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Définition
L'incidence d'insuffisance rénale connaît une forte hausse dans le monde industrialisé
et représente un problème majeur de santé publique. Selon le registre canadien sur les maladies
rénales, l'augmentation annuelle du taux de prévalence de l'insuffisance rénale au Canada a été
de l'ordre de 7.3%, de 1981 à 1994. Des données récentes suggèrent également que cette
tendance à la hausse s'est poursuivie au cours des dernières années.
¾ Plus de 17,000 patients sont actuellement traités pour insuffisance rénale au Canada.
De plus, l'insuffisance rénale est associée à une morbidité et une mortalité importante
(mortalité de plus de 9% par année).
En France, l’insuffisance rénale chronique (IRC) terminale touche environ 45 000 malades.
Cette population augmente d’environ 7 000 nouveaux cas par an. L’âge moyen des nouveaux
patients est en augmentation.
Causes
Elle est due à une diminution brutale et importante de la circulation sanguine, avec chute
de la pression artérielle (choc hypovolémique). Cette diminution entraîne une baisse du
débit du sang qui irrigue les reins : ceux-ci ne peuvent donc plus assurer leur fonction.
Une insuffisance rénale aiguë fonctionnelle survient en cas de perte importante de sang ou
de liquides. Se rencontre dans :
9 Une défaillance cardiaque (le cœur ne pompe pas suffisamment de sang en direction des
reins)
¾ Si un traitement n’est pas entrepris assez tôt, cette forme d’insuffisance peut évoluer
vers une insuffisance rénale aiguë organique, plus grave.
9 Une maladie auto-immune (l’organisme fabrique des anticorps contre ses propres tissus)
9 Les maladies des reins : diabète sucré, infection chronique du tissu fonctionnel du
reins, etc.
9 Les maladies des cavités et des conduits par lesquels l’urine s’écoule (voies
excrétrices : calices, bassinets, uretères, vessie, urètre).
Ces affections peuvent être présentes dès la naissance ou apparaître au cours de la vie
(infection chronique des voies urinaires, conséquence d’un traitement trop tardif de calculs
urinaires, tumeur de la vessie, etc.).
Symptômes
Phase initiale
Le tableau clinique est souvent dominé par celui de la maladie causale, par l’état de choc et
l’hypovolémie (diminution du volume sanguin total circulant).
Phase oligo-anurique
9 Anurie : arrêt de la sécrétion d’urine par les reins. C’est le premier signe et le plus
révélateur. Il est associé à une absence d’envie d’uriner.
9 Quantité d’urine souvent diminuée, mais parfois normale (insuffisance rénale aiguë à
diurèse conservée : élimination normale des urines), les unités de filtration du rein sont
incapables d’épurer le sang mais laissent passer l’eau. Les urines sont alors très
concentrées et de couleur foncée. Leur composition est très perturbée.
Les autres symptômes sont très variés et découlent de l’accumulation des déchets (urée,
potassium, etc.) dans le sang et de leur toxicité.
Phase diurétique
Examen médical
¾ Les différents moyens pour évaluer la fonction rénale, utilisés habituellement par le
médecin généraliste sont: l'azotémie (pas toujours fiable).
La clairance de la créatinine sur les urines de 24 heures (généralement faussée).
La clairance à l'Inuline (pas toujours facile à obtenir).
La créatininémie est l'examen le plus simple et fiable. Effectué en laboratoire sur un
échantillon de sang. Cet examen met en évidence l’élévation dans le sang du taux
de créatinine.
La créatinine
La créatinine est une substance constituée d'azote qui provient de la dégradation de la
créatine (un des constituants du tissu musculaire). Normalement, la créatinine doit être
éliminée par les reins dans les urines. Dès que son taux augmente anormalement dans le
sang, cela signifie que la fonction rénale n'est plus suffisante. Son taux dans le sang ne doit
pas dépasser 115 micromoles par litre, soit 7 à 13 mg. Le pourcentage d'élimination de la
créatinine se détériore progressivement jusqu'à ce que le malade soit en insuffisance
rénale. La clairance (pourcentage d’élimination) de la créatinine traduit les possibilités ou les
capacités de filtration que possèdent les reins à filtrer une certaine quantité de sang, et à la
débarrasser de la créatine qui s'y trouve, chez un individu donné.
Traitement
En cas d’insuffisance rénale aiguë mécanique : nécessité d’une opération pour retirer
l’obstacle. Néanmoins, chez certains patients, il est parfois utile d’avoir recours à une dialyse
rénale (épuration du sang par une méthode artificielle) avant de tenter une intervention
chirurgicale.
9 La dialyse est envisagée quand l’acidité du sang circulant dans les artères est inférieure à
7,1 mais également en cas de : hypertension artérielle, oedème aigu des poumons, troubles
neurologiques, insuffisance cardiaque
9 Régime alimentaire pauvre en protéines et parfois en sel. Les aliments riches en potassium
(fruits, chocolat) doivent être évités, voire proscrits.
9 Traitement médicamenteux. Pour lutter contre les troubles engendrés par l’insuffisance
rénale : baisser la tension artérielle (antihypertenseurs), dérivés de la vitamine D, calcium,
médicaments destinés à abaisser le taux de phosphore et de potassium dans le sang.
9 La dialyse. Lorsque qu’elle est importante (les reins filtrent alors moins de 10 millilitres de
créatinine par minute). Il existe deux types de dialyse :
• Hémodialyse. Le sang est prélevé dans une veine du bras et épuré dans une machine
située en dehors de l’organisme, à travers une membrane artificielle, avant d’êtres
réinjecté.
• Dialyse péritonéale. Un liquide ayant la propriété d’attirer les déchets du sang (dialysat)
est injecté, par l’intermédiaire d’un cathéter, dans la cavité délimitée par le péritoine.
C’est le péritoine qui sert de membrane de filtration. Le dialysat reste en place 4 heures
avant d’être évacué par le cathéter. Permet d’avoir une existence presque normale, mais
les patients doivent se soumettre à 3 séances par semaine, à raison de 4 ou 5 heures
par séance.
9 Greffe du rein. Le seul traitement définitif de l’IRC. Largement répandue, pratiquée chez
des patients relativement jeunes (jusqu’à 60 ans en moyenne) et dont la maladie n’est
pas susceptible de se reproduire par la suite sur le greffon.
Évolution de la maladie
Évolution et pronostic sont étroitement dépendants de l’origine d’insuffisance rénale aiguë :
en cas de destruction des éléments assurant la filtration, le pronostic est meilleur que
quand il existe une diminution de la quantité de sang filtré par les reins.
Le décès peut éventuellement survenir suite à : un oedème du poumon, une hyperhydratation,
une hypertension artérielle, une encéphalopathie, une hyperkaliémie (élévation très importante
du potassium dans le sang), un arrêt cardiaque. Bref, les complications cardiovasculaires,
endocriniennes et métaboliques associées à l'insuffisance rénale explique cette morbidité
prohibitive.
Prévention
Dépister plus tôt l’insuffisance rénale chronique en améliorant les stratégies de dépistage
en particulier chez les personnes âgées, chez les personnes diabétiques ou/et
hypertendues.
Selon Andrew Taylor Still, le rein va remplir tous les services dont il est titulaire jusqu’à ce
qu’il n’y est pas d’anormalité présente. Il suggère un plan de diagnostic et de traitement, patient
en décubitus ventral;
S’assurer que le rachis et les côtes sous la 8e dorsale sont bien aligner pour que le sang
veineux ne soit gêner car une irritation quelconque pourrait produire une contraction du
système veineux avant que le sang arrive au cœur.
A. T. Still mentionne que le miel a toujours été très populaire chez les pionniers pour le
mal de dos et les maladies du rein. Le résultat a été généralement satisfaisant. Le plus
de miel le patient mangeaient et le plus vite le dos et les reins allaient mieux.
S’assurer d’une bonne circulation du sang artériel et que rien n’empêche le rein de
recevoir une quantité complète de sang.
Ne rien faire. Le traitement ostéopathique peut offrir un grand support au rein pour l’aider à
remplir ses fonctions.
Références
ANDREW TAYLOR STILL, Osteopathy, Research & Practice, printed in 1910, The Still Project eBook,
http://www.interlinea.org, May 1, 2005
e
V. FATTORUSSO, O. RITTER, Vademecum Clinique, du diagnostic au traitement, 13 édition, Masson, 1990
(1) ANDREW TAYLOR STILL, Osteopathy, Research & Practice, p.123, printed in 1910