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Les

cancers
digestifs
Qu’est-ce qu’un
cancer ?
C’est une maladie caractérisée par la
formation de tumeurs. Elle est provoquée
par un dérèglement et une croissance
anormale de cellules qui envahissent et
détruisent les tissus.

Des cellules
malignes
Unités de base de l’organisme, les
milliards de cellules du corps humain
assurent, des fonctions différentes selon
les tissus auxquels elles appartiennent,
grandissent, se multiplient, puis meurent.
A l’inverse les cellules cancéreuses qui
croissent de façon désordonnée et rapide
sont immortelles. En s’accumulant, elles
forment une tumeur maligne.

Extension locale et
métastase
Les tumeurs cancéreuses envahissent les
tissus et les organes voisins. Elles
peuvent également disséminer des
cellules cancéreuses à travers la
circulation lymphatique ou sanguine et
former ainsi, à distance, de nouvelles
tumeurs appelées métastases. Ce
processus démarre très tôt. Une tumeur
indétectable peut essaimer et former des
micrométastases elles-mêmes
indétectables.
Noms des cancers digestifs :
 cancer colorectal
 cancer de l’œsophage
 cancer de l’estomac
 cancer de l’anus
 cancer du pancréas
 cancer du foie
 cancer des voies biliaires
 cancer de l’intestin grêle
 cancer du péritoine.

Nombre de nouveaux
cas et de mortalité en
2000

Nombre de mortalité
15 973
5 069
7 856
4 434
7 181

Nombre
Organes de
nouveaux
cas
Colon/ 36 257
Rectum
Estomac 7 126
Foie 5 976
Œsophage 4 968
Pancréas 4 887
Evolution de la mortalité par
cancer pour les hommes tous âges
Les cancers les plus fréquents chez l'homme (nombre de nouveaux cas en 2012)

Les cancers les plus fréquents chez la femme


(nombre de nouveaux cas en 2012)
Les cancers digestifs sont responsables chaque année de 40.000 décès,
soit près de 30% des décès par cancer selon la Société nationale
française de gastro-entérologie (SNFGE). Ces cancers peuvent
concerner l'ensemble de l'appareil digestif : l'œsophage, l'estomac, le
foie, les voies biliaires, le pancréas, le côlon et le rectum. Le cancer
colorectal est actuellement le plus fréquent en France.
Les parois internes de l'ensemble du tube digestif sont tapissées d'une
couche de cellules, formant ce que l'on appelle un épithélium recouvert
de mucus. Cette couche cellulaire est en contact avec tout ce qui est
ingéré : les aliments, les liquides, et même les bactéries et virus.
L'épithélium est régulièrement renouvelé grâce à la multiplication
régulée des cellules. Mais ce mécanisme peut être altéré. Surviennent
alors des multiplications excessives formant dans certains types de
cancers des polypes, d'abord bénins, mais qui peuvent dégénérer
progressivement et devenir cancéreux.
Dans d'autres types de cancers digestifs, la multiplication anarchique
engendre d'emblée une tumeur cancéreuse. Elle peut être située dans
n'importe quel organe et échapper à tout contrôle. Les cellules
cancéreuses peuvent aussi migrer dans d'autres organes pour donner
naissance à des métastases.
Chaque cancer est unique et se définit notamment en fonction de sa
localisation dans le tube digestif, de sa profondeur dans la paroi, de
l'atteinte ou non des ganglions proches, et de la présence ou non de
métastases au niveau d'autres organes. Le traitement est adapté à chaque
situation.
La chirurgie des cancers digestifs

Chaque année, 36.000 nouveaux cas de cancer du côlon sont recensés


en France. La chirurgie est le seul traitement curatif possible, elle
consiste à enlever la partie malade de l'intestin.
Cancers digestifs : le traitement par chimio embolisation

Un traitement spécifique permet d'injecter la chimiothérapie


directement dans les cellules cancéreuses situées au niveau du foie
sans exposer le reste du corps aux effets de ces médicaments : il s'agit
de la chimio embolisation
Cancer de l'œsophage : les dégâts du tabac et de l'alcool

Il est le troisième des cancers digestifs les plus répandus... Le cancer


de l'œsophage concerne principalement les fumeurs, mais il est aussi
une conséquence de l'obésité ou d'un excès d'alcool.

Cancer colorectal : l'importance du dépistage

Le cancer colorectal est le troisième plus fréquent après celui de la


prostate et du sein. Il fait 17.000 victimes chaque année. Pourtant
lorsqu'il est dépisté à temps, c'est l'un des cancers qui se soigne le
mieux : on en guérit alors dans neuf cas sur dix.
La chirurgie est le traitement principal du cancer du côlon. Elle consiste
à enlever la partie du côlon atteinte par la tumeur ainsi que le réseau
de ganglions correspondant. La chirurgie se déroule sous cœlioscopie,
de simples petites incisions dans l'abdomen du patient permettent
d'introduire les instruments et une caméra de contrôle.
La première étape consiste à enlever les ganglions. Pour cela, le
chirurgien coupe la veine et l'artère qui vascularisent la partie du côlon
concernée. L'analyse de ces ganglions permet d'évaluer la gravité de la
maladie et l'indication éventuelle d'une chimiothérapie après la
chirurgie.
Une fois les vaisseaux coupés, le chirurgien décolle le côlon de la paroi
abdominale pour le rendre mobile. Le chirurgien coupe ensuite le côlon
au niveau du haut rectum, il utilise alors une pince qui coupe et agrafe
en même temps ce qui évite le risque de contamination.
Pour sortir la pièce, le chirurgien élargit un des orifices de la
cœlioscopie. Une fois la portion du côlon atteinte par le cancer
enlevée, le chirurgien raccorde le côlon au rectum. Il utilise pour cela
une pince mécanique qu'il introduit par la voie naturelle. Délicatement
les extrémités du côlon et du rectum sont rapprochées. Une fois en
contact, la pince mécanique permet de les raccorder l'une à l'autre.
Les résultats des analyses de la pièce opératoire sont connus une
dizaine de jours après l'intervention. Une équipe pluridisciplinaire
décide alors si une chimiothérapie est nécessaire pour compléter le
traitement chirurgical.
En cas de cancer colorectal, les médecins font tout pour préserver la
continuité digestive. Mais quand les lésions sont trop importantes, le
plus sûr est de retirer le côlon et le rectum, et de poser une stomie.
Il s'agit d'une opération particulièrement radicale. Un cancer colorectal
est traité de plusieurs façons selon sa gravité. Cela ne doit pas vous
dissuader de vous faire dépister !
Les cancérologues observent une proportion de plus en plus
importante de personnes obèses qui déclarent un cancer de
l'œsophage. Il s'agit pour l'instant d'une simple constatation et
on ne sait pas vraiment en expliquer la cause.

Mais dans 90 % des cas, c'est toujours la consommation


régulière de tabac ou d'alcool qui est en cause. Les deux à la
fois représente un danger accru pour l'œsophage. Car selon les
scientifiques, boire ou fumer régulièrement exposerait cet
organe à de fortes doses d'acétaldéhyde, un composé chimique
cancérigène. Explication démontrée chez l'animal, et fortement
suspectée chez l'homme.

La localisation et l'extension de la tumeur mais aussi la


présence de métastases, évaluées par l'analyse des ganglions,
peuvent diminuer l'espérance de vie. D'où l'importance de la
prévention.

Cancers digestifs : quels traitements ?

Cancer du côlon, du pancréas, de l'estomac ou de l'œsophage… Les


cancers digestifs représentent près du quart des nouveaux cancers
diagnostiqués. À l’origine de peu de symptômes, ces cancers sont
souvent pris en charge tardivement, ce qui diminue les chances de
guérison.

Pour éviter le cancer de l'œsophage, comme tous ceux qui touchent la


sphère ORL, il faut absolument arrêter de fumer et de boire, et avoir
une hygiène de vie la plus saine possible.
Le mot "chimiothérapie" fait toujours peur, et pas seulement parce qu'il
rime avec cancer. Souvent les malades atteints d'un cancer la redoutent à
cause des effets indésirables de ce traitement, souvent indispensable,
mais difficile à vivre : perte de cheveux, nausées, douleurs, fatigue...
Les services de cancérologie sont conscients de ces difficultés, et
l'intègrent à leur prise en charge.
La chimiothérapie est un traitement médicamenteux qui s'attaque aux
cellules cancéreuses.
L'un des mécanismes de cancérisation est lié aux facteurs de croissance.
Quand ces facteurs se fixent sur les récepteurs des cellules devenues
anormales, ils activent leur multiplication. Les cellules se divisent de
façon anarchique sans aucune autorégulation, c'est ce qui forme une
masse tumorale. Quand on donne des médicaments de chimiothérapie,
une fois dans l'organisme, ils viennent se fixer sur ces récepteurs et
prennent la place des facteurs de croissance. Du coup, la cellule
cancéreuse, privée de son stimulateur, finit par mourir et la tumeur
régresse.
La chimiothérapie est souvent prescrite après une opération chirurgicale
(mais aussi avant la chirurgie pour réduire la taille de la tumeur et
augmenter les chances de succès). On peut aussi faire une
chimiothérapie quand les cellules malades ont migré dans d'autres
parties de l'organisme. C'est ce que l'on appelle des métastases. Pour
enrayer leur prolifération, on injecte alors un cocktail de substances
chimiques qui se diffuse dans tout le corps.
L'inconvénient, c'est qu'en détruisant les cellules cancéreuses, la
chimiothérapie s'attaque aussi aux cellules saines, ce qui entraîne la
chute des globules blancs, chargés de défendre l'organisme contre les
infections. Le système immunitaire est atteint. C'est là que peuvent
apparaître des symptômes tels que la perte de cheveux et de poils, des
vomissements, des douleurs digestives, des troubles du sommeil.
Heureusement, on n'a pas forcément tous les effets indésirables...
L'objectif des cancérologues est justement de développer des traitements
actifs, spécifiques des cellules cancéreuses, cela permettrait de diminuer
leur toxicité sur les cellules saines de l'organisme.
L’hôpital Gustave Roussy prend en charge les patients atteints, en
autre, de tumeur du tube digestif.

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