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Endocrinologie générale

I) Introduction et généralités

Au cours de l’évolution des espèces, la complexité croissante des organismes pluricellulaires a


conduit au développement de systèmes de régulation réalisant un contrôle coordonné de
grandes fonctions végétatives et sexuelles dans le cas des interactions réciproques de ces
grandes fonctions et de l’adaptation des organismes à l’environnement. Donc, les animaux sont
des organismes pluricellulaires très complexes, qui nécessitent pour fonctionner des
mécanismes de contrôle qui assurent le maintien d’un équilibre physiologique et biologique.
Ces mécanismes de contrôle s’exercent par le biais de réseaux (au nombre de 2) de
communication entre :
• Les cellules
• Les tissus
• Les organes

2 réseaux :
• Le système nerveux
• Le système endocrinien

Le système nerveux (SN) communique en utilisant un réseau physique de fibres qui


transmettent des signaux électrochimiques entre :
• le système nerveux central (SNC) et les autres organes
• ou allant d’organe à organe en passant par la moelle épinière qui appartient au SNC
dans le cas de l’arc réflexe

Le système endocrinien (SE) qui communique via des messagers chimiques transportés par le
sang, on a une communication entre :
• l’hypophyse
• et la glande surrénale par ex

La communication nerveuse est très rapide de l’ordre de quelques milis secondes, alors que la
communication endocrinienne elle est moins rapide, environ quelques min. Cela correspond à
ce qu’on appelle une vision duale (= 2 systèmes) de la communication extracellulaire.

Le SE et le système nerveux sont en réalité pas aussi séparés que cela, ce qui veut dire que ces
2 systèmes interagissent à certains endroits et dans certaines circonstances, c’est pourquoi on
parle aujourd’hui davantage du système neuroendocrinien.

L’endocrinologie c’est l’étude de la communication dans un organisme animal par le biais


d’hormones qui sont classiquement définies comme des molécules synthétisées par différentes
glandes endocrines, c’est à dire des glandes dépourvues de canaux excréteurs. Donc, ces
molécules hormonales sont sécrétées directement dans le sang, ce qui nous amène à regarder
ce que veut dire « endocrine » : « endo »= en dedans, « crine » = qui excrète en dedans du
milieu intérieur.
Il y a un synonyme à l’endocrine : hémocrine, qui est une sécrétion directe dans le sang. Donc,
les molécules sont sécrétées dans le sang qui les transportent, la plupart du temps sur une assez
longue distance vers des tissus cibles. Le fonctionnement va être modifié par cette molécule
hormonale. Cette notion d’hormone est la notion historique de l’histoire de la physiologie,
proposée par 2 chercheurs anglais : Bayliss et Starling en 1902 à l’occasion de la description
de l’action de l’hormone sécrétine (stimule la sécrétion de suc pancréatique) qu’ils venaient de
mettre en évidence.

La cellule cible des tissus cibles : une cellule est une cellule cible pour une hormone grâce au
fait que cette cellule cible possède un récepteur pour cette hormone. Ce récepteur est une
structure moléculaire qui reçoit et qui fixe l’hormone. C’est aussi le vecteur de transition entre
le signal venu d’ailleurs (=l’hormone égale) et la première réponse cellulaire.

Cette définition de l’endocrinologie, c'est à dire la communication entre les cellules et les tissus
via le sang est un peu obsolète. C’est en réalité l’une des manifestations du système endocrinien,
mais il en existe d’autres. Les glandes endocrines (= sans canaux excréteurs) ne sont pas les
seules sources d’hormones parce que les hormones sont également sécrétées dans l’ensemble
de l’organisme animal par des tissus non-glandulaires dont les fonctions principales sont
majoritairement non endocrines (=pas de sécrétion d’hormones).

Donc, les systèmes de communication par des molécules solubles entrant dans les systèmes
endocriniens mais n’utilisant pas le sang comme voie de communication sont :
• Tout d’abord la sécrétion paracrine : qui est la sécrétion de messagers ou
neurotransmetteurs (= molécules chimiques) par une cellule qui agit sur les cellules
voisines du même organe (= une molécule qui n’est pas transportée sur une grande
distance). Ce système peut délivrer de fortes concentrations de messagers aux cellules
cibles puisqu’ils ne sont presque pas dilués (=simple dilution dans le milieu intersticiel).

Exemple de ce système :
• les prostaglandines
• la transmission des neurotransmetteurs par les neurones au niveau des synapses, ou des
jonctions neuraux musculaires (= système paracrine)

2ème cas : la sécrétion autocrine :

Une cellule sécrète des molécules informatives qui vont venir agir sur la même cellule qui les
a sécrétées.
Le système endocrine ET LE SYSTÈME IMMUNITAIRE interagissent. Les cellules
immunitaires sont sensibles à de nombreuses hormones :
• la GH (Growth Hormone)
• l’AcTH
• insuline
• adrénaline
• enképhaline et endorphines

La création des stimuli endocriniens, de leur forme, de leur perception par des cellules cibles,
des conséquences de cette perception, des réponses des organes intégrateurs, des réponses des
organes cibles (qui toujours s’opposent au stimulus)

Stimulus => Récepteurs => (message) Intégrateurs => (élabore) réponse => - stimulus
(opposition de la réponse au stimulus). Cette réponse certaines fois est nerveuse, d’autres fois
est chimique, et d’autres fois les 2 en même temps.

message
Stimulus récepteur intégrateur

élabore
nerveuse
les 2 Réponse
Chimique

II) Notion de glandes endocrines

[pas dans le cours…


a) L’hormone

Baylin/Starling/sécrétine…
L’hormone est une molécule sécrétée par des cellules spécialisées et déversée le plus souvent
dans le torrent circulatoire pour ensuite agir à distance sur d’autres cellules dites cellules cibles
à des concentrations voisines de la nanomolarité. C'est à dire que dans le sang on a des
concentrations très faibles. 1 nano mole = 10-9 moles. Elle va déclencher sur les cellules cibles
un certain nombre de réactions biochimiques qui sont fonction de la différenciation de cette
cellule cible. La différenciation c’est la spécialisation d’une cellule, c'est à dire qu’elle acquiert
la capacité de faire quelque chose que d’autres cellules ne sauront jamais faire. Exemple :
cellules musculaires qui se contractent, etc… Quand une cellule différenciée reçoit une
hormone, elle répond en fonction de sa propre différenciation. Des cellules différentes peuvent
recevoir la même hormone mais n’auront pas la même réponse. Les cellules cibles sont atteintes
au niveau d’une structure appelée récepteur.

On fait l’ablation de l’organe qui mène à une hormone. On provoque donc des troubles qui sont
observables. On en déduit donc la ou les actions de l’hormone. Une glande qui ne fonctionne
plus : y a plus d’hormone, donc des troubles. 2ème étape : greffe de la glande extirpée.
Normalement il doit y avoir arrêt des troubles. Il faut cependant attendre la revascularisation
du greffon aux vaisseaux. L’effet n’est pas immédiat cependant. 4ème étape : On va aussi sur
des animaux chez qui on avait fait l’ablation de la glande, sur une autre partie on réalise des
ingestions de t’extraits de tissus sécréteur (= molécules) et si notre hypothèse était bonne, on
observe la même chose que pour les animaux qui ont le greffon fonctionnant correctement.
Ensuite, on passe au dosage sanguin d’hormone pour pouvoir observer des variations de la
concentration de l’hormone dans le sang en fonction de divers autres paramètres. La
concentration sanguine est le reflet très fidèle de la production de l’hormone par la glande.
Le dosage des hormones dans le sang pose un vrai problème au niveau des techniques
biochimiques car les hormones sont très peu concentrées. On est capable de doser les hormones
dans le sang depuis qu’il existe des méthodes radio-immunologiques, qui a :
• Acides à hormones
• Marqueurs

… jusqu’ici]
b) Notion d’épithélium

Il y a 4 tissus primaires dans un organisme :


• L’épithélium
• Tissu musculaire
• Tissu nerveux
• Tissu conjonctif

A chaque fois que l’on envisage ces tissus, on se pose la question de leur origine embryonnaire :
un épithélium est d’origine ectodermique ou endodermique, mais il y a quelques épithéliums
qui sont d’origines mésodermiques
Un épithélium c’est des couches continues de cellules jointives formant des feuillets couvrant
ou limitant des surfaces d’un organisme animal. 1 épithélium peut aussi recouvrir une
invagination. 1 épithélium qui s’enfonce dans une invagination devient sécréteur, c’est alors un
épithélium glandulaire. Les muqueuses = épithéliums qui recouvrent une lumière. Les glandes
sont des tissus épithéliaux fondamentalement.

Zone devenue
sécréteur (= épithélium glandulaire)
c) Notion de glande

Une glande est histologiquement de nature épithéliale. Il existe 2 types de glandes :


• Exocrine qui sécrète en dehors du milieu intérieur un produit qui n’est pas une
hormone et qui le font dans une lumière de l’organisme (la plus grande lumière de
l’organisme est le tube digestif) par l’intermédiaire d’un canal excréteur. La nature des
sécrétions des glandes exocrines est souvent de nature enzymatique mais ça peut-être
plein d’autres choses SAUF DES HORMONES. Exemples : le foie pour la bile, la
glande mammaire pour le lait, le pancréas pour le suc pancréatique. Dans les glandes
exocrines il existe des glandes unicellulaires qui sont des cellules sécrétrices isolées
dans un épithélium intestinale ou stomacale.
• Endocrine résulte d’une rupture dans la phylogénie (=étude des relations de parenté
entre êtres vivants) de la glande exocrine par rapport à son tissu épithélial d’origine.
L’invagination se coupe et se referme, elle est donc dépourvue de canal excréteur et
trouve une solution qui consiste à sécréter son produit directement dans le torrent
circulatoire.

III) La nature chimique des hormones

On reconnaît 3 grandes familles chimiques pour les hormones :

A) Les hormones dérivées d’acides aminés.

Toutes ces hormones sont de structure phénolique, c'est à dire qu’on a toujours un cycle
aromatique qui a au moins un des hydrogènes des carbones qui est devenus un OH. Ces
hormones sont très peu nombreuses, on en trouve 2 :
o L’adrénaline dérivée de l’acide aminé qui est la tyrosine et est sécrétée par les
médullo-surrénales :

H H H

OH C C N

CH3
OH H

OH

o Les hormones thyroïdiennes (la flemme de faire les molécules…)


Elles peuvent être en T3 (avec 3 atomes d’iode) elles sont alors appelées 3, 5, 3’ triiodotyronine.
Sinon elles sont en T4 (avec 4 atomes d’iode) appelées 3, 5, 3’, 5’ tétraiodotyronine.
B) Les hormones protéiques

Elles rassemblent les peptides de 20 ac. Am et les protéines avec environ 400 000 ac. Am.
Beaucoup d’hormones sont de petites molécules c’est-à-dire des peptides. C’est la majorité des
hormones. Un certain nombre sont des glycoprotéines (= prot + radicaux sucrés). Ces hormones
protéiques ne sont très souvent pas sécrétées du 1er coup à l’état d’hormone active. Elles sont
souvent sécrétées par la glande sous forme de pro-hormone (inactive), et sont plus longues. Une
protéine c’est une chaine d’acides aminés. La pro-hormone c’est la vraie hormone plus un autre
bout. Le passage de la pro-hormone à l’hormone se fait en raccourcissant la pro-hormone. C’est
un découpage enzymatique qui permet de passer de l’un à l’autre. Si ce bout est découpé, le site
actif de l’hormone va maintenant être découvert, ce qui permettra à l’hormone de fonctionner.
C’est un phénomène général que l’on retrouve à pas mal d’endroits.

C) Les hormones stéroïdes

Les hormones stéroïdes sont toutes des hormones qui dérivent d’un même précurseur qui est le
cholestérol. Ces hormones font donc parties de la famille des lipides puisque le cholestérol ne
se lie pas à l’eau. Celui-ci est apporté par l’alimentation ou bien synthétisé par le foie (=
synthèse de novo) à partir d’un précurseur. Le cholestérol est un cycle c’est une molécule à
connaître.
Les hormones stéroïdes sont nécessaires dans le fonctionnement des appareils génitaux. Chez
la femme, la progestérone et l’œstradiol font fonctionner les ovaires. Chez l’homme, la
testostérone fait fonctionner les testicules. On trouve également les hormones cortico-
surrénaliennes qu’est la Cortisol.

IV) Les récepteurs hormonaux

L’hormone est en contact de la cellule cible au niveau d’une structure très spécifique : le
récepteur, qui déclenche la réponse biologique à l’intérieur de la cellule. Donc, ce qui
différencie une cellule cible pour l’hormone pour une cellule non cible pour l’hormone, c’est
le fait que la cellule cible possède un récepteur pour l’hormone et que la cellule non cible ne
possède pas de récepteur pour cette hormone.

Le récepteur est une structure moléculaire comportant 2 éléments fondamentaux :

• Un site receveur : qu’on appelle ro, de reconnaissance : Υ. C’est à ce site que se fixe
l’hormone
• Un site exécutif : qu’on appelle e, et c’est lui qui va agir ou interagir avec un autre
élément, qui s’appelle l’effecteur. C’est l’effecteur qui crée la 1ère réponse de la cellule
à l’action de l’hormone. Assez souvent c’est une enzyme. C’est cette 1ère réponse qui
provoque une modification du fonctionnement cellulaire.

A) Spécificité des récepteurs

Les récepteurs ne peuvent être que des protéines, qui ont des propriétés structurales
particulières qui leur permettent de jouer ce rôle de récepteur :
• Leur structure dans l’espace. C’est une structure tridimensionnelle. Dans ce volume il
peut y avoir des espaces libres où viennent se fixer d’autres choses.
• Les protéines sont douées de la propriété de l’allostérie (= Quand une protéine change
de forme, elle change de fonction, de capacité fonctionnelle). Une protéine a une
première forme native. Cette forme peut changer légèrement, en fonction par exemple
du pH du milieu. Si elle se déforme, sa capacité fonctionnelle change, elle peut acquérir
un nouveau rôle.

Les récepteurs hormonaux ont 5 propriétés liées à leur spécificité :


• La spécificité hormonale : il existe un strict ajustement stéréochimique c'est à dire un
ajustement de forme entre le ligand (= hormone) et le site Υ. Un récepteur peut lier une
hormone particulière et pas les autres : il y a une spécificité. Malgré cela, il y a un peu
de couillonage dans cette histoire :
o Les antagonistes : bien que différents elles se fixent sur le même récepteur, et
empêchent l’action de la vraie hormone : elles désactivent la vraie hormone.
o Les agonistes, ( molécule interagissant avec un récepteur membranaire et
activant celui-ci) bien que différents, elles réussissent à se fixer (=moins bien)
sur le même récepteur et à l’activer. En revanche, le résultat est qualitativement
égal mais quantitativement pas forcément égal.
• L’affinité élevée c’est ce qui détermine le critère de grande spécificité hormonale. Les
hormones présentes dans le plasma sanguin ont 2 caractéristiques :
o Elles sont nombreuses (très diverses) et il existe donc un nombre très grand
d’hormones différentes dans le plasma. Mais, leur concentration sont également
très faible (10^-9 mol de molécules/L). En gros c’est le dawa. Or, chaque
hormone trouve son récepteur. Ces molécules trouvent leur récepteur
uniquement s’il existe des structures de très haute affinité que sont les récepteurs
hormonaux. L’hormone arrive à trouver son récepteur spécifique, les autres
récepteurs, il s’en fout.
o Les hormones qui se baladent au sein du plasma pour aller rejoindre les cellules
diverses de l’organisme, sont noyées dans un fluide (le plasma puis le liquide
interstitiel) bien plus riche en composants non hormonaux qu’en composants
hormonaux. Les hormones ne sont pas du tout majoritaires dans le plasma. On
trouve majoritairement de l’albumine (60-70 g/l) dans le plasma sanguin.
Exemple : le glucagon est une hormone dont la nature est protéique. C’est une
molécule de 3500 Da (Dalton =1 atome d’H). Dans le plasma humain, le
glucagon est présent à la concentration de 100 pg/ml alors que la concentration
en protéines solubles totales est aux alentours de 65 mg par ml. Si on avait 1 g
de glucagon, on aurait 650 tonnes d’albumine. Il y a donc très peu de glucagon.
C’est la très grande affinité des récepteurs pour l’hormone qui permet de la
capter sans être handicapé par l’énorme quantité de molécules non hormonales
présentes aux alentours.
• Nombre de sites limités : sur une cellule diploïde (= soit non germinale) il existe environ
104 à 105 sites récepteur d’hormones. Ca fait 10 000 à 100 000 sur une cellule. Ce
nombre est inconstant et régulé. Ce qui est régulé c’est la sensibilité d’une cellule à une
hormone. C’est donc quelque chose de variable. Une cellule peut-être cible si elle a ces
récepteurs.
• La spécificité tissulaire c’est le fait que les récepteurs sont présents sur les organes
cibles. Si la cellule est cible, le tissu est cible donc l’organe est cible.
• Réversibilité de l’interaction hormone-récepteur. L’interaction hormone-récepteur est
une interaction non-covalente, et n’est donc pas solide. Ceci a des conséquences :
l’hormone peut se retirer de son récepteur et ne manque pas de le faire, et cela entraine
alors l’arrêt de l’effet de l’hormone. Cela est bien pour la régulation.
L’intéraction HR répond à la loi d’action générale dite la loi des Masses. Cela peut donc
s’écrire :

k1
H+R  HR
k2
𝐾1 (𝐻𝑅)
𝐾𝑎 = =
𝐾2 (𝐻) × (𝑅)
Ka = K1/K2 = (HR)/((H)(R))
Kd = K`2/K1 = ((H)(R))/(HR)

B) Les différents types de récepteurs

a. Les récepteurs membranaires


Les récepteurs membranaires sont situés sur le côté externe de la membrane plasmiques des
cellules cibles. L’hormone ne pénètre pas véritablement à l’intérieur de la cellule. Le récepteur
déclenche la réaction intracellulaire.

b. Les récepteurs intracellulaires


Ce sont les récepteurs aux hormones lipophyles (= ils n’ont pas d’aversion pour les graisses et
donc peuvent traverser les membranes). Ces récepteurs sont dans le cytoplasme de la cellule.
Ils ont une forme adaptée à recevoir les hormones stéroïdes (ces hormones lipidiques sont
capables de rentrer dans la membrane plasmique pour se fixer sur des récepteurs/transporteurs
qui va l’emmener dans le noyau). Ainsi, le lieu d’action des hormones stéroïdes est le NOYAU.

C) Régulation du nombre de récepteurs

Le nombre de récepteur d’une cellule à une hormone permet de réguler la réceptivité de la


cellule à cette hormone. Ca c’est un des moteurs très importants des régulations physiologiques.
C’est un levier majeur de régulation physiologique à l’intérieur des organismes animaux.
Exemple : le contrôle lui-même hormonal des récepteurs utérins à la PROG. C’est soumis à une
double régulation du nombre de récepteurs. Une régulation est exercée par les œstrogènes, qui
provoquent une augmentation du nombre de récepteurs à la progestérone sur les cellules
utérines. Quand la PROG arrive, elle bloque dans le noyau la synthèse de ses propres récepteurs.
Il y a alors une baisse du nombre de ces propres récepteurs c’est la down-regulation. Cela veut
dire que si un utérus de vache ou de truie ou de jeune fille capte la PROG sans que l’œstrogène
soit capté, cela ne fonctionnera pas… : Il faut une imprégnation des cellules utérines par
œstradiol pour que la progestérone puisse agir secondairement.
La PROG par le biais de la down-regulation exerce un effet d’autolimitation de sa propre action.

V) Mode d’action des hormones

A) Récepteurs membranaires

Ces récepteurs membranaires sont les récepteurs :


• des hormones protéiques.
• Des catécholamines médullo-surrénaliennes qui sont les molécules d’adrénaline
(=hormones dérivées des ac am). La seule chose qui réunit les lipides très variés, c’est
leur hydrophobie.
Dans le passé il a fallu démonter qu’une hormone qui ne rentre pas dans une cellule agit sur
cette cellule.

Bille R
sépharose adrénaline
2nd
messagers

Une molécule peut donc agir sur une cellule sans entrer dedans, à l’aide d’un récepteur
membranaire. L’adénylate-cyclase va transformer l’Atp en AMPC.

récepteur récepteur

++ AC --

Protéine Gi
Protéine Gs inhibitrice
stimulatrice
ATP AMPC (=
2ndmessager)

L’adenylate-cyclase est activée après fixation de l’hormone sur son récepteur, et elle est
activitée non pas par le récepteur, mais par un hétérodimère appelé protéine Gs. L’ATP présent
dans la cellule est transformé en AMP cyclique. Il existe aussi une protéine Gi capable d’inhiber
l’adénylate-cyclase.

Les protéines-kinase inactives sont activées grâce à l’AMPc en protéines-kinase actives. Les
protéines kinases actives phosphorylent d’autres molécules qui sont des protéines
transporteuses. Ces molécules non phosphorylées sont inactives tant qu’elles ne le sont pas.
Quand l’hormone s’en va, l’action s’arrête. L’AMPc est vite détruite par ouverture du cycle par
des enzymes qui sont les phosphodiestérases.
Signification de ce mode d’action :
Il y a un effet de démultiplication par la formation d’un 2nd messager. Si une molécule se fixe,
on peut avoir de nombreux AMPc fixés. C’est un effet « cascade » (= de démultiplication).

Effet au niveau des cellules :


Des cellules différentes (= des tissus différents) selon leur équipement en récepteurs
membranaires et selon leur système enzymatique sensible à l’AMPc, à partir du même grand
principe de fonctionnement peuvent être influencées de manières très différentes par les
hormones. La même hormone peut avoir sur 2 cellules différentes, 2 actions différentes car elles
n’auront pas les mêmes protéines. La production massive d’AMP dans 2 cellules différentes
peut aboutir à des résultats totalement différents, car l’utilisation varie selon les cellules. 2
hormones d’une même cellule peuvent avoir la même réponse en AMPc si elles stimulent la
même enzyme qui va stimuler la même chose : AMPc.

Perte de spécificité :
Si plusieurs hormones différentes régulent une même cellule en agissant sur le même second
messager qu’est l’AMPc, alors cela mène pour ces hormones différentes à des actions
synergiques, antagonistes, mais certainement pas à des actions différentes.

AMPc => kinase


Cette kinase, une fois activée, se sépare en 2 monomères :

Phosphorylase phosphorylase
inactive

Il existe un inhibiteur des phosphodiestérases, il s’agit de la caféine. Il existe un mécanisme de


déphosphorylation des protéines phosphorylées, ce sont les phosphatases. Une hormone a 2
façons de se retirer de son récepteur :
• Elle quitte simplement le récepteur pour rejoindre le liquide interstitiel puis le plasma
sanguin, elle est alors juste éloignée.
• L’hormone est dégradée au voisinage de son impact par des enzymes membranaires,
l’action de l’hormone est donc arrêtée.

Le rôle des prostaglandines :


Il s’agit d’une famille d’hormones très importante qui agissent de manière locale (cellules à
côté) plutôt qu’à distance dans la circulation sanguine, sur des récepteurs membranaires
spécifiques. Ceci provoque l’augmentation de l’AMPc en tant que 2nd messager. Ex de
prostaglandine : la PGF2α ayant comme précurseur l’ac arachidonique. La structure des
prostaglandines permet de dire qu’elles sont lipophyles et hydrophyles. Elles peuvent avoir une
action multiple sur la membrane induisant à la fois des variations physiques, enzymatiques de
la membrane et des mouvements ioniques.
Un certain nombre d’entre elles agissent sur la mobilisation des ions calcium dans la cellule
entrainant 1 modification de la perméabilité membranaire. Les prostaglandines constituent 1
système modulateur par l’adénylate-cyclase (avant son rôle d’inhibiteur).

B) Les récepteurs nucléaires

Ce sont les récepteurs des hormones stéroïdes. Ce type d’hormone n’est pas libre dans le sang
puisqu’elles sont liées dans le sang à des protéines porteuses. Il existe 3 protéines porteuses :
• La CBG : la Corticostéroïde Binding Globuline (la globuline qui migre lors d’une
électrophorèse).
• La SBG : Sex hormone Binding Globuline
• L’Albumine qui est la protéine porteuse du plasma sanguin

Ces protéines doivent être dans une fourchette très précise de pH sinon le chargement et le
déchargement dues aux interactions électrostatiques qui permettent les actions des protéines
porteuses ne sont plus possible.

Voyons le mécanisme d’action moléculaire de ces récepteurs.


• L’hormone pénètre dans la cellule car elle est dérivée du cholestérol lipidique et peut
ainsi passer entre les molécules lipidiques de la membrane.
• AMPc ne joue aucun rôle, ce n’est pas un 2nd messager. L’hormone se fixe sur son
récepteur s’il y en a (oui car des hormones peuvent rentrer dans des cellules non cibles
du coup elles se barrent).
• L’hormone migre dans le noyau. Le temps entre l’entrée dans la cellule et la migration
dans le noyau est d’environ quelques minutes. Le récepteur nucléaire est une protéine
non histone possédant 1 affinité importante pour certains gènes de régulation du
fonctionnement du génome. La fixation de l’hormone sur un gène répresseur provoque
une levée d’inhibition sur le gène régulé/réprimé donc ce gène va être lu, ce qui amène
à la synthèse d’un pro ARNm épissage  ARN mature  direction le cytoplasme 
traduction  protéine caractéristique de la réponse de la cellule à l’hormone.

3 sortes de protéines peuvent être synthétisées :


• Les protéines de structure
• Les enzymes
• Les protéines d’exportation
En réponse à l’action des hormones, ce sera la synthèse des 3 catégories de protéines qui sera
réalisée. En conséquence, une hormone agit sur tout le fonctionnement et peut-être de nature
très diverse car la synthèse d’une enzyme peut donner comme réponse ultime la synthèse d’ac
gras, de sucres et de triglycérides.
Le pancréas endocrine

I) Intro
Le pancréas est une glande double :
• Le pancréas exocrine possède un canal d’excrétion qui se jette dans la lumière du canal
de l’intestin grêle. Elle est régulée par un système humoral (hormones qui viennent du
système gastro-intestinal) et un système nerveux. Il permet la sécrétion digestive du suc
pancréatique dans le duodénum (=partie proximale de l’intestin grêle) par le canal
cholédoque. On trouve dans le suc pancréatique :
De l’eau (c’est très liquide)
Des bicarbonates de calcium et de potassium qui jouent un rôle sur la régulation du pH
du chyme.
Des enzymes (toutes) capables de digérer les glucides, les acides nucléiques, les lipides,
les protéines

• Le pancréas endocrine régule la sécrétion d’hormones dans le sang de l’animal, en


particulier en régulant la nutrition des cellules de l’animal.

II) Anatomie du pancréas

Le pancréas est situé dans l’angle, qui va de la grande courbure de l’estomac jusqu’à la partie
proximale de l’intestin grêle (=duodénum). A l’intérieur de ce pancréas, on trouve des cellules,
on ne s’intéresse ici qu’aux cellules endocrines. On trouve donc :
• Un parenchyme, qui est le tissu fonctionnel de la glande
• Un stroma de tissu conjonctif qui est un tissu de soutien du parenchyme
• Irrigation/vascularisation
• Innervation
Tissu endocrine tissu exocrine

- Minoritaire - majoritaire
- 2-3 % de la masse totale - 97-98% de la masse tissulaire
pancréatique
- Quelques µg/jour - quelques litres par jour
- regroupé au niveau des ilots de
langerhans qui participent au
système nerveux autonomes
de la régulation de la sécrétion
hormonale pancréatique

Les cellules retrouvées au niveau des ilots de langerhans sont :


• Les cellules alpha (α) : sécrètent le glucagon
• Les cellules béta (β) : l’insuline
• Les cellules delta (δ) : la somatostatine
• Les cellules F : polypeptide pancréatique
III) Les hormones pancréatiques : Généralités

Celles-ci sont sécrétées en 1ère analyse dans le milieu interstitiel puis ces hormones se diffusent
vers les capillaires veineux et rejoignent ensuite en passant par la veine porte jusqu’au foie, et
ainsi, ces hormones diffusent vers tous les autres tissus de l’organisme. Les ilots de Langerhans
ont pour fonction majeure la régulation de la concentration sanguine en glucose, grâce à l’action
des hormones pancréatiques. Les 2 principales sont l’insuline et le glucagon qui ensemble
maintiennent une glycémie à peu près constante. Elles maintiennent aussi une concentration à
peu près constante d’autres nutriments dans le sang.

• Insuline : production des cellules Béta. Son action principale est de provoquer une chute
de la concentration sanguine en glucose, en stimulant, en facilitant les mouvements de
glucoses à travers les membranes cellulaires. C’est une hormone hypoglycémiante. Le
glucose est transporté par des petits transporteurs, qui vont le re-larguer à l’intérieur du
cytoplasme de la cellule par un transport actif.
• Le glucagon est sécrété par les cellules alpha des ilots de Langerhans. C’est une
hormone hyperglycémiante. C’est une hormone dont l’effet est d’augmenter la
concentration du glucose dans le sang en augmentant 2 mécanismes constitutifs :
o La glycogénolyse hépatique (le foie libère du glucose à partir du glycogène qui
est un polymère de glucose)
o La néoglucogenèse hépatique qui est la synthèse de glucose à partir
d’oxaloacétate et aussi des ac am glucoformateur, du glycérol et des phosphates.

Cette régulation endocrinienne du métabolisme du sucre (glucose) est très importante


pour l’homéostasie (=maintien des constantes sanguines chez les mammifères et les
oiseaux) car chaque cellule demande pour sa survie un apport adéquat d’énergie. Les
cellules ont besoins d’apport constant de glucose. Pour cela, il faut qu’un milieu en soit doté
tout le temps : c’est le milieu intérieur, qui est le milieu ou baigne les cellules. Ce milieu
intérieur est d’une composition quasi-constante, et est indispensable à la vie des cellules. Cette
homéostasie est régulée. Quand le pancréas ne fonctionne plus très bien, la vie est donc
menacée.
• La somatostatine pancréatique. Elle est sécrétée par les cellules delta du pancréas et
inhibe le relargage de l’insuline et du glucagon, et s’oppose donc un peu à leur
régulation. C’est une hormone de sécrétion paracrine, c'est à dire qu’elle est synthétisée
et relarguée dans le milieu interstitiel et elle permet d’interagir localement avec les
récepteurs membranaires des cellules adjacentes sans entrer dans la circulation générale.
C’est une hormone de régulation locale et non pas de longue distance.
• Le polypeptide pancréatique : sécrété par les cellules F, mais son rôle est mal établi,
mais il semble participer à la régulation de l’ingestion, en agissant sur le sang et le centre
hypothalamique de la satiété. Par ricochet, il a donc une action sur la glycémie. On pense
qu’il contribuerait au contrôle de la glycémie par le biais de la régulation de la satiété.

Les hormones pancréatiques sont les hormones majeures de la régulation de la glycémie,


cependant il y en a quelques autres :
• La GH (Growth Hormone) qui est une hormone de croissance qui sort de l’hypophyse
• Les gluco-corticoïdes cortico-surrénaliens qui sont sécrété par la cortico-surrénale et qui
sont des hormones de nature stéroïdienne : le cortisol
• Les catécholamines médulo-surrénallienne que sont l’adrénaline et la nor-adrénaline.
Ces hormones jouent un rôle important dans la régulation de la glycémie par augmentation de
la néoglucogenèse et de la glycogénolyse (hormones hyperglycémiantes).
IV) L’Insuline

a. Structure

C’est un polypeptide, une petite protéine (6000 dalton) formée de 2 chaines (α et β) avec des
ponts disulfures pour les lier. Il existe simplement des petites différences dans la séquence des
acides aminés d’une espèce à l’autre, et en particulier à l’intérieur des mammifères. L’insuline
d’une espèce peut faire baisser la glycémie d’une autre espèce. L’insuline de porc peut se fixer
sur les cellules de l’homme, car leurs espèces sont très proche. L’organisme à qui on insère
l’insuline d’une autre espèce va entamer la synthèse d’anticorps qui seront anti-insuline de
l’autre espèce. On a donc une résistance à l’insuline étrangère, les anti-corps vont se fixer sur
l’insuline qui ne pourra plus se fixer sur son récepteur et ne pourra plus réguler la glycémie. On
appelle ça, un échappement à l’hormone.

b. Biosynthèse
Les cellules β sont stimulées et régulées par l’augmentation de la concentration sanguine de
glucose au niveau du sang circulant autour de ces cellules β des Ilôts de Langerhans. Il y a donc
synthèse d’insuline à partir de ces cellules β. C’est le sang qui perfuse les ilots qui permettent
de stimuler les cellules béta, et donc de produire de l’insuline. Le gène est lu (ARNm) et cet
ARNm va permettre de synthétiser l’hormone dans le REG. Le packaging est fait dans le golgi,
ce qui mène à la formation de granules à l’intérieur de la cellule, contenant l’insuline. On a
donc dans le pancréas des cellules béta provenant des ilots de Langerhans. Il faudra donc à un
moment un phénomène de dégranulation ce qui permettra à l’insuline à arriver dans le
compartiment interstitiel. Pour la sécrétion de cette pro-hormone, les granules vont se lier, puis
fusionner avec la membrane plasmique, ce qui permet le relargage de l’insuline, ce qui passera
dans le milieu interstitiel, puis dans le capillaire veineux puis atteindront la veine porte, pour se
retrouver dans le foie et secondairement le sang. Cette hormone ne rentre pas dans les cellules
cibles car elle nécessite un récepteur membranaire (pour la synthèse d’un 2nd messager).

c. Régulation de la sécrétion d’insuline

Il y a plusieurs facteurs qui vont réguler la sécrétion de l’insuline :


• La concentration sanguine en substrat NRJtique (en terme générale : la concentration
en glucose)
Illustration : Si on considère un organisme animal, dans lequel il y a abondance de
substrat énergétique dans le sang, cette situation provoque la sécrétion de beaucoup
d’insuline longtemps : pendant plusieurs heures. Dans ce cas, parallèlement, la sécrétion
de glucagon est inhibée. Comme il y a une forte sécrétion d’insuline, la concentration
en glucose dans le sang chute, car l’insuline stimule le pompage dans le sang du glucose,
et d’une manière un peu plus large, des substrats énergétiques en générale, puis après ce
pompage, elle stimule le stockage des cellules dans les différents tissus. Donc la
concentration en glucose élevée stimule l’engraissement.
Entre 2 repas, apparaît dans le sang un déficit de substrats énergétique, ce qui provoque
la sécrétion de glucagon par les cellules α du pancréas. Ce glucagon stimule le relargage
des stocks et stimule aussi l’inhibition de plusieurs actions de l’insuline. Dans la
majorité du temps, il y a dans le milieu intérieur et du glucagon et de l’insuline. Il faut
donc s’intéresser à tout instant au rapport des concentrations insuline/glucagon, et qui
témoigne donc du taux de glycémie.
Les commandements de ce rapport :
o La concentration en glucose dans le sang en 1ère intention
o Dans une moindre mesure, la concentration en acides aminés sanguins est aussi
un des régulateurs de ce rapport. Les acides aminés rentrent dans le métabolisme
énergétique en cas de besoin énergétique. Les protéines sont aussi une source
potentielle d’énergie.
Après un repas (de monogastrique) riche en protéines et pauvres en sucres, on voit
différentes conséquences :
Absorption intestinale massive des acides aminés dans le sang. Dans ces cas-là, les
acides aminés essentiels que sont :
▪ L’arginine
▪ la lysine
▪ la leucine
Ces 3 là entrainent une augmentation de la sécrétion d’insuline, même
en l’absence de glucose (cela est vrai pour l’espèce humaine et les
cochons, mais chez les animaux domestiques, c’est uniquement
l’arginine qui permet d’augmenter le taux d’insuline)
• Les acides gras : chez l’homme les acides gras ont un faible effet sur la sécrétion
d’insuline. Chez le chat, le chien, et les ruminants (chèvre, brebis, vache), les acides
gras courts (moins de 6 carbones) et long (16, 18, 20 carbones) sont d’importants
secrétagogues pour l’insuline, c'est à dire d’important stimulateur pour l’insuline.
Remarque : Une vache est un animal qui sauf artifice alimentaire particulier, ne reçoit que très
peu de glucose, et doit donc le former en grande partie, et sa néoglucogenèse est très importante.
La néoglucogenèse chez les monogastrique herbivore est très faible. Le chat bouffe de la viande
pure du matin au soir. Le taux de glucose est donc très faible dans l’intestin et le foie. Le
ruminant et le carnivore pure tel que le chat absorbe très peu de glucose, et ont donc une
néoglucogenèse hépatique très active.

d. Effets majeurs de l’insuline

i. Le foie
Au niveau du foie, l’insuline diminue les sorties de glucoses, par 2 mécanismes :
• Augmente la glycogénogénèse (aug les stocks de glucose)
• Baisse la néoglucogenèse (dim la production en synthèse de sucre)

L’insuline :
• Augmente la lipogenèse : augmente également la glycolyse, et donc la quantité de
destruction de glucose. La glycolyse sort de l’acide pyruvique qui se transforme en
acétyl-CoA, qui est le précurseur de la biosynthèse des lipides. Le sucres peut donc
éventuellement donner des lipides à a fin.
• diminue la quantité d’acides cétoniques (acéto-acétate)
• augmente la protéogenèse (consommation interne de sucres)

ii. Les tissus musculaires


L’insuline :
• augmente le pompage de glucose
• augmente la glycolyse
• augmente la glycogénogénèse (induit par le pompage de glucose) car le glycogène n’est
pas une molécule circulante
• augmente le pompage d’acides aminés
• augmentation de la protéogénèse (induit par le pompage d’ac am)
Le muscle se démonte et se remonte en permanence. Ainsi, la protéogénèse a lieu en
permanence pour compenser la protéolyse normale. Au-delà de la croissance la protéogénèse a
lieu.
• augmentation du pompage des acides cétoniques dans le sang
• diminution du pompage des acides gras
• augmentation du pompage du potassium (K+)

iii. Les tissus adipeux


L’insuline :
• Augmentation du pompage du glucose (faire du gras à partir de G)
• Augmentation de la glycolyse
• Augmentation de la synthèse d’acides gras
• Augmentation de la synthèse du glycérol-phosphate
• Il résulte donc de ces 2 derniers points une augmentation de la synthèse des
triglycérides, soit des lipides de réserves donc :
• Augmente la lipogenèse
• Augmente la synthèse de glycérol
• Augmentation de l’inhibition de la lipase sensible aux hormones
• Augmentation du pompage du potassium par les cellules adipeuses

iv. Le sang

Les conséquences de l’insuline sur les concentrations sanguines :


• Diminution de la concentration de glucose
• Diminution de la concentration d’acides aminés
• Diminution de la concentration d’acides gras
• Diminution de la concentration de corps cétonique (acétone, acéto-citrate)
• Diminution de la concentration de potassium

v. Les cellules insensibles

Les cellules indépendantes pour qui l’insuline ne provoque pas une augmentation du pompage
de glucose. Les cellules dont le métabolisme n’est pas modifié par l’insuline sont :
• Les neurones ne sont pas affectés sinon il y a perte de connaissance
• L’épithélium intestinal (l’épithélium absorbant les nutriments)
• Les globules rouges
• Les cellules des tubules rénaux (tubules qui absorbent les éléments du sang qui doivent
aller dans l’urine)
• L’insuline n’influence pas le pompage de Glucose dans le sang par les cellules
hépatiques (mais le foie pompe quand même du G)
• Les leucocytes : globules blancs
• Les épithéliums en général

V) Le glucagon

Le glucagon est une hormone qui a été isolée pour la première fois en 1955. Le glucagon a 30
ans de retard sur l’insuline.
a. La structure et la biosynthèse
C’est un polypeptide qui n’est pas gros (29 acides aminés, 3500 dalton). Séquence très
conservée d’une espèce à l’autre, et donc une fonction très conservée d’une espèce à l’autre. Le
glucagon est sécrété par les cellules alpha 2 au sein des ilots de Langerhans.

Le gène qui code pour le glucagon appartient à une super famille de gènes qui code pour
plusieurs hormones protéiques. Dans cette famille de gènes, il y a :
• La sécrétine qui est une hormone.
• HC = GH (Growth Hormone)
• VIP (Peptide Vaso-Intestinal)
• GIP
• GLP Polypeptide-glucagon-like (c’est un polypeptide qui a un effet identique à celui du
glucagon) :
o GLP1
o GLP2
Le pro-glucagon inactif est excrété en premier, car le glucagon n’est pas directement actif. La
chaine est trop longue (37 ac am).

29 AAS 8 AAS

hydrolyse
enzymatique

Il y a donc une perte d’un octopeptide pour passer du pro-glucagon au glucagon. C’est une
coupure qui ne peut-être qu’enzymatique.

b. Le transport
Le glucagon :
• A une forme libre dans le plasma
• A une forme liée à une protéine plasmatique (transporteur)
La concentration moyenne de glucagon dans le sang est de 0,1 ng/ml, soit 0,05 nmole/L de
plasma. La concentration des hormones dans le liquide plasmatique est donc très faible. Les
hormones ne s’accumulent pas dans le sang, il y a donc une dégradation de cette hormone dans
le foie.

c. Son action
Son action fondamentale est d’accroitre la production hépatique de glucose. Cela se fait :
• En augmentant la glycogénolyse (libère du G)
• En augmentant la néoglucogenèse (les glucocorticoïdes dont la cortisol qui est une
corticosurrénalienne ont ici une action dite permissible. Ils facilitent l’action du
glucagon sur la néoglucogenèse. Ils agissent en synergie avec le glucagon)
• Il inhibe la lipogenèse hépatique, mais en contrepartie, stimule la cétogenèse. Quand y
a une accumulation d’acétyl-CoA qui ne va ni dans le cycle de Krebs, ni dans la
formation d’acides gras, alors il va permettre la production de corps cétoniques qui sont
des molécules qui sont parfaitement utilisables par la mamelle (mais modérément, s’il
y en a trop, ces molécules sont toxiques (= « cétose » chez la vache, « crise d’acétone »
chez l’enfant)
• Il inhibe la glycolyse (=destruction de glucose) en inhibant 2 enzymes de cette
glycolyse : l’isoenzyme L de la pyruvate kinase et la phosphofructokinase.
• Effet catabolique sur les protéines, avec une libération d’acides aminés, qui peuvent :
o Etre hydrolysé ce qui donnera de l’énergie sous forme d’ATP
o Donner des acides aminés formateur de glucogenèse

Insuline ou glucagon :
R = Ins/Glu
• Quand le glucagon est majoritaire dans l’organisme : hyperglycémie (augmentation de
la glycolyse), qui entraine une réponse du pancréas sous la forme de production
d’insuline. Le glucagon par ricochet provoque une augmentation secondaire d’insuline,
c’est l’effet insulinosecréteur, qui est inhibé par les catécholamines médulo-
surrénaliennes (adrénaline et noradrénaline) qui interdisent au glucagon d’exercer cet
effet insulinosécréteur.

d. Mode d’action
Le glucagon est une hormone protéique. C’est donc une hormone qui possède un récepteur
membranaire (=prot de 62 000 daltons) sur les cellules cibles :
• Cellules hépatiques

Il existe 2 hormones qui ont une structure proche de celle du glucagon :


• La sécrétine
• VIP
Donc, on pourrait s’imaginer que comme ces 3 hormones ont des structures proches, il pourrait
y avoir confusion de la part des récepteurs à propos de quelle hormone il réceptionne.
Cependant, coup de bol, ici ce n’est pas comme ça. Malgré ces homologies de structure, le
récepteur au glucagon ne se lie ni à la sécrétine ni au VIP. Il est donc très précis.
Le glucagon a besoin d’un 2nd messager : AMPc. Le glucagon stimule l’adénylate cyclase. La
régulation de la formation de l’APMc est faite par la protéine G.

e. La régulation de la sécrétion de glucagon


Il existe un certain nombre de facteur qui agissent sur la sécrétion du glucagon et sont :
• (1) Le glucose (sa concentration dans le sang) :
o L’hyperglycémie déprime la sécrétion du glucagon
o L’hypoglycémie stimule la sécrétion de glucagon
• (2) Les acides gras et les corps cétoniques (acétone, acéto-acétate) : leur augmentation
dans le sang provoque une diminution de la sécrétion du glucagon qui lui-même est
cétogène (aug de la prod de corps cétoniques).
• (3) Les acides aminés présents dans le sang : s’il y a pas de repas riche en protéines,
alors on aura une absorption élevée d’acides aminés au niveau de l’intestin grêle. On
peut se retrouver avec beaucoup d’ac am dans le sang porte (qui va vers le foie qui
prélève). Le sang du foie est moins concentré en Ac am. On constate que ces acides
aminés massivement arrivées dans le compartiment vasculaire provoquent une
augmentation de la sécrétion de glucagon. Les acides aminés augmentent également la
sécrétion d’insuline. La même cause augmentera donc la production des 2 hormones qui
ont pourtant une action contraire. C’est le seul cas en endocrinologie ou un même
facteur stimule dans le même sens les sécrétions de 2 hormones à action opposée que
sont l’insuline et le glucagon. Cette double stimulation (acides gras et acides aminés) se
𝐼𝑛𝑠𝑢𝑙𝑖𝑛𝑒
fait avec un résultat qui s’exprime en termes de rapport : tel qu’un niveau
𝐺𝑙𝑢𝑐𝑎𝑔𝑜𝑛
normal de glycémie est maintenu.

La signification biologique de cette histoire :


• En l’absence de sucres alimentaires apportés :
o Le glucagon provoque une augmentation de la sortie hépatique de
glucose. Cela se fait par une augmentation de la néoglucogenèse.
• D’un autre côté : les acides aminés (parce qu’ils sont capable d’augmenter
l’insuline et le glucagon), provoquent une augmentation de l’insuline qui est
nécessaire à la captation du glucose d’origine hépathique par les tissus, et
éventuellement au stockage de ce glucose et aussi des acides aminés circulants.

Il y a une relation très importante entre le métabolisme du sucre, et celui des acides aminés.

• (4) Les hormones gastro-intestinales agissent en lien avec les acides aminés. Les acides
aminés du grêle entraine une sécrétion de CCK-PZ (cholécystokinine –
pancréatozymine). Ceci est une hormone qui a 2 cycles, qui fait se contracter la vésicule
biliaire, au passage du bol alimentaire. Il y a aussi une seconde action. Les CCK-PZ
provoque aussi, grâce au pancréas endocrine, une augmentation de la sécrétion de
glucagon. C’est la raison pour laquelle les acides aminés entrant par voie orale stimulent
plus la sécrétion de glucagon que ceux administrés par voie intraveineuse.

• (5) Le système nerveux : c’est aussi un régulateur … Si on fait une activation du système
nerveux sympathique, cela se traduit par :
o une augmentation de la production de glucagon.
o Les catécholamines médullo-surrénalienne du système nerveux sympatique
provoquent une augmentation aussi du glucagon ce qui veut dire que le stress
augmente la sécrétion de glucagon.
o Les agonistes béta-adrénergiques provoquent une augmentation de la production
de glucagon.
o Les béta-blocants entraine une diminution de la production de glucagon
Il existe également le système nerveux parasympathique.

VI) La Somatostatine
C’est une hormone sécrétée dans plusieurs endroits différents : l’hypothalamus, le pancréas
(dans cellules δ), et le tractus gastro-intestinal (cellules de l’intestin).
La fonction de cette hormone est d’inhiber le relargage d’hormones telle que la baisses de
l’insuline, du glucagon, du suc pancréatique, de la GIP, de la CCK-PZ, de la VIP, de la GLP1,
de la GLP2 et de la sécrétine. Son propre relargage est stimulé par le glucose, les ac am, les ac
gras, l’hormone gastro-intestinale, le glucagon, les neurotransmetteurs β-adrénergiques et les
neurotransmetteurs cholinergiques.
Cette hormone est inhibée par l’insuline et les neurotransmetteurs α-adrénergiques. La faible
concentration de somatostatine dans le sang et sa distribution ubiquitaire dans les tissus font
penser qu’elle a un fonctionnement paracrine. Ce qui est facilité dans les îlots de Langerhans
par la présence de GAP-junctions entre les cellules.
Les Glandes Surrénales

I) Introduction

Ce sont des organes pairs situés dans la cavité abdominale prés de chaque rein (donc il y a 2
glandes). Chacune d’entre elle comprend 2 parties : le cortex à l’ext et la médula au milieu.
C’est un organe mais composé de 2 parties d’origine embryologiquement différente et ayant
des fonctions très différentes.
Le Cortex est d’origine mésodermique. Il synthétise une série d’hormones stéroïdes, les
hormones cortico-stéroïdes.
La médulla est d’origine neuro-ectodermique des ganglions primitifs du Plexus caeliaque.
Elle sécrète l’adrénaline et la nor-adrénaline en réponse à une stimulation nerveuse
sympathique. La médulla surrénalienne est une extension du système nerveux sympathique.
Les 2 hormones des 2 parties des surrénales permettent à l’animal de s’adapter à un contexte
changeant.

II) La Cortico-surrénale

a- Anatomie

Une surrénale comporte plusieurs parties. De l’ext vers l’int, on trouve :


o La zone Gloméculée avec l’Aldostérone
o La zone fasciculée qui sécrète du cortisol (cortico-stérone), des androgènes et de
l’oestrogène.
o La zone réticulée qui a les mêmes sécrétions que la zone fasciculée grâce à des
androgènes surrénaliens (DHEA ou déhydroéfiandrostérone).
o La zone médullo-surrénale
Le contrôle des sécrétions se fait grâce au système hypothalamo-hypophysaire avec ACTH.

b- Les hormones cortico-surrénaliennes (=HCS)


Ce sont d’abord des hormones stéroïdes, dérivés du cholestérol. La synthèse de ces hormones
se fait au niveau des cellules cortico-surrénaliennes dans les mitochondries mais aussi dans le
RE. Elles sont utilisées en thérapeutique. On utilise plus d’HCS naturelles mais des stéroïdes
de synthèse très proche des HCS comme la cortisone par exemple. On divise les HCS en 2
grands groupes sur la base de leur fonction physiologique :

o Les hormones minéralo-corticoïdes ayant pour fonction d’assurer le métabolisme


minéral de l’organisme. La 1ère de ces hormones est l’aldostérone (voir structure)
représentant à 90% à elle toute seule de l’activité minéralo corticoïde de la glande. La
2ème est la Désoxycorticostérone. La 3ème est la corticostérone. La 4ème est le cortisol
(ayant une activité minéralo-corticoïde faible, proche de 0) et enfin il y a la cortisone
synthétique.
o Les hormones gluco-corticoïdes (voir structures) avec notamment le cortisol très
puissant puisqu’il représente à lui tout seul 95% de l’activité corticoïde de la glande.
La cortisone est presque aussi puissante que le cortisol. La Prednisone est une molécule
synthétique qui est 4fois plus puissante que le cortisol.
c- Les fonctions des minéralo-corticoïdes

L’aldostérone est une hormone ayant pour grande cible, les reins. Elle provoque une
augmentation de la ré-absorption du sodium. C’est donc une hormone qui agit sur le
métabolisme d’un minéral au niveau des tubules proximo des néphrons. Ce néphron a pour but
de débarrasser le sang de molécules. Un néphron est composé de 2 tubules : Un tubule proximal
d’où arrive l’urine primitive et un tubule distale d’où ressort l’urine définitive. Plusieurs
mécanismes vont modifier l’urine primitive pour la transformer en urine définitive.
L’Aldostérone va obliger le néphron à ré-absorber le sodium (Na+). Il va y avoir conservation
du sodium de l’organisme due à une fuite massive de sodium. L’hormone va également
augmenter l’excrétion simultanée de potassium (K+) pour assurer une perte importante de K+
par les urines. S’il y a un arrêt de la sécrétion d’Aldostérone, il y aura alors une perte importante
de Na+ (la vie est en danger) et une hyperkaliémie (concentration importante de K+ dans le
sang). Ce dernier amène à une bradycardie (ralentissement de l’activité cardiaque jusqu’à l’arrêt
du cœur  c’est la mort en direct).
L’excès d’Aldostérone a 2 conséquences : il augmente la rétention de sodium dans l’organisme
et augmente la rétention d’eau (pour palier au surplus de sodium). Il y a réabsorption d’eau dans
les tubules rénaux à cause des lois de l’osmose. Tout ceci va alors diminuer le volume des
urines. Donc, on aura une augmentation de la volémie (volume du sang) dans le compartiment
sanguin, soit une augmentation de la pression artérielle  augmentation de la PA des reins 
augmentation de la diurèse (composition des urines ce qui à termes ramène à la normale les
débits rénaux dans les tubules rénaux). On assiste donc à un échappement à l’aldostérone :
échapper à l’action due à l’aug de l’aldostérone.
Dans le cas d’un effondrement à l’aldostérone, ceci provoque : une déshydratation
extracellulaire (compartiments de la circulation) grave qui mène au choc circulatoire mortelle
en quelques jours (diminution de la volémie  dim de la PA  cœur s’arrête). Le manque
d’aldostérone tue par hyperkaliémie et déshydratation extracellulaire.

La régulation de la sécrétion d’aldostérone :


Cette régulation est très intriquée avec celle de la concentration en électrolytes et du volume du
liquide extracellulaire. Elle est indépendante de celle de l’autre hormone cortico-surrénalienne
qu’est la Cortisol. Il y a 4 grands facteurs qui régulent la sécrétion d’aldostérone :
• L’aug de la concentration en K+ dans les liquides extracellulaire (sang, lymphe et milieu
intersticiel)  aug la sécrétion d’aldo
• L’aug de l’activité du système rénine-angiotensine  aug sécrétion d’aldo
• L’aug de la concentration en Na+ dans les liquides extracellulaires  légère baisse de
la sécrétion d’aldo
• L’ACTH (hormone protéique hypophysaire) est nécessaire à la sécrétion d’aldo mais
contrôle peu son débit de sécrétion

d- Fonctions des gluco-corticoïdes

Plusieurs cibles pour ces hormones : le métabolisme des glucides, des lipides et des prots. Elles
ont pour objectif d’adapter l’organisme à un évènement changeant à long terme. Elles sont donc
importantes pour la survie à long terme.

Le CORTISOL :
Il stimule la NGG (néoglucogénèse) grâce à 2 effets distincts :
• Aug du nombre de toutes les enz nécessaires à la transformation d’ac am en glucose
dans les cell hépathiques via une aug de la transcription d’ADN (seulement les gènes
codant pour ces enz) en ARNm.
• Aug de la mobilisation d’ac am dans les tissus extra-hépathique. Surtout dans le muscle,
il va donc fondre  aug d’ac am sanguin  aug des disponibilités en ac am pour la
NGG. L’action d’autres hormones provoqueront la mobilisation de l’insuline te du
glucagon pour réguler ce surplus d’ac am.

Il y a dim de l’utilisation du G par les cell de l’organisme en réduisant l’oxydation de NADH


en NAD+. L’aug de la glycémie résulte par combinaison des 2 mécanismes précédents, on aura
alors une aug de l’insuliménie et dans ce cas, l’insuline a une action hypo-glycémiante plus
faible qu’en absence du cortisol. En effet, le cortisol provoque une certaine insulino-résistance
de la part des cell de l’organisme (effet du cortisol semblables à ceux du diabète).

Sur les prot, le cortisol provoque une dim du contenu en prot de la plupart des cell sauf les cell
hépathiques via une dim de la synthèse protéique et l’aug du catabolisme protéique des cell.
Ceci provoque une dépression des fonctions des cell immunitaires. Le cortisol et ses analogues
à fortes doses ont un effet inflammatoire :
• Aug des désaminations hépatiques des ac am
• Aug de la synthèse hépatique de prot ce qui va amener à l’aug des prot plasmatiques
(dont l’albumine) et une aug de la conversion d’ac am en G par la NGG.

Sur les graisses, on aura une aug de la mobilisation d’ac gras à partir du tissu adipeux soit une
fonte des réserves adipeuses.

e- Cortisol et résistance au stress et à l’inflammation

1ère idée fondatrice : Presque toutes les agressions subies par un organisme animal qu’elle soit
physique ou psychique provoque une aug immédiate et importante d’ACTH par l’hypophyse
antérieur ce qui est suivit quelques min plus tard par une forte aug du cortisol sécrété par le
cortico et une aug de la cortisolémie.
Plusieurs facteurs vont augmenter la sécrétion d’ACTH et de cortisol :
• Tout type de traumatisme
• Une infection
• La chaleur ou le froid intense
• Toutes interventions chirurgicales
• Contenir un animal
• Presque toutes les maladies infectieuses infectant l’état de l’animal

Cette aug de la cortisolémie est supposé bénéfique à l’individu par un mécanisme pas encore
connu avec certitude. On avance aujourd’hui l’idée selon laquelle le cortisol provoque entre
autres un aug de la mobilisation d’ac am et d’ac gras. Ce qui les rend disponibles pour couvrir
les besoins accrus en NRJ et les besoins pour la synthèse de substances nécessaires à différents
tissus de l’organisme.
Par exemple, un tissu lésé aura besoin de synthétiser des prot pour assurer des mitoses et les ac
am disponibles grâce au cortisol faciliteront ce mécanisme.

Les effets anti-inflammatoires du cortisol :


L’inflammation accompagne les traumatismes physiques et les ingestions. Quand
l’inflammation, normalement favorable à la survie de l’organisme devient plus gênante qu’utile,
alors on peut essayer de la contenir en administrant de grandes quantités (ce sont les doses
thérapeutiques différentes des doses physiologiques qui sont des petites doses) de cortisol, en
mettant du cortisone (cortisol synthétique).
1 inflammation c’est :
• La libération par les cell lésées de médiateurs chimiques qui déclenchent le processus
inflammatoire : l’histamine, la bradykinine, les enz protéolytiques, les prostaglandines
et les leucotriènes.
• Une aug du débit sanguin dans la région lésée
• Une aug de la perméabilité vasculaire à l’endroit de l’inflammation
Conséquence de ça, on a alors un passage du plasma sanguin du compartiment vasculaire vers
le compartiment extra-vasculaire ce qui forme un œdème.
L’inflammation c’est aussi une infiltration de régions lésées par les leucocytes. La cicatrisation
mène assez svt au dvlpmt du tissu conjonctif fibreux.

Voyons les actions du cortisol sur la baisse de l’inflammation :


• Il stabilise la mb des lysosomes, les cell lésées ne peuvent pas relarguer aussi facilement
leurs enz protéolythiques donc ça baisse l’inflammation
• Dim de la perméabilité capillaire  fuite du plasma  réduction de l’œdème
• Dim de la migration des leucocytes vers la zone enflammée via une dim de la formation
des leucotriènes (attirer les cell blanches vers les lieux de la liaison).
• Dim de la multiplication des lymphocytes T
• Dim de la fièvre car le cortisol diminue la production d’interleukine 1 par les leucocytes

En CONCLUSION : C’est par de très nombreuses actions élémentaires combinées que le


cortisol a un effet anti-inflammatoire, mais on voit bien qu’il peut y avoir une facilitation du
dvlpmt de l’infection (car il y a une baisse du processus immunitaire).

ATTENTION, les anti-inflammatoires administrés à une vache atteinte de mammite par


exemple baisse effectivement la douleur créée par l’œdème mais ils effondrent toutes les
réponses immunitaires de la vache.

Le complexe hypothalamo-hypophysaire

C’est le lieu d’interaction/le carrefour entre le système nerveux central (SNC) et le système
endrocrinien (SE).
C’est le complexe central qui contrôle le fonctionnement de bcp de glandes périphériques et
aussi d’organes et de tissus non glandulaires. Quand le système hypo-hypophysaire déconne
c’est le bordel absolu.

I- Anatomie

Ce système se situe dans le crâne et la partie basse du cerveau. On trouve dans le cerveau, dans
« trous » appelés des ventricules. Le 3ème plancher du ventricule cérébral correspond à
l’hypothalamus. Les Realising Hormones rentrent par le plexus porte I aire. L’hypophyse se
situe sous l’hypothalamus (donc sous le cerveau) et il est collé à celui-ci (c’est une excroissance
ventrale). Il est posé sur une concavité d’n des grands os de la base du crâne : l’os sphénoïde.
Le tout est posé sur la selle turcique. Le lien entre l’hypothalamus et l’hypophyse se fait grâce
à la tige pituitaire (ou infundibulum). L’hypophyse c’est 10g chez la vache mais il contrôle tout
l’animal.
Il y a 3 parties dans l’hypophyse :
o L’hypophyse antérieur (pars distalis) qui sécrète et synthétise ses propres hormones.
Elle héberge 5 populations cellulaires : les cell thyréotropes (agissant sur la thyroïde en
sécrétant des hormones), les cell gonadotropes (sur les gonades), les cell lactotropes, les
cell corticotropes. Ces 4 premières populations sont des hormones « tropiques » et
sécrètent des hormones peptidiques assez petites qui régulent des glandes. La 5 ème
catégorie est les cell somatotropes (régulent tout le corps) qui sécrètent des hormones
qui contrôlent le fonctionnement d’autres tissus et organes non-glandulaires.
o LA pars intermedia est une jonction entre la neurohypophyse et l’hypophyse antérieur.
o La neurohypophyse (ou pars tuberalis) qui est directement reliée à l’infundibulum. Cette
partie sécrète mais ne synthétise pas ses hormones. Ce sont les corps cellulaires des
neurones de l’hypothalamus qui les synthétise. Ces hormones vont migrer par les axones
vers la neurohypophyse (c’est donc une partie peuplée de fibres de neurones).

Parmi les hormones de l’hypophyse antérieur on trouve :


o La THS, une hormone thyréotropique
o La LH, ayant les gonades pour cible
o La FSH, même chose que LH
o La Prolactine, ayant pour cible les glandes mammaires
o La ACTH, ayant pour cible les 2 glandes surrénales
o La GH (=somatotropine)

Les hormones sécrétées par la neurohypophyse sont : l’ocytocine et la vasopressine.


Il y a 2 réseaux vasculaires différents pour l’irrigation de l’hypophyse :
o Un réseau dit « normal » composé de 2 artères (entre l’infundibulum et l’hypophyse)
issues des carotides internes (dans le cou) et de 2veines qui vont drainer tout ça.
o Un réseau « interne et porte » grâce aux plexus I aire et II aire. Comme tous les systèmes
portes, ce réseau va transporter par le sang des hormones (entre hypothalamus et
hypophyse) sans jamais passer par le cœur (c’est une circulation interne à l’organe) et
il n’y a pas de dilution !!!

Il est à noter que l’hypophyse antérieur et la neurohypophyse sont d’origine


embryologiquement complétement différente. Elles vont ensuite « se coller » pour donner
l’impression d’une seule et même glande.

II- Le contrôle hypothalamique de l’hypophyse

a- Contrôle de l’hypophyse antérieur

Chaque population cellulaire (les sécrétions) de l’hypophyse antérieur est régulé par 1 hormone
issue des noyaux de l’hypothalamus pour descendre vers l’hypophyse. Les hormones de
régulation ayant une régulation positive (stimulation) sont :
o La TRH
o La GnRH
o La CRH
o La GHRH
o La AVP (Arginine Vasopressine) qui exerce également le contrôle de l’ACTH comme
la CRH (contrôleur majeur) la AVP est le contrôleur II aire.
Il y a des hormones hypophysaires qui sont régulées négativement (inhibition) que sont la
Prolactine, la TSH et la GH.
III- Les hormones hypophysaires

a- ACTH

Hormone peptidique de 39 ac am. La sécrétion est régulée positivement par la CRH et la AVP
d’origine hypophysaire Ces 2 hormones sont des hormones hypothalamiques sécrétées par
pules (vagues de pulsion) ayant pour la CRH un rythme circadien et, par ricochet, l’AVP
également. La ACTH est l’hormone cible donc le cortex surrénalien donc le Cortisol.

b- La prolactine

Son 1er rôle est de stimuler la différenciation et le fonctionnement de la glande mammaire chez
les mammifères. Ses rôles II aires (chez les rongeurs) elle stimule le dvlpmt du corps jaune.
Elle est régulée négativement par la dopamine d’origine hypothalamus ac des sécrétions
pulsatives.

c- GH ou somatotropine

Son déficit est la cause d’un certain type de nanisme. C’est une prot avec des sécrétions
pulsatives, stimulée par la GHRH et inhibée par la GHRIF (somatostatine).
Cette hormone agit en stimulant :
o Le métabolisme cellulaire en général
o La croissance
o La différenciation cellulaire
o La lipolyse des adipocytes pour mettre des réserves à disposition pour l’organisme
o La glycogénolyse
o La synthèse des prot du foie et du muscle

d- TSH, LH, FSH

Ce sont des GLYCOPROTEINES. La TSH stimule la thyroïde. La LH et le FSH (gonadotrope)


sont très proches chimiquement car elles ont des chaînes protéiques assez semblables mais elles
sont codées par 2 gènes différents. La régulation leur sécrétion se fait par :
o La GnRH
o Les molécules d’origine périphériques (interagissant avec la GnRH dans la régulation
de la LH et la FSH) : les oestrogènes (oestradiol), les endrogènes (testostérone), la
progestérone et l’inhibine.

IV- Hormones neurohypophysaires

Ce sont donc la vasopressine et l’ocytocine. Leur lieu de synthèse est l’hypothalamus.


La vasopressine est une hormone antidurétique ayant pour cible les néphrons des riens. Elle
diminue la synthèse d’urine puisqu’elle évite la chute d’eau, elle empêche donc la diminution
de la volémie et elle maintien la PA.
L’ocytocine est une hormone relarguée dans le système général par exocytose. La cible de
l’ocytocine sont les fibres musculaires lisses du tractus génital femelle qu’est l’utérus en 1ère
cible. En 2ème cible, ce sont les cellules myoépithéliales qui sont des cellules musculaires se
trouvant autour des acini sécréteurs du lait. Pour faire sortir le lait et les globules gras de ces
acini durant la traite, l’ocytocine vient stimuler ces cell.
C’est une hormone très utilisée en médecine vétérinaire qui aide aussi à la mise-bas. On peut
l’utiliser chez certaines espèces pour la parturition, l’aug des contractions utérines et favoriser
la sortie du placenta (appelé rétention placentaire).

Les parathyroïdes et l’équilibre phospho-calcique


Intro :
Les vertébrés possèdent 4 glandes parathycoïdes, celles-ci se situent proche des thyroïdes.
L’hypoparathyroïdie (fonctionnement amoindri de ces glandes) mène à l’hyperexcitabilité
neuromusculaire : la TETANIE.
Quand il y a Tétanie, il y a aussi :
• Hypocalcémie qui est la cause de la tétanie. La calcémie normale est de 100mg/L chez
l’Hô, l’hypocalcémie est de 70mg/L
• Hyperphosphorémie
• Hypocalciurie
• Hypophosphaturie

Le traitement d’urgence c’est l’ingection intraveineuse de sels de clacium.


L’hyperparathyroïdie provoque une décalcification osseuse et cela a pour conséquences :
• Fracture des os
• Déformation osseuse
• Lithiase (dépôt de sels insolubles dans le rein  calculs rénaux formés de phosphates
ou oxalate de calcium). Donc il y aura, hypercalcémie, hyperphosphaturie,
hypophosphorémie.

I- Os

Voyons la composition d’un os. Chez un os adulte, il y a :


• 35% d’eau
• 35% de sels minéraux dont 75% de phosphatetricalciques (PO4)2Ca3 et 10% de
carbonates de calcium
• 20% de protéines
• 10% de lipides
L’os est un tissu conjonctif rendu solide par un dépôt de cristaux de sels minéraux dans une
matrice organique (substance fondamentale glycoprotéique avec du collagène le tout organisé
en través) d’océines (=prots de la matrice extracellulaire du tissu osseux).

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