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AVANT PROPOS
Ce sont les glandes qui font l'objet de ce i airs et nous pouvons déjà
citer comme exemples : l'hypophyse antérieure, la thyroïde, les
parathyroides et les surrénales.
2. Observations cliniques
Pour des raisons d'éthique médicale, il n'est pas permis de se livrer
au même genre d'expériences d’ablation ou d'injection d'un extrait
glandulaire chez l'homme.
Mais, en clinique, il arrive fréquemment que, pour des raisons
majeures de la santé d'un patient, le chirurgien soit obligé de procéder à
une exérèse chirurgicale d’une glande endocrine chez ce malade. Par
exemple, en cas d'une tumeur de l'hypophyse ou d'un cancer de la
thyroïde.
Dans ces conditions, on peut observer chez le patient l'apparition des
anomalies similaires à celles constatées chez les animaux de laboratoire
après ablation glandulaire.
D'autre part, les patients, ayant subi une exérèse chirurgicale d'une
glande endocrine pour les raisons indiquées ci-dessus, peuvent voir leurs
anomalies fortement atténuées ou complètement corrigées après
administration des hormones manquantes,
III. STRUCTURES CHIMIQUES DES HORMONES
Partant d'extraits glandulaires totaux d'origine animale ou
humaine, il a été possible d'en extraire la substance hormonale active,
d'en faire la purification, d'en déterminer la structure chimique et même
d'en étudier la possibilité de synthèse artificielle.
Chez les mammifères et chez l'homme, les hormones se répartissent
en catégories ci- dessous au point de vue leur structure chimique : les
-5 -
3.2. Steroïdes
Si s'agit d’une deuxième catégorie par le nombre d'hormones
qu'elle contient. Elles sont dérivées du cholestérol. On y trouve les
glucocorticoïdes, minéralocorticoïdes, androgène (testostérone),
phénolsteroïdes (oestrogènes et progestérone, vitamine D et ses
différents métabolites).
On parle ainsi :
immuno-fluorescence: si l’on utilise la technique de fluorescence,
immuno -précipitation : si l'on fait 1a séparation du complexe
Ag-Ac par chromato-électrophorèse et précipitation,
de radioimmunodosage ou RIA (Radioimmunoassay) : si l'on
marque l'Ag ou l'Ac par un radioisotope émetteur d'un
rayonnement gamma tel que l'iode radioactif I125
et d 'immuno -radiométrie (IRMA : Immunoradiometricassay) :
si on utilise des Ac monoclonaux ou polvclonaux en plus d'un
radioisotope.
7.2.Centres hypothalamiques
Ces centres sont situés au-dessous du cortex cérébral et autour du
troisième ventricule sont influençables par les centres supérieurs du
SNC et sont constitues de différents neurones ayant la capacité de
synthétiser et de sécréter plusieurs hormones polypeptidiques appelées
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5. L'antéhypophyse.
L'hypophyse
1
o les gonades, qui sécrètent la testostérone, les oestrogènes et
la progestérone.
kV
7.4. Organes récepteurs périphériques
Au niveau périphérique, les hormones agissent soit de façon
générale sur plusieurs types de cellules à la fois, soit de façon élective
principalement sur certains organes considérés comme plus sensibles à
l'action d'une hormone donnée et appelés organes récepteurs.
Par exemple :
o L'ACTH, la GH, la T4 : influencent à la fois l'activité de
plusieurs types des cellules de l'organisme;
o l'ocytocine : exerce son action seulement sur l'utérus et les
cellules myoépithéliales
o des glandes mammaires;
o L'ADH et l'aldostérone : agissent principalement sur les reins;
o La PTH : exerce son action sur l'os et les reins La calcitonine
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1°) La corticotrophine
Cette hormone est aussi appeléecorticotrophine ou corticostimuline ou
adrénocorticotropine ou ACTH adrenocorticotropichormone).
* Structure chimique
C’est un polypeptide composé de 39acides aminés.
Elle présente une analogie de structure avec la MSH (hormone
pigmentaire), ce qui expliquerait son effet pigmentaire noté dans
certaines situations
* Lieu de formation
Dans les cellules basophilescorticotropes de l'hypophyse antérieure,
parfois dans le
Placenta et l'hypophyse postérieure.
* Méthode d'obtention
Soit par extraction glandulaire à partir de l'hypophyse du
mouton ou du porc;
soit par synthèse artificielle.
* Méthode de dosage
aMéthode biologique : épreuve de SAYERS, qui consiste à mesurer la
déperdition de l'acide ascorbique (= Vit Q dans les surrénales des rats
hypophysectomisés, après injection
De l'extrait glandulaire à doser.
bRadioimmunodosage : préférable actuellement
Effets physiologiques del'ACTH
On note :
a) Des actions sur la cortico-surrénale
Une action immédiate consistanten une stimulation de la synthèse
des gluco- corticoïdes, des minéraux corticoïdes,des androgènes et
des phénolstéroïdes à partir du cholestérol, suiteà unestimulation
intense de l'enzyme phosphorylase
Corticosurrénalienne etdes hydroxylases.
Une action tardée provoquant une hypertrophie et une hyperplasie
de la corticosurrénale.
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Structure chimique
Il s'agit d'un polypeptide composé de 35 acides aminés rangés en deux
chaînes une chaîne Alpha de 13 acides aminés et une chaîne Bêta de 22
acides aminés.
* lieu de formation
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* Méthodes d'obtention
Surtout par extraction glandulaire à partir dé l'hypophyse des animaux.
* Méthode de dosage
a) Méthode biologique
Un test basé sui le changement de la coloration de la peau chez les
animaux à sang froid (amphi biens)
b) Radiomirnunodosage
Méthode préférable actuellement
* Effets physiologiques de la MSH
- Chez les animaux à sang froid (poissons et amphibiens), la MSH
provoque une augmentation de la taille des chromatophores, une
dispersion des granules pigmentaires et entraîne l'adaptation de la
couleur du revêtement cutané à celle du milieu.
- Chez l'homme, la MSH :
Favorise la synthèse de la mélanine, en influençant l'activité de
l'enzymethyrosinase qui convertit la tyrosine en
dihydroxyphenylalanine (DOPA), d'où pigmentation
Augmentée.
Augmente la photosensibilité (= sensibilité à la lumière solaire)
Accélère la régénération du pourpre rétinien et diminue le
temps d'adaptation àL’obscurité
T e s t d écroissance d'Evans
Anomalies Cliniques
En clinique, on a observé certaines maladies dues aux troubles de la
sécrétion de ia
Somatostimuline.
L'hypersécrétion de la GH (en cas des tumeurs éosinophiles de
l'hypophyse
Antérieure) provoque :
• chez l'enfant ; le gigantisme avant la puberté, caractérisé
par une taille géante;
* chez l'adulte : l'acromégalie caractérisée par
l'hypertrophie des extrémités des membres et
de la face.
I.’ hyposécrétion de ta GH (= en cas de destruction de l'hypophyse)
favorise les crises
d’hypoglycémie.
Quand elle est importante et survient chez l'enfant, elle
provoque le nanisme hypophysaire, par blocage de la
croissance staturale
4°) l a thyréostimuline
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5°) La prolactine
Elle est aussi appelée hormone lactogène ou mammotrophine ou
hormone mammotrope.
* Structure chimique
D s'agit d'un polypeptide composé d'une seule chaîne de 198 acides
aminés et qui présente une analogie avec la somatotrophine.
* Lieu de formation
Dans les cellules rnammotropes éosinophiles de l'hypophyse antérieure.
* Méthodes d'obtention
Essentiellement par extraction glandulaire, à partir de 1 hypophyse des
animaux ; mouton).
* Méthode de dosages
a) Méthode biologique
Test de prolifération du jabot des pigeonneaux et d'autres oiseaux.
b) Radioimmunodosage, méthode préférable actuellement.
* Effets physiologiques de la prolactine On distingue les actions
ci-dessous :
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* Structure chimique
C'est une glycoprotéine a deux chaînes polypeptidiques alpha et bêta, et
la spécificité de l'action biologique est liée à la chaîne bêta. II y a analogie
chimique avec la 1 H et la TSH.
* Lieu de formation
Dans les cellules gonadotropes FSH basophiles de l'hypophyse
antérieure.
* Méthodes d'obtention
Essentiellement par extraction glandulaire à partir de l'hypophyse de
l'homme, du cheval, du porc et du mouton.
Extraction à partir des urines des femmes ménopausées.
* Méthodes de dosages
a) Méthodes biologiques :
1. Test de croissance et de maturation des follicules chez les rats
femelles hypophy- sectomisés.
2. Mesure de l'augmentation du poids des testicules chez les rats mâles
hypophysectomisés.
3. Mesure de l'augmentation du poids des ovaires chez les rats
femelles hypophysectomisés.
b) Radioimmunodosage, méthode préférable actuellement
* Effets physiologiques de la FSH
La FSH exerce ses effets sur les gonades.
a) Chez la femme (la femelle)
Elle stimule la maturation du follicule des ovaires.
a) Chez l'homme (le mâle)
Elle stimule la spermatogenèse jusqu'à la formation des
spermatozoïdes mûrs. Elle stimule aussi la croissance des
tubes séminifères.
* Régulation de la sécrétion de la FSH Elle se fait par les mécanismes
ci-dessous :
1) Un mécanisme neuro-humoral : concernent toutes les influences
psychiques ou sensorielles partant du SNC vers le centre sexuel de
l'hypothalamus, d'où la sécrétion constante oucyclique de GnRF,
suivie de la sécrétion de la FSH par l'hypophyse antérieure.
2) Un mécanisme de feed back négatif dépendant de la concentration
sanguine des hormones sexuelles.
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Structure chimique
C'est aussi une glycoprotéine à deux chaînes polypeptidiques alpha et
bêta, et la spécificité de l'action biologique est liée à sa chaîne bêta, il y a
analogie de structure chimique avec la FSH et la TSH.
* Lieu de formation
Dans les cellules basophiles ï M de l'hypophyse antérieure.
* Méthodes d'obtention
Essentiellement par extraction glandulaire à partir de l'hypophyse du
mouton et du porc.
* Méthodes de dosages
a
) Méthodes biologiques :
1. Test de restauration du tissu, instertitiel chez le rat
hypophysectomisés.
2. Mesure de l'augmentation du poids de l'ovaire, de la prostate ou des
vésicules séminales chez le rat hypophysectomisés.
1°) Vasopressine
Cette hormone est aussi appelée pitressine ou ADH (= antidiuretic
hormone;
* Structure chimique
C'estun polypeptide composéd'une chaîne de8 acides
aminés(octapeptide) elle a une analogie de structure chimique
avecl'ocytocine.
* Lieu de formation
Essentiellement dans les noyaux supra-optiquesde l'hypothalamus,de là
elle migre par les nerfs de la tige pituitaire sous forme des granules qui
sont finalement stockés dans les pituicytesde l'hypophyse postérieure.
* Méthodes d'obtention
Essentiellement par extraction glandulaire à partir de l'hypophyse
du porc. Et aussi par synthèse artificielle.
Méthodes de dosage
a) Méthodes biologiques :
1 Etude de l'effet vasopresseur : par enregistrement de la hausse de la
TA chez les animaux (chien, chat).
2 Etude de l'effet anti-diurétique : par mesure de la baisse de la diurèse
chez lesAnimaux (chien, rat, lapin).
b) Radioimmunodosage méthode préférable à l'heure actuelle.
* Effets physiologiques de L’ADH
L'ADH exerce ses effets sur le rein et lesvaisseaux sanguins.
III. THYROIDE
2. Calcitonine (CT)
* Structurechimique
C’est un polypeptide composé d'une chaîne de 32 acides aminés
Lieu de formation
Dans les cellules parafolliculaires de la thyroïde.
* Méthodes d'obtention
Par extraction glandulaire à partir de la thyroïde
des animaux Aiïssi par synthèse artificielle.
* Méthodes de dosage
a)Méthodes biologiques :
-4 9 -
J
-5 1 -
IV. PARATHYROIDES
ppel anatomique
Les parathyroïdes sont de petites glandes pesant moins que 0,5 g chez
l'homme et qu'on trouve accolées à la face postérieure des lobes
thyroïdiens.
Elles sont au nombre de 4. Deux situées aux pôles supéro-externes des
lobes et deux autres aux pôles inféro-externes des lobes thyroïdiens, à la
face postérieure de ceslobes.
V. LES SURRENALES
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Types d'hormones
Il existe 3 types :
Le cortisol ou hydrocortisone
-5 7 -
-w
-5 9 -
omalies cliniques
Méthodes chimiques :
Elles combinent la chromatographie, la fluorométrie, la
colorométrie (par exemple, pour le dosage urinaire de VMA (acide
vanylylmandélique).
Radioimmunodosage : méthode mise au point
récemment
VI PANCREAS
6.1.Rappel anatomique
Le pancréas est une petite glande pesant 60-80 g. Il a une forme allongée
comme une langue et comprend 3 parties :
la tête, la plus épaisse : logée dans l'angle duodénal (cadre
duodénal)
le corps : si tué au-dessous de l'estomac
et la queue : située du côté de la rate
Il est parcouru en son milieu par un canal excréteur, le canal de Wirsung,
qui communique avec le deuxième duodénum par un carrefour appelé
ampoule de Vater où débouche également le cholédoque. Ce canal
donne naissance à un canal accessoire, le canal de Santorini qui
débouche un peu plus loin dans l'intestin.
1. L'hyperglycémie : par action directe sur les cellules bêta des îlots
de Langerhans, 2- Certains acides aminés tels que l'arginine (action
directe sur les cellules bêta)
3. Le glucagon par action directe et indirecte expliquées
auparavant
4. La sécrétine et la pancréozymine (hormones duodénale et
jejunale), qui stimulent aussi bien la sécrétion exocrine
qu'endocrine du pancréas lors des repas.
5. Enfin, tout facteur qui stimule le nerf vague (nerf qui innerve le
pancréas) entraîne une production accrue de l'insuline
1 Certains médicaments tels que les sulfamidés
hypoglycémiants tolbutamide et chlopropamide (= Diabinèse,
Rastinon, Daonil) stimulent les cellules béta,
7.1. La Gastrine
* Structure chimique
C'est un polypeptide composé d'une chaîne de 17 acides aminés.
* Lieu de formation
Principalement dans la muqueuse gastrique de la région antrale du
pylore et du duodénum.
Accessoirement dans la muqueuse de la partie supérieure du jéjunum
et au niveau d u SNC
Méthode d'obtention
Par extraction à partir de la muqueuse duodénale des animaux
(porc) Egalement par synthèse artificielle.
* Méthodes de dosage
Esentiellementradioimmunodosage.
* Effets physiologiques de la sécrétine
Elle stimule :
Les secrétions pancréatiques
La sécrétion de l’insuline
7.3 La cholecystokinine
* Lieude formation
Principalement dans la muqueuse duodénale et jéjunale".
Accessoirement au niveau du SNC
* Méthode d'obtention 2 .
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* Effetsphysiologiques de la cholécystokinine
- Stimulation de la contraction de la vésicule biliaire.
7.4 LA PANCREOZYMINE
* Lieu de formation
Essentiellement dans ia muqueuse jéjunale.
Méthodes d'obtention
Par extraction à partir de la muqueuse jéjunale des animaux.
Egalement par synthèse artificielle.
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Anomalies cliniques
L’hypersécrétion de la pancréozymine n'a pas encore
donné, en clinique,pathologie individualisée.
L'hyposécrétion de la pancréozymine est rencontrée, en
clinique dans la maladie cœliaque (= destruction
importante de la muqueuse duodénale et jéjunale) où
une mal digestion et une malabsorption des aliments
s'expliquant, en partie, sécrétion insuffisante des
enzymes pancréatiques et de la bile.
* Méthodes d'obtention
Par extraction à partir des divers tissus chez l'homme ou
chez l'animal (mouton).
* Méthodes de dosages
Essentiellement par des méthodes biochimiques de micro-analyses
complexes appliquées aux lipides.
* Effets physiologiques de prostaglandines
Les prostaglandines exercent de nombreux effets dans l'organisme en
agissant sur l'adénylcyclase avec soit stimulation soit inhibition de
l'AMP cyclique selon les tissus.
1°) Effets sur le métabolismes des lipides *
Cette action est exercée par les PGE1, PGE2 et PGE3. Inhibition
de la lipolyse avec comme conséquences (effet anti-lipolytique) :
maintien des triglycérides au niveau du tissu adipeux.
pas de passage d'acides gras dans le sang circulant (effet
anti-athéromateux). d'où antagonisme avec l'ACTH, la GH, la
TSH, les catécholamines, le glucagon, et les gluco-corticoïdes.
2°) Effets sur le système cardio-vasculaire
Les PGE2 et PGA, à doses fortes, provoquent une vasodilatation
périphérique, d'où baisse de la T.A. (effet hypotenseur)
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X. TESTICULES
XI. OVAIRES
11.1. Rappel anatomique
Les ovaires sont 2 glandes génitales femelles, reniformes,
attachées à la face postérieure du ligament large par un repli
péritonéal appelé "mésovarium". Ils pèsent normalement 10 à 20
g.
La surface des ovaires est extrêmement irrégulière du fait de la
saillie des follicules, des cicatrices des follicules anciens et de la
saillie épisodique des corps jaunes et des cicatrices qu'ils laissent
après l'involution.
11.2. Rappel histologique
Chaque ovaire est constitué de :
• un épithélium cœlomique de revêtement;
• des follicules ovariens aux stades différents de
développement ou de dégénération;
• un tissu de soutien appelé stroma;
• des vaisseaux sanguins et lymphatiques.
Les innombrables follicules situés dans la corticale de l'ovaire
renferment chacun un ovocyte (= cellule reproductrice) entouré-
de cellules folliculaires et d'une double enveloppe, thèque interne
et thèqué externe. Ce sont les cellules interstitielles de la thèque
interne qui synthétisent les oestrogènes principalement et
accessoirement les cellules du stroma ovarien.
A la naissance, chaque femme possède son stock de follicules
primordiaux, soit ± 400.000.
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