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INTRODUCTION
1. GENERALITES
1.1. Définition
1.2. Rappels
L’homéostasie tissulaire
Dans un tissu normal il existe un équilibre entre la prolifération qui génère de nouvelles
cellules, la différenciation qui conduit ces cellules vers une spécialisation irréversible, et la mort
cellulaire par sénescence ou apoptose. C’est l’homéostasie tissulaire. Cet équilibre est assuré
par les capacités d’adaptation cellulaire à des modifications physiologiques normales. Le
développement et la croissance d’un tissu sont conditionnés par des processus complexes
permettant la régulation de ces différentes étapes de la vie d’une cellule. Cette régulation est
sous la dépendance de certains gènes qui contrôlent la vie de la cellule.
L’ADN est le support des gènes et le génome représente l’ensemble de ce matériel génétique
propre à chaque espèce. Le génome humain contient environ 30.000 gènes. Le gène désigne
une unité transcriptionnelle, c’est-à-dire une séquence d’ADN qui sera transcrite en ARN
messager puis traduite en protéine. L’expression de certains de ces gènes contrôlent l’une ou
l’autre des étapes de la vie de la cellule, à savoir : la prolifération, la différenciation, la
sénescence et la mort programmée.
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2. CANCEROGENESE
2.1. Bases moléculaires de la cancérisation
Les cancers sont des maladies où un petit groupe de cellules échappe aux règles de vie en
société organisée et prolifèrent sans contrôle du fait d’altérations de certains gènes. Les
altérations des cellules cancéreuses ont lieu sur l’ADN et peuvent être transmises aux cellules
filles. Ainsi une cellule, qui aura accumulé des modifications génétiques lui permettant de
proliférer, donnera naissance à une grande population de cellules filles formant une tumeur.
Ces altérations peuvent être génétiques ou épigénétiques car la modification de l’expression
des gènes n’est pas forcement liée à une modification de la séquence de l’ADN.
Ce sont des gènes qui favorisent le développement des cancers, en favorisant la prolifération
ou la survie des cellules. Ce sont des formes activées de proto-oncogènes qui sont des gènes
normaux de la cellule. Des altérations génétiques modifient le proto-oncogène, ce qui conduit
au dérèglement cellulaire.
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Les gènes suppresseurs de tumeurs (GST) : ces gènes codent pour des protéines qui, à
l’état normal, régulent négativement le cycle cellulaire, et donc capable de lutter contre les
effets de la transformation néoplasique.
La perte de fonction des deux copies de tels gènes constitue un mécanisme inducteur de
cancer. Chaque évènement est donc récessif.
Les gènes suppresseurs de tumeur peuvent, le plus souvent, subir aussi bien des mutations
somatiques que germinales et être alors impliqués dans les prédispositions héréditaires aux
cancers.
C’est ainsi qu’a été identifié le premier d’entre eux, Rb, dans des rétinoblastomes dont 40%
sont des cas familiaux. La protéine pRb, produit du gène Rb, est un régulateur universel du
cycle cellulaire et agit comme un frein pour la progression dans le cycle cellulaire.
Ces gènes suppriment la transformation maligne des cellules en limitant le taux de mutation
de l’ADN. Ces gènes sont responsables, par des mécanismes variés, de la réparation des
lésions de la molécules d’ADN induites par plusieurs facteurs. L’inactivation de ces gènes
conduit à la transformation maligne en augmentant le taux de mutations généralement par un
défaut de réparation de ces dernières au cours de la division de la cellule normale.
2.3. Initiation
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tumeurs dans des cellules souches adultes. Les cellules initiées restent parfois longtemps
quiescentes.
2.4. Promotion
2.5. Progression
3. CROISSANCE TUMORALE
3.1. États précancéreux et phase initiale du cancer
Tous les épithéliums reposent sur une membrane basale qui sépare les cellules épithéliales
du tissu conjonctivo-vasculaire sous-jacent appelé chorion. Les étapes du développement d'un
carcinome (cancer d'origine épithéliale) avant la phase d'invasion correspondent aux étapes
strictement intra-épithéliales de la carcinogenèse.
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L’hôte s’y oppose par des barrières naturelles (membrane basale, cartilage, méninges…) et
une réaction du tissu envahi, c’est la stroma-réaction, à laquelle participent des phénomènes
inflammatoires locaux.
Les cellules cancéreuses pénètrent dans le réseau lymphatique, suivent le flux et se bloquent
dans les ganglions. Il se produit successivement une micro métastase, l’invasion du
parenchyme ganglionnaire et finalement une rupture capsulaire.
Le blocage du flux provoque une stase de la lymphe et des phénomènes de reflux expliquant
les métastases en transit et les nodules de perméation cutanés.
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CONCLUSION
La très grande majorité des cancers résulte des effets cumulés d’altérations survenues
successivement sur l’ADN des cellules tumorales. Ces altérations sont responsables de la
prolifération et l’accumulation de cellules devenues cancéreuses. Les interactions entre la
tumeur et son hôte (le patient), en particulier l’angiogenèse et la réponse immune, constituent
des modes de régulation majeurs de la croissance de la tumeur qui a pris naissance.