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HEMOCULTURE

Exposants

 Ibrahima NIANG
 Babacar Samb SAKHO
 Marietou SAKHO
 Maniang SALL
 Kadija Yasmine Kéren SANOGO
Professeur

Mr Bâ

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PLAN

INTRODUCTION

I. Circonstance de prélèvement

II. Physiopathologie

III. Flore microbienne

1. flore normale
2. flore pathologique
IV. Différentes étapes
1. Prélèvement
2. Examen macroscopique et microscopique
3. Culture
4. Interprétation
V. Traitement
1. Traitement curatif
2. Traitement préventif

CONCLUSION

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INTRODUCTION

L’hémoculture est une forme de culture bactériologique depuis un prélèvement de sang


veineux. En terme médical, c’est un examen relatif à l’étude des bactéries dans le but
d’identifier les germes dans le sang et de prescrire un traitement adéquat.

En effet, les nutriments passant dans le sang peuvent entraîner avec eux des éléments
infectieux. Cette infection peut être de nature bactériémie ou de nature septicémie. Cela
dépend de la quantité de pathologie dans le sang ou ayant pris par le sang.

Cet examen est important et peut être fait en multiple circonstance afin de déceler les cas de
maladie inaperçus à première vue. Ainsi donc, elle intervient :

 Lorsqu’il est suspecté d’avance un cas de septicémie avec présence chez le patient des
signes de choc septique ;
 Lorsqu’il est constaté la présence d’une fièvre brusque et persistante ;
 Lorsqu’il est constaté l’apparition d’un abcès grave et complexe ;
 En présence d’une inflammation dentaire qui se retrouve causée par une infection ;
 En cas d’apparition d’une hyperthermie chez un individu convalescent ou malade
portant des matériels médicaux après hospitalisation. Les matériaux comme la
prothèse, le cathéter, etc.

Le but primordial d’une hémoculture est l’éradication du micro-organisme pathogène qui est
à la base de l’infection présente dans le sang. Mais aussi le traitement à base d’antibiotique
ou d’antifongique de cette pathologie.

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I. Circonstance de prélèvement

L’hémoculture peut être effectuée dans plusieurs situations, par exemple Lorsque survient
une infection localisée (infection des voies urinaires, digestive, cutanée, etc.), si le système
immunitaire ne peut la contenir elle se propage à la circulation sanguine et gagne l'ensemble
du corps il est conseillé de faire le prélèvement au moment des pics de fièvre (>38,5°C)
ou d'hypothermie reflétant un état infectieux grave (<36°C), ou en présence de frissons (signe
de « décharge bactérienne » dans le sang) .L’hémoculture permettra d’identifier le micro-
organisme en cause (par exemple un staphylocoque, une entérobactérie ou une levure du type
Candida) et donc de mettre en place un traitement efficace (antibiotique ou antifongique dans
le cas d’un champignon pathogène), il peut être appliqué dans les cas suivant :

 en cas de suspicion de septicémie (symptômes de sepsis sévère ou un choc septique)


 en cas de fièvre prolongée et inexpliquée
 en cas de complications chez une personne souffrant d’un abcès, d’un furoncle ou
d’une infection dentaire importante
 en cas de fièvre survenant chez une personne porteuse d’un cathéter, d’une sonde ou d’une
prothèse

Le but de cette analyse est de confirmer le diagnostic (isolement du germe responsable de


l’infection) et d’orienter le traitement (en choisissant un antibiotique auquel le germe en
question est sensible).

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II. Physiopathologie

La physiopathologie est une discipline de la biologie qui traite des dérèglements de


la physiologie, c’est-à-dire les dérèglements du mode de fonctionnement normal des éléments
constitutifs du corps humain, d'un animal ou d'un végétal. L’hémoculture est un prélèvement
sanguin stérile dont la culture va permettre la mise en évidence de la présence de germes
aérobies et ou anaérobies dans ce cas la physiopathologie varie en fonction du germe pèsent
dans le sang.

La présence de bactérie dans le système circulatoire déclenche un ensemble de mécanises


dont l’effet sera l’apparition de divers signes clinique. L’évènement initiateur est la libération
par l’agent causal :

 De débris de parois
 D’endotoxine
 D’exotoxine
III. Flore microbienne

La flore dans notre discipline, fait allusion à l’ensemble des bactéries peuplant la muqueuse
d’un organe de façon normale ou pathologique. Chaque organe possède sa flore en équilibre
avec l’organisme (flore normale) ; mais lorsqu’il y a rupture de cet équilibre biologique entre
les germes et l’hôte, la défense de l’organisme diminue, et donc, une perturbation de la flore
normale, du fait de la présence d’agents pathogènes (flore pathologique).

1. Flore normale

Le sang est un milieu normalement stérile, c’est-à-dire que les bactéries y sont absentes. Mais
il peut arriver, par exemple, dans le cas de plaies s’infectant, de furoncle, ou encore d’un
germe colonisant les bronches ou les poumons, que différents germes passent parfois dans le
sang et charriés par la circulation sanguine dans tout l’organisme.

2. Flore pathologique

La flore pathologique, comme énoncé tantôt, notifie la présence de microorganisme dans le


sang. Ci-dessous, un tableau présentant les principaux germes isolés dans le cas d’une
bactériémie (septicémie) ;

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D’après les statistiques, Escherichia coli est le germe le plus fréquemment retrouvé, suivi de
Staphylococcus aureus.

IV. Différentes étapes

L’hémoculture est un examen bactériologique, qui consiste à rechercher la présence de


germes (microbes) dans le sang. Pour déceler leurs présences, plusieurs étapes sont
nécessaires afin de mettre en évidence les divers germes.

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1. Le prélèvement

L’hémoculture consiste avant tout, à effectuer un prélèvement sanguin (prise de sang). 


Paramètres importants :

 Volume suffisant de sang prélevé

 Nombre d’hémoculture

 Privilégier l’hémoculture lorsqu’il y a plusieurs analyses demandées

 Asepsie rigoureuse lors du prélèvement afin d’éviter la contamination des flacons

 Limiter au maximum le risque d’exposition au sang du préleveur(VIH)

 Il est très important que le prélèvement soit fait dans des conditions stériles, pour éviter
toute contamination à partir des bactéries de la flore du patient, du préleveur ou de
l’environnement.

 La concentration des microorganismes dans le sang étant en général très faible, il est
nécessaire de prélever une quantité suffisante de sang.

 Moment optimal pour le prélèvement


 En général, au pic fébrile(T°C>38°C) ou en cas d’hypothermie (T°C<36°C) ; en présence
de frissons (signe de décharge bactérienne dans le sang)
 Avant toute antibiothérapie ou après une fenêtre thérapeutique.
 Volume optimal

Chez l’adulte, le volume optimal total varie de 40 à 60 ml (10 ml par flacon).

En effet, on dispose de deux possibilités de prélèvement, à savoir :

 Prélèvements multiples, qui consistent à faire 2 à 3 prélèvements de 2 flacons. L’intervalle


entre les prélèvements de flacons n’a aucune importance sur le diagnostic. Il est
recommandé de les prélever le plus près possible du pic fébrile. (Les flacons sont
généralement prélevés en plusieurs fois)
 Prélèvement unique, qui comme le nom l’indique, faire un seul prélèvement de 4 à 6
flacons ; est simple à réaliser et permet de diminuer le risque de contamination et
augmente la sensibilité de détection.

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NB :
 le prélèvement unique est déconseillé en cas d’endocardite ;
 un volume insuffisant augmente la perte de chance diagnostic.

 Flacons à hémocultures

Ils sont munis d’une capsule en plastique rigide qui recouvre un opercule en caoutchouc ; Cet
opercule peut être perforé sans en altérer l’étanchéité, après retrait de l’aiguille.
La pression dans les flacons est réduite, ce qui facilite le recueil du sang.

Pour permettre la croissance de toutes les bactéries courantes aérobies, anaérobies


facultatives, anaérobies strictes et des levures, il est nécessaire d’ensemencer un jeu de 2
flacons présentant un milieu et une atmosphère différente et appelés « flacon aérobie » et
« flacon anaérobie » :

 Le flacon aérobie présente une atmosphère aérobie enrichie en CO2 et contient un


bouillon type Trypticase soja

 Le flacon anaérobie présente une atmosphère anaérobie composée de CO2 et de N2 ; il


contient un bouillon Wilkins Chalgrin. En effet, le Chlorhydrate de cystéine présent dans
ce bouillon permet de réduire l’oxygène.

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Notons que, quel que soit le flacon, le milieu de culture est un milieu supplémenté en facteurs
de croissance pour permettre la culture de presque tous les germes ; et aussi supplémenté en
anticoagulants, pour éviter la formation d’amas de fibrine, qui constituerait une entrave à
l’isolement des germes. L’anticoagulant utilisé est le SPS (Polyanéthol Sulfonate de Sodium)
qui est excellent.

 Etapes du prélèvement

 Utilisation d’un dispositif de prélèvement sanguin à ailettes


 Préparer le dispositif de prélèvement sanguin

Vérifier l’identité du patient et rassembler tous les éléments requis avant de commencer le
prélèvement. Ne pas utiliser de flacons d’hémoculture dont la date de péremption est
dépassée, ou des flacons présentant des signes d’endommagement, de détérioration ou de
contamination. Pour les flacons anaérobie et aérobie, utiliser le repère visuel de remplissage
optimal noté sur l’étiquette du flacon.

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 Préparer les flacons pour l’inoculation
Laver les mains à l’eau et au savon, puis sécher, ou utiliser un lave-mains à base d’alcool ou
une autre solution de désinfection pour les mains à l’efficacité reconnue. Retirer le bouchon
plastique des flacons d’hémoculture et désinfecter le septum à l’aide d’un désinfectant
approprié, à l’efficacité reconnue, comme une solution de Chlorhexidine et d’alcool
isopropylique à 70%, de l’alcool isopropylique à 70% ou de la teinture d’iode (compresse ou
applicateur). Changer de compresse/d’applicateur pour chaque flacon. Laisser sécher le
septum des flacons 30 à 60 secondes pour une désinfection complète.

 Préparer le site de ponction veineuse

Poser un garrot jetable et palper une veine. Porter des gants d’examen (le recours à des gants
stériles n’est pas nécessaire). Nettoyer la peau à l’aide d’un désinfectant approprié, comme
une solution de Chlorhexidine et d’alcool isopropylique à 70% ou de la teinture d’iode
(compresse ou applicateur). Le site de ponction veineuse ne peut être considéré comme
totalement propre tant que le désinfectant ne s’est pas complètement évaporé

 Ponction veineuse

Relier un dispositif de prélèvement sanguin à ailettes à un adaptateur de


prélèvement dédié. Afin d’éviter de contaminer le site de ponction, ne pas palper de nouveau
la veine préparée avant d’insérer l’aiguille. Insérer l’aiguille dans la veine préparée.

 Inoculation des flacons de culture

Placer l’adaptateur sur le flacon aérobie et appuyer à la verticale pour perforer


le septum. Tenir le flacon à la verticale, en dessous du niveau du site de ponction, et se servir
du repère visuel de remplissage pour mesurer avec précision le volume de l’échantillon.
Ajouter 10 ml de sang dans le cas d’un adulte et jusqu’à 4 ml par flacon dans le cas d’un
enfant. Une fois le flacon aérobie inoculé, retirer l’adaptateur et répéter la procédure pour le
flacon anaérobie.

 Autres tests sanguins

L’adaptateur de prélèvement permet de guider la position des tubes. Les tubes


sont prélevés sur le même adaptateur et à la suite des flacons. Si d’autres tests
sanguins sont demandés, prélever toujours en premier lieu l’échantillon
destiné à l’hémoculture.

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 Fin de la procédure

Jeter le dispositif de prélèvement à ailettes dans un conteneur à objets tranchants et appliquer


un pansement approprié sur le site de ponction. Retirer les gants et se laver les mains avant de
consigner les informations afférentes à la procédure, notamment les indications concernant la
culture, l’heure de prélèvement, le site de la ponction veineuse et les complications
éventuelles rencontrées. S’assurer que les étiquettes sont collées dans la zone réservée à
l’étiquette du flacon. Ne pas masquer les codes à barres du flacon et s’assurer que les
étiquettes détachables de codes à barres n’ont pas été enlevées. Ne pas masquer la fenêtre de
lecture du volume de sang sur les flacons. Les flacons inoculés doivent être acheminés au
laboratoire aux fins des tests aussi rapidement que possible, de préférence sous 2 à 4 heures.
Ne pas pré inoculer les flacons à 37°C en cas de retard d’acheminement au laboratoire.

 Utilisation d’une seringue et d’une aiguille


NB :

Elles ne doivent être utilisées que dans le strict respect des mesures préventives d’exposition
accidentelle au sang. Les aiguilles ne doivent pas être re-capuchonnées, retirées de seringues
jetables ou manipulées de quelque façon que ce soit.

 Préparer le set de prélèvement sanguin

Vérifier l’identité du patient et rassembler tous les éléments requis avant de commencer le
prélèvement. Ne pas utiliser de flacons d’hémoculture dont la date de péremption est dépassée
ou de flacons présentant des signes d’endommagement, de détérioration ou de contamination.
Pour les flacons anaérobie et aérobie, utiliser le repère visuel de remplissage optimal noté sur
l’étiquette de chaque flacon...

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 Préparer les flacons pour l’inoculation

Se laver les mains à l’eau et au savon, puis sécher, ou utiliser un lave-mains à base d’alcool
ou une autre solution de désinfection pour les mains à l’efficacité reconnue. Retirer le
bouchon plastique des flacons d’hémoculture et désinfecter le septum à l’aide d’un
désinfectant approprié, à l’efficacité reconnue, comme une solution de Chlorhexidine et
d’alcool isopropylique à 70%, de l’alcool isopropylique à 70% ou de la teinture d’iode
(compresse ou applicateur). Changer de compresse/d’applicateur pour chaque flacon. Laisser
sécher le col des flacons 30 à 60 secondes pour une désinfection complète.

 Préparer le site de ponction veineuse

Poser un garrot jetable et palper une veine. Porter des gants d’examen (le recours à des gants
stériles n’est pas nécessaire). Nettoyer la peau à l’aide d’un désinfectant approprié, comme
une solution de Chlorhexidine et d’alcool isopropylique à 70% ou de la teinture d’iode
(compresse ou applicateur). Le site de ponction veineuse ne peut être considéré comme
totalement propre tant que le désinfectant ne s’est pas complétement évaporé.

 Ponction veineuse

Fixer l’aiguille à une seringue. Afin d’éviter de contaminer le site de ponction, ne pas palper
de nouveau la veine. Insérer l’aiguille dans la veine préparée. Introduire l’aiguille dans la
veine.

 Inoculation des flacons de culture

Prélever l’échantillon soit 20 ml. Transférer le sang dans les flacons


d’hémoculture, en commençant par le flacon anaérobie. Tenir le flacon à la
verticale et se servir des traits de graduation du repère visuel de remplissage optimal pour
mesurer avec précision le volume d’échantillon. Ajouter 10 ml de sang par flacon dans le cas
d’un adulte et jusqu’à 4 ml par flacon dans le cas d’un enfant. Une fois le flacon anaérobie
inoculé, répéter la procédure pour le flacon aérobie.

 Fin de la procédure

Jeter l’aiguille et la seringue dans un conteneur à objets tranchants et appliquer un pansement


approprié sur le site de ponction. Retirer les gants et se laver les mains avant de consigner les
informations afférentes à la procédure, notamment les indications concernant la culture,
l’heure de prélèvement, le site de la ponction veineuse et les complications éventuelles

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rencontrées. S’assurer que les étiquettes sont collées dans la zone réservée
sur l’étiquette du flacon. Ne pas masquer les codes à barres du flacon et
s’assurer que les étiquettes détachables de code à barres n’ont pas été
enlevées. Ne pas masquer la fenêtre de lecture du volume de sang sur les
flacons. Les flacons inoculés doivent être acheminés au laboratoire aux fins des tests aussi
rapidement que possible, de préférence sous 2-4 heures.

 Transport des flacons d’hémocultures


Les flacons doivent être acheminés le plus rapidement possible et à température ambiante au
laboratoire. En cas de délai d’acheminement au laboratoire (à éviter), les flacons sont
conservés à température ambiante et surtout pas au frigo.

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2. Examen macroscopique et microscopique

❖ Lorsque le laboratoire utilise un automate d’hémoculture, les flacons sont introduits


directement dans l’automate. Il y a une diminution du temps de réponse grâce à une
surveillance automatique et continue de la croissance microbienne. Chaque flacon dispose de
sa propre cellule de lecture, chaque position de flacon assure ainsi une double fonction
d’incubation. On a aussi une augmentation de la vitesse de croissance des microorganismes
grâce à l’agitation automatique des flacons : l’agitation renouvelle les éléments nutritifs dans
l’environnement des bactéries et augmente la concentration d’oxygène dissout dans le flacon
aérobie ;

Chaque flacon dispose de sa propre cellule de lecture, chaque position de flacon assure ainsi
une double fonction d’incubation. Si des microorganismes sont présents dans l’échantillon
testé, ils se multiplient en métabolisant les substrats du bouillon de culture CO2 entraîne une
diminution de pH détectée par un « sensor » fixé au fond de chaque flacon. Ce « sensor » qui
contient un indicateur de pH change alors de couleur : il passe du bleu-vert au jaune. Le
sensor est séparé du bouillon par une membrane semi-perméable qui ne laisse passer que le
CO2.

Toutes les 10 min une diode électroluminescente (LED) projette de la lumière sur le détecteur.
La lumière réfléchie est mesurée par un photo-détecteur. La quantité de lumière réfléchie est
proportionnelle à la quantité de CO2 produite. Cette mesure est ensuite comparée à la mesure
au moment du dépôt du flacon ;

 Lorsque l’hémoculture est positive c’est-à-dire que l’automate détecte la présence de


bactérie dans le flacon il donne un signal sonore, il faut sortir le flacon et faire l’examen
microscopique.
 Lorsque le laboratoire ne dispose pas d’automate, La culture se fera en utilisant la
méthode manuelle. Les flacons d’hémoculture seront conservés à l’étuve à 37°C.
L’examen macroscopique est réalisé à la recherche d’un signe témoignant d’une
croissance visible :
 Une turbidité ;
 Un voile en surface ;
 Une hémolyse du culot hématique ;
 La présence de colonies sur la phase solide ;

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 Un examen microscopique à l’état frais et une coloration de gram seront pratiqués
devant un signe de positivité des flacons d’hémoculture. L’examen microscopique
permet de déterminer si l’hémoculture est monomicrobienne ou poly microbienne.
 Lorsque l’examen microscopique indique que l’hémoculture est monomicrobienne, il est
possible de mettre en œuvre, directement à partir du bouillon d’hémoculture, des tests
pour identifier la souche et déterminer sa sensibilité aux antibiotiques. Ensuite ils
permettent d’orienter le diagnostic. En règle générale, dans une hémoculture, les bactéries
présentent une morphologie et une mobilité caractéristique.

Cependant l’aspect de certains germes est quelquefois trompeur. Il est donc important de
rester vigilant et de confronter ces résultats avec le contexte clinique du patient.

Parmi les tests d’identification, citons pour exemple :

 la recherche d’une coagulase, d’une thermonucléase ou d’une DNase en cas


d’hémocultures positives à staphylocoques :
 la recherche d’antigènes solubles en cas de suspicion de : Streptocoques groupables,
Streptococcus pneumoniae, Escherichia coli K1, Haemophilus influenzae b ou Neisseria
meningitidis A, B ou C. Le bouillon d’hémoculture est centrifugé 5 min à 5000
tours/min. Les tests d’agglutination adaptés au germe suspecté sont pratiqués avec le
surnageant. (Ex : test d’agglutination des streptocoques groupables ou du pneumocoque
si observation de coques Gram +)
 l’ensemencement de galerie d’identification avec une dilution au 1/10 du bouillon
d’hémoculture.

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3. Culture

Lorsque l’hémoculture est monomicrobienne, on ensemence systématiquement des milieux


d’isolement non sélectifs avec les hémocultures positives. Les conditions d’incubation des
subcultures dépendent bien sûr de la nature du flacon détecté positif.

Enfin l’utilisation, en complément, de milieux sélectifs se justifie si l’hémoculture semble


polymicrobienne.

• Avec un flacon d’hémoculture aérobie, on ensemence une gélose chocolat enrichie et


une gélose au sang et on les incube en atmosphère enrichie en CO2 ;
• Avec un flacon d’hémoculture anaérobie, on ensemence deux géloses au sang ; une
est incubée en atmosphère enrichie en CO2 ;

Ces milieux sont enrichis en facteurs de croissance pour permettre la culture de presque tous
les germes. Par exemple, ils contiennent :

• Des facteurs de croissances comme la vitamine B6 ;


• D’anticoagulants : en générale, l’anticoagulant utilisé est le SPS (polyanéthol
sulfonate de sodium) : excellent anticoagulant, il a aussi de nombreuses activités
inhibitrices vis-à-vis de la phagocytose cellulaire, du complément, du lysozyme et
même de certains antibiotiques comme les aminosides.
• Des inhibiteurs d’antibiotiques : Certains flacons contiennent des résines ou du
charbon actif capables d’après les fabricants de neutraliser l’action des antibiotique.

Les bactériémies sont des infections graves dont l’évolution peut être rapidement fatale. C’est
pourquoi on traite les flacons d’hémocultures positifs en urgence. Lorsque l’examen
microscopique indique que l’hémoculture est monomicrobienne, il est possible de mettre en
œuvre, directement à partir du bouillon d’hémoculture, des tests pour identifier la souche et
déterminer sa sensibilité aux antibiotiques.

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4. Interprétation

En règle générale, quand une hémoculture est négative, cela signifie qu’il n’y a pas de
bactériémie. Pourtant parfois il peut s’agir d’une fausse négativité due à un échec de culture
dont les causes sont multiples :

 le prélèvement a été réalisé à un moment inopportun


 le patient était sous traitement antibiotique au moment du prélèvement
 la concentration en germes du sang était insuffisante
 la bactériémie est due à un microorganisme dont la culture est difficile : Brucella,
Campylobacter spp, Legionella spp, Mycoplasma spp.

Quand l’hémoculture est positive, la difficulté de l’interprétation réside souvent dans la


distinction entre les vraies bactériémies et les souillures au moment du prélèvement.

Dans la plupart des laboratoires 8 à 15% des hémocultures sont positives, mais environ 30 à
50% d’entre elles sont des faux positifs dus à des contaminations au moment du prélèvement.
Pour tenter de différencier une souillure d’une vraie infection, on se base principalement sur
quatre éléments : l’espèce du germe isolé (critère très important), le nombre de flacons
positifs au même germe et la présence de signes cliniques.

V. Traitement

Une hémoculture est positive, montre qu’il y’a présence d’agents pathogènes dans le sang, un
traitement sera instauré d’urgence. Si les symptômes laissent supposer l’existence d’une
septicémie, les médecins n’attendront pas les résultats et prescriront
une antibiothérapie immédiatement, qu’ils ajusteront le cas échéant.

L’hémoculture permettra d’identifier le micro-organisme en cause (par exemple : un


staphylocoque, une entérobactérie ou une levure du type Candida) et donc de mettre en
place un traitement efficace (antibiotique ou antifongique dans le cas d’un champignon
pathogène).

La durée du traitement varie, mais peut aller jusqu’à 4 à 6 semaines.

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Le traitement repose sur :

 L’administration d'antibiotiques et de fluides en intraveineuse.


 Des soins d'accompagnement comme la Ventilation mécanique, Hospitalisation,
Suppléance hydrique et Perfusion intraveineuse
 Des médicaments vasoconstricteurs, des antibiotiques, soutien de la pression artérielle
et stéroïde
1. Traitement curatif

Examen direct Antibiotherapie Alternative

Bactériémie communautaire

Gram +, type Oxacilline+ vancomycine+ gentamycine


staphylocoque
Gram +, type Amocilline ou c3g
streptocoque
Bacilles gram - C3g+/- gentamycine Fuoroquinolone + gentamycine

Gram + Vancomycine +/- gentamycine Daptomycine (aureus


pneumoniae) + gentamycine
Bacille gram - Ureidopenicilline + inhibiteur de
betalatame + amikacine
Levure Echinicadine Amphotéricine b liposomale

Agents pathogène Antibiothérapie de première Alternative


intention
Staphylocoque sensible a la Pénicilline M +/- aminoside
méticilline
Staphylocoque résistant a la Vancomycine+/- aminoside Daptomycine +/- aminoside
méticilline
Pneumocoque Amoxicilline ou c3G

Streptocoques Amoxicilline ou c3G Vancomycine

Entérocoque Amoxicilline+ gentamycine Vancomycine + gentamycine

Entérobactéries c3G+/-aminoside Fluoroquinolones+/-aminoside

Entérobactéries résistantes aux Carbapénème

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c3G
Pseudomonas aéruginosa Ureidopénicilline + inhibiteur de
beta lactamase + aminoside
Candida spp Fluconazole si souche sensible
si non sensible au fluconaride:
poursuite échinocandine

2. Traitement préventif

Une bonne hygiène individuelle, collective.

CONCLUSION

Le sang est normalement stérile. Dans le cas d’une hémoculture positive avec présence de
bactéries dans le sang, des mesures et des traitements peuvent être pris dans l’immédiat. Mais
dans le cas où les signes apparents poussent a pensé à une septicémie, un traitement
thérapeutique agencé à des antibiotiques est exigé. L’examen d’hémoculture peut déboucher
sur la présence d’autres cas de pathogènes dangereux ou non. Il peut s’agir du staphylocoque.
Dans tous les cas, cela nécessitera toujours des mesures préventives ou traitements directs
immédiats relatifs aux antibiotiques. Ces processus de guérison durent de longues bonnes
semaines et peuvent aller jusqu’à plus d’un mois.

L’hémoculture est un test qui paraît banal et inconsidéré, mais il est très important pour
repérer tôt certains germes dans le sang. Le prélèvement sanguin dans cet examen
d’hémoculture est plus que primordial, car sans cela, aucun diagnostic ne peut être fait. Plus
tôt, vous agissez sur les symptômes et vous vous débarrasserez des pathologies qui peuvent
nuire gravement à votre santé mieux c’est.

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