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Dr belmakhlouf
• RESUME
• Les méningiomes sont des tumeurs du système nerveux central
qui siègent le plus souvent en intra-cranien
• Poisson et al ont rapporté une prévalence plus élevée de femmes dans le groupe
de méningiomes rachidien (9/1) que dans le groupe de méningiomes intra crânien .
• Des dégénérations malignes sont rares pour les méningiomes et les métastases le
sont encore plus.
• Macroscopiquement la plupart des méningiomes spinaux ont un aspect rond ou
ovoïde et leur base d'implantation est sur la dure-mère. Parfois les lésions
prennent une forme en plaque.
• des analyses ont révélé qu’une absence d’une partie ou de la
totalité du chromosome 22 est un évènement précoce dans le
développement de méningiomes.
• Les lésions cervicales hautes causeront surtout des nuqualgies et des céphalées
postérieures, associées à un syndrome tétrapyramidal.
• Dans une phase avancée des troubles respiratoires peuvent se manifester.
• Les lésions cervicales basses se manifesteront plutôt par des douleurs dans les
épaules et dans les bras.
• L'IRM doit aussi comporter des séquences avec injection de produit de contraste
puisque les méningiomes prennent fortement le contraste.
• Si l'IRM n'est pas réalisable (claustrophobie, pacemaker, etc.) une myélographie avec
CT-scan post-myélographique est indiquée.
• V. Diagnostic différentiel
• Lésions non tumorales
• Il existe très peu de lésions non tumorales qui peuvent provoquer une symptomatologie
lentement progressive similaire à celle des tumeurs du canal spinal. 6 Une pathologie mérite
néanmoins d'être mentionnée : la syringomyélie. Le diagnostic différentiel peut se faire
facilement à l'aide de l'IRM.
• Néoplasies
• L'aspect à l'IRM permet en général de localiser la tumeur et donc de limiter le diagnostic
différentiel.
• Pour les tumeurs extradurales, une métastase est le diagnostic le plus probable (75%). Plus
de 90% des lésions extradurales sont malignes.6
• Pour les lésions intradurales-extramédullaires le diagnostic différentiel se pose
essentiellement entre un méningiome et un neurinome. Le méningiome se trouve
typiquement au niveau dorsal et chez la femme, alors que le neurinome est classiquement
cervical ou lombaire et chez l'homme.
• Des tumeurs intradurales-extramédullaires malignes sont exceptionnelles.
• S'il s'agit d'une lésion intramédullaire le diagnostic le plus probable sera un gliome dans
95% des cas (astrocytome vs épendymome). Les métastases intramédullaires sont très rares.
• Le diagnostic sera confirmé par l'examen histopathologique de la pièce réséquée.
• VI. Traitement
• Le traitement de choix est la résection chirurgicale complète.
• Dans le cas d'un méningiome spinal ce traitement est en général curatif.
• La récidive d'un méningiome spinal est rare comparée aux méningiomes crâniens.
• La résection de la dure-mère au niveau de la base d'implantation est conseillée.
Toutefois puisque le risque de récidive est bas la dure-mère peut ne pas être
réséquée si cela comporte un risque de lésion neurologique (par exemple dure-
mère ventrale).
• Pour les lésions localisées antérieurement une résection «en bloc» peut être
difficile, la tumeur doit être incisée et décomprimée par l'intérieur et réséquée
progressivement.
• En général la dissection des méningiomes est aisée
vu qu'il n'y a pas d'invasion de la moelle ni des
vertèbres.
• Solero et coll. ont montré que les résultats du traitement chirurgical des méningiomes
spinaux sont bons :
84% des patients avec des troubles neurologiques préopératoires montraient une
amélioration postopératoire à long terme.
Seulement 4,5% des patients avec des troubles modérés présentaient une péjoration
postopératoire.
• Les résultats après une approche par hémilaminectomie unilatérale sont meilleurs que
par laminectomie bilatérale.
• Le traitement hormonal est basé sur l'hypothèse que les méningiomes sont
hormonodépendants et peuvent avoir des récepteurs à la progestérone. Cela pourrait
en partie expliquer l'incidence plus élevée chez les femmes et la coïncidence avec
l'obésité. Il n'y a pas de résultats cliniques convaincants pour un tel traitement.
• VIII. Récidive
• Les meilleurs résultats après chirurgie se trouvent chez les patients diagnostiqués
précocement, avant l'installation de signes de compression médullaire sévère.
• En raison du taux de récidive très bas il n'y a pas lieu d'envisager un traitement
complémentaire de radiothérapie, sauf cas particulier.
• Cas exemplaire
• Patiente de 71 ans qui présente depuis deux mois une perte de force et une fatigue des
membres inférieurs, ainsi qu'une perte de sensibilité et des paresthésies au pied droit. Le
diagnostic de sciatique sur hernie discale est posé, suivi d'une physiothérapie qui
n'améliore pas la symptomatologie. Une semaine avant son admission elle constate une
incontinence pour les selles et les urines. L'examen révèle alors un syndrome
myélopathique de type Brown-Séquard avec une paraparésie spastique prédominant au
membre inférieur gauche. La marche est de type spastique, l'épreuve de Romberg est
instable. Du point de vue sensitif elle présente une anesthésie au piqué sur la cuisse droite
ainsi qu'une atteinte de la sensibilité thermique du membre inférieur droit. Le sens postural
est perturbé dans le membre inférieur gauche. Une résonance magnétique dorso-lombaire
révèle une tumeur bien délimitée intra-durale extramédullaire au niveau D11 en position
antérolatérale gauche, comprimant et refoulant le cordon médullaire vers la droite (fig. 1).
La lésion prend fortement le gadolinium. Vu la corrélation radio-clinique et le diagnostic
différentiel de méningiome versus neurinome, une indication opératoire pour résection est
posée.