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1-Le système endocrinien:

Le système endocrinien, ou hormonal, est l’un des deux grands systèmes de


communication du corps humain, l’autre étant le système nerveux. Les glandes
endocrines sont réparties dans tout l’organisme et sécrètent au moins une
cinquantaine d’hormones.
Le système endocrinien assure trois grandes fonctions: il maintient l’équilibre
des fonctions internes du corps humain, répond adéquatement aux stimuli
internes et externes, et gère le développement du stade embryonnaire à l’âge
adulte. Lorsque le système endocrinien répond à une stimulation, il sécrète des
hormones qui apportent aux cellules l’information nécessaire à leurs activités.
Une fois arrivée sur la cellule ciblée, l’hormone s’y fixe et induit des
changements. Une infime quantité d’hormones peut avoir des effets
considérables.

1-2- Les glandes

Les glandes endocrines, telles que la thyroïde, les gonades, l’hypophyse, les
surrénales, le pancréas endocrine, sécrètent des hormones comme la thyroxine,
l’œstrogène et la testostérone, l’adrénaline, l’insuline. Ces substances sont des
messagers chimiques qui, en se liant à des récepteurs avec une grande affinité,
vont induire des réactions spécifiques et réguler la croissance, le métabolisme, le
comportement et le développement, incluant le développement sexuel et la
reproduction
1-3- Les hormones

Une hormone est une substance naturelle chimique, constituée par des protéines
et produite dans un organe glandulaire ou dans certains groupements cellulaires,
formant une glande endocrine. Cette substance, transportée par la circulation
sanguine, produit des effets spécifiques d’activation, de régulation ou
d’inhibition dans d’autres organes ou tissus; ces effets concernent son
développement et/ou son fonctionnement, et résultent du développement ou du
blocage de l’activité du récepteur hormonal.

1-3-1- Les différentes catégories des hormones

- les hormones sont chimiquement divisées en trois groupes :

-le groupe phénolique: en ce qui concerne l’adrénaline et la thyroxine;

-le groupe stéroïde : tel que avec les hormones surrénaliennes et celles
fabriquées par l’appareil génital

-le groupe protéique : tel que avec les hormones du pancréas, les hormones
sécrétées par la glande hypophyse et les hormones parathyroïdiennes.

On peut également diviser les hormones :

_ selon leur structure propre

-les hormones polypeptidiques, c’est-à-dire formées de plusieurs acides aminés


(éléments de base entrant dans la constitution d’une protéine) :c’est le cas de
l’insuline ;

-les hormones stéroïdes, déjà évoquées, provenant du cholestérol : c’est le cas


du cortisol et de ses dérivés cortisone);
-les hormones issues d’un seul acide aminé comme les hormones
thyroïdiennes (T3 et T4).

_ Selon leur type de fonction

Sur un plan plus général, il existe dans l’organisme un grand nombre


d’hormones. Certaines ont des actions très spécifiques ou très temporaires,
comme pour les hormones commandant respectivement la lactation ou les
contractions de l’utérus, fonctionnant uniquement pendant la grossesse.

D’autres n’ont qu’un rôle indirect, en ordonnant elle-même la sécrétion d’une


autre hormone ; il s’agit de toutes les hormones de commande sécrétées par la
glande hypophyse, et tenant sous leur contrôle le cortisol, les hormones
génitales, les hormones thyroïdiennes, etc.

1-3-2- Stimulation des hormones

Les hormones réagissent par rétro-inhibition, c’est à dire qu’un stimulus externe
ou interne déclenche d’abord la sécrétion de l’hormone, puis l’augmentation de
sa concentration inhibe sa propre libération tout en agissant sur les cellules-
cibles. Le taux sanguin d’hormones varie donc très peu. Les hormones sont
actives même à dose très faible, leur durée d’action dépend de la rapidité de leur
destruction (dans les cellules-cibles) ou de leur élimination par le rein ou le foie.

Les stimuli en cause peuvent être :

- Hormonaux

-Hormones hypothalamiques agissant sur l’hypophyse.


-Hormones hypophysaires agissant sur les autres glandes endocrines.

- Humoraux

-Variation de taux d’ions ou de nutriments (Ca++ et parathormone, glycémie et


insuline...).

- Nerveux

- Le système nerveux sympathique provoque la sécrétion d’adrénaline par les


surrénales lors du stress.

-L’hypothalamus stimule la sécrétion d’hormones par l’hypophyse.

2-l’axe hypothalamo-hypophysaire:

L’axe hypothalamo-hypophysaire ou système hypothalamo-hypophysaire


comprend deux organs principaux : l’hypophyse qui est une glande endocrine à
l’origine de la production d’hormones hypophysaires à destinée périphérique et
l’hypothalamus qui régule la sécrétion hormonale de l’hypophyse grâce à la
sécrétion de neuropeptides. Ces deux organes sont reliés entre eux par la tige
pituitaire.

Attention : L’hypothalamus n’est pas une glande endocrine.

Ce système a un rôle physiologique essentiel car il permet la sécrétion et la


régulation d’un nombre important d’hormones de l’organisme (hormones
thyroïdiennes, sexuelles, hormone de croissance, prolactine, cortisol…).

2-1-Anatomie:

Ce système possède une localisation anatomique très précise au milieu du crâne.


L’hypophyse repose sur la selle turcique qui est une cavité osseuse située au sein

de l’os sphénoïde (en arrière du nez), cette localisation osseuse permet d’assurer

l’intégrité de cette glande. L’hypophyse est reliée en haut à l’hypothalamus par

la tige pituitaire par laquelle passent les neuropeptides hypothalamiques à

destination hypophysaire.

.
2-2-Physiologie

L’axe hypothalamo-hypophysaire est à l’origine d’une sécrétion d’hormones


finement régulée. L’hypothalamus contient des noyaux hypothalamiques qui
synthétisent des neuropeptides hypothalamiques (CRH, TRH, GnRH, GHRH…)
pouvant stimuler les cellules de l’hypophyse. Chaque type cellulaire
hypophysaire stimulé synthétise une hormone qui lui est spécifique par exemple
les cellules somatotropes synthétisent la GH. Les hormones hypophysaires vont
ensuite activer une glande endocrine périphérique et déclencher la sécrétion
d’une hormone périphérique à destinée d’un organe cible. L’hormone ainsi
sécrétée va également exercer un rétrocontrôle négatif sur la sécrétion
hypothalamique et hypophysaire.
- L’axe lactotrope :dont la régulation est un peu particulière : la dopamine
hypothalamique a un effet inhibiteur sur la sécrétion de prolactine par
l’hypophyse (mécanisme contraire aux autres voies). La prolactine va ensuite
agir sur la glande mammaire pour induire la lactation (son action chez l’homme
est mal connue). En cas de pathologie de la tige pituitaire par exemple, si la tige
pituitaire est interrompue les neuropeptides hypothalamiques ne pourront plus
être véhiculés jusqu’à l’hypophyse, la dopamine ne pourra plus inhiber pas
sécrétion de prolactine et celle-ci sera donc très augmentée contrairement aux
autres hormones hypophysaires

- L’axe thyréotrope : la TRH hypothalamique se fixe sur les cellules


thyréotropes ce qui déclenche la sécrétion de TSH hypophysaire agissant sur la
thyroïde qui sécrète T3 et T4 (action très variée sur l’organisme)

- L’axe corticotrope : la CRH régule la sécrétion de l’ACTH hypophysaire qui


se fixe sur le cortex surrénalien induisant la fabrication de cortisol et
d’androgènes surrénaliens (≠aldostérone régulée par la rénine)

L’hypophyse postérieure permet le stockage :

- De l’ADH (hormone antidiurétique= arginine vasopressine) fabriquée par les


neurons hypothalamiques. Après libération, l’ADH agit au niveau du néphron
distal pour retenir l’eau.

- De l’ocytocine qui a un rôle durant la grossesse, l’accouchement et la


lactation. -

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