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COURS

ANATOMIE-PHYSIOLOGIE

Le Système Endocrinien

H. ASNAI 2021-2022
SYSTÈME ENDOCRINIEN

objectifs
I. Généralités

II. Les hormones

III. Les glandes endocrines

IV. Les tissus endocrines


Physiologie de l’équilibre thermique
SYSTÈME ENDOCRINIEN

I. Généralités

• L’homéostasie est assurée par le fonctionnement mutuel de 2 systèmes :


le système endocrine et le système nerveux. Le système nerveux agit par
les neurotransmetteurs, le système endocrinien agit par des glandes qui
sécrètent les hormones.
• Le système endocrinien permet de mettre en relation les organes les
uns avec les autres. Il permet l’adaptation de l’organisme aux variations
internes et externes
• Les glandes endocrines sont des régulateurs physiologiques.
• Ces fonctions sont possibles grâce à l’émission de messagers chimiques :
les hormones
SYSTÈME ENDOCRINIEN

I. Généralités

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I. Généralités

• Rôle du système endocrinien:

Coordination de processus lents et souvent


constants d’adaptation aux variations du milieu
1. Régulation
Ŕ Equilibre hydriques et ioniques
Ŕ Métabolisme énergétique
Ŕ Digestion
Ŕ Production des GR
2. Croissance et développement
3. Fonctionnement du système génital
4. Contrôle des rythmes biologiques

• Le système endocrinien formé par:


Ŕ Glandes endocrines
• Petites dimensions
• Disséminées dans le corps
Ŕ Tissus endocrines
• Cellules endocrines disséminées dans des organes
SYSTÈME ENDOCRINIEN

I. Généralités

Glandes
• Exocrines → substances non hormonales
Ŕ Libérées dans canaux (conduits)
• Ex: glande salivaire, sudoripare
• Endocrines → hormones
Ŕ Libérées dans liquide interstitiel puis plasma (sang)
Ŕ Très vascularisées
Ŕ Glandes endocrines = hypophyse, thyroïde, surrénales,
parathyroïdes, glande pinéale, thymus
Ŕ Autres = Pancréas (+ sécrétions digestives),
Gonades (+gamètes).
SYSTÈME ENDOCRINIEN

I. Généralités

Troubles du système endocrinien


• Hyperfonctionnement: peut être du à une tumeur, bénigne
ou maligne.
• Hypofonctionnement: peut être du aux:
- Cancers
- Anomalies congénitales
- Lésions inflammatoires
- Dégénérescence
- Troubles antéhypophysaires
- Traumatisme
- Ablation chirurgicale d’une glande.
- Destruction par radiothérapie
SYSTÈME ENDOCRINIEN

II. Les hormones


• Substance chimique sécrétée par une glande ou un tissu spécifique dans
l’espace extracellulaire ou dans les capillaires de la glande.
• Mode de sécrétion = exocytose
• Mode d’action = régulation métabolisme d’autres cellules
• Types d’hormones :
Ŕ Stéroïdes (dérivées cholestérol) → liposolubles
• Hormones sexuelles produites par gonades (testicules et ovaires)
Ex: Testostérone
• Hormones cortex surrénalien. Ex: Aldostérone
Ŕ Non stéroïdes = dérivées d’aa (protéines, peptides, dérivées tyrosine) →
hydrosolubles. Ex: Catécholamines, thyroxine
• Transport dans le sang
Ŕ Hormones stéroïdes et thyroïdiennes: via un transporteur protéique
spécifique. Ex : albumine
Ŕ Autres hormones: sous forme libre (sans transporteur)
SYSTÈME ENDOCRINIEN

II. Les hormones

Mécanismes d’action hormonale


• Principe : spécificité
Ŕ 1 hormone agit sur
• 1 cellule précise (cellule cible) et pas les autres
• 1 organe précis (organe cible) et pas les autres

• Fixation de l’hormone sur un récepteur protéique spécifique de la


cellule cible
• Récepteurs: membranaire; cytoplasmique; nucléaire

• La fixation de l’hormone sur son récepteur modifie l’activité


métabolique de la cellule cible (↑ ou ↓ activité)
• Mécanismes : selon les types d’hormones
Ŕ Liposolubles
Ŕ Hydrosolubles
SYSTÈME ENDOCRINIEN

Actions cellulaires des hormones


• Actions selon type d’hormone et cellule cible
Ŕ Modifications de perméabilité membranaire (par ouverture de canaux ioniques)
Ŕ Synthèse de protéines (activation de gènes): Enzymes
Ŕ Régulation de l’activité enzymatique: ↑ ou ↓ activité
Ŕ Stimulation de mitose
SYSTÈME ENDOCRINIEN

Les hormones réagissent par rétro-inhibition, c’est à dire qu’un stimulus

externe ou interne déclenche d’abord la sécrétion de l’hormone, puis

l’augmentation de sa concentration inhibe sa propre libération tout en

agissant sur les cellules-cibles.

Les stimuli en cause peuvent être


- hormonaux :
• hormones hypothalamiques agissant sur l’hypophyse
• hormones hypophysaires agissant sur les autres glandes endocrines
- humoraux :
• variation de taux d’ions ou de nutriments (Ca++ et parathormone,
calcitonine et thyroïde, glycémie, insuline et pancréas, aldostérone, rein et
corticosurrénale...
- nerveux :
• le système nerveux sympathique provoque la sécrétion d’adrénaline par les
surrénales lors des stress
• l’hypothalamus stimule la sécrétion d’hormones par l’hypophyse.

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SYSTÈME ENDOCRINIEN

II. Les hormones

Les déclencheurs de glandes endocrines

Stimulus nerveux
Stimulus humoral Stimulus hormonal
Un nerf de type
Un paramètre Une autre hormone
sympathique ou
sanguin agit sur agit sur la glande
parasympathique agit
la glande
sur la glande
SYSTÈME ENDOCRINIEN

III. Les glandes endocrines

• Axe hypothalamo- hypophysaire

• La thyroïde et parathyroïdes

• Les surrénales

• Le pancréas (ilots de langhérans)

• Les gonades

• Le thymus

Principales glandes endocrines


SYSTÈME ENDOCRINIEN
III. Les glandes endocrines

L'axe hypothalamo-hypophysaire

Hypothalamus

Hypophyse 14
SYSTÈME ENDOCRINIEN

A. Hypothalamus
 L'hypothalamus comporte plusieurs noyaux interconnectés à d'autres régions de
l'encéphale. La plupart des fonctions qu'il assure sont liées à la régulation des
activités viscérales incluant la régulation cardio-vasculaire, la régulation de la
température corporelle, l'équilibre de l'eau et des électrolytes, les activités gastro
intestinales et la faim, le sommeil et l'état de veille, la réponse sexuelle, les
émotions et le contrôle des fonctions endocrine par la stimulation de
l'adénohypophyse.
 L'hypothalamus synthétise et libère des hormones qui sont emmagasinées et
libérées par la neurohypophyse ou posthypophyse.

Les hormones hypothalamiques sont :


• TRH (thyrotropin-releasing hormone) qui stimule la sécrétion et la libération de TSH hypophysaire.
• GnRH(Gonado releasing Hormone) qui provoque à la fois la libération de FSH et de LH.
• CRH (corticotropin-releasing hormone) qui favorise la libération d'ACTH par l'hypophyse et sa synthèse.
SYSTÈME ENDOCRINIEN

B. L’hypophyse
• située à la base du cerveau, dans la selle turcique directement reliée à
l’hypothalamus par la tige pituitaire, elle est constituée de 2 lobes.
- lobe antérieur : adéno-hypophyse qui synthèse et libère des hormones
- lobe postérieur : ou posthypophyse : met en réserve et libère les hormones
produites par l’hypothalamus.

Posthypophyse Antéhypophyse
=
neurohypophyse = adénohypophyse
SYSTÈME ENDOCRINIEN
1° / les hormones de l’Adéno-hypophyse

Il existe des hormones adéno-hypophysaires :


— qui stimulent les sécrétions d’autres glandes endocrines comme la thyroïde,
les gonades et la corticosurrénale: Les stimulines.
— d’autres agissent directement sur un organe cible non endocrinien
SYSTÈME ENDOCRINIEN
1° / les hormones de l’Adéno-hypophyse

→ Exemple d’hormones qui agissent sur d’autres glandes


endocrines (Les stimulines) :

Hypothalamus: TRH
Adéno-hypophyse (TSH)
Adéno-hypophyse (TSH)

Thyroïde : T3 et T4 hormones thyroïdiennes

ACTH)
Celles-ci contrôlent l’hypothalamus donc l’adeno-hypophyse par
rétrocontrôle inhibiteur.

Hypothalamus CRH

Adéno-hypophyse (ACTH) adrénocorticotrope

Corticosurrénale : aldostérone, cortisone, hormones


androgènes.
SYSTÈME ENDOCRINIEN

1° / les hormones de l’Adéno-hypophyse

Hypothalamus GnRH

Adéno-hypophyse FSH et LH

Gonades ( ovaire, testicule)

▫ Chez la femme, la FSH stimule la production des gamètes (les ovules). La LH


permet l’ovulation et favorise le développement du corps jaune et donc stimule la
production de la progestérone et l’œstrogène.

▫ Chez l’homme, la FSH stimule la spermatogenèse, la LH stimule la sécrétion


de la testostérone.

Les mélanotrophines MSH : stimulent la synthèse de la mélanine dans les cellules


spécialisées. Leurs rôles sont de pigmenter la peau, l’iris et les cheveux.

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SYSTÈME ENDOCRINIEN

1° / les hormones de l’Adéno-hypophyse

→ Exemple d’hormone agissant sur un organe cible non


endocrinien :

Hormone de croissance GH provoque :


Croissance et la division des cellules de l’organisme ( os et muscles
squelettiques.
Stimule la synthèse des protéines, le taux maximal de GH est atteint
pendant le sommeil.

La prolactine (PRL) : stimule


Synthèse de lait maternel (la lactation) après l’accouchement
Sécrétion de progestérone.

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SYSTÈME ENDOCRINIEN

2° / les hormones de la posthypophyse

 Ocytocine stimule :
Contraction des muscles entourant les glandes mammaires
Contraction des muscles de l’utérus.

Les mouvements du fœtus et la pression sur le col utérin provoquent


un stimulus nerveux pour permettre la sécrétion de l’ocytocine.

 ADH (hormone antidiurétique) provoque :


Réabsorption de l’eau au niveau du tube collecteur du rein avec
augmentation de la PA

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SYSTÈME ENDOCRINIEN

C. Glande pinéale = épiphyse


• Située au niveau du diencéphale, en arrière du 3ème ventricule
• Sécrétion de mélatonine
• Rôles de la mélatonine
– intervient sur le comportement sexuel, inhibant la libération de LH-RH
chez l'enfant, et sur les rythmes physiologiques de la température
corporelle, de l'appétit.
– Sommeil: Cycle veille/sommeil, Horloge biologique
– sécrétion contrôlé par hypothalamus
SYSTÈME ENDOCRINIEN

D. Thyroïde

Située à la face antérieure du cou contre la trachée c’est la plus grande


de toutes les glandes, Elle est constituée par deux lobes latéraux reliés
par un isthme (en forme de papillon)

Hormones sécrétées
 Tétra-iodothyronine ou Thyroxine =T4

 Tri-iodothyronine=T3

 Thyrocalcitonine ou calcitonine

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SYSTÈME ENDOCRINIEN

• Les hormones thyroïdiennes T3 et T4 :


• Accélèrent le métabolisme de base, entraînent une élévation des échanges
respiratoires et une augmentation du volume sanguin circulant et du débit
cardiaque se traduisant cliniquement par les palpitations et les bouffées de
chaleur en cas d'hyperfonctionnement thyroïdien; l'hypothyroïdie entraîne les
phénomènes inverses.
• Favorisent la croissance.
• Maturation du système nerveux
• Ossification des cartilages.
• Développement de l’appareil génital lors de la puberté.
• Croissance des poils, ongles, dents.

• Thyrocalcitonine ou calcitonine

• Hypocalcémiante :fixe le calcium du sang sur le tissu osseux.

• sa régulation se fait en fonction du taux de calcium dans le sang.

• L’hypercalcémie entraîne l'accroissement de la sécrétion de la calcitonine et inversement .


Troubles de la glande thyroïde
• Hyposécrétion
Ŕ Anomalies de la fonction thyroïde (Plus rarement carence alimentaire
en iode)
Ŕ Enfance : Hypothyroïdie congénitale
• Crétinisme (Retard mental, ↓ croissance osseuse)
Ŕ Adulte: Myxœdème
• ↓ Métabolisme basal, froid, sécheresse cutanée
Ŕ Traitement = hormones thyroïdiennes substitutives (sel iodé)
• Hypersécrétion
Ŕ Maladie de Basedow = hyperthyroïdie
• Facteurs de risque = femme, âge (>40 ans)
Ŕ Production d’Ac → ↑ Activité thyroide
• ↑ FC, nervosité, ↓ poids
• Exophtalmie (saillie globes oculaires)

• Goitre = hypertrophie glande thyroïde


Ŕ Hyper ou hyposécrétion
SYSTÈME ENDOCRINIEN

• Si hypothyroïdie
- Si hypothyroïdie dés la naissance : retard de croissance avec
absence de développement sexuel et intellectuel (Crétinisme avec
Nanisme)
- Si hypothyroïdie chez l’adulte : bradycardie, sensation de froid, la
fatigue et diminution da l’aptitude intellectuelle
• Si hyperthyroïdie
Accélération de métabolisme de base : production de la chaleur, le
tremblement, la nervosité, perte de poids, la thermo phobie,
exophtalmie, tacchycardie et palpitations.

Remarque
Par la présence de la TSH, l'iode (oligo-élément) est fixé sur la glande qui l'utilise pour la
synthèse des hormones T3 et T4.
La carence en iode entraine un hypofonctionnement thyroïdien (hypothyroïdie) et l'apparition
d'un goitre (Hypertrophie ou augmentation du volume de la glande thyroïde).

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SYSTÈME ENDOCRINIEN

E. Parathyroïdes
• Elles sont 4 glandes situées à chaque pôle de la thyroïde (derrière les lobes
thyroïdiens)
• Contiennent des cellules sécrétrices appelées cellules principales qui libèrent la
parathormone.
• La PTH est une hormone hypercalcémiante, sa régulation se fait selon le taux
de calcium dans le sang.
SYSTÈME ENDOCRINIEN

• PTH = hormone parathyroïdienne


 Effets PTH : → ↑ calcémie
– Os: → Libération Ca2+
– Intestin: ↑ absorption Ca2+
– Rein: ↑ réabsorption Ca2+ tubule rénal
• → effets opposés à calcitonine
 Déséquilibres
– Hypoparathyroïdie (hyposécrétion)
• ↓ calcémie → troubles dépolarisation cellules excitables
• Tétanie (contraction musculaire involontaire) pouvant entrainer la mort

– Hyperparathyroïdie (hypersecretion)
• ↑ calcémie →↑ risque lithiase rénaux
• ↑ résorption osseuse →↑ risque fracture (Fragilité osseuse )
Régulation hormonale de la calcémie
SYSTÈME ENDOCRINIEN

F. Les glandes Surrénales


• Glandes situées au dessus de chaque rein. Elles sont formées de 2
parties : Externe : corticosurrénale
Interne : médullosurrénale

Le cortex surrénal
Les hormones stéroïdes
Les minéralocorticoïdes
Les glucocorticoïdes
Androgènes

La médullosurrénale
L’adrénaline
La noradrénaline
Corticostéroïdes
1. Minéralocorticoïdes = aldostérone
• Effet = Régulation Natrémie et kaliémie : Rétention d’eau par les reins
• Cible = tubule rénal : ↑ aldostérone → ↑ réabsorption Na+ (et ↑excrétion K+)
• Régulation par Na+/K+, rénine, ACTH

2. Glucocorticoïdes= Cortisol
• Hormone de stress (Pic en fin de nuit)

• Contrôle par ACTH (hypophyse)


• Effets: ↑ Néoglucogénèse (↑ glycémie), Anti-inflammatoire (↓ système immunitaire)
• Maladies liées à un dysfonctionnement des surrénales
• Hypersécrétion (Cushing)
• Hyposécrétion (Addison)

3. Androgènes
• Précurseurs d’hormones mâles (Homme → testostérone (et un peu femme → œstrogène)

• Sécrétion en faibles quantités contrôlé par l’ACTH (hypophyse)


• Rôle: - Déclenchement croissance à la puberté (Anabolisant :↑masse musculaire)
- Au cours de la vie (Femme = libido, en relai des hormones ovariennes après la
ménopause)
Catécholamines
• Médullasurrénale = tissu nerveux
Ŕ Cellules chromaffines
• Synthèse des catécholamines
Ŕ Tyrosine → dopamine → noradrénaline → adrénaline
Ŕ Stockage dans vésicules
• Contrôle : SN sympathique
Ŕ Stress, exercice physique intense →
• Adrénaline →↑ FC, ↑ PA, dilatation bronchioles, ↑glycémie…
SYSTÈME ENDOCRINIEN

G. Le pancréas
• Situé dans la courbe du
duodénum
• Composée d’une tête , d’un corps
et d’une queue
• Il exerce un fonction endocrine et
exocrine

2 fonctions:
• ENDOCRINE: Régule la glycémie par 2 hormones antagonistes:
- Insuline (hypoglycémiante)
- Glucagon ( hyperglycémiante)

• EXOCRINE: Sécrète le suc pancréatique qui se déverse dans le duodénum par le canal
de Wirsung (enzymes digestives)
SYSTÈME ENDOCRINIEN
G. Le pancréas
• La fonction endocrine est assurée par les îlots de langerhans
– Les cellules Béta secrétent : L’INSULINE
– les cellules alpha secrètent : LE GLUCAGON

L’INSULINE
Favorise le stockage du glucose
sous forme de glycogène
• Effet hypoglycémiant,
• Hypoglycémie inhibe la
libération d’insuline.
Le GLUCAGON
Agit sur les hépatocytes
• Libère le glucose stocké
• Effet hyperglycémiant
• Hyperglycémie inhibe la
libération de glucagon
Régulation de la glycémie
SYSTÈME ENDOCRINIEN

H. Les glandes sexuelles (les gonades)


Les glandes sexuelles sont essentiellement constituées des
testicules chez l'homme et des ovaires chez la femme.

1°/ Les testicules: se situent dans le scrotum et secrètent la


testostérone
LA TESTOSTÉRONE permet d’assurer le développement :
des organes génitaux masculins
• De la masse musculaire
• De la pilosité
• De la transformation de la voix
• Du comportement sexuel dès la puberté

2°/ Les ovaires se situent dans la cavité pelvienne et


synthétisent l’œstrogène et progestérone :
LES OESTROGENES, LA PROGESTERONE permettent:
• D’assurer le développement des organes génitaux féminins
• La fixation du calcium dans l’os
• L’ovulation et le cycle menstruel
• Le déroulement de la grossesse
SYSTÈME ENDOCRINIEN

I. Le thymus
C'est une glande bilobée située dans le
thorax, en arrière du sternum. Elle varie de
taille et d'activité selon l'âge, elle est plus
volumineuse et plus active dans l'enfance,
régressant ensuite progressivement (fibro-
adipose).
Le thymus sécrète la thymopoïétine et la
thymosine dont le rôle concerne l'immunité.
Les lymphocytes immatures produits par la
moelle osseuse, lors de leur passage dans
le thymus, sous l'influence de ces
hormones, se divisent rapidement et se
transforment en Lymphocytes T.
SYSTÈME ENDOCRINIEN
IV. Autres tissus endocrines

• Cellules qui produisent des hormones dans tissus


remplissant aussi une autre fonction
• Tissu adipeux → leptine
Ŕ Régulation du bilan énergétique
• Paroi estomac → gastrine
Ŕ Libération HCl par la paroi gastrique
• Paroi duodénum → sécrétine et CCK (cholécystokinine)
Ŕ → ↑ Sécrétion
• sucs pancréatiques (pancréas)
• bile (foie + vésicule biliaire)
SYSTÈME ENDOCRINIEN
IV. Autres tissus endocrines

• Reins → EPO (érythropoïétine)


Ŕ Stimulation synthèse GR (moelle osseuse)
• Placenta
Ŕ hCG (Gonadotrophine Chorionique humaine) : stimule ovaires
pour produite œstrogène et progestérone
Ŕ Œstrogènes et progestérone
• Cœur → FNA (facteur atrial natriurétique)
Ŕ Inhibition sécrétion aldostérone
Ŕ ↓ volume sg et ↓ PA
• Peau (+ reins + foie) → vitamine D
Ŕ ↑ absorption intestinale Ca2+
Ŕ ↑ accrétion (fixation Ca2+ dans os)
Physiologie de l’équilibre
Thermique
(Thermorégulation)
Physiologie de l’équilibre Thermique

Introduction
• L’être humain appartient à la catégorie des homéothermes (mammifères
et oiseaux)

• Chez l’espèce humaine, la concentration de la chaleur varie d’un site


à un autre, la température la plus élevé est mesurée au niveau du
foie, la température la moins élevé est mesurée au niveau de la
peau. Il existe un gradient thermique entre la région périphérique
(peau) et la région centrale (intérieur du corps)

• Homéotherme: capable de maintenir constante la température centrale, par


une production de chaleur interne (métabolisme cellulaire ) quelles que soient
les variations de la température ambiante

• Poïkilotherme : dont la température centrale est dépendante de celle du milieu


ambiant.
Physiologie de l’équilibre Thermique

Définitions

• La thermorégulation englobe l’ensemble des


mécanismes qui permettent de maintenir l’organisme à une
température idéale pour faciliter toutes les réactions
biochimiques nécessaires à la vie.
• La température est un facteur limitant important des activités
biologiques, en particulier: La vitesse des réactions
enzymatiques

NB: La température est un facteur limitant important des activités biologiques,


en particulier: La vitesse des réactions enzymatiques
• Toute diminution de la température centrale entraine une diminution de
l’activité enzymatique (Diminution de dégradation des drogues
anesthésiques surtout curares) ce qui entraine un retard de réveil.
Physiologie de l’équilibre Thermique

Définitions
• La température centrale
la température du sang à l’intérieur de l’organisme.
• Les valeurs seuils de tolérance de l’écart thermique
limites de température qui au dessus ou au dessous desquels la
température centrale est considérée anormale.
• Hyperthermie
Élévation de la température centrale au dessus de la valeur
seuil supérieur de l’écart thermique.
• Hypothermie
Diminution de la température centrale au dessous de la valeur
seuil inférieur de l’écart thermique.

La température interne est un état d’équilibre


entre thermogenèse et thermolyse.
1. Les apports caloriques : thermogenèse

Le métabolisme de l’organisme
• le métabolisme basal : c’est La quantité d’énergie qu’un
organisme à jeun et éveillé dépense lorsqu’il est maintenu à la
température ambiante dans un état de repos physique et mentale.
il représente la somme minimale d’énergie dont les cellule ont
besoin.
homme ≈ 1 700 Kcal/jour
femme ≈ 1 500 Kcal/jour

certains facteurs augmentent ou baissent la production de chaleur :


- l’exercice musculaire, frisson, la tension musculaire ( froid / émotions )
- augmentation du métabolisme à cause de l’augmentation de la
secrétions hormonal :+++ thyroïdienne ex : bouffée de chaleur,… les
catécholamines par stimulation du système sympathique
- maladie : fièvre
- l’activité spécifique d’aliments : digestion

NB: Chez le nouveau-né, la production de la chaleur se fait grâce à la dégradation d’un


graisse (Brune) qi se trouve au niveau du ceinture scapulaire.
Chez le prématuré, le métabolisme de la graisse brune n’est pas opérationnel.
2. Les pertes caloriques : thermolyse

Le corps perd des calories par différents moyens :


CONDUCTION
Transferts de chaleur entre 2 ou plusieurs objets en contact direct sans mouvement (un patient
sur une table d’opération).
EVAPORATION
Les pertes de chaleur peuvent être dues à l’évaporation de l’eau cellulaire à la surface de la peau
(cas d’hyperthermie).
CONVECTION
Transfert de chaleur entre la surface corporelle (peau) et l’air ambiant. (Patient et l’air ambiant du
bloc opératoire : un équilibre thermique s’établit lorsque la température du patient et celle du bloc
se rapproche.
RADIATION
Le corps humain émet de la chaleur vers l'extérieur sous forme d'ondes électromagnétiques
(infrarouges) cependant il Absorbe du rayonnement infrarouge Sous le soleil.

L’organisme est en équilibre thermique lorsque la perte de chaleur est


équivalente avec celle de la production.
Si la production de chaleur > la perte de chaleur = HYPERTHERMIE
Si la perte de chaleur > la production de chaleur = HYPOTHERMIE
Physiologie de l’équilibre Thermique

3. Le transport de la chaleur

• Les calories produites par l’activité métabolique sont réparties dans


l’ensemble de l’organisme par le sang et sont amenées aux téguments
externes au niveau desquels les échanges s’effectuent.
• Le sang est l’agent de transfert de chaleur entre l’intérieur du corps et sa
surface.
• La circulation cutanée fonctionne comme un échangeur thermique sous le
contrôle du système nerveux autonome.
Physiologie de l’équilibre Thermique

4. Mécanismes de la thermorégulation

La régulation thermique nécessite: :


 Des capteurs spécifiques = Thermorécepteurs:
• Thermorécepteurs cutanés ( Derme)
• Terminaisons nerveuses, sensibles au froid et à la chaleur
• Thermorécepteurs internes viscéraux et surtout
hypothalamiques.

 Des centres régulateurs= Intégration: Hypothalamus


 Des effecteurs protecteurs: Dissipateurs de chaleur
Les thermorécepteurs cutanés
Centres régulateurs : intégrateurs
4. Mécanismes de la thermorégulation

C e s o n t d e s mécanismes nerveux, et hormonaux qui concourent au


maintient d’un équilibre permanent de la température centrale

Contrôle Nerveux

Système nerveux autonome


• Sympathique adrénergique réaction au froid v asoconstriction
• Paraympathique cholinergique  réaction au chaud  vasodilatation

• L ’ H Y P O T H AL AM U S  THE RMO S T AT B I O L O G I Q U E
• De ux centres thermorégulateurs :
• Hypothalamique antérieur  centre de la thermolyse réponse thermique à la
chaleur vasodilatation
• Hypothalamique postérieur  centre de la thermogénèse réponse thermique au
froid thermogenèse: musculaire( frisson) ch im iqu e (ralentissement
métabolique), vasoconstriction (  pertes)
4. Mécanismes de la thermorégulation

Contrôle Hormonal

Médullosurrénale : sécrétion d’adrénaline


 Vasoconstriction
 Oxydation du g l u c o s e
 Transformation du g l y c o g è n e hépatique e n g l u c o s e (c y c l e d e Krebs)
 D é c l e n c h e la lipolyse au niveau d e l’adipocyte

 Axe hypothalamo-hypophysaire
• CRF  A C T H  Corticosurrénale  Glucocorticoïdes
• TRF  TSH  Thyroïde  Hormones thyroïdiennes
• G R H  Hormones somatotropes
 Thyroïde = Centre de régulation du métabolisme de base
• T3, T4  Libération du g l y c o g è n e hépatique, néoglucogenèse, lipolyse,
augmentation des oxydations mitochondriales ( oxydation du glucose)
• Action synergique avec les sympathomimétiques
5. EFFET DE L’ANESTHÉSIE SUR LES CENTRES
THERMORÉGULATEURS

Toute anesthésie est suivie d’une hypothermie


L’anesthésie agit en :
• diminuant les contractions musculaires donc diminue la consommation d’O2
donc une production de chaleur faible.
• provoquant une vasodilatation des vaisseaux périphériques, le sang qui circule
au niveau des vaisseaux périphériques perd de la chaleur par convection.
• augmentant l’écart thermique, les frissons du post opératoire (réveil) se
manifestent qu’à des valeurs seuil inférieur beaucoup plus basse.

En cas d’hypothermie le patient anesthésié agit par:


• En PER-OPÉRATOIRE surtout par vasoconstriction.
• En POST-OPÉRATOIRE et en + de la vasoconstriction, le patient agit
par frissonnement pour augmenter la production de chaleur.
5. EFFET DE L’ANESTHÉSIE SUR LES CENTRES
THERMORÉGULATEURS

LES CONSÉQUENCES DE L’HYPOTHERMIE


Un malade anesthésié et en hypothermie risque les conséquences :
- L’INFECTION : Due soit à une immuno dépression soit à une hypo perfusion
tissulaire.
- RETARD DE RÉVEIL : par Diminution de l’activité enzymatique.
- SAIGNEMENT : Due à une perturbation de l’hémostase primaire ou
perturbation au niveau de coagulation.
- RETARD DE RÉVEIL : par diminution du débit hépato rénale et le
ralentissement de la libération des drogues anesthésiques à élimination hépatique
et rénale.
CONSÉQUENCES CARDIOVASCULAIRE
-En cas d’hypothermie modérée : Tachycardie; augmentation de PA et Débit
cardiaque.
-En cas d’hypothermie sévère : (34_28°c) Bradycardie ; Diminution de PA et Débit
cardiaque.
Un malade présentant une cardiopathie supporte mal une hypothermie.
CONSÉQUENCES RESPIRATOIRES
-Une hypothermie engendre une hypoventilation, suivie d’une hypoxie et d’une
hypocapnie.
5. EFFET DE L’ANESTHÉSIE SUR LES CENTRES
THERMORÉGULATEURS

LUTTE CONTRE L’HYPOTHERMIE


 Réchauffement du Bloc opératoire pour éviter toute perte de chaleur par
convection.
 Réchauffer les différentes solutions de perfusion, de transfusion, et d’irrigation
avec un appareil « réchauffeur /accélérateur »
 Penser à mettre un bonnet surtout en chirurgie pédiatrique
 Utiliser la chaud sodée surtout en circuit anesthésique fermé : la fixation du
CO2 expiré par la chaud sodée est suivie par une libération de chaleur, cette
dernière permet le réchauffement de l’air inspiré.
 On peut utiliser un filtre rendu chaud et humide par les gaz expirés et des
matelas chauffants, ou des couvertures électriques.
L’HYPERTHERMIE MALIGNE

C’est une complication per opératoire anesthésique, caractérisée par un état


d’hyper catabolisme aigue au niveau de muscle strié, elle peut être induite surtout
par les anesthésiques volatiles, halogénés avec ou sans association avec la
succinylcholine. Elle survient chez les individus génétiquement disposés.

• SIGNES PRÉCOCES
- Spasme des masséters
- Tachycardie inexpliquée, Tachypnée
- Augmentation du Pression télé expirée du CO2
- Rigidité localisée
• SIGNES TARDIVES
- Hyperthermie
- Contracture généralisée
- Elévation majeur de Pression télé expirée du CO2
- Acidose
- Trouble de rythme cardiaque
• TRAITEMENT
Il permet de diminuer la température et lutter contre le catabolisme
intracellulaire : Refroidir le malade + injection d’un médicament
« DANTROLENE » à une dose de 2,5mg/kg

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