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Généralité en cancérologie

Un peu d’histoire
• Connu depuis l’antiquité 3000 ans av JC Premières descriptions par
les grecs qui l’ont baptisé cancer à cause de la douleurs ressemblant à
celle des pinces d’un crabe
épidémiologie
• Incidence:
nombre de personnes développant un nouveau cancer par rapport à la
population type par unité de temps On exprime, en général, ce taux pour 100 000
ou un million. Le taux d’incidence peut être total (tous les âges confondus) ou par
classe d’âge
• Taux de mortalité :
Les taux de mortalité sont très représentatifs pour les cancers de mauvais
pronostic, mais aussi pour évaluer l’impact réel des politiques de prévention et de
dépistage
• Prévalence :
nombre de personnes atteintes par rapport au nombre de personnes vivantes
pendant un temps donné Les cancers ayant une mortalité faible ont une prévalence
élevée
• Représentation de la maladie

Maladie la plus redoutée dans le Monde Maladie taboue 86% des personnes
interrogées connaissent dans leur entourage proche 1 ou plusieurs personnes qui
en sont atteintes Pour 45% elle évoque la mort et pour 50% la souffrance
• Et pour les malades le crabe, La bête -cette chose,le mal -lui,il -certains
ne le nommeront jamais
• L’Oncologie :
aussi appelée cancérologie ou carcinologie, est la spécialité médicale chargée de
l'étude, du diagnostic et du traitement des cancers, conséquences d'une
multiplication anarchique de certaines cellules du corps humain. Elle s'intéresse à
tous les types de tumeurs cancéreuses, qu'elles soient solides ou non, localisées ou
étendues. Le principal but de l'oncologie est de comprendre au mieux les causes
possibles des cancers et leur processus de développement afin de pouvoir les
prévenir et les guérir avec plus d'efficacité.
• Tumeur :
« latin: tumor » (tumerer: « enfler » «Gonflement ») Pathologique résultant de la
multiplication excessive des cellules Elle résulte d’un déséquilibre entre la mort des
cellules et leur renouvellement Elle échappe aux systèmes de régulation contrôlant
la division des cellules Elle peut être maligne ou bénigne.
- TUMEUR BENIGNE: tumeur sans gravité, d’évolution favorable.
-TUMEUR MALIGNE: tumeur grave, entraînant des symptômes anormaux
• Notion général de la cellule :
La cellule représente l’unité fondamentale de la vie, elle est délimitée par une
membrane plasmique et renferme le protoplasme comprenant le cytoplasme et le
noyau. Le cytoplasme est constitué d’une substance fondamentale dans laquelle
baignent les organites cytoplasmiques(le réticulum endoplasmique, l’appareil de
Golgi, les mitochondries, les lysosomes), le cytosquelette et diverses inclussions.
Un corps humain de 60 Kg renferme environ 60 000 milliards de cellules, soit
presque 10 000 plus que d’habitants sur terre. Les cellules s’associent à la matrice
extracellulaire (MEC), composée de substance fondamentale (SF) et de fibres, pour
former les 5 tissus fondamentaux:
1) épithéliums de revêtement et glandulaires
2) 2) tissus conjonctifs et squelettiques
3) 3) cellules sanguines et tissus hématopoïétiques
4) 4) tissus musculaires
5) ) tissus nerveux
• Les 5 tissus s’organisent en organes, appareils et systèmes, à savoir :
• 1) appareil cardio-vasculaire
• 2) système immunitaire
• 3) appareil respiratoire
• 4) appareil digestif
• 5) système endocrinien
• 6) appareil urinaire
• 7) appareil de reproduction
• 8) appareil tégumentaire
• 9) système nerveux
• 10) organes des sens
• L’ensemble des organes, appareils et systèmes forme l’être vivant
• Définition du cancer :
« ensemble des cellules indifférenciées qui, échappant au
contrôles de l’organisme se multiplient indéfiniment,
envahissent les tissus voisin en les détruisant, et se rependent
dans l’organisme en métastases »
C'est-à-dire quelle est la multiplication anarchique de certaines
cellules normales de l’organisme, qui échappe aux mécanismes
normaux de différenciation et de régulation de leur
multiplication. En outre, ces cellules sont capables d’envahir le
tissu normal avoisinant, en le détruisant, puis de migrer à
distance pour former des métastases.
• Histoire naturelle du cancer :
La description suivante schématise l’histoire naturelle d’un cancer.
En fait, chaque type de cancer a probablement des facteurs déclenchant, de
promotion et de progression différents.
On peut distinguer, schématiquement, trois étapes dans la genèse d’un cancer.
L’initiation correspond à une lésion rapide et irréversible du DNA après exposition à
un carcinogène (physique, chimique, viral, etc.),
La promotion correspond à une exposition prolongée, répétée ou continue, à une
substance qui entretient et stabilise la lésion initiée,
La progression correspond à l’acquisition des propriétés de multiplication non
Contrôlée, l’acquisition de l’indépendance, la perte de la différenciation, l’invasion
locale et métastatique
• La différenciation cellulaire :
Les cancers reproduisent plus ou moins bien la structure normale du tissu dont ils
sont issus.
-Les principaux facteurs de différenciation sont :
-La présence de noyaux de taille anormale (anisocaryose).
-La présence de mitoses nombreuses et anormales.
-La présence de cellules de taille irrégulière (anisocytose).
-La disparition des caractères spécifiques des cellules normales (récepteurs
hormonaux, sécrétions normales, marqueurs de différenciation cellulaire).
-La multiplication et l’empilement des couches cellulaires.
-La disparition de la morphologie normale (alignement des épithéliums, tubes
glandulaires).
l’Angiogénèse :

• Pour survivre, la tumeur cancéreuse doit être capable de susciter la création de


nouveaux vaisseaux sanguins, ce qu’on appelle l’angiogenèse. Plus une tumeur
est vascularisée, plus elle a de chances d'avoir donné déjà des métastases, et
donc moins bon est son pronostic. En outre, plus une tumeur est vascularisée,
plus sa manipulation chirurgicale sera difficile.
L’Invasion locale :
• En fait, ce qui caractérise le cancer, c’est la capacité qu’acquièrent les
cellules d’envahir progressivement le tissu voisin. Elles détournent à leur
profit, soit directement, soit en stimulant les cellules voisines, les
mécanismes normaux de remodelage du tissu conjonctif.
Les métastases lymphatiques :
• Ce qui fait la gravité du processus cancéreux, c'est le développement
de métastases. Ce développement est la conséquence logique de
l'invasion locale décrite précédemment
L’Invasion lymphatique :
• Le drainage lymphatique des tissus normaux explique l’envahissement rapide par
les cellules tumorales, après l’atteinte de la paroi lymphatique. Les cellules
cancéreuses sont emportées par le courant lymphatique vers les sinus corticaux
du premier relais ganglionnaire. Lorsque les cellules arrivent au ganglion, on
observe souvent un ‘état réactionnel’, sous forme de lymphadénite chronique
non spécifique.
Métastases à distance :
• Les mécanismes biochimiques actuellement connus d’adhésion des cellules
cancéreuses aux parois capillaires, puis de leur passage à travers la paroi vers
l’espace sous veineux. Se au moins expérimentalement, des molécules
spécifiques de surface différentes d’un capillaire à l’autre, suivant l’organe irrigué,
et qui pourraient expliquer la spécificité de certaines localisations métastatiques.
Métastases intra-cavitaires :

• Certaines tumeurs évoluent essentiellement localement ou métastasent dans la


cavité naturelle dans laquelle elles ont pris naissance : ovaire et cavité
péritonéale, cerveau et méninges, …etc.
Classifications du cancer

Classification TNM :
• La classification TNM permet de grouper les patients selon l’extension
anatomique de leur maladie.
Elle a pour but :
• D’évaluer le pronostic, De guider l’indication thérapeutique, De comparer les
résultats de différents protocoles thérapeutiques.
Figure 1 : description de taille de tumeur.
Figure 2 : présence du ganglion.
Figure 3 : métastase.
Figure 4 : stade du cancer.
Classifications anatomopathologiques :
• Carcinomes
Tumeurs développées aux dépends de l’épithélium
• Sarcomes
Tumeurs issues de structures mésenchymateuses
• Tumeurs ectodermiques
Neuro ectodermiques :
gliomes, astrocytome, épendymome
Méso ectodermiques :
schwa nome, méningiome
• Dysembryomes
Tumeurs reproduisant des tissus embryologiques
• Autres Mélanome
Classification (R) des tumeurs résiduelles :

• La classification R décrit la présence ou l’absence de tumeur résiduelle après la


radiothérapie :
• R0 - Pas de tumeur résiduelle
• R1 -Tumeur résiduelle microscopique (présence de tumeur sur les berges de
résection Chirurgicale à l’examen pathologique
• R2 - Tumeur résiduelle macroscopique en raison d’une exérèse incomplète ou de
métastases à distance
Facteurs de la cancérogenèse :

• Dans les pays développés, environ un tiers des cancers serait lié à l’alimentation,
25% au tabac, 10% à l’alcool. Une transmission héréditaire est retrouvée dans
moins de 5 % des cancers du sein, du colon ou de la prostate. Les facteurs
environnementaux sont prépondérants mais la prédisposition génétique explique
pourquoi certains individus soumis au même cancérogène présentent ou ne
présentent pas la maladie
Cancérogenèse chimique :

• Tabac :
Le tabac est le principal agent carcinogène identifié dans l’espèce humaine. Il est
responsable de la quasi-totalité des cancers du poumon, d’une grande partie des
cancers de la vessie, du rein et en association avec l’alcool, de ceux du larynx, du
pharynx, de l’œsophage et de la cavité buccale. Chez la femme, le risque de cancer
du col de l’utérus est majoré chez lez fumeuses. L’impact du tabagisme passif sur le
risque de cancers des non-fumeurs est démontré.
• Alcool :
Même si l’alcool n’est pas carcinogène en lui-même, les enquêtes
épidémiologiques relient formellement une consommation excessive et le risque
de cancer de la bouche, du pharynx, de l’œsophage et du foie...
 Alimentation :
L’excès d’apport calorique par rapport à la dépense énergétique est corrélé à un
risque accru de cancers du sein, de la prostate, de l’endomètre, du colon et rectum.
Agents chimiques et cancers professionnels :

Figure 5 : principaux produis provoquent le cancer.


Médicaments à potentiel cancérigène :
• -Chimiothérapie anticancéreuse :
Les alcoylants induisent des lésions non létales de l’ADN de cellules souches
pouvant être transmises à des cellules filles et induire la survenue de leucémies, et
de lymphomes, rarement des cancers glandulaires ou épidermoîdes.
• -Les Hormones :
Les hormones sont des facteurs physiologiques de croissance pour le sein,
l’endomètre et la prostate. Les traitements hormonaux comportent donc un risque
cancérigène, faible et discuté en contraception ou pour la ménopause. On rappelle
le risque des traitements par diethylstibestrol au cours de grossesse pouvant
induire un adénocarcinome vaginal chez les filles des mères traitées
• -Les Traitements immunosuppresseurs :
Administrés lors des transplantations d’organes, ils favorisent à terme
l’émergence de cancers Et de lymphomes non hodgkiniens.
la Cancérogenèse physique :  Les Radiations ionisantes (RI) :

• Les radiations ionisantes agissent par lésion de l’ADN du noyau et par ionisation
de l’eau. Les lésions de l’ADN, mutations chromosomiques entraînent le plus
souvent une mort Cellulaire retardée mais les lésions géniques non létales
peuvent initier un processus de transformation maligne.
• Les Rayons ultraviolets :
Le soleil favorise l’apparition de cancers cutanés sur la face, le cou,
Il s’agit de cancers épithéliaux ou de mélanomes. Certaines professions sont plus
exposées, marins, montagnards, agriculteurs.
• Les Traumatismes :
Le cancer peut se produire sur les cicatrices de brûlures anciennes, de fistules ou
plaies Chroniques.
• Cancérogenèse virale :
On distingue grands groupes de virus oncogènes :
Virus d’Epstein Barr (EBV):
Virus du groupe Herpes.
Rôle dans le déterminisme de certains cancers associé à d’autres facteurs.
90-95% de lymphome de Burkitt des enfants d’Ouganda.
Processus carcinogène multifactoriel, le paludisme est associé à ce lymphome.
Cancer du Cavum
• Virus de l’hépatite B:
Très fréquent en Afrique. Plusieurs facteurs favorisants: malnutrition infantile,
présence d’Aflatoxine dans l’alimentation
Virus HTLV1 (Human T cell Leukemia lymphoma Virus) Rétrovirus de type C isolé à
partir d’un ganglion du mycosis fongoïde (lymphome cutané à cellules T)
HPV (Virus du papillome humain) Associé au cancer du col utérin et certains
cancers de la cavité buccale HPV 16, 18 sont les plus incriminés
HIV
• Facteurs génétiques :
Si une prédisposition familiale est fréquente, une transmission génétique
n’est authentifiée que dans 5% des cancers.
Plusieurs gènes de transmission héréditaire ont été identifiés dans le
cancer du sein, du colon, de la prostate.
• Traitements :
Le but du traitement d’un cancer c’est l’obtenir de la guérison.
Si la guérison n’est pas possible ; le traitement cherche à arrêter l’évolution le plus longtemps
possible et de permettre au malade de mener une vie aussi proche de la normale que possible en
atténuant les symptômes de la maladie
Les traitements spécifiques :
la chirurgie :
c’est l’ablation chirurgicale de la tumeur et éventuellement de ses extensions.
Il y a plusieurs modalités de la chirurgie de cancer :
-La chirurgie diagnostique.
-La chirurgie à visée curative.
-La chirurgie d’exérèse ganglionnaire.
-La chirurgie de réduction tumorale.
-La chirurgie des métastases.
-La chirurgie prophylactique.
• La radiothérapie :
C’est un traitement par divers sources et modalités de rayonnement, On distingue
: -La radiothérapie externe.
-La curiethérapie
. -La radiothérapie métabolique.
La chimiothérapie :
Est un traitement médicamenteux qui vise à détruire les cellules cancéreuses et
s'opposer leur multiplication.
Il n'est sélectif et agit sur les cellules normales On distingue 4 types de la
chimiothérapie :
• Tableau 1 : types de la chimiothérapie.
• L’hormonothérapie :
Fait partie des traitements médicaux.
Elle concerne les cancers dits hormonons
-dépendants qui sont surtout les cancers du sein et de la prostate .
elle empêche la prolifération des cellules tumorales sensibles L’hormonothérapie
et le cancer du sein :
1- Chez les femmes post-ménopausées :
On utilise Le Tamoxifène (médicaments anti-estrogène, bloque les récepteurs
d’estrogène On utilise aussi les Anti-Aromatases au mécanisme d’action différent
mais de bonne efficacité
2- Chez les femmes pré-ménopausées :
On peut proposer de supprimer transitoirement la fonction ovarienne par les
injections Mensuelles sous -cutanées d’un antagoniste LHRH
• L’hormonothérapie et le cancer de la prostate :
Il existe divers médicaments inhibant la sécrétion des hormones males
(testostérone) et empêchant ainsi la croissance du cancer.
L’immunothérapie :
Le but de ce traitement est de stimuler les défenses de l’organisme contre les
cellules cancéreuses.
Les greffes de moelle osseuse :
on distingue deux types :
-Les greffes allo géniques :
Sont obtenues à partir de cellules souches de la moelle osseuse, du sang
périphérique ou du sang du cordon ombilical d’un donneur aux groupes tissulaires
compatibles avec ceux du malade, ces types de greffes sont réservés au traitement
de certaines leucémies
-Les autogreffes :
Injections de cellules souches de la moelle ou du sang du seul patient ont des
indications Beaucoup plus large
• Les traitements non spécifiques (soins de support):
L’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux personnes malades tout au long
de la maladie conjointement aux traitements oncologiques ou onco -
hématologiques spécifiques, lorsqu’il y en a ».
Ils se distinguent par une approche pluridisciplinaire et pluri-professionnelle de la
personne malade et de sa famille, qui s’associe aux traitements spécifiques de la
maladie.
Ils concernent pour l’essentiel
1. L’optimisation de l’antalgie et des voies d’administration :
2. Prévention et traitements des effets indésirables,
• 3. Identification et traitement des douleurs neuropathiques etc.
• 4. Le traitement de l’inflammation et/ou de l’infection :
traitement de mucite, stomatite
5. La nutrition :
identification et prise en charge de la dénutrition, réflexion et aide sur les
Nutritions enté râles et parentérales
6. Le soutien psychologique, parfois le traitement psychiatrique :
La prise en charge psychologique (syndromes dépressifs, anxiété, insomnies…)
7. Les soins palliatifs :
Sont administrés en phase terminale de la maladie quand les traitements
envisagés n'ont plus d'espoir de guérison et que la mort devient imminente.
Il s'agit d'accompagner le malade et ses proches lors de cette épreuve, en
allégeant les douleurs physiques et en traitant la souffrance psychologique
Le cancer et la vie quotidienne :
• Le cancer se reflète négativement sur la vie quotidienne du patient, il provoque :

la douleur :
Peut être terrible dans l’intensité et la durée surtout en phase terminale quand
il Y a des métastases hépatiques ou osseuses.
Altération de l’état général :
- Perte de l’estime de soi (dépendance).
- Perte de l’image de soi :
modification corporelle (alopécie, chirurgie mutilante, cachexie).
Les problèmes psychologiques :
Le cancer est le source d’angoisse ; de dépression, Le sommeil est très souvent
perturbé
L’alimentation :
Les cancers avancés peuvent entraîner une dénutrition importante avec dégoût
de la nourriture.
La vie sexuelle et contraception :
Les patients sous chimiothérapies doivent avoir une contraception et 8 mois
après l’arrêt des traitements.
Le cancer existe une perte du désir et une baisse de la libido liée à la pathologie
et/ou aux traitements.
La vie socio- professionnelle et familiale :
Si le patient souhaite poursuivre une activité il ne faut pas s’y opposer mais tout
faire pour adapter les traitements en fonction de sa vie
PRISE EN CHARGE INFIRMIÈRE

• DÉFINITION
• La prise en infirmière est une prestation de soins formelle, individuelle,
ambulatoire ou hospitalière. Elle se déroule en interaction avec le patient et/ou
son entourage, prescrite ou non par un médecin.
• DÉROULEMENT DE LA PRATIQUE
• Généralement, on distingue des moments importants de la prise en charge
infirmière :
L’annonce, l’après annonce, l’après consultation médicale, au cours du traitement
et au cours du suivi
Pendant l’annonce, après annonce et après consultation
médicale
– Accueillir les patients et leurs accompagnants et répondre à leurs attentes ;
– Aider le patient et son entourage à accepter, intégrer et dépasser la crise
existentielle impliquée par la maladie ;
– Reformuler ce qui a été dit pendant la ou les consultations médicales,
compléter, voire réexpliquer les informations reçues ;
– Présenter l’organisation de la prise en charge, voire visiter le service ;
– Repérer les besoins psychologiques et sociaux ;
– Identifier les situations personnelles à risque pour anticiper les difficultés ;
– Aborder la question du ou des proches qui seront amenés à accompagner le
patient tout au long des soins, voire les aider à mieux se situer dans cet
accompagnement à venir ;
– Répondre aux questionnements et aux inquiétudes sur les thérapeutiques, les
cycles, les effets indésirables et leurs moyens de prévention et de traitement, les
différents dispositifs et leur fonctionnement (diffuseurs portables, dispositifs
veineux centraux… ;
– Éduquer le patient sur son régime alimentaire et les règles d’hygiène ;
– Consigner exhaustivement dans le recueil des données infirmières l’ensemble
des manifestations, des symptômes ou des effets secondaires à un traitement ;
– Pérenniser un soutien au travers de la relation d’aide ;
– Assurer une référence et un lien individualisé entre l’équipe médicale, la
personne et son entourage.
Traitement et suivi : Décision ou changement d’un protocole
thérapeutique avant et après une chimiothérapie/ radiothérapie ou
chirurgie...)

– S’assurer de l’adhésion du patient au projet thérapeutique ;


– Assurer la cohérence et la complémentarité avec la consultation médicale et les
autres prise en charge infirmières ;
– Préparer le patient et aider à préserver son autonomie ;
– Evaluer les connaissances du patient afin de mieux réajuster et/ou expliquer les
informations déjà reçues ;
– Mettre en place des actions préventives et éducatives ;
– Créer un climat de confiance entre le patient et l’équipe soignante
Coordination avec les autres acteurs de la
prise en charge
– Orienter le patient vers la consultation de la douleur, soins palliatifs et autres
services en cas de problème (douleur…) ;
– Orienter le patient vers le psychologue et l’assistante sociale si nécessaire ;
– Orienter le patient vers la diététicienne ou le kinésithérapeute si nécessaire ;
– Orienter le patient vers la socio-esthéticienne ;
– Voir le médecin en cas de besoin .
L’infirmier(e) et les soins palliatifs
DÉFINITIONS
• La notion de « palliatif » est donc connue en médecine
depuis le XVIIe siècle (ou 17 e siècle), et désignait toute
thérapeutique agissant sur le symptôme et non sur la
cause. Il recouvre le terme moderne de traitement
symptomatique. La notion de médecine palliative
évoque jusqu’au début du XXe siècle (ou 20 e siècle)
celle de la gestion des problèmes symptomatiques mais
avec une connotation péjorative quant à l’effet sur la
guérison de la maladie.
Le mouvement des soins palliatifs s’est essentiellement
centré à l’origine sur le problème de la prise en charge de
la douleur et de l’accompagnement dans le contexte du
cancer. La prise en charge palliative s’est définie en
opposition à la notion de médecine curative. En 1979, le
National Hospice Organisation (États-Unis) publie une
première définition qui situe la prise en charge palliative
dès lors que les traitements curatifs ne sont plus
envisagés, et aborde également la question de la qualité
de vie à offrir à ces patients en phase terminale de leur
cancer
• L’émergence du sida dans les années quatre-vingt va
modifier cette définition. Devant l’impasse
thérapeutique, l’approche palliative fut d’emblée
associée à la prise en charge curative des maladies
opportunistes1 , au point que l’on a pu parler de
spécificité des soins palliatifs dans le contexte du sida.
Lors de sa création en 1991, la SFAP donne une définition
officielle qui situe l’approche palliative dans le contexte
de la prise en charge globale des patients en phase
avancée ou terminale, quelle que soit la pathologie
concernée, définition qui sera actualisée en 1996.
• Les soins palliatifs sont des soins actifs dans une approche globale de la personne
atteinte d’une maladie grave évolutive ou terminale.
• Leur objectif est de soulager les douleurs physiques ainsi que les autres
symptômes et de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et
spirituelle.
• Les soins palliatifs et l’accompagnement sont interdisciplinaires.
• Ils s’adressent au malade en tant que personne, à sa famille et à ses proches, à
domicile ou en institution.
• La formation et le soutien des soignants et des bénévoles font partie de cette
démarche.
• Les soins palliatifs et l’accompagnement considèrent le malade comme un être
vivant et la mort comme un processus naturel.
• Ceux qui les dispensent cherchent à éviter les investigations et les traitements
déraisonnables.
• Ils se refusent à provoquer intentionnellement la mort.
• Ils s’efforcent de préserver la meilleure qualité de vie possible jusqu’au décès et
proposent un soutien aux proches en deuil.
• Ils s’emploient, par leur pratique clinique, leur enseignement et leurs travaux de
recherche à ce que ces principes puissent être appliqués.
En 2002, L’OMS propose la définition suivante :
« Les soins palliatifs cherchent à améliorer la qualité de vie des patients et de leur
famille, face aux conséquences d’une maladie potentiellement mortelle, par la
prévention et le soulagement de la souffrance, identifiée précocement et évaluée
avec précision, ainsi que le traitement de la douleur et des autres problèmes
physiques, psychologiques et spirituels qui lui sont liés.

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