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Le système endocrinien
L’endocrinologie est la science qui étudie les hormones : les substances chimiques
sécrétées à l’intérieur du corps.
Le mot “endocrinologie” est formé des termes grecs ‘endon’ (dedans, à l’intérieur) et
‘krinein’ (sécréter). Le mot “hormone“ quant à lui a une étrange étymologie. Le mot grec
dont il est issu, “ormon”, évoque l’excitation, l’élan, l’ardeur… et c’est donc devenu un
terme très utilisé aujourd’hui, sans qu’on sache en général très bien ce que c’est. En tout
cas, ça évoque quelque chose qui donne une impulsion à la croissance et dont la sécrétion
se modifie lors des grands tournants de la vie : puberté, ménopause. Ainsi,
lorsqu’aujourd’hui, on parle d’un “dérèglement hormonal”, c’est aussi vague que si on dit:
“j’ai les glandes”.
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De fait, les hormones constituent un ensemble très complexe. Le but de ce dossier n’est
pas de donner une description de toutes les hormones, ce serait un catalogue bien trop
fastidieux et ennuyeux, mais d’en donner une description générale, pour voir à quoi elles
servent. Ensuite, je voudrais vous parler du complexe Hypothalamo-Hypophysaire, un nom
bien compliqué. Malheureusement, ce n’est pas un nom compliqué pour désigner quelque
chose de simple. Je voulais vous en parler parce que c’est vraiment le chef d’orchestre de
l’ensemble des hormones, on peut le voir aussi comme le point de départ du système si l’on
veut comprendre l’ensemble. Et puis on en entend beaucoup parler mais c’est une
structure complexe et bien méconnue.
Dans la dernière partie aujourd’hui, on parlera un peu de la relation entre nos humeurs et
les hormones, parce que, cela nous concerne tous, directement ou indirectement….
Il existe des milliers d’hormones différentes qui agissent sur tout un tas de choses.
Certaines provoquent des réactions d’urgence (ie l’adrénaline), d’autres jouent un rôle de
régulation (ie. l’insuline, qui régule le taux de glucose dans notre sang), d’autres encore
jouent un rôle dans la gestion de l’énergie, l’adaptation à l’environnement extérieur (la
température par exemple), la quantité d’eau dans le corps, les concentrations en sels et en
ions, la croissance, la reproduction, la pression artérielle, la digestion. Tout quoi !
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Très souvent, une hormone a plusieurs effets simultanés, et interagit avec d’autres
substances ou hormones. Il est donc très délicat de dire que l’hormone ‘X’ est l’hormone de
jeunesse ou que l’hormone ‘Y’ est l’hormone du plaisir.
Et si les effets des hormones les plus importantes sont aujourd’hui assez bien connus (du
moins dans les grandes lignes), il en existe une kyrielle dont on ne sait encore rien ou dont
on ignore même l’existe.
C’est une molécule, (un composé chimique donc) qui par définition :
Les hormones sont essentielles pour maintenir notre équilibre physiologique interne qui est
le garant d’une bonne santé : c’est ce qu’on appelle l’homéostasie. Cet équilibre est
fragile et est influencé par de nombreux facteurs externes comme le sommeil, le stress,
l’alimentation, la lumière.
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Les protéines (par exemple : l’insuline). Elles sont nombreuses, elles sont le plus
souvent synthétisées dans le corps sous une forme rallongée, et devront être coupées
pour être actives. Elles agissent sur des récepteurs fabriqués par leurs cellules-cibles.
Les stéroïdiennes (par exemple : testostérone). Elles sont produites par des structures
bien définies : les reins (plus exactement le cortex surrénal, la structure la plus externe
des reins donc), les gonades (qui sont des glandes faisant partie du système de
reproduction) et des structures qui se développent à la grossesse : le corps jaune et le
placenta.
Les hormones dérivées de la tyrosine (ex : thyroïdiennes, adrénaline…). Il s’agit de
l’adrénaline, la noradrénaline, la dopamine et les hormones thyroïdiennes.
La tyrosine est un acide aminé, fabriqué par notre corps, c’est une molécule très simple qui
permet de fabriquer les protéines.
Bien qu’elles circulent partout, toutes les hormones n’agissent pas partout. Pour qu’une
hormone ait un effet, elle doit atteindre un récepteur qui la reconnaît, comme une clé
dans une serrure. C’est aussi un peu comme la télévision : les émissions sont diffusées
partout, mais seuls les récepteurs réglés sur la chaîne ‘Unetelle’ peuvent recevoir ses
émissions. C ‘est grâce à ce mode de fonctionnement que les messages hormonaux ne
produisent leurs effets qu’à des endroits choisis et à des moments aussi bien adéquats.
En fait, très souvent l’effet de l’hormone dépend plus de son récepteur que d’elle même.
Donc un même message hormonal peut avoir des effets différents selon les types de
récepteurs qu’il atteint. La testostérone par exemple. fait pousser les poils du corps, mais
ralentit la pousse des cheveux.
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Elles peuvent avoir des récepteurs sur les membranes, comme l’insuline par exemple. En
se liant sur ce récepteur, il y a déclenchement d’une cascade de réactions chimiques à
l’intérieur des cellules, et il y a système de transmission que l’on appelle les messagers.
Dans le cas de l’insuline, le but ultime c’est de laisser entrer le glucose dans la cellule, pour
diminuer son taux dans le sang. La régulation de l’action de ces hormones peut se faire à
ce niveau-là : par exemple selon le taux de glucose de sang, le nombre de récepteurs sur
les membranes peut varier.
Parfois les hormones pénètrent à l’intérieur des cellules, et les récepteurs se trouvent à
l’intérieur des cellules, dans le cytoplasme (cette sorte de soupe dans laquelle baignent les
composants de la cellule) ou dans le noyau (ce petit sac où se trouve notamment l’ADN).
Ces hormones ont ce qu’on appelle un transport actif pour entrer dans les cellules : elles
utilisent des récepteurs, beaucoup plus simples, mais il faut aussi de l’énergie. Une fois à
l’intérieur des cellules, elles doivent êtres transportées vers leur cible, et être activées. Par
exemple, les hormones thyroïdiennes agissent à l’intérieur du noyau des cellules, et il y a
beaucoup de chercheurs sur cette planète qui passent toute leur carrière à essayer de
comprendre tout cela.
La plupart des hormones sont produites par des glandes, qui sont des organes dédiés à la
production et la sécrétion d’hormones.
Les principales glandes de notre corps sont l’Hypophyse et l’Hypothalamus (situées dans
le cerveau), les gonades (testicules ou ovaires), les surrénales (situées sur les reins),
la thyroïde et les parathyroïdes, et le pancréas.
Une fois sécrétée par une glande, une hormone circule dans le sang. Mais elle n’atteint pas
toujours sa cible en son état d’origine ; elle peut être transformée en cours de route par
des enzymes en une autre hormone dont les effets sont différents voire opposés. Beaucoup
d’hormones sont des produits de transformation. De nombreux facteurs favorisent ou
inhibent ces transformations, ce qui permet d’en réguler l’action.
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L’hypophyse est pour ainsi dire le chef d’orchestre des autres glandes : elle régule leur
sécrétion. Mais l’activité de l’hypophyse est elle-même sous le contrôle
de l’hypothalamus. On a donc une structure compliquée,
pour un mode de fonctionnement plutôt sophistiqué.
Description du complexe
Situé au centre de l’encéphale dans une cavité centrale (selle turcique) emplie de liquide
céphalorachidien, l’hypothalamus est une petite structure nerveuse qui n’est en fait pas
très bien délimitée d’un point de vue structural. Mais on sait qu’on y trouve des cellules qui
ont des aspects différents des autres neurones. Je réitère, ce qu’il faut retenir ici, ce sont
uniquement des neurones.
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Ce sont donc des molécules produites par des neurones, mais qui sont déversées dans le
sang. Elles peuvent alors venir réguler leur propre sécrétion, ou aller réguler d’autres
glandes.
Ces neurohormones activent l’autre partie du cerveau dont nous allons beaucoup parler,
l’hypophyse. Celle-ci sécrète alors d’autres hormones qui vont aller réguler d’autres
glandes. Par exemple pour provoquer une augmentation de la testostérone avec tous ses
effets que l’on connaît (augmentation de l’excitation sexuelle, agressivité en l’occurrence).
En retour, la testostérone va agir sur l’hypothalamus pour freiner cette cascade.
Une anecdote en passant : en 1954, deux jeunes chercheurs canadiens, James Olds et
Peter Milner étudiaient le cerveau de rats en implantant des électrodes pour aller stimuler
des zones bien spécifiques. Ils se sont trompés, ont implanté les électrodes dans une zone
telle que chaque fois qu’ils les stimulaient, le rat retournait à l’endroit précis de la cage où il
avait reçu la stimulation. C’est comme cela qu’ils ont découvert dans l’hypothalamus une
zone qu’on appelle maintenant ‘le centre du plaisir’. Les neurones de cette zone, quand ils
sont activés, sécrètent de la Dopamine et provoquent une sensation de plaisir chez le rat,
en allant activer le cortex préfrontal. Ce centre du plaisir est en partie situé dans
l’Hypothalamus, il y en a en fait plusieurs selon les sources de plaisir : manger, boire, le
sexe….
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Fonctionnement
Maintenant qu’on a les structures en place, voyons un peu comment tout cela fonctionne.
En gros, et en commençant par le plus simple :
1. Système hypothalamo-neurohypophysaire :
Deux hormones sont synthétisées par l’hypothalamus : la vasopréssine (ou hormone anti-
diurétique) qui contrôle la réabsorption d’eau par les reins) et l’ocytocine (qui déclenche
l’accouchement et la sécrétion de lait maternel).
Elles sont très proches en termes de structures. Il s’agit en effet dans les deux cas de
peptides de 9 ou 10 acides aminés dont la structure générale est restée extrêmement
conservée chez les vertébrés.
D’ailleurs à très forte dose, elles ont les mêmes effets sur l’organisme. Mais ce ne sont pas
exactement les mêmes cellules qui les sécrètent.
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Elles sont transportées via les neurones et stockées dans la neurohypophyse. Finalement,
elles seront sécrétées dans le sang au niveau de la post hypophyse, après stimulation
nerveuse des cellules de cette dernière.
L’ocytocine
Elle est libérée en grande quantité pendant le travail, ce qui facilite la naissance (aide à la
distension de l’utérus). Donc on l’aura bien compris, c’est ce qu’on donne aux femmes
enceintes pour déclencher l’accouchement, si besoin.
Autres actions :
elle est surtout synthétisée par le cerveau, mais plusieurs autres types de cellules que
celles du système nerveux sécrètent de l’ocytocine.
elle est impliquée dans la reproduction sexuée particulièrement pendant et après la
naissance.
elle entre en jeu dans la régulation de la synthèse de progestérone par les ovaires
la sécrétion d’ocytocine diminuée par la prise d’éthanol, ce qui explique que l’alcool ait
pu être utilisé autrefois comme médicament pour diminuer les contractions utérines en
cas de menace d’accouchement prématuré.
chez l’homme elle participe à la production des spermatozoïdes.
Il se pourrait que l’ocytocine ait un rôle dans différents comportements, comme l’orgasme,
la reconnaissance sociale, l’empathie, l’anxiété, les comportements maternels, etc. Aussi je
vous signale qu’on trouve beaucoup de sites intéressants sur internet qui vantent les
bienfaits de l’ocytocine. Il y en a qui l’appellent l’hormone-calin, c’est très mignon.
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Il y a des sites qui donnent des conseils pour augmenter nos taux sanguins d’ocytocine afin
de préserver notre couple.
J’ai aussi vu un site internet qui conseille à des vendeurs de se vaporiser d’un peu
d’ocytocine le matin après la douche pour se donner confiance et vendre mieux !
La vasopressine
Notre corps est constitué d’environ 60% d’eau et malgré de grandes variations dans les
quantités absorbées par jour, le contenu d’eau dans notre corps demeure incroyablement
stable. Plusieurs hormones entrent en jeu dans ce contrôle si précis, et parmi elles, la
vasopressine joue un rôle majeur.
Cette petite hormone se dégrade très rapidement dans le sang. En environ 20 min, il n’en
reste que la moitié. Elle agit principalement sur les reins en réduisant le volume des urines
ce qui augmente les concentrations de ses composants urinaires.
Evidemment cette hormone est très importante pour le contrôle de la pression artérielle.
Une diminution de pression artérielle, lors d’une hémorragie par exemple, entraine une
sécrétion de vasopressine. Idem pour les nausées et vomissements. Donc la vasopressine
entraine une contraction des vaisseaux sanguins.
Vous avez peut-être aussi entendu parler du diabète insipide : c’est une forme de diabète
due au manque de vasopressine. Le sujet urine beaucoup, mais le sucre reste dans le sang
(et pour la petite histoire, ce n’est pas une intox, mais il fut un temps où les médecins
goutaient bien l’urine de leur patients…). Ces pauvres gens n’arrêtent pas de boire, et
urinent jusqu’à 10l par jour ! A ne pas confondre avec ce désordre psychologique qui porte
un joli nom : la potomanie, qui décrit un besoin impérieux de boire tout le temps ! Il y a
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Apparemment elle jouerait un rôle aussi dans les comportements sociaux, la motivation
sexuelle, la réponse maternelle au stress. Elle participerait aussi à la formation de la
mémoire et aurait même une propriété antidouleur
2. Système Hypothalamo-Adénohypophysaire
Pour avoir une vue d’ensemble il faut comprendre que ce système prend en compte au
niveau hypothalamique les stimuli d’origine périphérique, autrement dit , encore une fois, la
lumière, la température, nos émotions (stress, peur, colère, plaisir…). On arrive ainsi à un
système de régulation comportant quatre étages :
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Donc je reprends : l’hypothalamus, stimulé par le cortex cérébral par exemple, va sécréter
des neurohormones qui vont aller augmenter ou freiner la sécrétion des hormones
antéhypophysaires. L’adéno-hypophyse, qui est vraiment le chef d’orchestre du système
endocrinien sécrète en réponse au moins 7 hormones importantes. Ces hormones (ce sont
les stimulines), agissent sur d’autres glandes endocrines réparties dans le corps , ou
directement sur des tissus.
Ces hormones sont beaucoup plus connues en général que celles produites par le
l’Hypothalamus, vous allez probablement en reconnaître un bon nombre.
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1- rétrocontrôle négatif par les hormones elles-mêmes : c’est à dire que les taux d’HT
dans le sang régulent leur propre production : plus il y en a , moins l’hypophyse produit
de TSH. Et moins il y a de TSH, moins les glandes thyroïdiennes vont produire d’HT.
2-Autre moyen de régulation: Une neurohormone produite par l’hypothalamus, la TRH,
qui stimule la production de TSH. La production de TRH est elle aussi soumise à
régulation : plus il y a d’HT dans le sang, moins il y a production de TRH. La
température corporelle aussi régule la production de TRH : si l’on a froid, il y a
production de TRH, qui stimule la production de TSH, qui stimule la production d’HT.
Tous les gens qui ont des problèmes thyroïdiens savent combien ils ont ou trop chaud
ou trop froid…
En fait, tout est (évidemment) extrêmement plus compliqué. Les HT agissant à tous les
niveaux de la physiologie et sur tous les organes, les moyens de régulations sont hyper
sophistiqués. Mais vous comprenez maintenant pourquoi lorsque l’on veut faire un bilan
thyroïdien on dose les HT, mais aussi la TSH.
Revenons à nos sécrétions hypophysaires, avec une autre hormone assez bien connue :
L’ACTH (hormone corticotope), qui stimule les sécrétions de la partie endocrine des
reins, les cortico-surrénales.
perturbez l’action du cortisol, mais il y a beaucoup d’autres effets secondaires bien plus
graves encore, notamment les effets androgènes. Fermons la parenthèse !
L’ACTH, elle, stimule donc la production de cortisol (et autres corticoïdes), à partir de
cholestérol. Il y a là-aussi un rétrocontrôle négatif : plus le taux de cortisol est important
dans le sang, moins il y a production d’ACTH. La production d’ACTH est aussi régulée par
l’hypothalamus, via le le CRF.
Les surrénales produisent aussi de l’aldostérone, qui garantit l’équilibre entre l’eau et les
sels minéraux et régule l’hypertension artérielle.
Le taux d’ACTH est très dépendant du cycle circadien (pour plus de détails sur les rythmes
circadiens, notre dossier Nychtémère avec Pierre Kerner), en relation avec la lumière. Il y
a un pic de sécrétion entre 6 et 8h du matin, et diminue tout au long de la journée, avec un
minimum vers minuit. J’avais un prof à la fac qui insistait sur le fait qu’il était important de
toujours se réveiller à la même heure le matin, peu importe à quelle heure vous alliez vous
coucher. Parce que le pic de sécrétion induit le réveil, donc si artificiellement vous vous
réveillez à des heures différentes, cela perturbe votre cycles naturels.
Gonade, ça veut dire glande sexuelle, glande donc qui produit les gamètes, gamètes :
cellule de la reproduction. Très simplement : la fusion d’une gamète femelle (ovule chez la
femme) est d’une gamète mâle (spermatozoïde chez l’homme) permet de créer un
embryon.
Ces hormones sont assez connues, du moins leur nom, alors je vais m’y attarder un petit
peu. Il s’agit de la FSH (hormone folliculo stimulante) et de la LH (hormone
lutéotrophique). On les trouve très souvent dans les bilans biologiques de la femme,
notamment pour les grossesses (voir schéma), bilans d’infertilité, etc…
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La FSH stimule la production des ovules dans les ovaires, elle agit au niveau de cette
structure appelée le follicule.
Cette hormone a pour cible les gonades sur lesquels elle a les effets suivants :
C’est la LH qui permet aussi à l’ovaire de produire la progestérone, tant que la femme n’est
pas enceinte.
Après l’ovulation, elle est responsable, avec la FSH, de la sécrétion de progestérone et des
œstrogènes par le corps jaune.
Une note sur les oestrogènes, dont nous n’avons pas eu l’occasion de parler. Ce sont LES
hormones féminines. Représentées essentiellement par l’estradiol, produit par les ovaires.
Elles agissent avant tout sur le système génital, mais aussi les glandes mammaires, le
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Mais je reviendrai dans un autre dossier sur les hormones sexuelles et de la reproduction.
Ces hormones ne sont pas régulatrices. Elles ont des effets directs sur l’organisme.
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Elle est malheureusement bien connue en France pour plusieurs raisons. L’une d’elle est le
scandale de la contamination des produits injectés, entre 1982 et 1986 et qui a causé la
mort de 112 enfants.
Une des caractéristiques de cette hormone est qu’elle est très spécifique à l’espèce
humaine et à l’époque on ne savait pas la fabriquer. Donc pour soigner ces enfants
malades, à l’époque, il fallait leur donner une hormone extraite de cerveau humain.
Normalement, de nombreux tests très stricts doivent être effectués pour s’assurer que les
extraits sont purs et non dangereux. Il semblerait qu’en 1982 et pendant 4 ans il y ait eu
quelques dérapages, peut-être pour raisons commerciales…
La GH est aussi évidemment bien connue pour son utilisation par les éleveurs, qui en
donnent à leur bétail pour le faire grandir plus vite, avec moins de graisse. En effet, elle
augmente la croissance des os, en longueur et largeur. D’ailleurs elle agit sur la croissance
de tous les organes, sauf le cerveau. C’est aussi un anabolisant protéique, elle augmente
la glycogénolyse, c’est à dire la dégradation du glycogène musculaire en glucose.
Les sites internet foisonnent à ce sujet, est-ce dangereux pour notre santé, est –ce
dangereux pour la santé des animaux ? Il n’y a vraiment aucun consensus, les intérêts
commerciaux sont probablement trop lourds pour que l’on puisse obtenir des données
définitives.
Lorsqu’un enfant a un excès d’hormone de croissance, par exemple à cause d’une tumeur
de l’hypophyse, il présentera un gigantisme harmonieux. Chez l’adulte, on parle
d’acromégalie, avec un élargissement caractéristique de tous les os, un épaississement de
la peau, une distorsion de la colonne vertébrale et des troubles viscéraux. Il y a par
exemple le cas assez connu de Maurice Tillet. Un français bien intelligent, qui paraît-il
parlait 14 langues et aimait jouer aux échecs. Malheureusement, vers 20ans Maurice a
développé une affreuse Acromégalie, qui l’a transformé lentement en monstre. Il s’est
converti en champion de lutte, a emmigré aux US. Certains prétendent qu’il fut le modèle
pour un personnages bien connu du grand écran : Shrek. Si vous pouvez allez voir sur
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internet des photos de celui qui fut baptisé « l’ange français », Maurice Tillet, et jugez vous
même !
Autre scandale :
Certains haltérophiles, athlètes ou cyclistes ont aussi bien compris l’intérêt de l’hormone de
croissance. C’est l’un des rares moyens permettant de faire du muscle sans faire de
graisse. De là à penser qu’elle pourrait améliorer la résistance et les performances des
athlètes, il n’y avait qu’un pas, que certains ont franchi allègrement.
Le plus souvent, elle est associée à l’érythropoïétine (EPO), une autre hormone qui favorise
le transport de l’oxygène des poumons jusqu’aux tissus. Les deux produits associés
entraînent une moins bonne fluidité du sang et donc des risques d’accidents
cardiovasculaires, d’atteintes cardiaques, de diabète, etc.
Une autre hormone bien connue : la prolactine (appelée aussi hormone lutéotrope) : c’est
une protéine, bien connue pour son rôle dans la production de lait, mais qui a bien d’autres
fonctions (environ 300, je ne vais pas toutes les énumérer, je vous rassure).
Est-il vrai que tant qu’une maman allaite elle ne pourra pas tomber enceinte ? Et bien
disons que le risque est très diminué car la prolactine s’oppose à l’ovulation par son action
sur l’hypophyse (elle diminue la sécrétion de FSH).
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