Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Définition du cancer :
La prolifération cellulaire est un processus soigneusement contrôlé qui répond à des
besoins particuliers de l’organisme. Chez le jeune animal, la multiplication cellulaire
excède la mort cellulaire de façon à ce que la taille de l’individu s’accroit. Par contre,
chez l’adulte, la mort cellulaire induit la naissance de nouvelles cellules ce qui donne
un état stationnaire et dynamique.
Il est exceptionnel que le mécanisme qui contrôle la multiplication cellulaire soit
détérioré. Dans ce cas, la cellule prend du volume et se divise bien que l’organisme
n’ait besoin de renouveler aucune cellule de ce type.
Il suffit que cette prolifération incontrôlée et une autonomie de croissance soit
transmise aux descendants de cette cellule pour qu’un clone de cellules immortelles
apparaisse. Ce dernier finit par former un nodule nommée tumeur qui peut détruire
l’organisme qui l’héberge.
Les tumeurs sont classées selon le tissu et le type cellulaires dont ils proviennent :
• Les carcinomes : ce sont des tumeurs issues de cellules épithéliales.
• Les sarcomes : ce sont des tumeurs qui proviennent des tissus conjonctifs ou
des cellules musculaires.
• Les tumeurs ne faisant pas partie de ces deux catégories comprennent les
différentes leucémies et les tumeurs qui dérivent des cellules du système
nerveux, ex : neuroblastome.
La tumeur est dite bénigne que si ses cellules néoplasiques restent regroupées en une
masse unique et l’ablation chirurgicale de la masse conduit, habituellement, à une
guérison complète.
La tumeur est dite maligne si ces cellules ont la capacité d’envahir le tissu
environnant, l’invasion implique généralement une capacité de s’échapper de
pénétrer dans le sang ou vaisseaux lymphatiques et de former des tumeurs
secondaires ou métastases dans d’autres régions du corps (plus les métastases se
répandent plus il est difficile d’éradiquer un cancer).
L’apparition de tumeur n’a pas un profil unique puisqu’il a été estimé qu’il faudrait
environ un certain nombre évènements aléatoires indépendants, chacun de faible
probabilité, afin de transformer une cellule normale en une cellule cancéreuse.
Le mécanisme de base des tumeurs résulte d’une modification touchant l’ADN de
certaines cellules le plus souvent est celui des cellules somatiques d’où le caractère
Cours d’oncogénétique 2
Cependant, il existe une proportion qui varie entre 1 à 10% considérée comme
héréditaire.
Ces données sur les cancers héréditaires, en général, ont été exploitées par plusieurs
groupes de chercheurs afin de cloner :
• Le gène APC responsable de la FAP (Familial adenomatous polyposis) :
premier gène cloné, il contrôle l’homéostasie tissulaire au niveau du colon
avec pénétrance 100%, gène ancien, retrouvé chez la drosophile impliquée
dans les voies Wnt/Smad4.
• Les gènes BRCA1 et BRCA2 responsables du cancer héréditaire du sein/ovaire.
• Le gène TP53 responsable du syndrome de Li-Fraumemi (Baker et al, 1989).
Les gènes de prédisposition au cancer CPG :
Au cours d’une vie, il se produit à peu près 106 divisions cellulaire dans le corps humain
ou chaque gène a environ 10-10 de chances de porter une mutation, sans compter les
risques causés par l’environnement. Il est évident qu’une seule mutation n’est pas
suffisante pour transformer une cellule saine en une cellule cancéreuse, capable de
proliférer sans limite en altérant ainsi les gènes clés qui régulent la prolifération
cellulaire.
On peut distinguer cinq types de protéines impliquées dans cette régulation :
• Les facteurs de croissance.
• Les récepteurs de ces facteurs.
• Les facteurs de transduction intracellulaire des signaux.
• Les facteurs de transcription nucléaire.
• Les protéines régulant le cycle cellulaire.
Les gènes régulateurs dont sont issus ces protéines sont classées en 2 grandes
catégories de gènes :
• Les oncogènes qui ont le pouvoir d’induire la transformation maligne des
cellules.
• Les anti-oncogènes ou gènes suppresseurs de tumeurs (TSG) exercent l’effet
opposé sur la prolifération en freinant le développement des tumeurs.
Les oncogènes :
Les virus et principalement les rétrovirus ont joué un rôle remarquable dans la
recherche des causes génétique des cancers humains, bien que la plupart des cancers
humaine ne soient pas d’origine virale.
Cours d’oncogénétique 4
Le premier oncogène viral décrit fut celui de RSV (Rous Sarcoma Virus) découvert par
Rous en 1911, il a été cloné en 1975, et il provoque un sarcome chez le poulet.
Dominique stehelin, J.micheal bishop M.E, Harold E, Varmus et al (1976) ont montré
l’existence dans l’ADN normal/wildtype du poulet d’une séquence extrêmement
proche (homologue) de l’oncogène viral du RSV v.src (viral src) cette séquence fut
appelée src (c-src) (oncogène cellulaire) ou proto-oncogène présent dans toutes les
cellules normales pouvant être déréglée amplifiée ou surexprimée contribuant ainsi
à devenir oncogénique.
En 1969, Huebner et Todaro ont proposé l'hypothèse oncogène du cancer. Cette
hypothèse était basée sur la découverte que les virus de la tumeur à ARN pourraient
être transmis génétiquement. Ils ont postulé que certains de ces virus endogènes
contenaient des gènes transformants ou des oncogènes.
Les théories de l’origine des cancers :
• Les Virus causent les cancers (First theory).
• Origine cellulaire des cancers (Second Theory).
L’origine biologique des v-src :
• Un puzzle évolutif.
• Pas essential aux virus.
• Pirated from normal cell?
Le design de l’expérience : (voir le livre « THE BIOLOGY OF CANCER » page 90)
• Rechercher les c-src : Outils nécessaires.
• An assay : Molecular Hybridization.
• Sonde d'acide nucléique : Spécifique pour src.
Les proto-oncogènes :
+ Enemies within (des ennemies cachées en nous)
+ Un proto-oncogène par mutation devient oncogène.
+ Gain de fonction pour l'oncogène donc il peut faire la prolifération cellulaire.
Le v-src proviendrait du c-src qui serait intégré dans le génome viral à la faveur d’une
recombinaison lors d’un cycle ultérieur virale.
La recombinaison va altérer la version wild type et donc le v-src sera muté et cela
provoqué le cancer.
Cours d’oncogénétique 5
Burkitt’s lymphoma.
Cours d’oncogénétique 9
Cours d’oncogénétique 10
Technologies
Découverte de nouvelles anomalies
Séquençage à haut débit du génome
Cytogénétique moléculaire CGH, etc Mutations ponctuelles
Bio-informatique : ++++ Accidents chromosomiques
Extraction de l’ADN avec des kits extrê Délétions, amplifications,
mement précis pour avoir un Translocations.
ADN complétement pure.
Cours d’oncogénétique 14
The lineage of mitotic cell divisions from the fertilized egg to a single cell within a cancer showing
the timing of the somatic mutations acquired by the cancer cell and the processes that contribute
to them.
Mutations may be acquired while the cell lineage is phenotypically normal, reflecting
both the intrinsic mutations acquired during normal cell division and the effects of
exogenous mutagens. During the development of the cancer other processes. For
example, DNA repair defects. May contribute to the mutational burden. Passenger
mutations do not have any effect on the cancer cell. But driver mutations will cause a
clonal expansion. Relapse after chemotherapy can be associated with resistance
mutations that often predate the initiation of treatment.
Cours d’oncogénétique 15
Focus :
- Tous les cancers sont causés par des mutations somatiques, cependant, la
compréhension des processus biologiques génomiques de ces mutations est
limité.
- Le catalogue des mutations somatiques à partir d'un génome de cancer porte les
signatures des processus mutagènes qui ont été opérationnels.
- Les auteurs ont analysé 4938362 mutations 7042 cancers et extrait de plus 20
signatures distinctes.
- Certaines sont présentes dans de nombreux types de cancer, notamment une
signature attribuée à la famille APOBEC des cytidine-désaminases, tandis que
d'autres se limitent à une seule classe de cancer.
- Certaines signatures sont associées à l'âge du patient au moment du diagnostic,
d'autres à des expositions mutagènes connues, d'autres à la machinerie de
maintenance de l'ADN, mais beaucoup sont d'origine inconnues.
- En plus de ces signatures de mutations sur le génome entier, on trouve dans de
nombreux types de cancer le phénomène nommé "Kataegis" correspondant à des
petites régions génomique localisés "d'hyper-mutation".
- Ces résultats mettent en évidence la diversité des procédés de mutations sous-
jacentes au développement des cancers.
Définition de kataegis :
- Les kataegis décrivent des zones de l'ADN riches en hyper-mutations et qui ont été
identifiées dans certains génomes cancéreux.
- Les régions de kataegis sont colocalisées avec des régions de réarrangement du
génome somatique.
- Les mutations de base ont été identifiés dans ces régions sont presque
exclusivement des transitions la cytosine à la thymine (c> t) dans le contexte d'un
dinucléotide TpC.
- Une enzyme de la famille APOBEC est responsable du processus de kataegis.
- La famille d’enzymes APOBEC est impliquée dans la déamination de la citadine
(enzymes citadine-désaminases).
Cours d’oncogénétique 19
Cancer types are ordered alphabetically as columns while mutational signatures are
displayed as rows. “Other” indicates mutational signatures for which we were not
able to perform validation or for which validation failed (Supplementary Figs 24 to
28). Prevalence in cancer samples indicates the percentage of samples from our
dataset of 7,042 cancers in which the signature contributed significant number of
somatic mutations. For most signatures, significant number of mutations in a sample
is defined as more than 100 substitutions or more than 25% of all mutations in that
sample.
Cours d’oncogénétique 20
Cours d’oncogénétique 21
2. Li-FRAUMENI
Spectre étroit Spectre large
- Sarcome - Tumeurs germinales
- Tumeurs cérébrales - Neuroblastomes
- Cancer du sein - Hepatoblastomes
- Phénéropause - Mélanome
- Corticosurrénlome - Cancer de l'estomac
- Tumeur plexus choroïde - Cancer du côlon
- Leucémie ; lymphome
- Cancer du poumon
- Cancer du rein
Critères historiques :
Critères (strictes) : LFS (li et al ; cancer Res/988)
o Cas index avec sarcome < 45 ans.
o + Un apparenté au premier degré avec cancer < 45 ans.
o + Un apparenté au premier degré ou second degré avec soit un sarcome à tout âge
soit un autre cancer < 45 ans.
Critères de Champret :
- Un cas index avec une tumeur appartenant au spectre du Li Fraumeni diagnostiqué
avant 46 ans et au moins un apparenté au premier ou au second degré avec une
tumeur du spectre du syndrome de Li Fraumeni (à l'exception des cancers du sein
si le cas index présente un cancer du sein).
- Ou un cas index avec de multiples tumeurs (à l'exception du cancer du sein) dont
deux appartenant au spectre de Li Fraumeni et la première étant diagnostiqué
avant l'âge de 46 ans.
Cours d’oncogénétique 25
Famille Li-FRAUMENI
Gène TP53
Mutation germinales détectées sur le gène APC chez des patients FAP.
Cours d’oncogénétique 36
Pedigree of family F1207 referred through the public hospital of Kouba, Algiers.
LE SYNDROME DE LYNCH
The study of population included 366 patients diagnosed with CCR between January
2017 and March 2018 in two medical oncology in Algiers.
The PSH2 gene is located on the short p arm of chromosome 2 at position 22.1 avec
16 exons.
Cours d’oncogénétique 44
The MSH6 gene is located on the short p arm on chromosome 2 at position 16.
Cours d’oncogénétique 45
Protéine MSH 6 :
The MLH 1 gene in located on the short p arm of chromosome 3 at position 21.3.
Cours d’oncogénétique 46
Protéine MLH 1 :
Population study :
- The study population included 3014 breast cancer patients.
- We analysed breast cancers from cancer registries of academic medical oncology
service of public hospital of Rouiba, anticancer centre of Blida and anticancer
centre of Batna.
- Brest cancers were diagnoses between 2008 and 2013.
- Molecular subtypes classification was done based on immunohistochemical
surrogates for ER (Oestrogen Receptor), PR (Progesterone receptor) and Her 2
(Human Epidermal growth factor Receptor-2) statutes.
- Brest cancer subtypes definitions were as follow : Luminal A (ER+ and / or PR+, Her
2-), Luminal B (ER+ and / or PR+, Her2+) , TNBC (ER-,PR-,HER-).
Highlights :
- The mean age at diagnosis cancer was 48,5 years (age range 22 to 84 years) with
17,97 % of patients under 40 years and 57,69 % below age 50 ages.
- Prevalence of the luminal A, TNBC, luminal B and HER-2+ brest cancer subtypes
were 50,59 %, 20,80 %, 19,67% and 8,92%, respectively.
- The prevalence of luminal A subtype was less then reported in white women with
brest cancer in Europe and America.
- The high prevalence of TNBC subtype in Algerian women compared to western
countries could be limited to environmental factors and genetic background.
Cours d’oncogénétique 50
BRCA 1 BRCA 2
• 24 exons. • 27 exons.
• ˃ à 100 Kb • ˃ à 70 Kb.
• 17q21. • 13q12-13.
• ˃ à 1500 disctinct alterations without • ˃ 1900 disctinct alterations
a hotspot. without a hotspot.
• 1863 acides aminés (220 KDa). • 3418 acides aminés (384 KDa).
Nuclear proteins
Homologous recombination of DNA repair.
transcription activation / regulation.
Anatomopathologie du sein :
- L’anatomie pathologique du cancer du sein est très importante pour le pronostic
et la conduite thérapeutique.
- Les tumeurs malignes du sein sont en majorité des adénocarcinomes qui se
développent à partir des canaux galactophores et des lobules.
- La forme la plus fréquente des tumeurs du sein est le carcinome.
Gènes de prédisposition au cancer du sein et de l’ovaire :
Gènes à forte Gènes à pénétrance Gènes de faible
pénétrance. modérée. pénétrance.
- BRCA ½, TP53, PTEN, - ATM, CHEK2, BRIP1 et - Gènes et loci identifiés
STK1 et CDH1. PALB2…etc. par GAWS : RAD51,
- Pénétrance élevée. - Pénétrance modérée. FGFR2, TRC9/T, OX3,
- Mutations rares. - Mutations fréquentes. LSP1, MAP3K1, 2q35,
- Risques dans la - Risques dans la 3q24…etc.
population générale population générale
faible. modéré à élevé.
- Cancers héréditaires à
transmission
mendélienne.
- Peu de gènes.
Figure :
Confirmation des résultats :
- Toute mutation ou variant de signification biologique inconnue (UVs) trouvé chez
une patiente ou un patient doit être confirmé selon le protocole suivant :
- Réextraction de l’ADN à partir du prélèvement sanguin de la patiente ou du
patient.
- Refaire le pré screening avec la HRM.
- Reséquençage du produit de la HRM avec des primers forwarde et revers.
- Concernant les UVs, il faut confirmer les statuts biologiques (c.à.d qu’on doit les
trouver à une fréquence ˂ 1 % dans la population générale) en les cherchant chez
100 individus en bonne santé et sans histoire familiale avec le cancer du sein ou
de l’ovaire.
Figure : Familles 2067 ; 2094 ; 20821.