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Le glomérule
Fonctionne comme un filtre pour retenir les globules blancs, rouges, plaquettes
et albumines. Il nécessite une pression d’ultrafiltration (10 mmHg) suffisante.
Le tubule
Les principaux transporteurs actifs extracellulaire (sodium) et intracellulaire
(potassium) sont réabsorbés ou excrétés au niveau de la hanse de Henlé (ainsi
que le Ca²⁺, Mg²⁺ et Cl-).
Le tubule distal permet de réguler le pH sanguin.
120 à 130 mL de sang sont filtrés par minute soit 180L par jour.
Physiopathologie
La douleur
Rare au niveau rénal (seulement lors de gonflements du rein qui agit sur la
capsule rénale). La déformation de l’uretère est cependant très douloureux
(lithiases rénales).
La créatinine
Marqueur couramment utilisé, si elle augmente dans le sang alors il y a
probablement une maladie rénale. Ce marqueur provient du catabolisme
musculaire et de la viande.
L’urée
Marqueur utilisé pour apprécier la filtration rénale du patient, on parle
d’urémie. Ce marqueur provient du catabolisme hépatique des protéines et
varie en fonction de l’apport en protéine.
Échantillon urinaire
Permet d’utiliser la bandelette urinaire.
Angiographie rénale
Cet examen consiste à cathétériser directement un vaisseau sanguin, en
l’occurrence l’artère rénale, et d’injecter un produit de contraste iodé pour
visualiser celle-ci. Il s’agit d’une technique dite « invasive » car elle nécessite
la ponction d’une artère pour introduire le cathéter.
Urographie intraveineuse
Consiste à administrer un produit de contraste iodé et à réaliser des clichés
radiologiques conventionnels afin de visualiser les voies urinaires.
Cystographie rétrograde
le contraste est injecté sous pression directement dans la vessie. Cet examen
est utile pour recherche un éventuel reflux vésico-urétéral (anomalie de la
Scintigraphie rénale
Injection d’un radio isotope qui sera détecté par une caméra à scintillation.
Alexis Lemaire 5
PHYSIOPATHOLOGIE RÉNALE
Introduction
Étiologies des maladies rénales dans les pays occidentaux
• Diabète
• Hypertension artérielle
• Maladies héréditaires → Polykystose
Les maladies rénales peuvent se développer brutalement (< 3 mois) on parle
d’insuffisance rénale aiguë ou progressivement (> 3 mois) c’est à dire une
insuffisance rénale chronique.
Infection urinaire
Le plus souvent chez la femme qui concerne souvent la vessie
Lithiase rénale
Introduction
Appelée aussi néphrolithiase, c’est à dire la formation de calculs au sein des
tubules rénaux ou du système collecteur.
Elle cause des douleurs, nausée, vomissement, pollakyurie et parfois une
hématurie lors d’une colique néphrétique, c’est à dire le passage de la lithiase
au travers du tractus urinaire (uretère). Ce qui entraîne une hospitalisation afin
de faire un traitement antalgique intra-veineux.
Dans les pays développés 10 % de la population est prévalente à la
néphrolithiase et surtout chez les hommes. Le mode alimentaire a en effet un
rôle essentiel.
Formation et complications
La concentration élevée de constituants urinaires et la présence de promoteur
de la formation de ces lithiases provoquent la formation de lithiase. Souvent
elles résultent de la combinaison d’oxalate et de phosphate de calcium ou
encore de l’acide urique, pour le savoir il faut analyser la lithiase et l’urine.
Des complications graves peuvent provoquer une hydronéphrose, une
insuffisance rénale aiguë (parfois chronique dans le cas de lithiases
coralliformes) et parfois une pyélonéphrite pouvant évoluer en une septicémie.
Bilan
Peut se faire d’un point de vue :
• Radiologique
• Examen sanguin (calcium, phosphate, parathormone intacte, la vit D,
l’acide urique, les bicarbonates, sodium, potassium, chlorure, urée et
créatinine) couplé à 2 récoltes d’urines de 24h00 (volume/J, l’osmolalité,
calcium, phosphate, sodium, acide urique, protéines, la citraturie et
l’oxalurie)
Enquête diététique
D’un point de vu diététique il faut identifier la quantité de liquides ingérés et
quels types d’eau. Il faut identifier les aliments riches en :
• sel
• calcium (souvent n’entre pas en compte dans les maladies lithiasiques et
peut même augmenter les risques de calculs si il y a restriction car c’est
un chélateur des oxalates)
• oxalates
• purines
• protéines animales
Thérapie
Prise en charge diététique :
• Consommation hydrique >2,5L en prenant de choisir son eau (pauvre en
minéraux surtout en sel et favoriser un pH alcalin
• Régime désodé
• Réduire l’apport en protéines animales
En cas d’hyperoxalurie il faut réduire l’apport en oxalate (chocolat, épinards,
rhubarbe, noix, amandes, ...) et pas en calcium.
Glomérulonéphrite
Manifestation clinique très variable :
• Protéinurie
• Hématurie
• Insuffisance rénale chronique ou aiguë
Généralement il faut faire une biopsie rénale.
Syndrome néphrotique
• Protéinurie massive (> 50 mg / Kg)
• Hypoalbuminémie (< 25 g / L)
• Œdèmes
Ce qui entraîne une surcharge hypersodée, hyperlipidémie, hypercoagulabilité,
diminution de l’immunité et dénutrition protidique.
Hématurie
Néphropathie vasculaire
l’hypertension artérielle atteint différents organes comme:
• Cerveau
• Yeux
• Coeur
• Artères
• Reins → néphroangiosclérose hypertensive
Néphroangiosclérose hypertensive
C’est avec la néphropathie diabétique les causes principales des maladies
rénales chroniques dans les pays occidentaux. Une hypertension artérielle de
longue date cause des lésions rénales induisant une insuffisance rénale.
Régime Dietary Approaches to Stop Hypertension trial (Régime
méditerranéen) permet de faire réduire la tension artérielle de 11,4/5,5
mmHg.
Le régime pauvre en sel et pauvre en purine (hyperuricémie) aident aussi à
réduire l’hypertension artérielle. En effet plus le taux d’acide urique est élevé
plus la tension artérielle systolique chez le sujet jeune est augmentée, le
risque d’altération rénale est multiplié par 3 pour un homme et par 10 pour
une femme et ils risquent de développer un syndrome métabolique et/ou un
diabète.
Le métabolisme du fructose produit de l’acide urique.
Maladie rénovasculaire
Sténose de l’artère rénale ce qui diminue la perfusion rénale, augmente
l’hypertension artérielle et l’insuffisance rénale.
La néphropathie diabétique
Cause principale de maladie rénale qui entraîne une lésion glomérulaire,
l’albumine (90 à 95 % de la protéinurie) peut alors passé dans les urines
(micro-albuminurie : 30 à 300mg/J et macro-albuminurie >300mg/J).
Cette néphropathie entraîne une hypertension artérielle et une rétinopathie
diabétique.
25 à 50 % des personnes qui ont une insuffisance rénale sont atteints de
diabète.
Contrôle du diabète
Viser un taux de 6,5 % d’hémoglobine glyquée (reflet du contrôle glycémique
sur les 3 derniers mois→ durée de vie d’un globule rouge) surtout en cas
d’albuminurie et ou une insuffisance rénale.
Pour le diabète de type I on utilise l’insulinothérapie (insulino-dépendant).
Pour le diabète de type II on utilise la metformine et la sulfonylurées (insulino-
requérant) mais en cas d’insuffisance rénale on utilise l’insulinothérapie.
Réduction de la protéinurie
Atteindre une protéinurie <0,5g/24h en contrôlant la pression artérielle
<125/75 mmHg (voir contrôle de la pression artérielle).
Contrôle cardiovasculaire
Le cholestérol, attention aux statines puisqu’elle a une toxicité rénale.
Règles hygiéno-diététiques
• Arrêt du tabagisme
• Activité physique
• Apports recommandés en protéines (0,8 à 1 g/kg/J pour un poids idéal)
• Régime pauvre en sel
• Contrôle du poids
Causes pré-rénales
L’hypovolémie, déshydratation, hémorragie, débit cardiaque insuffisant,
thrombose artère rénale, syndrome hépato-rénale
Causes intrinsèques
Glomérulonéphrites, toxique (contraste iodé), médicaments.
Causes post-rénales
Lithiases rénales, hypertrophie prostatique.
Complications
• Rétention hydrosodée : lié à la diminution de la diurèse, surcharge
hydrique et risque d’œdème
• Hyperkaliémie : risque du trouble du rythme voire arrêt cardiaque
• Acidose métabolique
• Syndrome urémique : accumulation de toxines
Les symptômes
Cette maladie est asymptomatique ou sont aspécifiques et à une prévalence de
5 à 10 %.
• Fatigue – Trouble du sommeil
• Prurit
• Difficultés respiratoires
• Pigmentation de la peau
• Perte d’appétit et nausée
Complications
Anémie liée à la diminution de la production d’érythropoïétine (EPO) par les
cellules péritubulaires rénales qui permet la production de globules rouges.
La surcharge hydrosodée forme des œdèmes (parfois pulmonaire).
Hyperkaliémie puisque 60 à 80 % des apports sont éliminés par les reins, de
plus les bloqueurs du système rénine angiotensine aldostérone augmente cette
rétention de potassium.
Troubles minéraux et osseux :
• Les phosphates s’accumulent lors de l’insuffisance rénale dés lors la
phosphatémie augmente et la calcémie diminue
• La vitamine D produite par le corps doit être activée par les reins, du
coup la vitamine D active diminue
Manifestations cliniques
• Rétention hydrosodée
• Hyperkaliémie
• Encéphalopathie urémique
Diagnostic
Analyse urinaire.
Urine de 24 heures pour déterminer la clairance.
Traitement
A travers des mesures hygiéno-diététique pour traiter la tension artérielle, le
diabète, l’hyperkaliémie si l’on utilise des bloqueurs du système rénine
angiotensine aldostérone, régime pauvre en sel, adapté en protéines, le
cholestérol et les calories.
Hémodialyse
Permet à l’aide d’un gradient de concentration et la convection d’enlever les
molécules indésirables (diffusion : Phosphore, potassium, … et convection :
eau en excès).
Le catabolisme est important et la perte de vitamines liée à la dialyse nécessite
de supplémenter le patient en calories et vitamines.
La transplantation rénale
En général ce sont de jeunes patients qui en bénéficient, elle offre la meilleure
espérance de vie. Le greffon est implanté dans la fosse iliaque droite.
Les donneurs sont décédés (en mort cérébrale) ou vivants, ces derniers offrent
le meilleur pronostic de survie du greffon. Surtout si ils sont compatibles (ABO
et l’HLA).
Les contres indications sont :
• Cancer récent ou métastatique
• Infection
• Espérance de vie < 2 ans
• Insuffisance cardiaque sévère
• Cirrhose avancée
• Infarctus myocardique/ AVC < 6 mois
• Insuffisance respiratoire sévère
• Incompliance thérapeutique et maladie psychiatrique sévère
• L’âge avancé
• L’obésité
• Tabagisme actif
• Hépatites B ou C actives
• Récurrence de la néphropathie
Il faut aussi évaluer les risques opératoires (la faisabilité chirurgicale), les
risques d’immunosuppression et de la récurrence de la néphropathie.
Le traitement d’immunosuppresseur permet de cibler le lymphocyte surtout
lors des 3 premiers mois. Il dure toute la vie du patient. Le millepertuis est un
inducteur du métabolisme tandis que le pamplemousse réduit le métabolisme.
Les effets secondaires sont des risques de cancers (surtout tumeurs cutanées)
Diagnostic
De nombreuses bactéries peuvent entraîner une infection urinaire mais le
germe le plus fréquent est Escherichia Coli.
• Leucocyturie
• Hématurie
• Dysurie (difficulté à uriner)
• Mictalgies (douleur à la miction)
• Douleurs sus-pubiennes
• Coloration de Gram des bactéries (antibiothérapie)
Cancer de la vessie
Surtout chez les hommes de plus de 50 ans, l’exposition aux hydrocarbures
aromatiques polycycliques (issu de combustion incomplète) augmente les
risques.
Cancer de la prostate
Risque augmenter par la consommation de viande et de graisse et diminuer
par la consommation de légumes.
Un des symptômes est la difficulté de la miction.
Traitement
Uro-CT scan ou uro-RMN permettent de déterminer le nombre et la position
des tumeurs. Urotérescopie, cystoscopie ; permettent d’explorer les voies
urinaires.
La résection de la tumeur ou totale (du rein, de la vessie), si il n’y a pas de
métastase, est la meilleur solution.
Si il y a des métastases alors il faut faire une chimiothérapie.
Absorption
Principalement absorbé dans le tube digestif mais dans les reins 70 % du
magnésium absorbé l’est au niveau de la hanse de henlé.
Hypomagnésémie
Manifestations neuromusculaires :
• Tremblement
• Fasciculation musculaire
• Dysphagie
Manifestations cardiaques :
• Arythmie
Manifestations neurologiques centrales :
• Crise d’épilepsie
• Dépression
Manifestations métaboliques :
• Hypokaliémie (car le magnésium permet sa réabsorption)
• Hypocalcémie
12 % des patients hospitalisés (jusqu’à 60 à 65 % en soins intensifs) sont en
hypomagnésémie, pouvant-être causé par une malabsorption, la diarrhée, des
médicaments, l’éthylisme et une diabète non contrôlé. Des diurétiques de
l’anse et thiazidiques entraîne souvent une hypomagnésémie.
Pour en déterminer l’origine (digestive ou rénale) on utilise les urines de 24h00
et une formule (FE Mg > 2 % = rénal).
L’hyperkaliémie
Risque mortelle pour les patients.
L’hypokaliémie
Risque d’HTA.