Vous êtes sur la page 1sur 7

L'INSUFFISANCE RÉNALE AIGUE

DÉFINITION

L'insuffisance rénale aigue est une diminution rapide de la filtration glomérulaire qui a
pour conséquence la non excrétion des déchets azotés (urée, créatinine, acide urique)

• L'insuffisance rénale (IR) est l'incapacité du rein à assurer ses fonctions.


• Éliminations des déchets
• Maintien de la constance du milieu intérieur
• Sécrétion endocrine
• Régulation de la pression artérielle
• Fonction hématopoïétique
II. FACTEURS FAVORISANTS
Défaillance organique : insuffisance rénale aiguë (IRA):3 types

• fonctionnelle = perte hydrique (55 % des cas)


• organique (40 % des cas)
• obstructive (5 % des cas)

PHYSIOPATHOLOGIE

L'insuffisance rénale aigue fonctionnelle


55 % des cas) est une anomalie de la perfusion rénale, alors que l'organe lui-même est
pleinement fonctionnel. elle est la plupart du temps, réversible spontanément dès
rétablissement de la perfusion.

L'hypoperfusion a pour cause :


 Hémorragie.
 Déshydratation.
 Perte digestive (diarrhée, vomissement).
 Perte rénale (médicamenteuse ou osmotique).
 Insuffisance cardiaque, syndrome hépatorénal, syndrome néphrotique.

L'INSUFFISANCE RÉNALE AIGUE OBSTRUCTIVE


(5 % des cas) est causé par l'obstruction aiguë du tractus urinaire, soit bilatéralement, de manière
haute, soit basse, de manière unique.

l'obstruction peut être soit :

 Infraliminale (caillot, lithiase, papilles rénales).


 Infiltrative de la paroi liminale (néoplasie prostatique, utérine).
 Compression externe (abcès, ligature chirurgicale, néoplasie, fibrose rétro
péritonéale).
L'INSUFFISANCE RÉNALE AIGUE ORGANIQUE
• (40% des cas) est une complication d'une pathologie du parenchyme rénal: ischémie
secondaire à une :
• Hypoperfusion rénale
• Atteinte par un néphrotoxique, causant nécrose des cellules tubulaires, atteinte
glomérulaire( glomérulonéphrite ; hypertension (rapport à la rénine)
• Obstruction des artères rénales par thrombose(traumatisme, embolie de cholestérol.)
• Néphrites interstitielles : allergie ; infection.

SIGNES BIOLOGIQUES
• Syndrome urémique :
 Elévation de l'urée et de la créatinine.
 Acidose métabolique.
 Hyperkaliémie.
 Hyperuricémie.
 Hyperphosphorémie.

SIGNES CLINIQUES
PHASE DE CONSTITUTION : diminution de la diurèse
• Urée, créatinine en augmentation et chute de la clairance = rapport entre la créatinine
sanguine et la créatinine urinaire) permet d'évaluer la capacité de filtration des reins et
l'excrétion de la créatinine.

PHASE D'ÉTAT : 1 à 6 semaines


• Syndrome biologique (perturbation +++).
• Hyperhydratation.
• Hyperkaliémie.
• Anémie.
• Dénutrition.

PHASE DE RÉCUPÉRATION : 4 à 10 jours


• Amélioration progressive de la diurèse et des résultats du bilan sanguin.

FACTEURS FAVORISANTS
Dégénérescence de l'organe : insuffisance rénale chronique (IRC)
• Glomérulonéphrites primitives : dysfonctionnement du glomérule.
• Néphropathies interstitielles : surtout pyélonéphrite chronique.
• Néphropathies vasculaires : par dépôt d'athérome.
• Néphropathie diabétique : par épaississement du sang.
• Néphropathies héréditaires : polykystose.

TRAITEMENTS

 traitement de la cause.
 traitement symptomatique.
 epuration extra-renale.

Conséquences physiopathologiques
IRA
• Absence d'épuration et d'élimination de l'urine (déchets
organiques).
L'IRA, quel que soit sa cause ou son mécanisme, si le parenchyme rénal
est atteint, conduira à l'IRC.
IRC
• diminution progressive et irréversible des fonctions du rein.

L'INSUFFISANCE RÉNALE CHRONIQUE


DÉFINITION
L'insuffisance rénale chronique est une diminution progressive, importante, et définitive de la
filtration glomérulaire qui a pour conséquence la non excrétion des déchets azotés (urée, créatinine,
acide urique).

l'insuffisance rénale chronique se classe suivant 4 types de gravité :

 Mineure : clairance 60-90 ml/min ; pas de signe clinque.


 Modéré : clairance 30-60 ml/min ; pas de signe clinique.
 Avancé : clairance 15-30 ml/min ; signe clinique et biologique.
 Terminale : clairance <15 ml/min ; complications (anorexie, surcharge hydrosodée,
hyperkaliémie…).

SIGNES CLINIQUE
Hta: incapacité du rein à produire la rénine qui intervient dans la régulation de la
tension artérielle associée à l'augmentation de la volémie par incapacité
d'élimination( variable en fonction de la néphropathie initiale.) avec défaillance
cardiaque.
Troubles digestifs :accumulation des déchets dans l'organisme (nausée, vomissement,
ulcère digestif.).
Asthénie, pâleur, essoufflement: baisse de production de l'érythropoïétine (epo) qui
stimule la formation des globules rouges par la moelle osseuse. (ostéo-dystrophie
rénale)
• Œdèmes: incapacité du rein à réguler le milieu intérieur, c'est-à-dire les mouvements
de l'eau dans l'organisme.
 fourmillement, crampes, prurit: consécutifs à l'accumulation des déchets dans
l'organisme ,pigmentation cutanée jaune, prurit.

SIGNES BIOLOGIQUE
 -Troubles électrolytiques: sodium, potassium, chlore, bicarbonates, calcium,
phosphore. élévation de l'urée, de la créatinine (hyperkaliémie. hyperuricémie.
Hyperphosphorémie )

 -Acidose métabolique.
 -Anémie monochrome normocytaire arégénérative.
 -PH sanguin acide
 -Troubles de la concentration des urines
 -Syndrome urémique

TRAITEMENTS
 Traitement symptomatique.
 Ralentir la dégradation rénale.
 Diététique : apport protéique raisonnable, adapter l'eau et le sel, limiter le sel, apport
en potassium normal, apport en calcium précoce.
 Erythropoïétine.
 Corriger l’acidose.
 Epuration extra-rénale : hémodialyse ou dialyse péritonéale.

DIAGNOSTIC
• Pour l'IRA, le diagnostic se fait sur la baisse de la diurèse et le résultat des bilans
biologiques (sanguin et urinaire).
• Pour IRC, il se fait sur le résultat des bilans biologiques (sanguin et urinaire).

TRAITEMENT
1. IRA
• Tr a i t e m e n t d e l a c a u s e :
• IRA fonctionnelle : réhydratation ;
• IRA obstructive : traitement par néphrotomie percutanée : cathéter
placé radiologiquement dans le bassinet, ce qui permet d'évacuer
l'urine.
• Tr a i t e m e n t s u b s t i t u t i f : d i a l y s e .
2. IRC
• Dialyse. est une technique d'épuration du sang à travers une
membrane. Elle permet de maintenir l'homéostasie proche de la
normale.
• Médicaments antihypertenseurs.
• Recommandations nutritionnelles.
► Hémodialyse:
Epuration du sang :
• Par la création d'un circuit de circulation extracorporelle
• Par passage dans un dialyseur.
Cette technique répond à 3 fonctions vitales
• Retirer du sang les déchets produits par l'alimentation ;
• Equilibrer le bilan électrolytique sanguin ;
• Eliminer le surplus d'eau.
L'hémodialyse vient pour remplacer les reins, en moyenne lors de 3 séances de 4 heures par
semaine (en service ou à domicile).
• Ce traitement se poursuivra à vie ou jusqu'à la transplantation d'un rein.

► Dialyse péritonéale
• Elle permet, tout comme l'hémodialyse, d'épurer le sang. En revanche, la dialyse
péritonéale s'effectue à l'intérieur de l'organisme, au sein de la cavité péritonéale.
• Elle utilise la propriété physiologique de perméabilité du péritoine. Entre les deux
feuillets, se loge un espace virtuel : la cavité péritonéale. Pour effectuer la dialyse, un
liquide artificiel, le dialysat, est introduit dans la cavité péritonéale. Ce liquide sera
ensuite évacué après un temps de contact déterminé.
Dialyse péritonéale

ROLE DE LINFIRMIER
Avant la dialyse
• Dès l'accueil du patient, il doit pouvoir repérer un certain nombre de signes ;
- Essoufflement, surcharge hydrique ;
- Œdèmes des membres inférieurs ;
- Difficultés à la marche ;
- Fourmillements (hyperkaliémie)
• L'accueil est un moment relationnel important, l’ISP doit écouter, expliquer et rassurer
le patient par rapport au soin.
 Installation du patient dans une position confortable avec le nécessaire pour se
divertir et en tenant compte du côté de la fistule artérioveineuse.
 Prise des paramètres vitaux (pouls, pression artérielle, température, poids).
 Raccordement entre le patient et le générateur.
Pendant la dialyse
• Veiller aux besoins du patient :
-Soins d'hygiène si besoin (change, vomissement...) ;
- Distribution et aide à l'alimentation (attention aux régimes et aux restrictions hydriques).
• Participer à la surveillance
- Des paramètres du générateur ;
- Des constantes du patient ;
- Du point de ponction.
• Participer à l'arrêt de la séance, et au débranchement du générateur.
:
Après la dialyse
• Assister le patient lors de son départ.
• Contrôler les paramètres vitaux avant le départ.
• Transmettre
• Éducation :
Pour la fistule artérioveineuse :
• Éviter les frottements (vêtements, bracelets)
• Eviter les sports violents
• Éviter l'exposition au soleil ;
• Ne pas dormir sur le bras porteur de la fistule ;
• Ne pas prendre la pression artérielle sur le bras porteur de la fistule ;

Ne pas réaliser de ponction veineuse sur le bras porteur de la fistule ;


L'hygiène :
• Prendre une douche par jour ;
• Ne pas gratter la fistule ;
• Conserver les ongles courts et propres ;
• Retirer les pansements au bout de 6 à 8 heures, sans arracher, mais en humidifiant
• En cas de saignement de la fistule, faire un point de compression pendant 15 minutes,
si échec, se rendre au centre d'hémodialyse ;

Les règles diététiques :


• Liquides : Ils doivent être quantifiés. Ils comprennent les boissons mais également les
aliments riches en eau (crudités, fruits...).
• Le patient ne doit pas dépasser 500 ml en plus de sa diurèse = si le patient urine 500
ml il ne doit pas dépasser I L/24 heures en apport.
• Potassium : À limiter pour éviter le risque d'hyperkaliémie (melon, cerise, banane,
chocolat, fruits secs).
• Calcium : À apporter en quantité pour combler la carence (laitages).
• Phosphore : À limiter (œufs, viandes, poissons, céréales, fruits secs).
• Sel : A limiter, voire à retirer de l'alimentation. : œdèmes ,HTA

Conclusion :
Pour Les patients hémodialysés, l'équipe soignante devient « une seconde famille ».
• En effet, les patients sont pris en charge de façon régulière, plusieurs fois par semaine
et passent 4 heures en soins.
• Les soignants sont des interlocuteurs privilégiés auprès de ces patients chroniques et
doivent trouver la juste distance relationnelle.
• Il est cependant important que l’infirmier connaisse bien les patients pour répondre au
mieux à leurs besoins.

Vous aimerez peut-être aussi