Complications aiguës
de la drépanocytose
Les complications qui menacent de façon aiguë le sujet
drépanocytaire sont nombreuses et graves : crises vaso-occlusives,
syndrome thoracique, priapisme… L’hospitalisation (y compris en
soins intensifs) doit être rapide en cas de fièvre ou de douleurs
inhabituelles ou associées à des signes extra-osseux.
I
l existe une grande hétérogénéité dans l’expression osseuses hyperalgiques dominent la symptomatologie ; les
phénotypique des syndromes drépanocytaires accidents vasculaires cérébraux et les syndromes thora-
majeurs. Environ 15 % des patients atteints de ce syn- ciques aigus sont plus rares mais de pronostic plus sévère ;
drome développent une maladie grave. Il faut néanmoins – l’âge adulte où les infections et l’anémie aiguë devien-
souligner que tous les patients, y compris ceux chez qui nent plus rares ; ce sont les crises douloureuses osseuses et
l’évolution de la maladie paraît bénigne, sont exposés à la les syndromes thoraciques aigus qui sont alors les principa-
survenue brutale et imprévisible de complications vaso- les causes d’hospitalisation ; les complications chroniques
occlusives pouvant engager le pronostic vital. 1-4 (tableau 1) pouvant toucher pratiquement tous les organes
L’histoire naturelle de la maladie peut schématique- sont une grande part des soins chez les patients les plus âgés.
ment être divisée en 4 étapes : 4 L’amélioration de la prise en charge pédiatrique permet
– la période néonatale (0 à 3 mois), asymptomatique, car à la très grande majorité des enfants d’atteindre l’âge
le nouveau-né est protégé par l’hémoglobine fœtale ; adulte dans les pays occidentaux. 5, 6
– la petite enfance ; des manifestations cliniques graves
peuvent survenir dès l’âge de 3 mois, et les 5 premières CRISE VASO-OCCLUSIVE OSSEUSE
années de vie sont la période où le pronostic vital est clai-
rement mis en jeu ; les complications sont essentiellement Les crises vaso-occlusives peuvent prendre différentes
la séquestration splénique aiguë responsable de l’anémie formes selon l’organe atteint (douleurs abdominales, osseu-
la plus fréquente et la plus grave à cet âge, les infections et ses, arthrite aseptique, ostéonécrose, infarctus pulmo-
plus particulièrement celles causées par Streptococcus naire…). Parmi elles, les formes ostéo-articulaires sont les
pneumoniæ, et les crises vaso-occlusives qui concernent plus fréquentes chez l’adulte, et sont le principal motif de
préférentiellement les mains et les pieds (syndrome recours aux soins et la première cause d’hospitalisation.
pieds-mains) ; L’étude prospective de 66 malades adultes admis dans
– l’adolescence pendant laquelle les crises vaso-occlusives notre institution pour une crise vaso-occlusive osseuse
*Service de médecine interne, unité des maladies génétiques du globule rouge et d’aphérèse, CHU Henri Mondor, 94010 Créteil
Courriel : anoosha.habibi@hmn.ap-hop-paris.fr
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volume. Cette précaution est inutile si le taux d’hémoglobine lité approche 5 % dans certaines séries et qui représente près
est nettement inférieur à celui observé à l’état basal, et une de 25 % des causes de décès chez l’adulte. 6, 11, 12
transfusion simple peut alors être réalisée. Il est souhaitable Il est caractérisé par la survenue d’une douleur thora-
d’effectuer une électrophorèse de l’hémoglobine dans les cique associée à une symptomatologie pulmonaire (dysp-
24 heures après la transfusion afin de mesurer le taux d’hémo- née, toux, expectoration), et une fièvre. Il existe un foyer
globine S résiduel. L’objectif est d’abaisser ce taux à moins de pulmonaire clinique ou radiologique, associé dans 50 %
50 %, voire moins de 30 % au cours des complications vaso- des cas à un épanchement pleural. Le syndrome thora-
occlusives les plus graves, telles qu’un priapisme, un accident cique est accompagné d’une crise vaso-occlusive osseuse
vasculaire cérébral ou un syndrome thoracique grave. dans plus de 80 % des cas chez l’adulte, alors qu’il est sou-
vent isolé chez l’enfant. Il existe une hyperleucocytose
Le traitement préventif même en l’absence d’infection. Les gaz du sang artériel
Il consiste à éviter les circonstances favorisant le déclen- révèlent une hypoxémie, associée à une hypercapnie
chement d’une crise vaso-occlusive (tableau 5). Il est éga- témoignant d’une hypoventilation alvéolaire, dans
lement nécessaire que le patient observe le repos au presque 50 % des cas. Les prélèvements bactériologiques
décours d’une crise, sachant que près de 15 % des malades sont le plus souvent négatifs, car le syndrome thoracique
hospitalisés pour une crise osseuse sont admis à nouveau est rarement d’origine infectieuse chez l’adulte. 13 La
dans les 15 jours suivant une première hospitalisation en physiopathologie est en effet complexe et non univoque
raison d’une récidive de la crise. Le repos et l’arrêt de l’acti- (v. encadré).
vité physique sont des points essentiels du traitement.
Traitement
SYNDROME THORACIQUE AIGU En raison du risque imprévisible de décompensation
brutale de l’état respiratoire, le syndrome thoracique justi-
Le syndrome thoracique est le 2e motif d’hospitalisation. Il fie une hospitalisation systématique. Le transfert en unité
s’agit d’une pathologie potentiellement grave dont la morta- de soins intensifs doit être envisagé dans les formes sévères
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UN TRAITEMENT COMPLEXE crise vaso-occlusive réduisait de 48 à 5 % la à réduire les interactions globule rouge-endo-
fréquence de survenue de syndrome thora- thélium, a été expérimenté dans les crises
2
Le traitement du syndrome thoracique aigu cique aigu. Il faut donc rappeler l’intérêt de vaso-occlusives avec une efficacité modérée.
essaie donc d’agir sur ces différents mécanis- cette technique très simple chez tous les Le monoxyde d’azote ou les donneurs de NO
mes physiopathologiques (v. tableau). patients hospitalisés pour crise vaso-occlu- (arginine) ont des intérêts potentiels multiples :
L’oxygénothérapie et l’hydratation per- sive ou pour chirurgie abdominale. un effet local sur la vasodilatation pulmonaire
mettent de diminuer les facteurs favorisant Dans les formes plus graves, une étude et les échanges ventilation-perfusion, un effet
les phénomènes de falciformation. Dans les contrôlée menée dans notre institution sug- systémique sur la vasodilatation périphérique
cas graves, la transfusion ou l’exsanguino- gère que la ventilation non invasive, par aide et l’inflammation. 3 Cependant, des données
transfusion reste le traitement le plus effi- inspiratoire, permet d’améliorer les échan- récentes suggèrent que la biodisponibilité du
cace pour diminuer la falciformation et ges gazeux des patients (données en cours NO est abaissée chez les patients drépanocy-
améliorer les symptômes des patients. de publication). Le réel bénéfice clinique de taires, ce qui complique l’approche thérapeu-
Pour lutter contre l’hypoventilation, l’utili- cette technique dans cette indication reste tique dans cette indication.
sation d’antalgiques et paradoxalement de cependant à démontrer.
Bernard Maitre
morphiniques permet d’obtenir une bonne Une possible infection bactérienne est Antenne de pneumologie, hôpital Henri Mondor
sédation du patient et d’améliorer l’amplia- systématiquement traitée par une antibio- 94010 Créteil Cedex
Courriel : bernard.maitre@hmn.ap-hop-paris.fr
tion thoracique. Des supports ventilatoires thérapie couvrant le pneumocoque et les
ont également été proposés, permettant de germes intracellulaires (amoxicilline asso-
1. Vichinsky E, Neumayr L, Earles A et al. Causes
recruter et donc d’oxygéner des zones peu ciée aux macrolides ou nouvelle quinolone). and outcome of the acute chest syndrome in sickle
ou mal ventilées. Cela a été montré dans les Des traitements plus orientés sur les méca- cell disease. N Engl J Med 2000 ; 342 : 1855-65.
formes peu graves de syndrome thoracique nismes d’inflammation et d’adhérence sont en 2. Bellet P, Kalinyak K, Shukla R, Gelfand M,
Rucknagel D. Intensive spirometry to prevent
aigu où la spirométrie incitative a dans cette cours d’étude. Les corticoïdes, qui réduisent la acute pulmonary complications in sickle cell
indication un intérêt majeur. durée d’évolution du syndrome thoracique disease. N Engl J Med 1995 ; 333 : 699-703.
Dans une étude portant sur 38 patients, aigu, ne sont pas recommandés du fait de la 3. Orringer EP, Casella JF, Ataga KI et al. Purified
Bellet et al. ont montré que la réalisation de majoration du risque infectieux et de la réci- poloxamer 188 for treatment of acute vaso-
occlusive crisis of sickle cell disease : A
10 inspirations maximales toutes les 2 h, de dive d’accident vaso-occlusif grave. Le poly- randomized controlled trial. JAMA 2001 ; 286 :
씰 8 à 22 h, chez les patients hospitalisés pour mère pp188, sorte de surfactant ionique visant 2099-106.
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transcrânien annuel. Ils peuvent être d’origine ischémique. Protocole de prise en charge d’un priapisme
Le traitement des accidents ischémiques repose en prio-
rité sur l’échange transfusionnel. La thrombolyse est TRAITEMENT PRÉVENTIF DES ACCIDENTS AIGUS GRAVES
déconseillée en raison de la fréquence des lésions anévris- ❚ Informer les patients et les familles de la possibilité de la
males ou de lésions de moya-moya (réseau de suppléance) survenue d’un priapisme
dont la présence majore le risque d’accident hémorragique. ❚ En cas de survenue de priapisme, consultation spécialisée
L’emploi des anticoagulants est également déconseillé. pour évaluation des retentissements et apprentissage des auto-
injections intracaverneuses d’étiléfrine
Au décours d’un accident ischémique, une prise en
charge par un centre spécialisé habitué à recevoir des ❚ Commencer un traitement per os par étiléfrine dès que les
épisodes intermittents apparaissent
patients atteints d’hémoglobinopathie est souhaitable, car
il est démontré que la mise en route d’un protocole trans- • Dose : enfant de moins de 12 ans : 0,25 mg/kg
adulte : 30 mg/j
fusionnel prévient le risque de récidive qui est spontané-
ment élevé. TRAITEMENT DU PRIAPISME AIGU
Des accidents hémorragiques peuvent aussi survenir ❚ Urgence qui justifie une hospitalisation immédiate
en raison des fréquentes anomalies artérielles déjà signa- ❚ Évaluation du temps écoulé depuis le début du priapisme :
lées. Le traitement des accidents hémorragiques est moins • inférieur à 3 h : injection en intracaverneux de 0,6 mL d’une
bien codifié. En dehors des mesures de réanimation ampoule d’étiléfrine, à répéter 20 min plus tard si la
symptomatique, un échange transfusionnel est souvent détumescence ne se produit pas
nécessaire, en particulier si un acte neurochirurgical ou • supérieur à 3 h : d’abord drainer les corps caverneux en
une artériographie sont envisagés. L’intérêt de la mise en effectuant une ponction en laissant s’écouler le sang, sans
route d’un protocole transfusionnel au décours d’un acci- aspirer ni laver, jusqu’à obtenir du sang rouge, puis injecter
l’étiléfrine
dent hémorragique n’est pas démontré.
Tableau 7
ATTEINTE RÉNALE VASO-OCCLUSIVE
(priapisme ayant une évolution supérieure à 6 heures). En
Elle se manifeste surtout par une hématurie macrosco- cas d’échec du traitement conservateur, une intervention
pique. Le plus souvent due à une nécrose papillaire, elle chirurgicale est proposée (anastomose caverno-spon-
doit toujours faire rechercher une pyélonéphrite aiguë. Le gieuse distale ou proximale, voire caverno-saphène), mais
traitement repose sur le repos strict, l’alcalinisation et le le risque de séquelles est alors élevé.
traitement du facteur déclenchant qui n’est pas toujours
retrouvé. Par ailleurs, il existe souvent une dégradation de SYNDROME DOULOUREUX ABDOMINAL
la fonction rénale après un sepsis grave.
Une crise vaso-occlusive peut être à l’origine d’un syn-
PRIAPISME drome douloureux abdominal pseudochirurgical par
ischémie mésentérique, mais cette complication grave est
Il s’agit d’une complication potentiellement grave sur le plan rare chez l’adulte. Toute douleur abdominale chez celui-ci
fonctionnel, touchant 6 % des enfants et 42 % des adultes. 18 doit en effet être considérée comme « chirurgicale », jus-
Il se manifeste selon 2 modes : les priapismes intermit- qu’à preuve du contraire.
tents, spontanément résolutifs en moins de 3 heures et les Un iléus fonctionnel est souvent observé en cas de crise
priapismes aigus évoluant, en l’absence de traitement, vaso-occlusive osseuse vertébrale, surtout si de fortes doses
vers une impuissance définitive par sclérose des corps de morphine sont nécessaires pour calmer la douleur.
caverneux. Les épisodes de priapisme grave aigu sont très Il n’est pas toujours facile de différencier une urgence
souvent précédés par des priapismes intermittents qui chirurgicale et une crise vaso-occlusive à expression
doivent toujours être recherchés à l’interrogatoire. L’utili- digestive. Dans les cas difficiles, on peut être amené à
sation d’un α-stimulant, l’étiléfrine per os ou en auto- réaliser un échange transfusionnel ; l’amélioration rapide
injection intracaverneuse, peut éviter l’évolution vers un du syndrome douloureux abdominal après transfusion
priapisme aigu. Cette complication doit faire partie du plaide en faveur d’une complication ischémique réversi-
programme éducationnel des parents et des patients, afin ble liée à la drépanocytose.
de la repérer précocement, de commencer le traitement et La lithiase biliaire est très fréquente (15 à 30 % avant
d’éviter ces séquelles. 20 ans et 50 à 60 % après). Le dépistage est facile et il
Le priapisme aigu est une urgence nécessitant impéra- semble raisonnable de proposer une cholécystectomie
tivement une hospitalisation, un drainage des corps caver- par cœlioscopie dans de bonnes conditions avant la sur-
neux sans lavage suivi d’une injection intracaverneuse de venue des complications graves. La cholécystectomie est
10 mg d’étiléfrine (tableau 7). Un échange transfusionnel proposée d’emblée chez les patients ayant des atteintes
se justifie en cas d’échec ou de retard de prise en charge viscérales, telles qu’une cardiomyopathie, une insuffisance
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rénale, une insuffisance respiratoire ou avant la pose SUMMARY Acute complications in sickle cell
d’une prothèse orthopédique. Chez les autres patients, disease
elle est proposée dès l’apparition des premiers symptômes Sickle cell disease is an inherited disease characterised by the
presence of an abnormal haemoglobin. Sickle cell disease can be
pouvant faire craindre une complication plus grave. Un complicated by acute vaso-occlusive crisis, which are the major
échange transfusionnel préalable est préconisé pour les clinical problem prompting admission to hospital and the major
patients ayant un antécédent de syndrome thoracique. cause of death. It mainly manifests by osteo-articular pain and
acute chest syndrome and can be complicated by multi-organ
failure. The main treatment of severe acute vaso-occlusive crisis is
CONCLUSION based on transfusion.
Rev Prat 2004 ; 54 : 1548-56
Les syndromes drépanocytaires majeurs sont à l’ori-
gine de crises vaso-occlusives polymorphes et de gravité RESUMÉ Complications aiguës de la drépanocytose
La drépanocytose est une maladie génétique autosomique
variable, dont certaines mettent en jeu le pronostic vital. récessive caractérisée par la présence d’une hémoglobine
Dans les formes les plus graves de drépanocytose, caracté- anormale, l’hémoglobine S, entraînant une rhéologie anormale des
risées par la répétition des accidents vaso-occlusifs, il peut hématies à l’origine de manifestations vaso-occlusives. Le premier
motif d’hospitalisation et la principale cause de décès chez l’adulte
être justifié d’instituer un traitement de fond (hydroxy- sont dus aux complications aiguës vaso-occlusives qui se
urée ou transfusions régulières) afin de maintenir en per- manifestent principalement par une atteinte ostéo-articulaire ou
manence un taux d’hémoglobine S suffisamment bas pulmonaire et qui peuvent évoluer vers un tableau de défaillance
multiviscérale. En dehors des mesures symptomatiques, la base du
pour limiter le risque de vaso-occlusion. B
traitement dans ces situations repose sur la transfusion qui doit
répondre à des règles strictes.
P O U R L A P R AT I Q U E
L La crise vaso-occlusive est la 1re cause d’hospitalisation chez RÉFÉRENCES
l’adulte drépanocytaire.
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L La survenue d’une crise dans les 10 jours suivant le patient : bénéfices, risques,
accidents in sickle cell disease: rates
modalités de surveillance. Ann Fr
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