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Marqueurs de tumeur
140-SN6-RO
BIOCHIMIE CLINIQUE II
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1. Définitions
Un cancer est le résultat de la prolifération anarchique de cellules anormales de l’un de
nos organes.
Il en résulte des tumeurs qui peuvent être malignes.
Une tumeur est considérée maligne lorsque ses cellules peuvent se disperser dans
l’organisme. La cellule maligne, en arrivant dans un organe peut:
Être accepté par l’organe et se multiplier,
Être détruite par le système immunitaire.
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1. Définitions
Pour devenir cancéreuse, une cellule doit subir des transformations successives.
* Chaque division cellulaire peut entraîner la mort de la cellule anormale et l’arrêt du
processus cancéreux.
Quand une cellule anormale réussit à survivre et à se diviser, elle prend le nom de
«clone tumoral».
Le clone tumoral peut encore être éliminé par le système immunitaire
Des cellules se détachent très tôt du clone tumoral mais elles sont aussitôt détruites
par le système immunitaire, tant que la tumeur reste petite.
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1. Définitions
Si la prolifération de ce clone tumoral n’est pas arrêté, les cellules cancéreuses
continueront de se multiplier à un rythme effréné!
Pour atteindre un milliard de cellules, il faut, pour la
plupart des cancers, 60 à 90 mois (soit 5 à 8 ans).
La longue vie cachée du cancer ainsi que la diminution des défenses immunitaires liée
au vieillissement expliquent l’augmentation de l’incidence des cancers au cours de la
vie.
* Les hommes sont plus susceptibles de développer un cancer que les femmes, entre
autres en raison d’une plus forte consommation de tabac et d’alcool.
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1. Définitions
Un ordre de fréquence de cancers peut être établi:
1. Poumon 7. Foie
2. Estomac 8. Vessie
3. Colon/rectum 9. Sein
4. Larynx/pharynx 10.Col utérin
5. Prostate 11.Corps utérin
6. Œsophage 12.Ovaires
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Plusieurs facteurs peuvent causer un cancer:
Représente environ 15% des cas.
• Virus Epstein-Barr: cancer naso-pharynx (maladie de
Burkitt) et lymphomes (maladie de Hodgkin),
Virus • Virus de l’hépatite B et C: cancer du foie,
• Virus du papillome humain: cancer du col de l’utérus,
Parasites Estrogènes en particulier! • Virus VIH du SIDA: lymphome malin non Hodgekinien.
On attend d’un indicateur de tumeur qu’il puisse permettre la distinction entre une
pathologie maligne et une pathologie bénigne d’un organe.
Exemple: distinction entre une pancréatite et un cancer du pancréas.
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2. Intérêt des indicateurs de tumeur
Depuis la découverte de indicateurs de tumeur, les médecins sont confrontés à une situation
déstabilisante lorsque vient le temps d’interpréter des résultats de laboratoire.
Certains patients présentent des résultats de dosage des indicateurs de tumeurs tout à fait
normaux alors qu’ils sont atteints d’une pathologie maligne. (FAUX NÉGATIFS) : donc sensibilité de la
méthode pas bonne méthode
À l’inverse, certaines pathologies non malignes entraînent des résultats de dosage des indicateurs
de tumeurs très anormaux. (grossesse, tabagisme, pathologie bénigne) (FAUX POSITIFS) :
interférence analytique résultat du a qlqs chose d’autre qui donne un résultat positif
Cette situation déstabilisante est due à une sensibilité et une spécificité des indicateurs de tumeur
inférieure à 100%.
Ainsi, le choix du seuil de référence doit être assez bas pour éviter les faux négatifs et assez hauts
pour éviter le diagnostic des faux positifs.
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2. Intérêt des indicateurs de tumeur
Caractéristiques d’un indicateur de tumeur idéal
Une molécule synthétisée uniquement par les cellules néoplasiques (spécificité de malignité),
Une molécule de structure différente pour chaque organe permettant la localisation rapide d’une
tumeur (spécificité d’organe),
Une molécule étant libérée dans un milieu facilement accessible pour le dosage (ex.: sang ou
urine),
Une molécule retrouvée dans le spécimen en quantité proportionnelle à la masse de la tumeur et
ce, tout au long de son évolution,
Une molécule pouvant être décelable et identifiable à de très faibles concentrations (sensibilité),
Une molécule ne donnant ni faux positifs ni faux négatifs lors du dosage.
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2. Intérêt des indicateurs de tumeur
Distinction à faire entre le dépistage de masse (offert à la population à partir d’un certain âge, par
exemple,) et le vrai dépistage offert à un nombre restreint d’individus exposés à un risque défini.
Pour un dépistage: Actuellement, aucun indicateur de tumeur n’est utilisé à des fins de dépistage.
2) AFP
2) CA-125
3) CA 19-9
E. Protéine de Bence-Jones
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3. Indicateurs de tumeur
APS (PSA)
L’APS (antigène prostatique spécifique) est une glycoprotéine de type protéase synthétisée par les
cellules tubulaires et les acini prostatiques. Elle est sécrété par exocytose lorsque le plasma séminal
passe dans la prostate.
Normalement une faible proportion de PSA passe dans la circulation sanguine. Toute modification du
volume ou altération physique de la prostate entraîne une augmentation des concentration sérique de
APS.
APS = marqueur cancer prostate!
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3. Indicateurs de tumeur
APS (PSA)
L’APS est retrouvé dans le sang sous trois formes;
libre, lié à l’α2-macroglobuline (A2M) et lié à l’ α1-antichymotripsine (ACT).
* La forme lié à l’A2M est impossible à doser parce que l’A2M bloque tous les sites de liaisons de l’APS.
Il est possible de doser la forme libre (fPSA) ou totale (complexé+libre) par des techniques de
type immunométrique automatisée.
Les valeurs de références pour l’APS total sont de: 0-4 ug/L
Le dosage de l’APS, comme pour la plupart des indicateurs, est plus utile pour le suivi thérapeutique.
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hCG = marqueur
cancer testicule!
3. Indicateurs de tumeur
βhCG
L’hCG (hormone chorionique gonadotrophique) est une glycoprotéine sécrétée par les cellules du
placenta normal. Elle possède 2 sous-unités; la chaîne α est identique à celle de LH, FSH et TSH. La
chaîne β, celle qui nous intéresse, est unique et peut être dosée isolément.
Des concentrations élevées de βhCG sont observées lors de la grossesse, des maladies
trophoblastiques ([ ] > 1 million UI/L) et des cancers des cellules germinales.
Tumeurs testiculaires et grossesse molaire (pas de fœtus, que de la réplication de cellules)
Méthodes analytiques du βhCG: test immunologique par agglutination ou par immunoessai avec
marqueur (techniques sandwich dans les deux cas).
En fait, il est possible de doser l’hCG intact et la βhCG, mais pour le suivi des cas de cancers, il est
préférable de doser la βhCG parce qu’elle est spécifique.(contrairement à la α).
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3. Indicateurs de tumeur
βhCG
Applications du dosage de l’HCG
• Diagnostic et suivi des choriocarcinome de l’utérus.
• Suivi des tumeurs des cellules germinales des testicules et des ovaires
Tout comme pour l’APS, la concentration sérique en βhCG est en corrélation avec le volume de la
tumeur et le pronostic de la maladie.
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3. Indicateurs de tumeur Antigènes
oncofœtaux
Les antigènes oncofœtaux sont des protéines produites dans le sérum du fœtus. Normalement, ces
protéines disparaissent du sérum après la naissance.
Chez les patients atteints d’un cancer, ces protéines réapparaissent dans leur sang.
- ACE; antigène carcinoembryonnaire (CEA est plus souvent employé mais c’est en anglais)
- AFP; α-foetoprotéine
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3. Indicateurs de tumeur Antigènes
oncofœtaux
CEA
L’antigène carcinoembryonnaire est une glycoprotéine présente de façon normale dans le foie l’intestin
et le pancréas du fœtus.
Il s’agit d’un marqueur de choix pour le cancer colorectal.
Il est aussi un marqueur associé au cancer du sein, du pancréas, du poumon et du foie.
Le CEA n’est pas utilisé pour le dépistage de cancer en raison de sa Par exemple lors d’un cancer du
colon, son dosage préopératoire
faible sensibilité (beaucoup de faux positifs et de faux négatifs). Il est
a une valeur pronostique tandis
principalement utilisé pour la surveillance thérapeutique. que son dosage post-opératoire
a une valeur de surveillance
La valeur de référence pour le CEA est < 7 µg/L
thérapeutique.
Son dosage est possible par méthode immunologique et enzymatique. (on surveille pour une récidive)
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3. Indicateurs de tumeur Antigènes
oncofœtaux
AFP
L’α-foetoprotéine est la protéine retrouvée en plus grande quantité dans le sérum
embryonal. Elle possède sensiblement la même fonction que l’albumine.
Elle atteint son taux maximum à la 12e semaine de gestation et décroît progressivement La limite supérieure
jusqu’au taux de 1 à 2 µg/L vers la 2e année de vie (même taux chez l’adulte normal). Sa est située à 10 µg/L.
réapparition est souvent signe de cancer chez l’adulte (autre que la femme enceinte). Son dosage est
Elle est utilisé pour le diagnostique des carcinomes hépatocellulaires (confirmation effectué par
avec échographie et biopsie). méthodes
Elle peut être utilisée comme marqueur des tumeurs testiculaires (conjointement immunologiques
avec la βhCG)
Elle est aussi utilisée comme marqueur d’anomalies du développement du tube
neural du fœtus (ex.: spina bifida) en pathologie obstétricale.
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3. Indicateurs de tumeur Antigènes de
cancer
Les antigènes de cancer (CA) sont des glycoprotéines retrouvées dans le plasma des patients associées
spécifiquement à des cancers bien connus. C’est un secteur très actif de la recherche scientifique. La
liste qui suit vous présent les plus intéressant dans la pratique médicale.
Ils sont tous dosés par méthode immunologique par anticorps monoclonaux et marqueur
chimiluminescent.
CA-125
Le CA-125 est le marqueur de choix pour le cancer de l’ovaire (carcinome ovarien).
Il représente en fait un groupe d’antigènes ayant tous en commun un épitope reconnu par l’anticorps
monoclonal OC 125
Il est utilisé seulement pour la surveillance de ce cancer, jamais pour le diagnostic.
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3. Indicateurs de tumeur Antigènes de
cancer
CA 19-9
Le CA 19-9 est le marqueur de choix pour le cancer du colon ou du pancréas.
Il est aussi un marqueur associé aux cancers du tractus digestif et aux adénocarcinomes du pancréas.
Comme pour les autres antigènes de cancer, il est utilisé pour la surveillance des cancers et non pour
le diagnostic de ceux-ci.
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4. Autres marqueurs
Il existe d’autres types de marqueurs que nous avons vu à travers les deux
cours de biochimie:
Marqueur Type cancer
ACTH Cancer thyroïde, cancer bronchique
Activité rénine hypernephrome
Calcitonine Cancer thyroïde
Glucagon Nephrocarcinome, glucagonome
Paraprotéines (protéine Bence-Jones) Myélome multiple
Prolactine prolactinome
PTH Hypercalcémie secondaire d’origine maligne
Cathécolamines urinaires Phéochromocytome
etc …..
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