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RETENTION D’URINES

GENERALITES :
Impossibilité d’évacuer spontanément le contenu vésical. cette impossibilité peut
être totale, c’est la rétention complète, qui est le plus svt un phénomène aigu, au
contraire cette impossibilité peut, être partielle, c’est la rétention incomplète ou
stagnation vésicale, qui est un phénomène chronique
Le trt et le pc découlent en grande partie du caractère complet ou incomplet de la
rétention et de son étiologie

I/- RETENTION COMPLETE : RVA en général


A/- Diagnostic positif :
_ SF : - impossibilité d’uriner(miction impossible) malgré une envie impérieuse
Agitation et angoisse
Vives douleurs hypogastriques rythmées
SP : avec douceur car la palpation accroît encore l’envie impérieuse et douleurs
Existence d’un globe vésical : Tuméfaction arrondie, régulière, tendue,
convexe en haut, mate à la percussion
Devant un tel tableau, le diagnostic est évident
Cependant, le diagnostic n’est pas toujours aussi facile :
petit enfant, un traumatisé, un opéré récent, Toujours systématiquement l’état
vésical
Trt en urgence :
Evacuation vésicale qui confirmera le dg et soulage le malade immédiatement
et qui évitera l’évolution vers les complications :
dilatation vésicale avec miction par regorgement
arrêt réflexe de la sécrétion rénale avec élévation de l’azotémie
plus rarement, rupture vésicale

BILAN ETIOLOGIQUE :
1/- Bilan clinique rapide :
a/- interrogatoire :
Contexte dans lequel est survenu l’accident
Rechercher éventuels antécédents uro-génitaux ou généraux
S’acquérir d’éventuels signes urinaires ; dysurie, pollakiurie et hématurie
ayant pu précéder l’accident aigu
Mais parfois la RVA apparaît comme primitive et révélatrice
- La palpation abdomino-lombaire sera complétée par l’examen complet des OGE
avec touchers pelviens à la recherche à la recherche de causes locales
On terminera l’examen enfin par l’étude de l’urètre à l’aide de l’exploration à boule
olivaire, qui fait la preuve d’une éventuelle cause urétrale, indique la possibilité de
Cathétérisme et la nature, la forme et le calibre de la sonde à employer
2/- Vessie évacuée et malade soulagé
Examen complet, notamment neurologique
ECBU avec éventuelle culture et antibiogramme
UIV :après dosage de l’urée et test à l’iode, qui permettra de juger de :
L’état fonctionnel et morphologique des reins

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L’état morphologique des uretères
L’état de la vessie(cystographies descendantes, mictionnelle et post-mictionnellle) :
résidu ? Distension ? Diverticule ?
Enfin, dans les cas difficiles, on sera parfois amené à demander une UCR et une
endoscopie

DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE :
1/- RVA ; épiphénomène dans un contexte généralement évocateur
Fécalome surtout si malade en réanimation
a/- RVA postopératoire :
Intervention sur le petit bassin, périnée, rectum, mais toujours suspecter une cause
organique simplement révélée par l'intervention
Phlébite pelvienne
Rachianesthésie
b/-RVA réflexe au cours d’une inflammation aiguë pelvienne, génitale ou
appendiculaire(chez l’enfant)
c/- RVA contemporaine d’un traumatisme, où le caractère réflexe ou organique de la
rétention doit être minutieusement discuté :
Trauma rachidien : réflexe ou paraplégie ?
Trauma rénal : réflexe ou lésion rénale ?
Trauma du bassin : réflexe ou rupture urètro-membraneuse ?
Trauma périnéal : réflexe ou rupture de l’urètre périnéo-bulbaire ?

d/- RVA sur certaines affections du système nerveux : tabès, syringomyélie, méningites
surtout tuberculeuses, Poliomyélite, compression médullaire
Vessie neurologique
Le bilan doit toujours comporter un examen neurologique complet

2/- RVA par obstacle génito-urinaire :


a/- Chez l’homme :
- Causes urétrales : rétrécissement scléro-inflammatoire avant tout(blennorragie,
traumatisme ancien, tuberculose) plus rarement : polype, épithélioma, calculs, C E,
malformation congénitale
Par ailleurs en cas de trauma pelvien, nous avons vu qu’il fallait toujours suspecter la
possibilité d’une rupture de l’urètre(valeur de l’examen clinique, du cathétérisme
explorateur et de l’aspect des urines)
Causes prostatiques : adénome avant tout, mais aussi cancer de la prostate, prostatites
aiguës ou chroniques
En cas d’hypertrophie prostatique la RVA est en général occasionnelle mais au bout de
la troisième RVA on met place une sonde à demeures, et faire tjs un TR
En cas de cancer, faire un TR avec dosage des PSA et échographie endorectale
- Causes vésicales : lésions formant clapet(calculs, diverticule, tumeurs) maladie du col
- Valve de l’urètre postérieur chez l’enfant
b/- Chez la femme : Les causes génitales dominent : kyste de l’ovaire, fibrome(surtout
postérieur repoussant le col en avant), rétroversion d’utérus gravide, hématocolpos
c/- Dans les deux sexes : abcès ou collection du Douglas, Tumeurs rétro-
caecales
FORMES CLINIQUES : possibilité de rétention complète chronique qui est un état
définitif, à l’opposé de la rétention aiguë qui constitue un accident transitoire, et qui

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traduit l’état d’épuisement complet de la vessie, aboutissement d’une longue évolution
de rétention incomplète avec distension.

TRAITEMENT : Le trt d’urgence consiste en l’évacuation vésicale, ultérieurement


ce sera le problème de la thérapeutique étiologique
1/- Le plus svt l’évacuation vésicale sera obtenue par cathétérisme urétral :
Sous trois conditions habituelles : asepsie rigoureuse, grande douceur et instrument
choisi en fonction de la suspicion étiologique :
Si obstacle prostatique : sonde béquillée ou béniqué
Si rétrécissement urétral : sonde fine à bout olivaire, voire faisceau de filiformes
L’évacuation vésicale ne se fera que progressivement. Ultérieurement pourra se poser le
problème des sondages répètes ou de la sonde à demeure, si la miction spontanée ne se
rétablit pas d’emblée
2/- Mais il est des cas particuliers :
Intérêt des trts médicaux(antispasmodiques, instillations vésicales) dans les rétentions
réflexes
Nécessité parfois de recourir à la ponction sus-pubienne ou à la cystostomie en cas de
cathétérisme impossible ou de fausses routes
Enfin en cas de rupture traumatique de l’urètre, discuter cystostomie ou rétablissement
immédiat de la continuité
METHODES :
1/- cathétérisme sus-pubien : se fait au bloc opératoire avec asepsie rigoureuse
A l’aide d’un cathéter muni de mandrin
Incision cutanée sous anesthésie locale à deux travers de doigt au-dessus de la symphyse
pubienne sur la ligne médiane
Incision de l’aponévrose
Introduction du mandrin verticalement dans la vessie
Ablation du mandrin et gonflement du ballonnet
2/- Cystostomie à minima : se fait de la même manière mais à l’aide d’un cystostome
muni d’un mandrin métallique qui introduit verticalement dans la vessie et après
retrait de ce mandrin on met en place une tubulure à travers le cathéter, cette tubulure
est fixée à la peau par un point de suture
3/- Cystostomie chirurgicale : Si abdomen cicatriciel
Ss AG incision médiane sus-pubienne de quelques cm
Incision de l’aponévrose du grand droit
Puis les anses intestinales sont refoulées avec possibilité d’existence d’adhérences entre
ces anses et la vessie dont il faut libérer
Taille vésicale puis mise en place d’une sonde à ballonnet
Fermeture de la taille vésicale puis de la paroi
4/- Autres moyens :
Sondage vésical :
a/- Chez la femme :
 en DD jambes fléchies
 Badigeonnage de la vulve
 Ecartement des lèvres
 Introduction d’une sonde vaselinée à travers le méat urétral
 Sonde en place on gonfle le ballonnet
b/- Chez l’homme : Précautions d’usage
Asepsie rigoureuse, malade en DD jambes fléchies et badigeonnage avec
mise en place de champs stériles

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Verge prise dans la main gauche de l’opératoire qui se met à droite du
malade
La verge est soulevée au zénith
La main droite saisit une sonde vaselinée, et l’introduit progressivement jusqu’à l’angle
formé par l’urètre membraneux – urètre bulbo-caverneux
Puis la verge est rabaissée vers le bas afin de réduire cet angle et la sonde est poussée
dans la vessie avec issu d’urines
Gonflement du ballonnet
La sonde vésicale est reliée à un collecteur d’urines
NB : Après sondage du malade, on apprécie l’aspect des urines, et dés que le malade est
soulagé la sonde doit être enlevée car le malade peut se remettre à uriner spontanément
et vue le risque d’asthénie du détrusor et d’infection urinaire

RETENTION INCOMPLETE
C’est l’impossibilité d’obtenir la vidange totale de la vessie : il reste un résidu vésical
après miction
De l’importance de ce résidu(théoriquement inférieur ou supérieur à 300cc) dépend
l’existence ou non d’une distension vésicale. De cette distension et de son éventuel
retentissement sur le haut appareil dépend tout le pronostic de l’affection

DIAGNOSTIC POSITIF : Il est loin d’être évident


1/- Les circonstances de découverte : Elles sont en effet variables, car il s’agit d’une
évolution latente se révélant par des complications. Le malade se présente :
- Soit comme un urinaire : pollakiurie, dysurie ou miction par regorgement(qui
risque d’en imposer pour une incontinence)
Soit comme un dyspeptique : anorexie, soif vive, troubles du transit, état saburral,
ballonnement
Soit comme un urémique ou un hypertendu
Soit parfois, avec diagnostic de tumeur abdominal ou d’occlusion intestinale
2/- C’est donc systématiquement :
Qu’il faut palper l’hypogastre et pratiquer les touchers pelviens qui mettront en
évidence un globe vésical d’importance variable avec le volume de la stagnation
urinaire.
Le cathétérisme urétral avec grande asepsie, après exploration à l’aide de l’explorateur
à boule olivaire(qui permettra de choisir le type de cathéter),
confirmera le diagnostic et appréciera le volume de la stagnation
3/- Le diagnostic posé un bilan complet s’impose :
Ce bilan sera à visée à la fois étiologique, pour rechercher la cause de la rétention et
partant son trt, et à la fois à visée pronostique, pour apprécier le stade évolutif de
l’affection et partant le pronostic
La palpation hypogastrique et les touchers pelviens rechercheront un obstacle local
a/- Mais c’est l’UIV qui va fournir les renseignements les plus précieux, après dosage de
l’urée et test à l’iode.
l’UIV peut montrer la cause de la rétention : obstacle sur le bas appareil urinaire
l’UIV précise l’état de la vessie et l’importance du résidu après miction
Soit vessie normale, avec résidu <300cc
Soit vessie distendue par un important résidu, et parfois siège de diverticules ou de
calculs
l’UIV, enfin recherche un éventuel retentissement supérieur de la distension

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c’est -à- dire une dilatation d’amont(urétérohydronéphrose en général bilatéral) dont la
constatation commandera une étude fonctionnelle rénale
b/- Cas difficiles : recourir à UCR et à l’endoscopie pour préciser :
 La cause de la rétention
 l’état de la vessie

DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE :
1/- Chez l’homme :
Causes urétrales : rétrécissement scléro-inflammatoire, rétrécissement traumatique,
plus rarement : polypes, épithélioma, calculs, C E, malformation congénitale
Causes prostatiques : adénome et cancer de la prostate, mais aussi prostatite
Causes vésicales : lésions formant clapet(calculs, diverticules, tumeurs) maladie du col
2/- Chez la femme : tumeurs génitales(kyste de l’ovaire, fibrome) cystocèle, maladie du
col de la vessie
3/- Dans les deux sexes : tumeurs pelviennes, certaines affections du système nerveux

TRAITEMENT :
Se confond avec le trt spécifique de l’affection causale : le plus svt chirurgical pour aller
lever l’obstacle

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