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Rappel anatomique: néphron

glomérule
Tube distal

Artère rénale Tube proximal

Veine rénale

Capsule de Tube collecteur


Bowman

anse de Henlé
Notions physiologiques
La diurèse est la production de l'urine dans son
ensemble, de façon qualitative et quantitative.
Un débit urinaire normal est compris entre 1 et 1,5L
par jour.
Le débit de filtration glomérulaire : 125 ml/min
Perturbations de la diurèse lors des affections
rénales :
– polyurie : diurèse supérieure à 2,5 L par jr
– oligurie : diurèse inférieure à 600 mL par jr
– anurie :diurèse nulle ou inférieure à 100 mL par jr
Définition
• Les diurétiques sont des substances qui
inhibent la réabsorption rénale du sodium et
provoquent donc une élimination urinaire
d’eau et de chlorure de sodium.

• entraînant augmentation de la diurèse = ↑ des


urines = ↓ de la volémie plasmatique (volume
sanguin circulant)
Mode d’action
• Les diurétiques agissent en inhibant la réabsorption du
sodium à différents niveaux du néphron:

– Les diurétiques de l’anse agissent au niveau de la branche


ascendante de l’anse de Henlé
(les diurétiques hypokaliémiants).

– Les diurétiques thiazidiques agissent au niveau de la


portion initiale du tube distal.
 les diurétiques hypokaliémiants

– Les anti-aldostérones agissent au niveau de la portion


terminale du tube distal et du tube collecteur.
les diurétiques hyperkaliémiants
Principales indications
• Syndrome œdémateux associé à:
 l’insuffisance cardiaque
 l’insuffisance rénale
 syndromes néphrotiques

• Désordres non œdémateux


 HTA
 Hypercalcémie
 Hyperkaliémie
I. les diurétiques hypokaliémiants
1. les diurétiques de l’anse (dérivés de
sulfamidés)
• inhibent la réabsorption du Na+ au niveau de
l ’anse de Henlé donc entraîner une diminution en
eau, en Na+, K+ dans le sang.
• Leur action persiste en cas d ’insuffisance rénale
• ce sont les diurétiques les + puissants, d ’action
rapide et brève
• Ex:
– furosémide : Lasilix® Duresan ® cp, amp inj
– bumétanide : Burinex® cp, amp inj
Pharmacocinétique

• Administration se fait par IV ou per os

• La durée d’action :
3 h après injection IV

7 h âpres administration per os

• Élimination rapide sous forme active


Contres indications

• Allergies à un sulfamidé

• Grossesse et allaitement

• Déshydratation

• Hypovolémie
2. Les thiazidiques :
• Moins puissant que les Diurétiques de l’anse

• inhibent la réabsorption de chlorure de sodium au niveau du


tube contourné distal.

• augmentation de la concentration de sodium traversant le


tube contourné distal et le tube collecteur va entraîner une
production d’aldostérone responsable d’une hypokaliémie.

• Ex:
– Indapamide : FLUDEX*
– Hydrochlorothiazide : ESIDREX*
ІІ. Les diurétiques hyperkalémiants
(diurétiques distaux)
• Cette classe comporte les diurétiques

 anti-aldostérone

 diurétiques dont le site d’action est distal.

• Ces diurétiques inhibent le transport de Na+ au niveau

du tube collecteur du néphron.


1. Les anti aldostérones

• Ces diurétiques antagonisent de façon spécifique et compétitive


l’action de l’aldostérone
• Ces diurétiques sont donc indiqués en cas d’hyper-aldostéronisme
• L’effet hypokaliurétique (potassium dans les urines) est
proportionnellement beaucoup plus important que l’effet
natriurétique ( excrétion du sodium dans les urines)

o la spironolactone (Aldactone*)
o le canrenoate de potassium (Soludactone*)
2. Les diurétiques hyperkalémiants :
o l’amiloride (Modamide*),

o le triamtérène (Cycloteriam*).

• Leur mécanisme d’action est mal connu

• pour l’amiloride les données expérimentales


suggèrent que ce diurétique entraîne le blocage
spécifique d’un canal sodique permettant le passage
du Na à travers la membrane.
III- Les DIURÉTIQUES DU TYPE PROXIMAL
1- Inhibiteurs de l’anhydrase carbonique:

• L'anhydraze carbonique facilite la formation d’ion


bicarbonate (HCO3–) au niveau de la cellule du type proximal

CO2 + H2O  H+ + HCO3–

• l'ion bicarbonate ainsi formé favorise la réabsorption de sodium


de l'urine dans la cellule ;

• l'inhibition de l'anhydraze carbonique diminue la formation de


bicarbonate, et donc diminue la réabsorption de sodium au
niveau du tube proximal.

• Ce sont des substance dérivées des sulfamide:


• ex: Diamox* (Acétazolamide).
2. Diurétiques Osmotiques:

Ex : mannitol , Sérum glucosé hypertonique

• Dans le Tube proximal, le mannitol n’est pas


réabsorbé, il crée un gradient osmotique
empêchant la réabsorption de NA+ et d’eau

• Élimination de NA+ dans les urines 


augmentation de la diurèse
Effets indésirables des diurétiques
Déshydratation
 Peut être favorisée par diarrhée, vomissements...

Hyponatrémie
 Les diurétiques peuvent favoriser les hyponatrémies
notamment en cas de régime désodé strict chez les
sujets âgés.

Hypokaliémie (diurétiques de l’anse et thiazidiques)


 Nécessite une surveillance de l’ionogramme sanguin à 15
jours et 1 mois après
- Traitement : augmentation des apports alimentaires,
administration de gélules de potassium
Hyperkaliémie (diurétiques épargnant le potassium)
• Elle est beaucoup plus menaçante que l’hypokaliémie, car elle
peut entraîner du troubles cardiaque.
• Elle est favorisée par l’administration conjointe d’un inhibiteur
de l’enzyme de conversion
• Elle nécessite une surveillance régulière de l’ionogramme
sanguin.

Hypovolémie
• Elle est parfois associée à une hypotension artérielle
orthostatique (+++)

Effet hyperglycémiant :( D.anse et thiazides)


Interactions médicamenteuses

• l’association des diurétiques avec un autre


traitement hypokaliémiant (laxatifs) doit faire
renforcer la surveillance de la kaliémie ;

• l’association diurétique épargnant le potassium et


inhibiteur de l’enzyme de conversion n’est pas
contre-indiquée mais doit faire renforcer la
surveillance de la kaliémie.
Surveillance du TTT
• Savoir dans quel but le traitement a été donné.
• Savoir si le diurétique provoque ou pas des fuites
potassiques.
• Connaître les effets cliniques souhaités chez le
patient.
• Connaître les effets indésirables.
• Connaître les signes cliniques et biologiques qui
témoignent d'un surdosage (surdosage =
déshydratation, déséquilibre ionique).
SURVEILLANCE: Les effets cliniques souhaités
• Augmentation importante de la diurèse
• La tension artérielle doit baisser
donc surveiller la tension artérielle.
• Disparition des œdèmes des membres
inférieurs
• diminution de l'ascite
• disparition de l'OAP
• Régression très rapide de la dyspnée (si OAP),
• régression très progressive de la dyspnée
(si insuffisance cardiaque - plusieurs jours).
• Surveillance: Le dépistage des effets II
• Risque de déshydratation avec fuite potassique ou
pas de déséquilibre ionique.
• Signes de déshydratation.
Persistance du pli cutané.
Baisse de la tension artérielle.
Langue sèche.
Nausées.
• Dépistage précoce du déséquilibre ionique
(Ionogramme sanguin).
• En cas de déséquilibre, prévenir le médecin pour
corriger les pertes (surtout la kaliémie).
• Contrôler la glycémie

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