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Introduction à l’endocrinologie

CIDO PEC02-2008
Viviana Herbepin-Granados

1. Le concept d’homéostasie et généralités


Les glandes sont des dérives des tissus épithéliaux et sont spécialisée dans la sécrétion.

Sécrétion : Libération de substances synthétisées

Deux catégories de glandes :

• Glandes exocrines
• Glandes endocrines

L’homéostasie est essentielle pour la survie des cellules, et chaque cellule partie d’un système
organisé contribue à l’homéostasie.

Le système endocrine comprend un ensemble de glandes réparties dans le corps.


Phylogénétiquement, c’est un système ancien. Les glandes libèrent leur sécrétion directement
dans le sang d’où le nom endocrine. Le produit sécrété par la glande endocrine est l’hormone.
L’hormone est donc une substance chimique :

• sécrétée en faible quantité par des tissus spécialisés


• déversée directement le courant sanguin et transportée par le système vasculaire. Elle
agit donc à distance
• elle agit sur les cellules spécifiques en produisant des effets spécifiques, une seule
hormone peut agir sur plusieurs cibles et produire des effets différents
• elle agit comme régulateur physiologique du métabolisme et comme intégrateur en
synergie avec une ou plusieurs autres hormones

Les glandes endocrines sont :

• Le système hypothalamohypophyse
• La thyroïde
• Les parathyroïdes
• Les glandes surrénales
• Le pancréas endocrine
• Les gonades
• Le placenta

Les hormones travaillent ensemble pour contrôler les processus vitaux fondamentaux :
• Le contrôle de la production énergétique
• Le contrôle de la composition et du volume liquidien extracellulaire
• L’adaptation a l’environnement
• La croissance et le développement
• La reproduction
2. Classification des hormones
On peut envisager la classification des hormones de 2 façons : une classification chimique et
une classification fonctionnelle.

a) Classification chimique

Il peut avoir une spécificité d’espèce en particulier pour les hormones polypeptidiques, dont la
composition en acides aminés n’est pas strictement identique d’une espèce à l’autre.

1. AMINES :

• Adrénaline
• Noradrénaline
• Thyroxine
• Triiodothyronine

2. STEROIDES :
• Oestrogènes
• Progestérone
• Androgènes dont la testostérone
• Glucocorticoïdes dont le cortisol
• Mineralocorticoïdes dont l’aldostérone

3. POLYPEPTIDES :
• GH ou STH hormone de croissance
• Prolactine
• Antidiurétique ADH
• Ocytocine
• Insuline
• Glucagon
• Calcitonine
• Corticotrope ACTH
• Les hormones hypothalamiques
• La parathormone PTH
4. HORMONES GLYCOPROTEIQUES :
• L’hormone thyréotrope (TSH)
• Les hormones gonadotropes (LH et FSH)
• L’hormone chorionique gonadotrophine (HCG)

b) Classification fonctionnelle :
Elle se fait en fonction de la destination des hormones :

 Hormones d’action ubiquitaire : Glucocorticoïdes, hormones thyroïdiennes, hormone


de croissance, insuline
 Hormones d’action restreinte ou réservée à certains tissus ou organes ; les hormones
antéhypophysaires pour les glandes endocrines cibles, l’hormone antidiurétique et les
mineralocorticoïdes pour le rein.

Le caractère ubiquitaire ou localisé d’une hormone dépend en fait de la présence de récepteurs.


Par exemple tous les tissus disposent de récepteurs pour les hormones thyroïdiennes.
Quelques tissus spécialisés contiennent des récepteurs à la prolactine ou aux androgènes.
C’est la différenciation cellulaire qui confère à l’hormone sa spécialisation fonctionnelle.

3. Métabolisme général d’une hormone


a) Biosynthèses et sécrétion

Pour les hormones peptidiques ou protéiques le processus de synthèse est celui des protéines.
Il se déroule au niveau des ribosomes, du réticulum endoplasmique granuleux. De, là, les
hormones sont transférés à l’appareil de Golgi ou a lieu la formations de granules sécrétoires
dont le contenu est expulsé hors de la cellule, le plus souvent par exocytose. Il faut ajouter que,
dans la plupart des cas, le produit qui se trouve dans les granules sécrétoire n’est pas
l’hormone elle-même mais un précurseur de poids moléculaire plus important : une pro
hormone elle-même provenant d’une pré hormone.
Pour les stéroïdes, le précurseur est constitué par le cholestérol et la transformation s’effectue
grâce à des enzymes situées dans les mitochondries et le réticulum endoplasmique. Il n’y a
pas de stockage sous forme de granules. Les amines ont un mode de formation assez
semblable à celui des stéroïdes, le précurseur étant un acide aminé. Quant aux hormones
thyroïdiennes, le processus est très particulier puisque la synthèse a lieu à l’intérieur de la
thyroglobuline, ultérieurement soumise à une protéolyse libérant les hormones thyroïdiennes.

b) Transport
Les hormones sont ensuite déversées dans l’espace péricellulaire, d’où elles gagnent la
circulation qui leur permettra d’attendre les cellules cibles. Dans la circulation les hormones
de petit poids moléculaire sont liées à l’albumine ou à des protéines spécifiques, le cortisol a
la transcortine ou Cortisol Binding Globulin CGB, la thyroxine à la TBG ou Thyroxin
Binding Globulin, la testosterone à la SBP Sex Binding Globulin.

c) Inactivation
Dès sa mise en circulation, l’hormone va être l’objet de processus chimiques complexes. Pour
l’essentiel, ces processus aboutissent à l’inactivation de l’hormone, par des enzymes
protéolytiques. Les dérives inactives sont éliminées soit par voie biliaire, soit dans les urine,
une quantité très faible étant éliminée.
La plupart des hormones sont détruites rapidement et on une demi vie dans le sang de l’ordre
de 10 à 30 minutes. Cependant, certaines telles que les catécholamines ont des demi vies de
quelques secondes, alors que la demi vie des hormones thyroïdiennes sont mesurées en jours.
4. Récepteurs hormonaux
L’hormone transmet un message à distance. Le récepteur reçoit ce message. Il y a un
rapprochement physique hormone récepteur. Il existe une affinité mutuelle.
Les propriétés des récepteurs sont les suivantes :
• La spécificité : un récepteur est spécifique d’une hormone ou d’un groupe d’hormones.
Les récepteurs hormonaux reconnaissent une hormone de façon hautement spécifique.
Cependant, il peut y avoir plusieurs types de récepteurs pour une hormone donnée.
• La saturabilité : le nombre de récepteurs d’une hormone est limité, c'est-à-dire qu’au-
delà d’une certaine quantité d’hormone la quantité saturante, il n’y a plus de place
pour une liaison spécifique de cette hormone.
• La réversibilité
La saturabilité et la réversibilité représentent une protection contre un envahissement massif
de la cellule par l’hormone.

Il existe divers types de récepteurs :


• Des récepteurs intracellulaires capables de transférer l’hormone dans les noyaux des
cellules, spécifiques des petites hormones : hormones stéroïdiennes et thyroïdiennes
• Des récepteurs membranaires fixés sur les membranes plasmiques des cellules et que
fixent les hormones peptidiques, glycoprotéiques et les amines.

5 . Hypothalamus et hypophyse
l’HYPOPHYSE COMPORTE UNE LOBE :

• Antérieur ou antéhypophyse: composée par cellules glandulaires « adénohypophyse »


• Postérieur ou posthypophyse: faite de tissu nerveux « neurohypophyse ».
• L’hypothalamus et la neurohypophyse: forment un système neurosécréteur qui sécrète
l’hormone antidiurétique (ADH) et l’ocytocine.
• La posthypophyse : Lieu de stockage et de libération sous l’effet d’une stimulation
appropriée de deux hormones peptidiques produit dans l’hypotalamus.
• Hormones synthétisés dans les corps cellulaire des neurones de l’hypothalamus est
stockes dans l’hypophyse postérieur (ADH et Ocytocine).

La posthypophyse

A) ADH ou vasopressine
L’hormone antidiurétique: A deux effets principaux

• 1. Facilite la rétention d’eau par le rein (effet antidiurétique)


• 2. Contraction du muscle lisse artériolaire (effet presseur)

Un déficit ou une inefficacité de l'ADH aboutit à:


Un diabète insipide
Une déshydrations
Une sécrétion inappropriée d'ADH entraîne une hyperhydratation

Au niveau du rein, l'ADH:


• Agit par l'intermédiaire de récepteurs de type adénylate cyclase
• Détermine le gradient osmotique cortico-papillaire
• Augmente la perméabilité à l'eau de l'épithélium tubulaire
• Entraîne une réabsorption passive d'eau avec réduction du volume d'élimination
urinaire

L'ADH joue un rôle dans d'autres fonctions physiologiques comme : le contrôle de la tension
artérielle, la sécrétion d'ACTH et la production d'aldostérone.

B) Ocytocine
• Stimule la contraction du muscle lisse de l’utérus ce qui facilite l’expulsion de l’enfant
pendant l’accouchement, et elle favorise l’éjection du lait au cour de l’allaitement.
L'ocytocine se fixe sur les récepteurs des cellules musculaires de l'utérus et des
glandes mammaires.
• Ces récepteurs, couplés à une protéine G, activent les phospholipases C conduisant à
l'augmentation la concentration intracellulaire en calcium. Les ions Ca2+ ainsi libérés
favorisent les interactions entre les protéines d'actine et de myosine, à la base de la
contraction musculaire.

L’antéhypophyse
L’hypophyse antérieure sécrète six hormones bien caractérisées dont la plupart ont un rôle
trophique vis-à-vis d’autres glandes endocrines. Différents types de cellules produisent les six
hormones peptidiques de l’hypophyse antérieure.

1. Hormone somatotrope STH, GH :


Rôle fondamentale dans la croissance et qui a un rôle importante dans les métabolisme
intermédiaires.
• L’hormone de croissance agit de manière indirecte. En effet, elle se fixe
principalement sur un récepteur spécifique du foie qui produit alors une autre protéine
nommée IGF-I (Insuline-like Growth Factor 1). L’IGF-I stimule ensuite les organes
cibles comme les os.
• Lorsque les hormones sont en quantité suffisante, elles vont inhiber l’activité de
l’hypothalamus et de l’hypophyse par ce que l’on appelle un rétro-contrôle négatif.
A l’inverse, lorsque la quantité d’hormones sécrétées par les organes devient
insuffisante, cela provoque à nouveau une stimulation de l’hypothalamus et de
l’hypophyse ou rétro-contrôle positif.

Pathologies
Un excès d’hormone somatotrope peut être du a : Une Hypersécrétion due à une tumeur de
cellules de la adenohypophyse. Les symptômes dépendent de l’age auquel débute
l’hypersécrétion. Si celle-ci commence dans l’enfance, avant la soudure des cartilages de
conjugaison la principale manifestation est la croissance rapide et harmonieuse, ou
gigantisme. Si l’hypersécrétion commence après l’adolescence donne l’acromégalie.
Le déficit donne le nanisme.

2. La Thyréotropine, TSH
• Activé par l’hormone de libération de la thyréostimuline TRH
• Stimule la glande tyroïde pour produire les hormones tiroidiennes

3. Corticotrophine –ACTH
• La corticostimuline ou hormone adrénocorticotrope (ACTH) est un peptide de 39
acides aminés d'une masse de 4500 daltons résultant de l'hydrolyse partielle du
domaine central de la proopiomélanocortine (POMC).
• Elle est sécrétée par l'hypophyse antérieure stimulée par la corticotropin releasing
hormone (= CRH). Sa synthèse est rétroinhibée par les produits de ses cellules-cibles,
les glucocorticoïdes (cortisol, cortisone, prednisolone, triamcinolone, dexaméthasone).
• La molécule comporte trois domaines : de l'acide aminé 1 à l'acide aminé 10 le
message corticostimulateur, du 11 au 24 la partie reconnue par le récepteur et du 25 au
39 un domaine extérieur responsable de l'antigénicité et de la liaison avec les protéines
du plasma.
• La corticostimuline ou ACTH agit sur les corticosurrénales, par l'intermédiaire de
l'adényl-cyclase :
– augmentation du poids de la glande
– activation de la voie de synthèse des glucocorticoïdes
– activation de la synthèse de l'aldostérone.

6. La thyroïde

Les hormones thyroïdiennes, la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3), sont des


hormones à base de tyrosine, produites par la glande thyroïde. Elles agissent sur le corps pour
augmenter le métabolisme basal, agir sur la synthèse des protéines et rendre le corps plus
sensible aux catécholamines (telles l'adrénaline). L'iode est un important composant dans leur
synthèse.
Dans le sang, la principale représentante des hormones thyroïdiennes est la thyroxine (T4).
Celle-ci est convertie en T3 active dans les cellules par des déiodinases (enzymes capables
d’enlever l’iode).
La plupart des hormones thyroïdiennes circulant dans le sang sont liée à des protéines de
transport :
• la TBG (thyroid binding globulin)
• la TBPA (Thyroid binding prealbumin) - cette protéine est également responsable du
transport du rétinol, et on préfère maintenant l'appeler transthyrétine (TTR)
• l'albumine

Seule une très petite fraction de l'hormone circulante est libre (non liée) - T4 0,03 % et T3
0,3%. Cette fraction libre est biologiquement active, dès lors mesurer les concentrations
d'hormones thyroïdiennes libres a une grande importance diagnostique. Ces valeurs sont
référées en tant que fT4 et fT3. Un autre outil de diagnostic critique est le taux de TSH
(thyroid-stimulating hormone).
Les hormones thyroïdiennes liées sont inactives ; ce qui compte, c'est le taux de T3/T4 libre.
C'est pourquoi la mesure de la thyroxine totale du sang peut amener à des conclusions
erronées.
Les hormones thyroïdiennes sont essentielles au développement correct et à la différenciation
de toutes les cellules du corps humain. À divers degrés, elles régulent le métabolisme des
protéines, des graisses et des hydrates de carbone. Toutefois, c'est sur l'utilisation des
composés riches en énergie que leur impact sur les cellules humaines est le plus prononcé.
De nombreux stimuli physiologiques et pathologiques influent sur la synthèse des hormones
thyroïdiennes.
La thyr(é)otoxicose ou hyperthyroïdie est le syndrome clinique causé par un excès de
thyroxine libre ou de triïodothyronine libre circulante, ou des deux. C'est une maladie
fréquente qui atteint environ 2 % des femmes et 0,2 % des hommes.

Structure et production des hormones thyroïdiennes

La thyroïde est très vascularisée. Les cellules de la thyroïde sont organisées en follicules
autour d'une vésicule appelée colloïde. Ces cellules sont orientées c'est à dire qu'elles
possèdent un pôle apical du côté de le colloïde et un pôle basal du côté des vaisseaux sanguins.
(La membrane apicale est séparée de la membrane baso-latérale par des jonctions serrées.) Le
noyau des cellules folliculaires est relativement actif, la présence de Réticulum
Endoplasmique Granuleux (ou REG) démontre une forte activité protéique et l'appareil de
golgi est lui-même très actif car on peut observer de nombreuses vésicules au pôle apical. Ces
cellules permettent l'échange de molécules du sang vers la colloïde et inversement. Le sang
fournit les acides aminés nécessaire à la synthèse (dans le REG des cellules folliculaires)
d'une protéine appelée thyroglobuline. Celle-ci passe ensuite dans l'appareil de golgi et est
internalisée dans les vésicules. Ces vésicules fusionnent avec la membrane apicale des
cellules folliculaires et la thyroglobuline est sécrétée dans le colloïde. La thyroglobuline subit
une iodation dans le colloïde. L'iode est apporté par une source alimentaire, transporté dans le
sang et capté par les cellules folliculaires (le transport actif contre le gradient de concentration
explique la présence de nombreuses mitochondries au pôle basal des cellules de la thyroïde.
Le gradient chimique permet le passage passif de l'iode dans le colloïde où des péroxydase
transforme l'ion iodure (I-) en diiode (I2). Les acides aminés tyrosines de la thyroglobuline
subissent ensuite une iodation. On peut obtenir une monoiodothyroglobuline (une seule
tyrosine iodée) ou une diiodothyroglobuline (deux tyrosine iodées). Les groupements phénols
de ces molécules peuvent ensuite se condenser. Si deux didiodothyroglobuline s'associent, on
a formation de T4 ou thyroxine. Si il y a condensation entre une monoiodothyroglobuline et
une diiodothyroglobuline, on obtient de la T3. La T4 est synthétisée en plus grande quantité
que la T3. Ces deux hormones sont stockées dans le colloïde jusqu'à ce qu'il y aie stimulation
de la thyroïde par une hormone hypophysaire appelée TSH (ou thyréostimuline). La
membrane apicale des cellules folliculaires s'invagine et endocyte des fragments de colloïde.
Les hormones T3 et T4 sont alors sécrétées dans le sang. Les autres constituants du colloïde
(ions iodures, thyroglobuline...) sont recyclés ou dégradés dans les lysosomes des cellules de
la thyroïde.

Hypothyroïdie

L'hypothyroïdie est une situation d'imprégnation insuffisante de l'organisme en hormones


thyroïdiennes.
Les causes sont multiples. La grande majorité est représentée par l'hypothyroïdie primaire,
autrement dit un dysfonctionnement au niveau de la glande thyroïde même. L'hypothyroïdie
secondaire est due à un dysfonctionnement de l'hypophyse qui secrète alors en quantité
insuffisante la TSH ou Hormone de Stimulation de la Thyroïde. Enfin, cas très rare,
l'hypothyroïdie peut être due à une résistance périphérique aux hormones thyroïdiennes.
La maladie concerne surtout la femme.

Étiologie
La cause en est essentiellement une atteinte de la glande thyroïde (hypothyroïdie primaire),
les hypothyroïdies secondaires et la résistance aux hormones thyroïdiennes étant beaucoup
plus rares.

Hypothyroïdie primaire

Carence chronique en iode


Thyroïdite auto-immunitaire (dont la thyroïdite de Hashimoto)
Cause iatrogène (thyroïdectomie au radioiode)
Maladie infiltrative (sarcoïdose, amyloïdose, hémochromatose ...)
Trouble enzymatique de la thyroïde (génétique)
Dysgénésie congénitale de la thyroïde

Hypothyroïdie secondaire

Insuffisance hypophysaire
Lésion hypothalamique
Déficit en TRH
Résistance périphérique aux hormones thyroïdiennes

Symptomatologie
Les symptômes de l'hypothyroïdie sont: fatigue, frilosité, myxœdème, diminution de la
pilosité, crampes musculaires, hyperlipémie, constipation, diminution de l'appétit, lenteur
d'idées, goitre.
Traitement
Il fera appel la plupart du temps à une substitution journalière en hormones thyroïdienne per
os. L'ajout d'iode dans le sel de cuisine est une mesure efficace pour prévenir la carence en
iode, en particulier dans les pays en voie de développement.

Dépistage néonatal
L'hypothyroïdie congénitale est dépistée systématiquement à la naissance évitant la maladie
autrefois nommé crétinisme.

Hyperthyroïdisme

L'hyperthyroïdie (appelé aussi thyréotoxicose ou thyrotoxicose) est le syndrome clinique


causé par un excès de thyroxine libre circulante (FT4) ou de triïodothyronine libre (FT3), ou
les deux.
Chez les humains, les causes principales sont la maladie de Basedow (cause la plus
fréquente : 70-80% des cas), l'adénome toxique de la thyroïde, le goitre multinodulaire
toxique, et la thyroïdite sub-aiguë

Signes et symptômes
La plupart des signes restent non spécifiques ou peuvent être discrets. L'hyperthyroïdie peut
se manifester par tous ou parties des signes suivants :

Signes généraux

Perte de poids malgré un appétit conservé (polyphagie),


Chaleur ressentie comme insupportable (thermophobie), avec soif,
Asthénie.

Signes cardio-respiratoires
Pouls rapide (Tachycardie);
Palpitations;
Essoufflement (Dyspnée);
Pouls irrégulier pouvant correspondre à une fibrillation auriculaire.
Le tout peut se compliquer soit:
Insuffisance cardiaque à haut débit;
Douleurs thoraciques pouvant évoquer une angine de poitrine.

Signes digestifs
Diarrhée chronique ;
Nausées ou vomissements.

Signes neurologiques
Diminution de la force musculaire (Myopathie endocrinienne) avec parfois diminution de la
taille des muscles (Atrophie musculaire);
Tremblements fins des extrémités ;
Dépression ou irritabilité ;
Dans les formes graves, l'hyperthyroïdie peut entraîner :
Coma ;
Mouvements anormaux sous forme de chorée ;
Troubles du comportement pouvant ressembler à une psychose.

Signes cutanés
Peau luisante, chaude et humide
Parfois, perte de cheveux (Alopécie, signe de la queue du sourcil)
Démangeaison isolée

Signes endocrino-sexuels

Impuissance
Augmentation de la taille des seins (gynécomastie)
Infertilité

Diagnostic
Le diagnostic est établi par un examen sanguin : mesure du taux de TSH dans le sang. Un taux
effondré de TSH est spécifique d'une hyperthyroïdie périphérique (l’immense majorité des
hyperthyroïdies, secondaire à une atteinte de la thyroïde). Le diagnostic est confirmé par une
mesure du taux de T3 libre et T4 libre sanguin que l'on retrouve augmenté.
Une fois le diagnostic fait, il reste à rechercher la cause. Il est indispensable de doser les
anticorps spécifiques (TRAK, anti-thyroglobuline, anti thyroperoxydase ou anti TPO) et de
réaliser un examen d'imagerie de la thyroïde: échographie (par ultrasons) ou scintigraphie (par
injection d'un isotope radioactif qui se fixe sur la glande thyroïde et dont le rayonnement est
détecté par une caméra à scintillations). Ceux ci précisent l'aspect de la glande et la répartition
géographique de son activité (fixation à la scintigraphie)

Causes
La maladie de Basedow
La maladie de Basedow est la première cause d'hyperthyroïdie en terme de fréquence. Elle est
plus fréquente chez la femme jeune. On retrouve de manière non constante un souffle à
l'auscultation de la glande thyroïde qui est augmenté de volume, un discret gonflement des
parties molles de la jambe (myxœdème pré-tibial) ou des globes oculaires légèrement
proéminents (exophtalmie). Le diagnostic est fait en présence de TSI (Thyroid stimulating
immunoglobulins) dans le sang des patients dont la structure est proche de celle de la TSH, et
stimulant ainsi la production d'hormones thyroïdiennes par la glande).

Le nodule toxique
Le nodule toxique de Plumer est évoqué devant le nodule isolé de la glande thyroïde qui peut
parfois être palpé et surtout, par la fixation d'Iode radioactif de ce dernier de manière
exclusive à la scintigraphie thyroïdienne, le reste de la glande n'étant plus visualisé. Il devient
une cause importante d'hyperthyroïdie chez la personne âgée.

La thyroïdite
Elle peut être :
Infectieuses (thyroïdite de De Quervain dans un contexte grippal) ou post opératoires ;
Auto-immune comme lors de a thyroïdite de Hashimoto avec la présence d'Anticorps anti-
thyroglobuline et anti-récepteur à la TSH
Survenir après un accouchement (assez fréquente puisqu'elle concerne jusqu'à 10% des
parturientes, le plus souvent très discrète et guérissant sans séquelle).
Elle évolue parfois vers une hypothyroïdie (diminution des hormones thyroïdiennes)
régressive.
La scintigraphie montre alors l'absence totale de fixation de l'iode radio-actif (scintigraphie
blanche).

Autres causes

La prise d'hormone thyroïdienne en quantité trop élevée.


Le goître multinodulaire à l'examen clinique de la glande
Le cancer de la thyroïde évolué.
Effet secondaire de la prise de certains médicaments (Amiodarone).

Traitement
Chirurgie
Elle consiste en l'ablation de la totalité ou d'une grande partie de la glande thyroïdienne. La
chirurgie se doit de respecter les glandes Parathyroïdes de petites tailles et situées en arrière
de la thyroïde. Elle doit également passer en dehors du nerf récurrent passant en arrière de la
glande, sa section pouvant entraîner un changement de la voix (dysphonie), ce nerf innervant
les cordes vocales.
Iode radioactif
L'ingestion d'iode radioactif (Iode 131) va se fixer sur la glande thyroïde, détruisant ainsi cette
dernière. Ce traitement n'est proposé qu'à certaines formes de maladie de Basedow et est
naturellement inefficace en cas de non fixation de l'iode sur la glande (scintigraphie blanche).
Elle expose à un risque d'hypothyroïdie (comme la chirurgie par ailleurs) qui est facilement
traité par la prise d'hormones thyroïdiennes.

Les antithyroïdiens de synthèse


Il s'agit de médicament inhibant la production d'hormones thyroïdiennes, comme le
méthimazole, le carbimazole ou le propylthiouracil. Le délai d'efficacité peut être long

7. Glandes surrénales
• Il y a deux glandes surrénales:
• Zone externe: La corticosurrénale qui produit différentes hormones stéroïdes
• Zone interne: La médullosurrénale qui produit les catécholamines

A) La corticosurrénale
• Sécrète des minéralocorticoïdes
• Glucocorticoïdes
• Hormones Sexuelles
• Le cortex est constitue par trois couches:
Zone glomérulée
Zone fasciculée
Zone réticulée

Les stéroïdes sont repartis en trois catégories:


Les minéralocorticoïdes dont l’aldostérone
Les glucocorticoïdes dont le cortisol
Hormones sexuelles

Les minéralocorticoïdes
• Ses effets concernent l’équilibre électrolytique et la régulation de la pression artérielle

L’aldostérone a en effet sur le tubule distal et le tube collecteur du rein. Favorise la


rétention de Na+ et l’élimination de K+
• Les minéralocorticoïdes sont nécessaires à la survie.
• La sécrétion d’aldostérone est augmentée par:
1. L’activation du système rénine-angiotensine-aldosterone sous l’influence de la
déplétion en Na+ ou basse de la pression artérielle.
2. Stimulation directe de la corticosurrénale par l’augmentation de la concentration de K+
dans le plasma

L’ACTH ne stimule pas la production d’aldostérone

Les glucocorticoïdes

• Les glucocorticoïdes ont des effets métaboliques et un rôle important


dans la réponse au stress.
Le cortisol: A des effets sur le :

1. métabolisme de glucides
2. métabolisme de protéines
3. métabolisme de lipides

Effets métaboliques :

• Augmenter la concentration de glucose dans le sang au détriment des réserves de


lipides et des protéines du à que :

• 1. Stimule la néoglucogenèse
• 2. Inhibe l’entrée de glucose dans de nombreux tissus sauf le cerveau
• 3. Stimule la dégradation des protéines dans les muscles
• 4. Favorise la lipolyse des tissus adipeux

Effets permissifs

• Sont très importants pour l’effet vasoconstricteur des catécholamines.


• Rôle essentiel du cortisol : En présence de stress le cortisol augmente

Effets antiinflamatoires et immunosuppresseurs


• En cas d’administration de cortisol ou d’analogues à concentrations supérieurs à sa
valeur normale

Les effets métaboliques sont accentues et des effets nouveaux ont lieu comme les effets:
1. antiinflamatoires
2. immunosuppresseurs
• La concentration de cortisol dans plasma est influencée aussi par:

1. Le rythme circadien
2. Stress
Androgènes et œstrogènes
• Secrétés par le cortex surrénal. En faible quantité.
• La plus importante est la:
Dehydroepiandrosterone (DHEA) que dans le sexe féminin joue en rôle dans le
développement de la pilosité, la croissance pubertaire et la recherche du plaisir sexuel

Troubles du fonctionnement de corticosurrénales

• Hypersécrétion d’aldostérone:

1. Syndrome de Conn (tumeur surrénal)


2. Stimulation des cellules sécrétrices d’aldostérone par le système rénine- angiotensine

Symptômes:
a. Rétention excessives de Na+ (hypernatrémie)et la déplétion de K+ (hypokaliémie)
b. Hypertension artérielle

• Hypersécrétion de cortisol:
Syndrome de Cushing du à en :
a. Excès de CRH et/ou ACTH
b. Tumeur sécréteur du cortisol

Symptômes attaches à l’exagération de la néoglucogenèse.


a. Perte de force musculaire
b. Fatigue
c. Ecchymoses

• Hypersécrétion d’androgènes:

Syndrome adrénogénital:

a. Sexe féminin: l’hirsutisme


b. A la naissance:pseudohermaphrodisme
c. Sexe masculin: puberté précoce

• Insuffisance corticosurrénale:
1. Maladie d’Addison: Destruction de la glande par des auto-anticorps. Déficit
d’aldostérone et cortisol
2. Secondaire a une anomalie hypothalamo-hypophyses responsable du manque
d’ACTH. Déficit de cortisol
• Symptômes dus au manque de cortisol:
1. mauvaise réponse au stress
2. hypoglycémie
3. Suppression de l’effet permissif sur de nombreux phénomènes métaboliques

• Symptômes dus au manque d’aldostérone

1. La affection est fatale en absence de traitement.


2. Retention de K+ (hyperkaliémie) et depletion de Na+ (hyponatrémie)
3. Risques de troubles du rythme cardiaque et du volumen LEC

B) La médullosurrénale
• Sécrète de catécholamines:
1. Adrénaline
2. Noradrénaline
• Composée de neurones postganglionnaires modifiés.
• Elle sécrète surtout l’adrénaline
• Les catécholamines sont produites à partir de la tyrosine
• Elles sont stockées dans les granules chromaffines et la sécrétion se fait par exocytose
de granules
• L’adrénaline agit en renfort du système nerveux sympathique.
• Elle a des effets particuliers
• L’adrénaline mobilise les réserves de lipides des tissus adipeux et la libération de
glucose à partir du glycogène du foie et muscles squelettiques
• Préparer le corps à faire face à une situation d’urgence
• Contribue aussi à la régulation de la pression artérielle

8. Le Pancréas
• Est fait de tissu endocrine et exocrine
• Le pancréas exocrine sécrète un suc alcalin et des enzymes digestives
• Le pancréas endocrine produit l’insuline et le glucagon

L’insuline
• Produit par des cellules bêta du pancréas
• A des effets sur le métabolisme de glucides, lipides et des protéines.
• Elle fait baisse la concentration de glucose dans le sang
• Favorise leur entrée dans les cellules et sont conversion en glycogène
L’insuline fait baisser la glycémie en favorisant l’entrée dans les cellules du glucose sanguin
en s’opposant aux mécanismes qui libèrent la glucose dans le sang. L’insuline est la seule
hormone capable de baisser la glycémie.

• Diabète sucré:
1. Diabète type I ou juvénile ou insulinodépendant: 10 à 20% de cas de diabète
2. Diabète type II ou de l’adulte ou non insulinodépendant

• PHYSIOPATHOLOGIE
• Avant l’insulinothérapie, l’acidocétose aboutissait à un coma entraînant en quelques
heures le décès. Avec les progrès actuels et l’éducation des diabétiques, le terme de
coma a pris un sens plus large désignant une acidocétose sévère dont l’incidence
annuelle est d’environ 5 pour mille.
• L’acidocétose, c’est à dire une accumulation de corps cétoniques dans l’organisme est
la conséquence d’une carence profonde en insuline. Mais d’autres hormones agissent
en synergie et jouent un rôle important dans la cétogenèse par leur action lipolytique.
Ce sont : Le Glucagon, le Cortisol et les Catécholamines.

• Rôle de la carence en insuline.



• La chute de l’insulinémie lors du jeûne entraîne la mise en route de la voie catabolique
permettant à l’organisme de puiser dans ses réserves. La lipolyse adipocytaire libère
des AG dont le métabolisme hépatique produit des corps cétoniques utilisés par le
muscle cardiaque. Un autre mécanisme : la néoglucogénèse hépatique fournit du
Glucose aux tissus gluco-dépendants, principalement le cerveau dont les besoins
quotidiens en glucose sont deux fois supérieurs aux réserves en glycogène hépatique.
Il existe un rétrocontrôle du catabolisme : la diminution de l’insulino-sécrétion (par
exemple lors du jeûne) active la lipolyse et donc comme nous venons de le voir une
augmentation de la cétogenèse. Or, les corps cétoniques entraînent une sécrétion
d’insuline qui freine en retour la lipolyse et donc la cétogenèse. Ainsi, chez le
diabétique insulinoprive, l’absence de ce rétrocontrôle entraîne des taux d’AG libres 2
à 4 fois supérieurs à la normale (lors du jeûne).
• Donc la carence en insuline va entraîner une hyperglycémie et une hypercétonémie.
• L’hyperglycémie est due :
• A la diminution de la pénétration intracellulaire du Glucose en l’absence de transport
insulino-sensible.
• A la glycogénolyse hépatique.
• A l’hyperproduction endogène de Glucose : Néoglucogenèse.
• Conséquences : Le glucose ne pénétrant plus dans la cellule entraîne une hyper-
osmolarité extra-cellulaire induisant un passage d’eau et de potassium intracellulaire
vers le compartiment extra-cellulaire. Il en résulte une hypervolémie qui va entraîner
une augmentation du flux de filtration glomérulaire. La quantité de Glucose filtré
dépasse la capacité de réabsorption du tubule rénal et le glucose non réabsorbé est
éliminé dans les urines : glycosurie. Celle-ci s’accompagne d’une diurèse osmotique
qui non compensée par les boissons entraîne une hypovolémie qui par opposition à
l’hypervolémie va induire une chute du flux glomérulaire appelée insuffisance rénale
fonctionnelle majorant l’hyperglycémie.

• Hypoglycémie:
1. Dose trop importante d’insuline par rapport à l’apport d’aliments ou au niveau
d’exercice physique

2. Excès d’insuline causé par un tumeur de cellules b du pancréas ou une sensibilité


excessive de cellules b a la glucose (hypoglycémie réactionnelle)

Le glucagon
• Sécrété par les cellules a du pancréas
• Agit de façon opposée à l’insuline
• Sont principal lieu d’action est le foie
• Influence le métabolise des glucides, lipides et protéines.
• Secrété à jeun
Effets de l’adrénaline, le cortisol et la somatotrope sur le métabolisme
• L’adrénaline et cortisol augmentent la concentration de glucose dans le sang
• Le cortisol mobilise des acides aminés en favorisant le catabolisme des protéines
• Sont importantes seulement dans son ajustement au stress
• La somatotrope stimule l’anabolisme des protéines

9. Métabolisme calcique
L'absorption digestive diminue avec l'age, le bilan calcique se négativant.

L'os contient 1 kg de calcium lentement mobilisable, réservoir majeur de l'organisme. Il y


existe un équilibre permanent entre destruction et construction. Une grande partie du calcium
sécrété dans le tube digestif va être réabsorbé. Dans le rein la filtration est passive (mais
dépendante du nombre de glomérules fonctionnels), la réabsorption tubulaire active et régulée.
La calciurie normale est de l'ordre de 0,1mmol/10kg de poids avec un maximum de 7
mmol/24h.

La régulation de la calcémie dépend des échanges ioniques et de l'intervention de deux


hormones principales :

• PTH,
• Vit D et ses métabolites
• Et de cinq hormones secondaires:
o Calcitonine
o GH ou hormone somatrotope.
o T3
o oestrogènes
o glucocorticoïdes

A cours terme le calcium est régulé par la PTH, a moyen et long terme par la Vitamine D3. La
calcitonine a un rôle important aux doses "pharmacologiques" mais n'intervient que peu dans
la régulation de la calcémie
La parathormone (PTH)
Produite par les glandes parathyroïdes elle est stimulée par l'hypocalcémie et freinée par
l'hypercalcémie. Son action est:

• Peptide secrète par les parathyroïdes


• Indispensable a la vie
• Fait monter la concentration de calcium libre dans le plasma
• Fait baisse le phosphore du plasma par son action sur le reins
• Action sur les tissus osseux, les reins et l’intestin
• Augmentation de la calcémie par son action sur la résorption osseuse

La courbe [PTH] en fonction de [Ca] suit une sigmoïde: dans la zone physiologique la
moindre variation de la calcémie induit rapidement des variations notable de la concentration
de la PTH.

La vitamine D3
Son apport est alimentaire, suivi d'une métabolisation cutanée par l'action des UV sur la peau.
Cette étape est capitale: un minimum d'1/2 heure d'ensoleillement par jour est nécessaire.

Son activation se fait par une hydroxylation hépatique (25 (OH) D3) (forme de réserve) puis
par une hydroxylation rénale qui aboutit à:

• Calcidiol (24-25 (OH) 2D3)


• Calcitriol (1,25 (OH) 2D3) ce dernier étant le principal métabolite actif.

Son action est hypercalcémiante:

• Calcitriol: C'est le métabolite actif. Il augmente l'absorption alimentaire du calcium et


augmente la résorption osseuse (100 fois plus active que le calcidiol) Il freine la
sécrétion de la PTH.
• Calcidiol: Très faible rôle physiologique en augmentant la réabsorption tubulaire
rénale du calcium

Calcitonine
Hormone produite par les cellules C ou folliculaires de la thyroïde, est stimulée par
l'hypercalcémie. La calcitonine exerce sur l’os deux effets qui tous deux font baisser la
concentration de Ca+ dans le plasma. A court terme, la calcitonine freine le transfert de
calcium du liquide contenu dans les canalicules de l’os vers le sang. A long terme la
calcitonine freine la résorption osseuse en réduisant l’activité des ostéoclastes. La réduction
de la résorption osseuse tend à abaisser la concentration des phosphates dans le plasma en
même temps que celle de calcium. Ce double effet de baisse de concentration dans le plasma
de Ca+ et phosphates est entièrement du à l’action de la calcitonine sur l’os puisqu’elle n’a
aucun effet sur les reins ou l’intestin.
Elle n’a pas de rôle important dans le métabolisme normal du calcium. La calcitonine est
probablement importante pour protéger l’intégrité du squelette quand il y a un important
besoin de calcium par exemple durant la grossesse ou l’allaitement.

Une autre approche considérée les trois organes cibles des trois hormones régulatrices du
métabolisme calcique:

• Le tube digestif: Action direct du vitamine D dans l'absorption (favorisée par PTH)
• Le rein: La PTH augmente la réabsorption tubulaire de Ca. La vitamine D3 augmente
la réabsorption tubulaire de Ca et des phosphates
• L'os: La PTH est indirectement résorbtive La vitamine D3 favorise et stimule le
remodelage osseux, a la fois résorbtive et accrétive

Les désordres du métabolisme de calcium peuvent être dus à la quantité anormale


d’hormone parathyroïde ou de vitamine D.

Hypersécrétion de PTH ou hyperparathyroïdie :


Habituellement due à une tumeur hypersécrétante de l’une de quatre glandes
parathyroïdes, cause hypercalcémie et hypophosphatémie. L’affection peut être latente ou
entraîner de symptômes sévères. Les conséquences de l’hyperparathyroïdie sont les
suivantes :

• L’hypercalcémie réduit l’excitabilité neuromusculaire et est à l’origine de faiblesse


musculaire et de troubles neurologiques, vigilance réduit, troubles de la mémoire
et dépression. Des troubles cardiaques sont possibles.
• La mobilisation excessive de Ca+ et phosphate osseux fragilise les os ce qui peut
être cause de déformations osseuse ou de fracture.
• La présence dans l’urine d’une quantité excessive de Ca+ filtré peut être cause de
la formation de calculs rénaux riches en calcium.

Hyposécrétion de PTH ou hypoparathyroïdie :


L’hyposécrétion de PTH est rarement due à une anomalie primaire des parathyroïdes.
L’hypothyroïdie cause l’hypocalcémie et l’hypophosphatémie.

• Excitabilité neuromusculaire
• La absence complète est mortelle à cause de la contracture des muscles
respiratoires
• En cas simple, crampes et secousses musculaire
• Irritabilité
Déficit en vitamine D:
• Réduction de la absorption intestinale de calcium
• Os devient moins rigides et déformables particulièrement dans l’enfance.
• Dans l’enfance l’affection port le nom de rachitisme et chez l’adulte ostéomalacie

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