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UE : ENDOCRINOLOGIE CELLULAIRE
Chapitre I
Biosynthèse des hormones
I. Synthèse transport est excrétion
La synthèse des hormones protéiques, polypeptidiques ou aminergiques et des
hormones stéroïdes n’est pas la même, elle se fait selon la structure des cellules
endocrines qui sécrètent ces hormones.
Les cellules endocrines des hormones protéiques, polypeptidiques ou aminergiques
offrent un caractère commun : elles élaborent leur sécrétion sous l’aspect de
granules figurés qui correspondent soit { l’hormone elle-même soit au substrat
auquel l’hormone est liée. L’élaboration de ces granules s’effectue suivant un même
schéma général. Ils sont synthétisés par les ribosomes qui sont les plus suivant
accolés aux membranes du réticulum interne (RI) auxquels ils confèrent un aspect
granuleux. Les produits de synthèse diffusent dans les cavités sacculaires du RI et
sont aspirés jusqu’au niveau des vacuoles de l’appareil de Golgi ou ils se condensent
en granules figurés qui s’entourent d’une membrane golgienne. Les granules
encapsulés sont alors déversés dans le cytoplasme et, éventuellement, prêts à être
libérés dans la circulation (figure 1).
Généralités
Les récepteurs sont des protéines membranaires ou intracellulaires capables de
reconnaître et de fixer de façon spécifique des médiateurs (ou ligands) endogènes ou
exogènes. La fixation du médiateur déclenche une réponse biologique obtenue par
l’intermédiaire d’un amplificateur et d’un effecteur (ex : protéines G).
Les récepteurs sont des unités mouvantes. Leur nombre n'est pas fixe, les récepteurs
sont dégradés et synthétisés en permanence. La concentration d'un récepteur peut-être
modulée par la modification de sa synthèse ou de sa dégradation. L'administration prolongée
d'une drogue peut être à l'origine d'une diminution ou d'une augmentation des effets médiés
par les récepteurs. Les hormones et les neuromédiateurs interagissent avec les récepteurs
protéiques de manière à modifier la structure tertiaire. Un tel changement de structure
peut provoquer l’ouverture ou la fermeture de canaux ioniques, voir l’activation ou la
désactivation d’enzymes.
Chacun de ces processus se traduit par un changement des évènements
chimiques se produisant { l’intérieur de la cellule concernée. En réalité, l’interaction
d’un récepteur avec son messager chimique n’est que la première étape d’un
enchaînement complexe d’évènement où interviennent plusieurs messagers secondaires
ainsi que des protéines et des enzymes.
Dans ce chapitre-ci, nous allons examiner de plus près la structure des récepteurs.
Les récepteurs sont présents soit dans la membrane plasmique pour les hormones
peptidiques, l’adrénaline, la dopamine, la noradrénaline et la mélatonine, soit dans la
cellule pour les stéroïdes et les hormones thyroïdiennes.
On distingue donc les récepteurs membranaires, cytosoliques et des récepteurs
nucléaires. Ils ont pour points communs :
une haute affinité pour la molécule informative,
une stéréospécificité pour cette molécule,
la liaison récepteur-molécule informative est réversible,
il y a modification de la configuration spatiale du récepteur lors de la fixation de
la molécule, ce qui induira la transduction du message.
Affinité
C'est la probabilité qu'un ligand qui se lie à son récepteur le quitte, se libère.
Saturabilité
Il y a un nombre fixe de récepteurs, chaque récepteur fixe une molécule hormonale. On
ne peut pas lier plus de molécule hormonales qu'il n'y a de récepteurs. Critère important
car, sur une cellule, on a plein de sites de faible affinité il ne s'agit du bon récepteur que
si la liaison est saturable.
Réversibilité
L'hormone peut quitter le récepteur sans dommage, en conservant son intégrité
(différent des enzymes).
NB : TM signifie transmembranaire. Ainsi, par exemple, 2-TM indique que les protéines
impliquées dans ces récepteurs contiennent deux segments qui traversent la membrane
plasmique
I.2. Fonctions
La structure et les modes d’acheminement des signaux diffèrent d’une superfamille {
l’autre. La différence porte également sur la vitesse de réponse. Dans le cas des canaux
ioniques, la transmission du signal aboutit { une réponse très rapide, de l’ordre de
quelques millisecondes. Les récepteurs impliqués sont ceux qui assurent la transmission
au niveau des synapses neuronales et plaques motrices.
Les signaux en provenance des récepteurs couplés à une protéine G donnent lieu à une
réponse qui se mesure en seconde, tandis que les récepteurs liés à des kinases ne
déclenchent des réponses qu’après quelques minutes. Il existe une quatrième
superfamille de récepteurs, cette fois intracellulaire, c.-à-d. non liés à la membrane
plasmique, et dont la réponse ne se manifeste dans les faits qu’après les heures ou des
jours. Ces récepteurs se trouvent donc dans le cytoplasme et ils interagissent avec les
hormones stéroïdes.