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Cours de Biochimie Cellulaire et Fonctionnelle

Transduction du signal
et régulation de la
fonction cellulaire

Présenté par M ADRAR N.


Maitre assistant: UAMOBouira

Année universitaire 2019/2020


La communication intercellulaire
1..Introduction
La communication intercellulaire
2.. Généralités

C’est l’une des caractéristiques des organismes pluricellulaires.

Elle repose en partie sur la sécrétion de signaux chimiques (ligands ou premiers messagers)

qui agissent avec des cellules cibles qui les réceptionnent et les traitent.

Pour qu’une cellule communique avec une autre il faut que cette dernière soit capable de

recevoir «grâce aux récepteurs spécifiques» et de traduire «grâce aux effecteurs»

l’information «qui est le ligand» venant de l’autre cellule .

Selon le type du signal, les conséquences au niveau cellulaire seront :

•Survie

•Prolifération

•Différenciation cellulaire

•Mort cellulaire
La communication intercellulaire
2.. Généralités

Indispensable dans la totalité des Si anomalies  pathologies :


fonctions biologiques normales:
• Infections
• Transmission synaptique • Inflammation
• Réponse immunitaire • Pathologies hormonales
• Contraction musculaire • Pathologies neurologiques
• Pathologies cardiaques
• Régulations hormonales
• Pathologies digestives
• Croissance cellulaire • Pathologies rénales
• Développement • tumeurs
embryonnaire

…Peut être une cible thérapeutique


(Médicaments activateurs /inhibiteurs)
La communication intercellulaire
2.. Généralités

En fonction de la distance qui sépare la cellule émettrice du signal de la


cellule cible, en peut la classer en 5 classes:

Communication autocrine Communication paracrine

Communication endocrine

Communication juxtacrine Communication synaptique


La communication intercellulaire
2.. Généralités

a) La signalisation autocrine

La cellule répond au signal qu’elle a elle-même sécrété.


Ex: les facteurs de croissance et les cytokines.
La communication intercellulaire
2.. Généralités

b) La signalisation paracrine

•Le signal est libéré dans la matrice extracellulaire et agit seulement sur les
cellules voisines.
•Elle concerne les médiateurs locaux. Ex: facteurs de croissance, médiateurs
de l’inflammation.
La communication intercellulaire
2.. Généralités
c) La signalisation endocrine: Concerne les hormones.

•Entraîne une dispersion du signal (l’hormone) dans l’organisme à travers la


circulation sanguine générale.
•L’hormone agit à distance sur une cellule qui possède un récepteur spécifique.
La communication intercellulaire
2.. Généralités

d) La communication synaptique chimique (neurocrine)

•Le signal est libéré par la cellule pré-synaptique et agit seulement sur la cellule
post-synaptique d’une jonction spécialisée voisine (Il n’y a pas de dispersion du
signal).
•Elle concerne les neurotransmetteurs (ex : acétylcholine, glutamate,
noradrénaline,…).
La communication intercellulaire
2.. Généralités

e) La communication juxtacrine (dépendante du contact)

…Il y a 3 types de signalisation juxtacrine:

o Signalisation de type cellule/cellule


o Signalisation par les jonctions communicantes
o Signalisation via la matrice extracellulaire
La communication intercellulaire
2.. Généralités
e) La communication juxtacrine (dépendante du contact)

oSignalisation de type cellule/cellule :

Le ligand et le récepteur sont liées à la membranes de la cellule émettrice du signal et


de la cellule cible réspéctivement).

Exemple : la voie Notch, lymphocytes et CPA


La communication intercellulaire
2.. Généralités
e) La communication juxtacrine (dépendante du contact)

oSignalisation par jonctions communicantes:


par les nexus (gap junctions) chez les animaux
par les plasmodesmes chez les végétaux

Ces structures permettent le passage d’ions et de petites molécules y compris celle de


la signalisation intracellulaire (Ca2+, AMPc,..) et permettent donc aux cellules voisines
de répondre aux signaux extracellulaire d’une façon coordonnée.
La communication intercellulaire
2.. Généralités
e) La communication juxtacrine (dépendante du contact)
La communication intercellulaire
2.. Généralités
e) La communication juxtacrine (dépendante du contact)

oSignalisation de type cellule/matrice extracellulaire


Récepteurs et ligands

Les molécules qui agissent en se fixant sur des récepteurs spécifiques


sont les ligands de ces récepteurs. Le ligand induit l’effet biologique qui
est réceptionné par la cellule cible.
Récepteurs et ligands
Ligands

Substances qui s’associent aux récepteurs avec une affinité élevée


Peuvent être endogènes ou exogènes

Les ligands exogènes (naturelles ou artificielles) peuvent se fixer sur le même


récepteur que le ligand endogène et induire un effet agoniste ou antagoniste:

•Agoniste: induit une réponse analogue à celle du ligand endogène. Exp: la nicotine est
un agoniste de l’acétylcholine (ACh): elle se fixe sur l’un des deux types de récepteurs
de l’ACh, appelé récepteurs nicotiniques et induit le même effet que l’ACh.

•Antagoniste: se fixe sur le même récepteur mais ne d'éclanche pas de réponse (donc
il inhibe l’effet du ligand endogène). Exp: Le curare est un antagoniste de l’ACh.

Remarque: Les antagonistes peuvent être utilisés comme des médicaments.


Exp : Les antihistaminiques sont des antagonistes de l’histamine et soulagent les
symptômes allergiques.
Récepteurs et ligands
Ligands

La communication intercellulaire fait intervenir 3 principaux types de signaux


(ligands):

Hydrosolubles Liposolubles Radicaux libres gazeux


Récepteurs et ligands
Ligands
Ligands hydrosolubles:

Ne peuvent pas traverser la bicouche lipidique, agissent grâce à des récepteurs
spécifiques situés sur la membrane plasmique de la cellule cible.
Exemples: hormones de nature protéique, neurotransmetteurs, cytokines,…).
Ont une durée de vie très courte (ms, s pour les neurotransmetteurs ou quelques
min pour les hormones).
Récepteurs et ligands
Ligands
Ligand liposolubles:

Sont transportées dans le sang grâce à des transporteurs protéiques spécifiques


avant d’êtres libérées au contact de leurs cellules cibles.
Franchissent la bicouche lipidique par diffusion simple.
Elles activent un récepteur intracellulaire (cytosolique/nucléoplasmique) qui se fixe
sur des régions cibles de l’ADN et régule la transcription des gènes.

Exemples: hormones stéroïdes (cortisol, testostérone, progestérone, œstradiol, …), les


hormones thyroïdiennes (T3,T4: dérivées de la tyrosine).
Récepteurs et ligands
Ligands
Radicaux libres gazeux:

Diffusent librement au travers de la membrane plasmique


Agissent directement sur des enzymes cytosoliques (sans intervention d’un
récepteur membranaire ou intracellulaire).
Exemple: le NO (action sur une guanylate-cyclase cytosolique), le CO.
Récepteurs et ligands
Récepteurs

Molécules spécialisées dans la reconnaissance de signaux


Peuvent être à l’intérieur de la cellule ou sur sa membrane plasmique
Sont spécifiques d’un signal: ne reconnaissent que le signal pour
lequel sont présents
La liaison du signal (ligand) modifie sa structure
Récepteurs et ligands

Remarque: Un même ligand peut interagir avec des recépteurs de type


différent selon le type cellulaire. Par exemple, l’ACh se fixe sur un
récepteur-canal cationique (exp: jonction neuromusculaire) et sur un
RCPG (exp: myocarde).
Récepteurs et ligands
Les récepteurs membranaires impliqués dans la signalisation intercellulaire
Se sont les récepteurs des ligands hydrosolubles, ils sont répartis en 3 grands groupes:

Récepteurs
Récepteurs à activité ionotropiques
Récepteurs couplés aux
enzymatique (récepteurs-canaux
protéines G (RCPG)
ligand-dépendants)
intrinsèque

(une seule sous-


unité est montrée)
Transduction du signal: cas des récepteurs canaux ioniques

…récepteur et canal ionique à la fois

Canal formé par


(une seule sous-
unité est montrée) plusieurs s-u

C’est une superfamille de récepteurs multimériques (plusieurs s-u) dont chaque


monomère (s-u) possède 4 domaines transmembranaires. Leur ouverture est
déclenchée par la fixation d’un ligand spécifique.
Transduction du signal: cas des récepteurs canaux ioniques

Exp: le récepteur de l’ACh.

Le récepteur musculaire de l’ACh est un pentamère (formé de 5 s-u): 2 s-u a portant les
sites de fixation du ligand, 1 s-u ß, 1 s-u g ou ɛ et 1 s-u δ. Ces 5 s-u délimitent le canal
ionique.

La fixation de l’acétylcholine sur 2 s-u a provoque une réorganisation de la structure des


5 s-u qui déclenche l’ouverture du canal ionique.
Conséquences: entrée de Na+ (…qui va provoquer une dépolarisation de la FM.
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)

Les RCPG sont impliqués dans tout un spectre de voies métaboliques


incluant:
•Réponses à certaines hormones et neurotransmetteurs
•Détection de la lumière.
•L’odorat.
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Principe général
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Principe général

Fixation du ligand (premier messager) sur le récepteur

Activation de la protéine G (transducteur)

Activation de : enzymes, canal ionique,.. (effecteur primaire)

Génération de seconds messagers (exp: Ca2+, AMPc,…)

Activation d’effecteurs secondaires

Effet biologique (modification du métabolisme, transcription, réplication, apoptose,…)


Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)

Structure des RCPG

Les RCPG sont des glycoprotéines transmembranaires a traversée multiple (7


domaines transmembranaires).
La partie N-terminale est extracellulaire, elle est glycosylée et contient le site de
liaison du ligand qui est formé par l’association des 7 domaines transmembranaires.
 La partie C-terminale est intracellulaire, elle contient les sites d'interaction avec les
protéines G et les sites de régulation par phosphorylation.
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Les protéines G hétérotrimiriques

Elles appartiennent à une vaste superfamille de


protéines liant le GTP et l’hydrolysant en GDP.

Une protéine G hétérotrimirique est constituée de trois sous-unités différentes liées


par des liaisons non covalentes: a , ß et g.

C’est une protéine membranaire liée par covalence aux acides gras (par la s-u a et la
s-u g).

La s-u a est capable de:


•Se lier aux chaines ß et g,
•Se lier au récepteur
•Fixer le GTP et le GDP et hydrolyser le GTP
•Se lier aux effecteurs primaires (adénylate cyclase, phospholipase C,…)
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Les protéines G hétérotrimiriques
Diversité de la sous unité a des protéines G (Ga)

….C’est la s-u a qui donne son identité à la protéine G:

Protéine G Effet Effecteur primaire principal

as stimulatrice (activatrice)
adénylate cyclase
ai Inhibitrice
aq stimulatrice (activatrice) phospholipase C
a12 stimulatrice (activatrice) protéine G monomérique Rho (régulatrice
du cytosquelette en particulier)

…Les s-u as et ai sont présentes dans la quasi-totalité des cellules de l’organisme.


Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Les seconds messagers

Sont des petites molécules qui relaient les signaux à l’intérieur de la cellule.
Exemples: DAG, IP3, Ca2+, AMPc, GMPc, NO,… (se ne sont pas des protéines).

Les seconds messagers sont des amplificateurs du signal.

Une augmentation ou diminution suffit à transmettre le signal de la source à la cible.

Les seconds messagers sont obtenus après activation des effecteurs primaires. Par
exemples:
•La phospholipase C (PLC) coupe le phosphatidylinositol-4,5-biphosphate (PIP2) en IP3
et DAG.
•L’ adénylate cyclase transforme un ATP en AMPc.
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Les seconds messagers
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Activation des protéines G:
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Activation des protéines G:
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Activation des protéines G:
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Activation des protéines G:
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Activation des protéines G:
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Activation des protéines G:
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Activation des protéines G:
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Activation des protéines G: Activation d’effecteur primaire

effecteur
primaire
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Activation d’effecteur primaire

Génération de seconds messagers

Activation d’effecteur secondaire

Effet biologique
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Exemple de la protéine Gas = voie de l’adénylate cyclase

Liaison du ligand

Changement de conformation du récepteur

Liaison de la protéine Gs au
complexe récepteur-ligand

Diminution de l’affinité de as pour le GDP et augmentation de


son affinité pour le GTP: Changement du GDP par un GTP.

Séparation des s-u ß et g de la s-u a-GTP


Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Exemple de la protéine Gas = voie de l’adénylate cyclase

La dissociation du ligand de son récepteur désactive ce dernier

Liaison de a-GTP à l’adénylate cyclase


et activation de cette dernière: synthèse
de l’AMPc à partir d’ATP

Déphosphorylation de la s-u a (a-GTP


devient a-GDP) et association aux sous-
unités ßg pour donner un ensemble inactif
(retours à l’état initial).
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Exemple de la protéine Gas = voie de l’adénylate cyclase

L’effet principal de l’AMPc est l’activation de la PKA (Protéine Kinase


AMPc-dépendante). Cette PKA peut alors phosphoryler de nombreux
substrats, ce qui amplifie considérablement les effets des signaux
extracellulaires.

Exemples:
•Dans les adipocytes: une PKA (activée par l’AMPc) stimule la production d’acide gras.
•Dans les cellules ovariennes: une PKA (activée par l’AMPc) induit une augmentation
de la synthèse des œstrogènes.
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Voie de la phospholipase C (PLC): protéine Gaq

La PLC est une enzyme cytosolique située à proximité de la membrane plasmique.
Lorsque la PLC est activée par la s-u aq, elle hydrolyse le PIP2 (Phosphatidyl-
Inositol 4, 5-bisphosphate). L’hydrolyse produit de l’IP3 (Inositol triphosphate) qui une
molécule soluble, et du DAG (diacylglycérol) qui reste dans la membrane.

L’IP3 se fixer sur son récepteur situé sur la membrane du REL. Ce récepteur est un
canal Ca2+ qui s’ouvre et permet la libération de Ca2+ dans le cytoplasme.

Les ions Ca2+ se fixent et activent la calmoduline. Celle-ci devient alors capable
d’activer de nombreuses enzymes dont des protéines kinases Ca2+/calmoduline
dépendantes (CaM Kinase).

Le DAG active une PKC (Protéine Kinase Calcium-dépendante). Elle phosphoryle de
nombreux substrats qui relaient le message, en particulier des facteurs de
transcription.
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Inactivation du RCPG

1) La dissociation du ligand de son récepteur inactive ce dernier


2) Inactivation par désensibilisation du récepteur
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Inactivation du RCPG

2) Inactivation par désensibilisation du récepteur


…Le récepteur peut subir ensuite une internalisation (endocytose) puis, soit une
dégradation dans un lysosome, soit un recyclage vers la Membrane plasmique.
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Résumé
À l'état non actif, la sous-unité a comporte une GDP (a-GDP)
et est liée aux sous-unités ß et g (protéine G inactive)

Lors de l'activation du récepteur par son ligand, il y a liaison de la protéine


G au récepteur et remplacement du GDP fixé à la s-u a par du GTP (a-GTP)

Séparation de la s-u a-GTP des s-u ß et g

génération de seconds messagers


La sous-unité a-GTP active
un effecteur primaire Activation d’effecteurs secondaires

Effet biologique

Déphosphorylation de la s-u a qui de a-GTP devient a-GDP, laquelle s'associe


aux sous-unités ß et g pour donner un ensemble inactif (protéine G inactive)

Inactivation du récepteur: soit après dissociation du ligand, soit par sa


désensibilisation par l’arrestine après phosphorylation par GRK
Transduction du signal: cas des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG)
Résumé
Effet d’activation des différentes protéines G

Protéine G Effecteur Second messager Effecteurs effet biologique


primaire secondaires
Gas AMPc PKA (activation) Phosphorylations
(stimulatrice)
Gai Adénylate _ _ _
(inhibitrice) cyclase

Gaq IP3, Canaux Ca2+ du RE Augmentation de


(stimulatrice) Phospholi (ouverture) [Ca2+]
-pase C Ca2+
(conséquence de CaM kinase
l’IP3) Phosphorylations
DAG PKC (activation: grâce
au Ca2+ et DAG)
Les récepteurs couplés aux protéines G (RCPG) et signalisation
Le complexe ßg

Le complexe ßg, à qui on ne connaissait pas initialement d'activités, en possède en


réalité. Ex: l'activation de phospholipases et de MAP-kinases, modulation de l’activité
d’adénylate-cyclases , modulation de canaux à K+ ou Ca2+,...

‘‘Les effecteurs activés peuvent varier selon les sous-unités !’’

Remarque:
De manière intéressante, l’activité de GRK est augmentée par le dimère ßg , ce qui
suggère un rôle de rétrocontrôle négatif de cette sous-unité en favorisant la
désensibilisation.
Les récepteurs couplés aux protéines G (RCPG) et signalisation
Le complexe ßg
Transduction du signal: cas des récepteurs à activité enzymatique kinase

Caractéristiques générales
•Ils jouent un rôle déterminant dans l’action des facteurs de croissance (PDGF,
EGF…) et de l’insuline.
• Ils sont inactifs à l’état de monomère et agissent pour la plupart sous forme de
dimère (le récepteur à l’insuline est toujours un dimère).
• Il existe plusieurs classes de ces récepteurs, exp: récepteurs à activité tyrosine-
kinase, à activité guanylate cyclase, sérine-thréonine kinase,… Les plus répandus
sont les récepteurs à activité tyrosine-kinase (qui seront les seuls étudiés ici).
Transduction du signal: cas des récepteurs à activité enzymatique kinase
Les récepteurs à activité tyrosine-kinase
Ils possèdent:
 un seul domaine transmembranaire ;
 un domaine extracellulaire glycosylé qui fixe le ligand et une extrémité
cytoplasmique qui porte l’activité enzymatique tyrosine-kinase intrinsèque;

Exemples

Membrane plasmique

domaines à activité
tyrosine-kinase
Transduction du signal: cas des récepteurs à activité enzymatique kinase
Les récepteurs à activité tyrosine-kinase
Exemple des récepteurs aux facteurs de croissance (GF)

Activation du récepteur: (1et2 sur la fig.)

1) liaison du ligand (X2)→ dimérisation du récepteur → activation du domaine kinase.


2) autophosphorylation (le domaine kinase d’un monomère phosphoryle les tyrosines de
l’autre monomère et inversement; seules certaines tyrosines entourées de résidus acides sont
phosphorylées).
3) Activation des protéines associées par phosphorylation et transmission du signal par une
cascade de phosphorylation/déphosphorylation (plusieurs voies possibles).
Transduction du signal: cas des récepteurs à activité enzymatique kinase
Les récepteurs à activité tyrosine-kinase
Exemple des récepteurs aux facteurs de croissance (GF)
Schéma général: plusieurs voies possibles

Ras-GEF: G Exchange Factor, spécifique de Ras)


= Sos
Transduction du signal: cas des récepteurs à activité enzymatique kinase
Les récepteurs à activité tyrosine-kinase
Exemple des récepteurs aux facteurs de croissance (GF)
Voie MAP Kinase: Schéma détaillé:
(MAP=Mitogene Activated Protein Kinase)

(adaptateur)

1) Fixation des ligands et dimérisation des récepteurs MAP kinase MAP kinase
2) Autophosphorylation de tyrosines des récepteurs inactive active
3) Fixation de la protéine Grb2 sur les phosphates du récepteur,
puis fixation de Sos sur Grb2 8) Activation de facteurs de
4) Activation de la protéine Ras par le facteur d’échange Sos transcription par phosphorylation
5) Activation de la protéine Raf (=MAPKKK) par la protéine Ras
6) Activation de MEK (=MAPKK) suite à sa phosphorylation par Raf
7) Activation de MAP-kinase suite à sa phosphorylation par MEK Effet biologique: prolifération,
différenciation et survie
cellulaire.
Transduction du signal: cas des récepteurs à activité enzymatique kinase
Les récepteurs à activité tyrosine-kinase
Exemple des récepteurs aux facteurs de croissance (GF)
Schéma détaillé: voie MAP Kinase
(MAP=Mitogene Activated Protein Kinase)

(adaptateur)

MAP kinase MAP kinase


inactive active

Inactivation de la voie MAPK: 8) Activation de facteurs de


Des protéines GAP (GTPase Activating Protein) transcription par phosphorylation
stimulent l’hydrolyse du GTP par Ras et la rendent
inactive. Effet biologique: prolifération,
différenciation et survie
cellulaire.
Transduction du signal: cas des récepteurs à activité enzymatique kinase
Les récepteurs à activité tyrosine-kinase
Exemple des récepteurs aux facteurs de croissance (GF)

Récepteurs aux GF, GF et cancers

Les récepteurs aux GF peuvent êtres mutés et devenir constitutifs (actifs en


l’absence du ligand). C’est le cas de l’oncogène ErbB, impliqué dans le
développement de nombreuses tumeurs du sein et de l’ovaire.

De même, les mutations de Ras sont une cause de cancers (40% des cancers
humains). Ces mutations rendent Ras incapable d’hydrolyser le GTP et la rendent
constitutive; par conséquent, Ras stimulent constamment la prolifération (même en
l’absence d’un GF).

Les GF eux-mêmes sont impliqués dans certaines tumeurs; étant produits en


grandes quantités et exercent un effet autocrine ou paracrine.

ErbB: gène qui code pour certains récepteurs aux GF

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