :
• Fonction d’alarme, d’équilibre et de protection (extra lemniscal) grossière
• Exploration et connaissance des formes (lemniscal) élaborée
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2 types :
Thermoalgique
et protopathique
Epicritique
/Proprioception
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La lésion centromédullaire n’interrompt que les fibres qui décussent —> fibres qui
véhiculent la sensibilité thermoalgique —> perturbe la sensibilité du côté de la lésion++ ou
bilatéral (si la lésion est importante).
Lésion gauche ME —> atteinte sensibilité épicritique et proprioceptive homolatérale gauche
sous le niveau lésionnel, + atteinte sensibilité thermoalgique controlatérale droite
Hémisection ME :
- atteinte épi critique et proprioceptive homolatérale
- atteinte thermoalgique controlatérale
Remarque :
• Plus la douleur est localisée, plus il y a de chances que l’anomalie soit du SNP
• Plus la douleur est globale, plus il y a de chances que l’anomalie soit du SNC
A. Nature
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• Trajet très précis pouvant être dessiné du bout du doigt par le patient
• Surgit de manière impulsive, pouvant être lié à
- une position (irritation racine nerveuse)
Douleurs
- la manœuvre de Valsalva (turgescence veineuse + petites veines péri-
radiculaires
radiculaire) —> explique les douleurs de sciatique accentuées lors des efforts
de toux et de défécation suivant une trajectoire appartenant à la racine
nerveuse concernée
o Principaux territoires
o Comparaison G/D, sup/inf. (niveau sensitif: proximal/distal)
o 3 grands types de sensibilité (je pique, je touche et je fais le diapason ou
arthrokinésie)
o Nature : douleur radiculaire ? douleur périphérique ou centrale ? →
systématisation à un territoire (échelon périphérique) ou hémi paresthésie
arrivée brutalement (origine centrale)
→ Attention à la symétrie de l’hypoesthésie : possible atteinte bilatérale
(comparer aussi sup et inf)
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Y a-t-il un déficit ?
o Hypo/anesthésie à tous les modes (toutes les composantes sont perturbées)
ou dissociée (certaines composantes sont perturbées)
Type de o Association douleur, paresthésies, analyser très finement le territoire
sensibilité ? concerné
o La grande question de la sensibilité est « est ce que mon trouble s’inscrit dans
une atteinte périphérique ou centrale ?
o Polyneuropathie (ex de l’hypoesthésie en chaussette = fourmillements dans
les pieds, perturbations de toutes les fibres nerveuses de l’extrémité du pied)
–cas clinique : ex : patient qui ne sent pas le gant de toilette quand il se lave
les pieds → sensation d’engourdissement, de « marcher comme sur du
Topographie ? coton » en s’appuyant sur les talons → hypoesthésie bilatérale, avec
(pas très paresthésie, → manœuvre de Romberg : mettre le patient au garde à vous
détaillé cette et voir s’il vacille (instabilité à la
année) manœuvre de Romberg) ou chute → syndrome de Romberg
On en déduit un soit trouble proprioceptif, soit vestibulaire ; trouble très
fréquent chez les alcooliques, on parle d’ataxie proprioceptive, marche
ataxique
C’est aussi un exemple de l’interrogatoire qui suffit au diagnostic → hypoesthésie
à tous les modes → atteinte sensitive distale ; « marcher sur du coton sans sentir
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→ NB : un déficit bilatéral est très rarement central (cerveau), il vient plutôt de la moelle ou
autres (plexus, nerfs…), car il faudrait que les deux hémisphères soient atteints pour justifier
un déficit bilatéral –rare-)