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Dr Fenane 2023-2024
IRA
Désordres métaboliques dont gravité liée à
- rapidité d’installation
- nature organique ou fonctionnelle
- cause
Rétention Azotée : « urée, créatinine, acide urique
Troubles de l’équilibre acido-basique : acidose métabolique
Troubles hydro-électrolytiques : HK+, Hph (hCa+)
Anomalies de l’eau et du Na+
Tout déséquilibre possible HIC, HEC, DEC
Troubles hématologiques : Thrombopathies (hémorragies)
Le syndrome insuffisance rénale aiguë (IRA) désigne un groupe d’états:
♦ dont les causes, les mécanismes et l’expression sont variés;
♦ qui ont en commun l’interruption brutale du fonctionnement des reins:
- le plus souvent oligoanurie (diurèse inférieure à 400 ml/24h);
- plus rarement anurie (cessation totale du débit urinaire);
avec:
♦ pour conséquence une rétention azotée;
♦ pour témoin une élévation rapide de l’urée et de la créatininémie.
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01-3- HÉMODYNAMIQUE ET REIN
- Le rein reçoit 20% du débit cardiaque.
- Demande métabolique élevée: assure filtration + réabsorption sodée.
PHYSIOLOGIE RÉNALE
LA CRÉATININE
Déchet endogène issu du catabolisme musculaire
Valeur normale: 60 à 115 µmol/l chez l’homme
d’autant plus basse que la masse musculaire est faible
d’autant plus élevée que la masse musculaire est forte
La clairance de la créatinine (Cl creat) est un bon reflet du DFG car:
la créatinine est totalement filtrée par le glomérule
elle n’est pas réabsorbée
elle est très peu secrétée
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02- Principaux types d’IRA
A ces conditions correspondent les trois mécanismes de l’IRA:
L’atteinte responsable d’une IRA siège à l’un des trois niveaux définis cidessus:
- IRA post-rénale, ou obstructive;
- IRA prérénale, ou fonctionnelle;
- IRA rénale proprement dite, ou organique;
leur association étant possible, sous la forme d’une IRA mixte
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► CAUSES
Lithiases urinaires sur rein unique (sujet jeune)
Pathologie tumorale: (sujet âgé)
- Adénome, cancer de la prostate
- Tumeur de vessie
- Cancer du rectum, utérus, ovaire envahissant les voies excrétrices
Pathologie inflammatoire: fibrose rétro-péritonéale
► TABLEAU CLINIQUE DES IRA OBSTRUCTIVES
Hématurie, douleur lombaire en cas de lithiase
Dysurie, pollakiurie, en cas de pathologie prostatique
Il faut rechercher:
- Un globe vésical
- Un blindage pelvien au toucher vaginal ou rectal
► DIAGNOSTIC DE CERTITUDE DE L’IRA OBSTRUCTIVE
L’échographie rénale
- Met en évidence une dilatation des cavités rénales
- Recherche la cause le l’IRA (lithiase, tumeur)
Alternative à l’échographie: uroscanner sans injection
03-3- IRA Organique/ Parenchymateuse
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Toxicité tubulaire : aminosides, produits de contraste iodés, cisplatine …
Précipitation intratubulaire : Chaines légères (myélome), Myoglobine (rhabdomyolyse),
Hémoglobine (hémolyse)
► Rétention azotée
Élévation de la créatinine
Elévation de l’urée
Élévation de l’acide urique et autres toxines urémiques
► Troubles de l’équilibre acido-basique
Acidose métabolique
Par défaut d’élimination de la charge acide
Expose au risque d’hyperkaliémie
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► Troubles hydro-électrolytiques
Rétention hydrosodée : Risque d’œdème pulmonaire et HTA maligne
Hyperkaliémie : Risque de mort subite
► Conséquences hématologiques
Anémie
Trouble de l’hémostase
Déficit immunitaire
► Troubles du métabolisme phosphocalcique et osseux
Hypocalcémie (par déficit en vitamine D)
Hyperphosphorémie (diminution de l’excrétion de phosphore)
Hyperparathyroïdie (stimulation de la PTH)
► Manifestations liées à l’accumulation des toxines urémiques
Digestives: nausées, vomissements, gastrite
Neurologiques: polynévrites, crampes, encéphalopathies
Altération profonde de l’état général
DÉFINITION DE LA CLAIRANCE
- La clairance rénale d’un corps est représentée par le nombre de ml de plasma que le rein peut
débarrasser totalement en une minute de ce corps
- Se calcule par le rapport entre le débit urinaire, par minute, d’un corps et sa concentration dans le
plasma
UV / P
U = concentration urinaire
p = concentration plasmatique
v = volume urinaire ml/ min
CLAIRANCE DE LA CRÉATININE
Une réduction du DFG se traduit donc par
- Une élévation de la créatinine
- Une baisse de la clairance de la créatinine
Valeurs normales: 130 ± 20 ml/min (homme) 110 ± 20 ml/min (femme)
Elle peut être calculée par la formule de Gault et Cockcroft
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06- Prévention de l’IRA :
- Diabétiques
- Agés
- Athéromateux
- Insuffisants rénaux chroniques
- Polymédication
07- Traitement
Maintien d’une perfusion rénale efficace par contrôle de la volémie (s’aider de la courbe de poids,
courbe tensionnelle, du bilan entrée-sortie)
Si médicaments indispensables: adapter la posologie, contrôler les taux sanguins
Si examen iodé indispensable: hydrater 12h avant
TRAITEMENT ÉTIOLOGIQUE
► IRA fonctionnelle:
- restauration de la perfusion rénale
- réhydratation, remplissage
- recours aux amines vasopressives
= prévention de la nécrose tubulaire
► IRA obstructive
-Drainer les urines retenues en amont de l’obstacle
- Si globe vésical: sondage urinaire ou cathétérisme sus pubien
- Si obstruction du haut appareil: montée d’une sonde JJ ou néphrostomie per cutanée
► IRA parenchymateuse
Lieu du traitement:
- Défaillance rénale isolée: service de néphrologie
- Défaillance multi-organe (état de choc): réanimation
Traitement symptomatique et préventif des complications :
- alimentation calorique suffisante
- prévention des ulcères de stress
- prévention des complications thromboemboliques
Traitement étiologique
Recours à l’épuration extrarénale souvent nécessaire
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EPURATION EXTRA RÉNALE
Permet:
l’élimination des produits de déchet
le maintien de l’équilibre hydro-électrolytique de l’organisme
au moyen d’un échange de solutés et d’eau au travers d’une membrane semi-perméable.
- Hémodialyse intermittente ( HDI)
- Hémodiafiltration veinoveineuse continue (CVVHDF)
- Hémofiltration veinoveineuse continue (CVVHF)
08- CONCLUSION
- La fréquence de la lésion rénale aiguë augmente
- La mortalité reste élevée à court et long terme
- Risque d’IRC important par la suite.
- Le diagnostique est souvent tardif
- Des nouveaux biomarqueurs sanguins et urinaires sont en cours d’évaluation clinique
- Malgré meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques décalage entre modèles
animaux et réalité
- Le dosage de la créatinine plasmatique et la mesure du débit urinaire restent les éléments de base du
diagnostic, les nouveaux marqueurs de dysfonction rénale pourront mieux guider le clinicien permettant
l’identification précoce des situations à risque.
- Ceci permet d’envisager à terme, de véritables stratégies de prévention et
de protection du rein en période d’agression
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