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Faculté de Médecine
PHYSIOLOGIE
ENDOCRINIENNE
Deuxième Graduat Sciences Bio Médicales
Professeur Dr Ghislain DISASHI Tumba
2017-2018
P ag e |2
PLAN DU COURS
• Préambule
• Introduction à l’Endocrinologie
• Chapitre I: La glande thyroïde
• Chapitre II : La parathormone, la calcitonine, la vitamine D et le métabolisme du
calcium
• Chapitre III : La surrénale
• Chapitre IV: Le pancréas endocrine
• Chapitre V: L’hypothalamus et l’hypophyse
PREAMBULE
Le cours de Physiologie est une science qui étudie le fonctionnement normal des organismes
vivants. Chez les organismes multicellulaires comme l’homme, divers regroupements des
cellules sont spécialisés pour assurer des fonctions particulières. Ces regroupements
cellulaires spécialisés forment des organes au sein des systèmes :
ii : Objectifs
a) Objectif général :
Ces notes de cours visent à doter les apprenants des bases pour la compréhension des
fonctions du système endocrinien.
b) Objectifs spécifiques :
A la fin de ce cours chaque étudiant assidu devra être capable de :
- Expliquer les principes généraux de la fonction endocrinienne dans la régulation de
l’homéostasie ;
- Expliquer les mécanismes généraux d’action des hormones ;
- Comprendre la fonction de principales glandes endocrines et leurs hormones,
exception faite du thymus, des gonades et des glandes endocrines digestives.
INTRODUCTION A L’ENDOCRINOLOGIE
1. Objet de l’Endocrinologie
Dans l’organisme humain, pour parvenir à une coordination, au sein des organes et des
systèmes, des fonctions individuelles des cellules par le truchement de communications
intercellulaires, il existe ainsi plusieurs modes de communication entre les cellules. Le
tableau ci-dessous représente différents modes de communication intercellulaire.
Ensemble, les systèmes nerveux et endocrinien coordonnent les fonctions homéostatiques des
cellules de l’organisme. Pour ce faire, le système nerveux utilise des influx nerveux transmis
le long des axones des neurones jusqu’à la décharge au niveau synaptique des molécules de
neurotransmetteurs devant modifier le métabolisme des cellules cibles. Par contre, le système
endocrinien libère ses messagers (les hormones endocrines) dans la circulation sanguine pour
leur transport par le sang et leur action à distance. Bien agissant différemment ces deux
systèmes sont en permanente harmonie au sein d’un système d’engrenage sophistiqué appelé
système neuro-endocrinien et ayant pour seule fin, l’homéostasie des fonctions cellulaires.
Cette intimité entre ces deux systèmes est illustrée par plusieurs faits dont :
• La relation Hypophyse-Hypothalamus:
L’hypophyse est en communication étroite avec l’hypothalamus. L’hypothalamus produit des
hormones très importantes qui assurent le contrôle de la production des hormones de
l’hypophyse. Or les cellules de l’hypothalamus sont des cellules nerveuses de nature
neuronale. Par ailleurs, l’hypothalamus produit des substances hormonales qui contrôlent la
production d’autres hormones par d’autres glandes.
Exemples:
1) TRH (hypothalamus) TSH (hypophyse) T3T4 (glande thyroïde);
2) CRH (hypothalamus) ACTH (hypophyse) Glucocorticoïdes (corticosurrénale) ;
3) GnRH (hypothalamus) FSH (hypophyse) Hormones sexuelles (gonades).
Les hormones sont des substances chimiques messagères de 1’organisme qui assurent la
transmission d'informations dans la régulation des fonctions organiques et des processus
métaboliques. Il en existe 4 principales classes chimiques :
Ces hormones incluent celles secrétées par l’hypophyse (ex : GH, ACTH, etc.), le pancréas
endocrine (ex : insuline et glucagon), les parathyroïdes (ex : PTH), les glandes du tube
digestif (gastrine, sécrétine, CCK, etc.) et bien d’autres. Ces hormones sont produites à partir
d’un ou de deux gènes appartenant à des exons différents. Ces derniers sont transcrits en
mRNA (noyau) qui seront traduits en molécules protéiques ou peptidiques (RE Rugueux)
dont la sécrétion dans le sang se fait par exocytose (vésicules de sécrétion) en cas de besoin.
3) Les stéroïdes :
Ces hormones sont caractérisées dans leur
structure par un noyau stéroïde à 4 anneaux
associé à des groupements chimiques latéraux. Ex.
: cortisol, aldostérone, androgènes surrénaliens,
Figure 3 : Sécrétion des hormones peptidiques Testostérone, oestrogènes et progestérone,
(Guyton C. et al., 2006) vitamine D.
Leur production se fait de façon schématique
comme suit : Gène mRNA Enzyme Transformation enzymatique du Cholestérol
Hormones stéroïdiennes (RE lisses).
4) Eicosanoïdes :
Ce sont des hormones dérivant d’un acide gras. Ex. : les prostaglandines (PG) comme la PGI2
et les leucotriènes comme la thromboxane (Tx). Elles sont produites par toutes les cellules à
l’exception des globules rouges. Leur production se fait schématiquement comme suit : Gène
mRNA Enzyme Transformation enzymatique d’un acide gras polyinsaturé à C18,
20 ou 22 (ex: acide arachidonique) Eicosanoïdes.
5) Facteurs : lorsque la nature de la substance n’est pas encore bien connue. Ex. : ANF
(Atrial Natriuretic Factor), actuellement ANP.
4. Stockage d’hormones
Les hormones sont généralement stockées en petite quantité ; cependant d’autres le sont
parfois en grande quantité (exemples: les hormones thyroïdiennes stockées souvent pour
plusieurs semaines. La vitamine D est une substance liposoluble qui est stockée dans les tissus
adipeux en grande quantité).
5. Sécrétion d’Hormones
• Les hormones dont la sécrétion ne dépend pas de vésicules ou granules : leur sécrétion
pourrait se faire par transport facilité ou par diffusion passive vers le milieu intérieur. Ex. :
Hormones stéroïdiennes, Eicosanoïdes, hormones thyroïdiennes.
6. Rythme de Sécrétion.
Le rythme de sécrétion des hormones au cours du temps, peut être de plusieurs types :
• Rythme ultradien : la sécrétion hormonale varie de minute en minute ou d’heures en
heures ;
• Rythme circadien : la sécrétion hormonale se fait selon un cycle qui se répète toutes les
24h. Ex. : Cortisol.
• Rythme infradien: la sécrétion hormonale se fait selon un cycle qui nécessite plusieurs
jours, plusieurs semaines voire des mois.
7. Transport hormonal
Les hormones sont transportées via la lymphe et le sang pour agir à distance et pour leur
catabolisme au niveau des sites d’élimination.
• Les hormones non solubles ont besoin d’un transporteur pour leur circulation dans
l’organisme. Elles existent donc dans la circulation en deux fractions:
1) La fraction libre : c’est la fraction non liée aux transporteurs et métaboliquement active.
Elle diffuse hors des capillaires, se lie aux récepteurs et déclenche des réactions métaboliques.
Les transporteurs de ces hormones sont des protéines plasmatiques qui jouent 3 rôles : 1°)
solubiliser les hormones liposolubles; 2°) réduire la perte rénale de petites molécules
hormonales; 3°) constituer une réserve hormonale accessible dans la circulation même.
2) Fraction liée : c’est la fraction fixée aux protéines plasmatiques spécifiques (ex.:
Albumine) et non métaboliquement active.
• Les hormones solubles n’ont pas besoin d’un transporteur pour leur circulation dans
l’organisme. Elles circulent à l’état libre.
Les effets des hormones sont très variés d’une hormone à l’autre et d’une cellule cible à
l’autre. L’action d’une hormone peut ainsi être :
- la synthèse de nouvelles molécules;
- la modification de la perméabilité de la membrane plasmatique;
- la stimulation du transport d’une substance vers ou hors des cellules cibles;
- la modification du taux de réactions métaboliques spécifiques;
- la contraction d’un muscle lisse ou cardiaque.
La première étape de l’action d’une hormone est sa fixation au niveau des récepteurs
spécifiques situés sur les cellules cibles. Cette fixation se fait par affinité entre le récepteur et
l’hormone et conduit à la formation d’un complexe hormone – récepteur. Ce dernier altère la
fonction du récepteur lui-même et l’active. Le récepteur activé interagit avec un système
effecteur responsable de l’effet hormonal.
La fixation hormone – récepteur répond à la loi d’action de masse :
Les récepteurs hormonaux sont des grosses protéines structurelles des cellules cibles. Ces
récepteurs peuvent être situés dans la cellule (récepteurs intracellulaires) ou sur la membrane
plasmique (récepteurs membranaires). Ces récepteurs sont associés à un système effecteur
responsable de la production de la réponse biologique de l’hormone. Ainsi, les récepteurs vont
être à la fois l’origine de la spécificité de la réponse hormonale et un moyen pour l’activation
des mécanismes effecteurs.
Les hormones ayant une affinité pour les récepteurs intracellulaires sont celle qui par leur
nature liposoluble, peuvent traverser les membranes plasmiques. Ex.: Glucocorticoïdes,
hormones sexuelles, vitamine D, minéralocorticoïdes, hormones thyroïdiennes.
Nous distinguons deux types de récepteurs intracellulaires :
1) les récepteurs cytoplasmiques ;
2) et les récepteurs nucléaires.
Les étapes de l’action des hormones sur les récepteurs intracellulaires sont les suivantes :
Figure 4 : Action des hormones sur les récepteurs intracellulaires (Par les auteurs)
Figure 5 : Action des hormones sur les récepteurs intracellulaires (Guyton C. et al., 2006)
Les hormones ayant une affinité pour les récepteurs membranaires sont celle qui du fait de
leur nature hydrosoluble ne peuvent pas traverser les membranes plasmiques. Ex.: peptides,
protéines, amines. Les principaux systèmes effecteurs associés aux récepteurs membranaires
comportent la protéine G (heterotrimeric GTP-binding proteins). Les récepteurs couplés à la
proteine G (plus de 1000 types connus) sont tous des protéines en forme de serpentine
croisant la membrane par 7 fois. Les parties faisant protrusion dans le cytoplasme sont liées
aux protéines G qui comportent toutes 3 sous-unités ( , et ).
Figure 7 : Action des hormones sur les récepteurs liés la protéine Gs (Par les auteurs)
Figure 8 : Action des hormones sur les récepteurs liés à la protéine Gq (par les auteurs)
1. Anatomie
a) Anatomie macroscopique:
b) Anatomie microscopique:
La glande thyroïde présente une organisation en follicules faits d’une monocouche cellulaire
(cellules folliculaires) entourant une substance gélatineuse, la colloïde. D’autres cellules
situées à coté des cellules folliculaires, sont les cellules parafolliculaires ou Cellules C.
Cette structure
histo-fonctionnelle
permet à la thyroïde
de produire en
quantité suffisante
les hormones
thyroïdiennes
(cellules
folliculaires) grâce à
Figure 11 Histologie de la thyroïde (Guyton C. et al., 2006) l’iode, mais aussi une
autre hormone
appelée calcitonine (cellules parafolliculaires).
2. Métabolisme de l’iode
L’iode de notre organisme provient de l’environnement. Dans la nature, l’iode n’est pas
équitablement reparti. Les régions côtières sont plus riches en iode que les montagnes. Les
besoins de l’organisme en iode s’élèvent à 150 g/j. D’où, la quantité recommandée est de
150 g/j et pour certains pays comme les USA, de 240 à 740 g/j. L’iode est utilisé pour le
fonctionnement métabolique de la glande thyroïde. Si la quantité d’iode consommée ne suffit
pas à couvrir les besoins métaboliques, la taille de la glande va augmenter dans un but
compensatoire. Ainsi, une quantité < 50 g/j entraine un goitre.
Les sources habituelles de l’iode sont : le sel iodé, les médicaments contenant l’iode
(antitussifs, amiodarone, etc.), les produits de contraste radiologique, etc. L’iode pénètre dans
l’organisme par les aliments, le sel, les boissons, etc. et est reparti en trois pools : inorganique
(150 g), hormonal (600 g) et thyroïdien (8000 g). Son élimination se fait par le foie, dans
le tube digestif (selles) et par les reins dans les urines.
3e. L’iodination des radicaux tyrosyl et le couplage des molécules d’iodotyrosine au sein de
la thyroglobuline pour former le T3 et T4;
L’iode capté par la cellule folliculaire est incorporé à la thyroglobuline (TG), qui constitue le
support essentiel de la biosynthèse des hormones thyroïdiennes (HT). Cette incorporation est
appelée organification de l’iode et l’iode est dit alors organique. La TG (protéine
homodimérique de 660 kDa à la fois glycosylée, phosphorylée et sulfatée) est synthétisée
dans la cellule folliculaire et excrétée dans la colloïde. Sous l’action de la thyroperoxydase ou
TPO, l’iode est fixé sur des résidus transformés de tyrosine présents dans la TG (radicaux
tyrosyl). Dans cette réaction, le peroxyde d’hydrogène H2O2 est mise à disposition par un
système enzymatique : le système générateur d’H2O2. Ce système comporte une enzyme, la
Thyroid OXydase (TOX) (une nicotinamide-adénine-dinucléotide phosphate oxydase)
présente à la membrane apicale de la cellule folliculaire qui produit directement l’H2O2 :
NADPH + O2 + H+ NADP+ + H2O2. Et l’activité catalytique de la TPO dépend
strictement de l’oxydation de son hème par une molécule d’H2O2 ; la TPO passe alors d’une
forme inactive à une forme active. Elle utilise de plus une molécule d’H2O2 à chaque fois
qu’elle incorpore un atome d’iode sur une tyrosine (ou qu’elle réalise un couplage
d’iodotyrosines en iodothyronines).
Au sein de la molécule tordue de la TG, les résidus de tyrosine iodés (MIT, DIT) vont être
couplés en molécules plus volumineuses (T3, T4). La thyroglobuline iodée s’accumule sous
cette forme dans la colloïde, assurant ainsi un stockage des HT sous la forme d’une véritable
prohormone inactive, dans un espace clos isolé des influences métaboliques non spécifiques.
1) L’effet Wolf-Chaikoff:
Au cours de l’effet Wolf-Chaikoff, l’excès d’iode induit d’abord la Synthèse d’une grande
quantité d’HT. Puis, une diminution de l’organification d’iode survient de suite d’un blocage
de la pompe à iode et d’un défaut secondaire en H2O2 ; ce qui occasionne une diminution de
la synthèse hormonale. Il s’agit d’un mécanisme d’adaptation normal pour une glande saine
sur laquelle le blocage de la synthèse est transitoire. Mais si la glande est déjà atteinte par une
inflammation chronique (thyroïdite chronique), ce phénomène peut entraîner une insuffisance
permanente de la synthèse des HT (hypothyroïdie).
2) Effet Jod-Basedow:
Chez certains sujets malades de goitre multinodulaire et de maladie de Grave-Basedow,
l’excès d’iode peut occasionner une production excessive et continuelle d’HT. Il y a alors
risque d’hyperthyroïdie (crise de thyréotoxicose).
Les HT sont des amines de nature liposoluble. Ainsi, après leur sécrétion, les HT sont
majoritairement liées dans le sérum par des protéines transporteuses. C’est la fraction liée (HT
liées). Une faible portion de ces HT se retrouve sous forme libre, soit 0,04% de T4 et 0,4% de
T3. C’est la fraction libre (HT libre). Cette fraction libre, métaboliquement active, comprend
les HT impliquées directement dans le feed back contrôle, l’action tissulaire, le métabolisme
hormonal et l’excrétion fécale.
La fraction liée implique 3 molécules transporteuses :
1) la thyroxine-binding globulin (TBG) ;
2) la thyroxine-binding prealbumin (TBPA) ou transthyrétine ;
3) et l’albumine.
Application : Le propranolol, largement utilisé dans les cardiothyréoses pour ses effets b-
bloquants, agit également sur la fonction thyroïdienne en inhibant spécifiquement l’activité de
la désiodinase hépatique de type I. De même, les effets thyroïdiens de l’amiodarone
comprennent une inhibition de la conversion de la T4 en T3.
• Sécrétée par la thyroïde, la thyroxine (T4) est véhiculée dans le sang sous la forme de
complexe avec des protéines plasmatiques comme la thyroxine-binding globuline
(TBG), la transthyrétine ou encore l’albumine (1).
• Pour exercer son activité de contrôle de l’expression des gènes cibles dans le noyau
(actions génomiques), la T4 doit être transportée à l’intérieur de la cellule-cible grâce
à un transporteur transmembranaire (2). Une désiodase permet la transformation de la
T4 en tri-iodo-thyronine (T3) (3) qui peut aussi être relarguée dans la circulation
générale (4).
• La T3 peut aussi se lier dans le cytosol à des protéines cytosoliques qui l’acheminent
vers le noyau (5) ou constituent des formes de stockage et/ou de séquestration de
l’hormone (6).
• En l’absence de T3, les récepteurs thyroïdiens (TR) présents dans le noyau sous la
forme de dimères (le plus souvent avec RXR, l’un des récepteurs de l’acide
rétinoïque), inhibent l’expression des gènes cibles en liant un complexe multiprotéique
répresseur.
• La liaison de la T3 sur les TR chasse le complexe répresseur, autorise la fixation d’un
complexe multiprotéique activateur et stimule ainsi l’expression des gènes cibles (7).
• Les hormones thyroïdiennes ont également des actions extragénomiques. Ces actions
pourraient être relayées par un récepteur membranaire (8) et intéressent les différents
organites intracellulaires comme le cytosquelette, la mitochondrie ou encore le
réticulum endoplasmique.
B - Effets métaboliques
B.1 - Métabolisme basal
• Une augmentation du métabolisme de base, de la thermogenèse obligatoire et de la
consommation en O2 par: - stimulation de la Na K ATP-ase dans tous les tissus sauf
le cerveau, la rate et les testicules; - formation des radicaux libres (anion
superoxyde).
• Illustrations: L'hypothyroïdie ==> la frilosité, et l'hyperthyroïdie ==> une
thermophobie.
C - Effets tissulaires: par leur action ubiquitaire, les T3T4 sont impliquées dans la régulation
de très nombreuses fonctions tissulaires dont quelques exemples sont donnés ici :
- Au niveau cardiaque,
• Un effet chronotrope positif , inotrope positif et lusotrope positif par: stimulation de la
transcription des chaines lourdes de myosine de type et inhibition des chaines
lourdes de type ; transcription des Ca ²ATP-ase dans le réticulum sarcoplasmique;
récepteurs -adrénergiques et concentration des protéines G; Altération des gènes
d’isoformes de la Na K ATP-ase; stimulation de la synthèse des récepteur beta
adrénergiques
• Illustration: L’hypothyroïdien est bradycarde et l’hyperthyroïdien est tachycarde.
- Au niveau musculaire,
• T3T4 Contrôlent la contraction et le métabolisme de la créatine. Illustration:
L’hyperthyroïdie s’accompagne d’une hyperexcitabilité musculaire et d’une
amyotrophie dans les formes sévères.
- Sur le sang,
• Participation à la régulation de l'hématopoïèse et du métabolisme du fer
• les T3T4 ont un effet sur l’EPO: l’ de la consommation d’O2 stimule l’EPO
LE CALCIUM
Figure 19: Le flux métabolique du calcium dans un état de balance minérale externe nulle
2. LA PARATHORMONE (PTH)
Le temps de temps de ½-vie de la PTH est de 2-4 min. La PTH intacte (1-84) est
essentiellement éliminée par le foie et les reins, suite à un clivage entre les
positions 33-34 et 36-37 produit 2 fragments amino- et carboxyl-terminaux.
Seul le fragment carboxyl terminal (35-84) est démontrable dans le sang, et
s’élimine par les reins (accumulation en cas d’IRC).
Tous les effets métaboliques classiques de la PTH sont encodés dans le fragment
amino-terminal mais le fragment carboxyl-terminal pourrait ne pas être
métaboliquement inerte.
Le dosage moderne de la PTH intacte (normal: 10-60 pg/mL) utilise des
techniques immunoradiométriques à double site (IRMA) ou des techniques
immunochemiluminescentes (ICMA).
La PTH intervient dans la régulation des taux sériques de Ca ² par ses effets
intégrés au niveau de ses 3 organes cibles (Os, Muqueuse intestinale, Reins)
permettant l’augmentation des flux entrants du Ca ² dans le liquide
extracellulaire (contre l’hypocalcémie).
En effet, au niveau du TD (action indirecte), la PTH entraîne via l’augmentation
rénale de la 1,25(OH) Vit D, une augmentation de l’absorption intestinale du
Ca ².
Au niveau des reins (actions directes), la PTH accroit le transport actif (TCD) de
Ca ² avec réabsorption du Ca ². Ensuite, elle inhibe le cotransporteur spécifique
3. LA CALCITONINE (CCTN)
Chez le poisson, qui vit dans un milieu très riche en [Ca ²], la CCTN a un rôle
biologique très important. Chez l’homme, par contre, la CCTN n’a pas un rôle
biologique très important.
Observations illustratives :
- En cas d’ablation totale de la glande thyroïde, résultats : CCTN nulle, mais
toutefois pas d’ ° [Ca ²] ;
- Maladies avec production excessive de CCTN (exemples: certains carcinome
médullaire de la thyroïde), résultats : Taux de CCTN très élevé, mais toutefois
pas de ° [Ca ²].
4. LA VITAMINE D
La 1,25-dihydroxyvitamine D ou
1,25(OH) D est la majeure hormone
stéroïde impliquée dans la régulation de
l’homéostasie des ions minéraux.
La Vitamine D et ses métabolites sont
des hormones et des précurseurs
d’hormones pouvant être synthétisés de
manière endogène. Leur anabolisme
implique une voie endogène (peau), une
voie exogène (aliments) et des réactions
d’hydroxylation au niveau du foie et
des reins.
Les besoins en Vit D chez l’adulte équilibré sont de 5 g/Jr ou 200 UI; chez l’enfant ou la
femme allaitante ces besoins sont doublés et chez les sujets âgés de 10 à 20 g/Jr. Dans
certains pays on s’arrange pour satisfaire les besoins par des supplémentations alimentaires en
Vit D. Il existe aussi des préparations multivitaminées contenant en moyenne 400 UI par
capsule.
Quand le sujet s’expose aux rayons salaires, la production endogène de vit D augmente et
diminue dans le cas contraire, entrainant un hyperparathyroïdisme secondaire (élévation de
PTH). Ceci suggère le rôle important de la vit D dans l’homéostasie calcique. Ex: CANADA
• Action via un récepteur nucléaire (VDR) qui permet l’activation des gènes qui dépendent
de la Vit D ;
• Action via un récepteur non génomique (suggérée).
b) Absorption intestinal de Ca ²
- L’ostéoblaste et ses pro géniteurs : via les VDR, la Vit D stimule la transcription d’une
variété de protéines de la matrice osseuse dérivant des ostéoblastes comme l’ostéocalcine et,
de façon bidimensionnelle, le collagène de type I et la phosphatase alcaline.
- L’ostéoclaste : stimulation de la maturation des précurseurs monocytiques et accélération
par voie indirecte de la résorption osseuse (ostéoclastes matures: défaut en VDR).
Supposons une personne prenait 1200 mg/jr de Ca ² et prend subitement 300 mg/jr. En
conséquence, il y aura une chute brusque de la réabsorption intestinale nette de calcium avec
diminution du taux sérique du calcium.
La réponse homéostatique se déroule comme suit : Quand le Ca++ diminue, l’inhibition est
levée et à partir des parathyroïdes, on aura une stimulation de la sécrétion de PTH. La PTH va
agir sur l’os avec libération accrue des phosphates et du calcium. La PTH va agir aussi au
niveau rénal: il y aura une rétention accrue de Ca++ qui va se déverser dans le sang; mais une
élimination rénale des phosphates. Autres effets de la PTH, c’est l’activation de la 25-(OH)Vit
D en 1,25 di(OH) Vit D par stimulation de la 1 (OH)-ase. La forme active de la Vit D ainsi
formée, va stimuler la réabsorption intestinale de Ca++. La Vit D au niveau de l’os de façon
biologique va permettre la fixation de Ca++ dans la matrice osseuse. Cette Vit D activée agit
au niveau du rein pour la réabsorption de Ca++. Quant le taux des Vit D augmente, le taux de
Ca++ va aussi augmenter et quant le Ca++ augmente considérablement, il va y avoir une
action inhibitrice
1. LA CORTICOSURRENALE
1.1. Histologie
l’ACTH. Cette zone est plutôt spécialisée pour une réponse basale à l’ACTH (stimulation
prolongée).
Réponse au stress:
•
Stress ==> SNC ==> CRH ==> ACTH ==>
Cortisol
• Cette réponse interagit avec le système
immunitaire: Il-1 ==> ACTH
• Les glucocorticoïdes interfèrent avec cette
réponse
Les feedback négatifs aux niveaux hypophysaire et hypothalamique
• Fast feedback inhibition:
= La sécrétion basale et stimulée de l’ACTH est inhibée en quelques minutes par la
[Glucocorticoïdes]
• Delayed feedback inhibition:
= Mécanisme temps et dose dépendant: administration prolongée ==> suppression d’ACTH
(suppression de la réponse aux stress) ==> diminution et atrophie de zona glomerulosa et
fasciculata.
Glucocorticoïdes:
• Cortisol :
Le cortisol circule dans 10% sous forme libre (t½-vie de 70 à 90 minutes) et dans 75% sous
forme liée davantage à une protéine appelée CBG (Cortisosteroid-Binding Globulin) et très
peu à l’albumine (15%).
Androgènes:
Les androgènes circulent comme suit :
• Androsténedione, DHEA et DHEA sulfate : liés, surtout à l’albumine;
• Testostérone (production periphérique): liée surtout à un transporteur appelé SHBG (Sex
Hormone-Binding Globulin).
Minéralocorticoïdes:
Les minéralocorticoïdes circulent comme suit :
• L’aldostérone : 30 à 50% sous forme libre (t½-vie de 15 à 20 minutes) et sous forme liée,
faiblement au CBG et surtout à l’albumine.
• Le DOC : lié presque totalement au CBG et 5% sous forme libre.
2.1. Anatomie
Les rapports entre la médullaire et la corticale de la glande surrénale varient en fonction des
espèces: soit 2 glandes séparées complètement (ex: oiseaux), soit 2 glandes en contact séparé
(ex: amphibiens) ou soit 2 glandes en contact étroit (ex: mammifères).
Chez les humains, la médullaire (1/10ème poids de la glande) est au centre de la corticale sans
démarcation claire avec celle-ci, avec quelques îlots de cellules corticales dans la médullaire
et autour de la veine centrale.
2.2. Microscopie
A. CATECHOLAMINES (CA)
Les CA sont produites par la médullosurrénale (0,5 mg/g) et les organes innervés par le SNP.
Les CA sont mises en réserve dans les granules électrodenses de 1 m de diamètre avec un
contenu fait de CA et d’ATP selon un rapport 4/1, de Ca++, de Mg++, de neuropeptides et
des protéines hydrosolubles appelées Chromograins. L'adrénaline constitue 80 à 90% des CA.
L'autre constituant est la dopamine hydroxylase. La libération des CA par la
médullosurrénale se fait par exocytose des contenus granulaires; celle-ci est stimulée par
l’acétylcholine au niveau préganglionnaires qui déclenche la dépolarisation membranaire qui
accroit les flux entrant de Ca++.
L’activité brève est liée à la relative faible affinité des CA pour les récepteurs. Plusieurs
mécanismes entrainent les modifications de la concentration des catécholamines libres: le
reuptake au niveau des nerfs sympathiques, le métabolisme par le COMT et MAO ; la
conjugaison (sulfate) et excrétion directe par les reins.
Les réponses (inhibitrice ou excitatrice) des organes à la NA et à l'adrénaline sont liées à leur
interaction avec les récepteurs adrénergiques. Ces récepteurs sont de type serpentine, couplés
des systèmes effecteurs comportant la Protéine G. Sur la base de critères pharmacologiques,
on les subdivisent en 2 types et , eux-mêmes subdivisés en 1 et 2, et en 1 et 2.
2 niveaux:
Central : NE et dopamine ===> régulation de la sécrétion des hormones par l’hypophyse
antérieure et l’hypothalamus (ex.: Dopamine = PIF)
Périphérique : SNS et CA circulantes ===> sécrétion de la rénine ( -A+); ou insuline
des cellules ( ou -A+) et du glucagon des cellules ; libération: T4, CCTN, PTH,
Gastrine ( -A+)
B. AUTRES HORMONES
I. Historique
Le diabète sucré, maladie connue depuis l'antiquité, a été différencié du diabète insipide par
Thomas Willis en 1674. En 1869, Langherans individualise dans le pancréas les cellules du
pancréas. En 1889, Van Mehring et Minkowski démontrent que l'ablation du pancréas chez
l'animal entraîne un diabète sucré avec polyurie, polydipsie, hyperglycémie, acidocétose puis
mort dans un tableau de collapsus cardiovasculaire. En 1922, Banting et Best isolent l'insuline
et permettent ainsi la guérison des sujets présentant un diabète insulinoprive dont l'évolution
aboutissait jusque là à la mort. En 1963, la synthèse de l'insuline a été réalisée. En 1923,
l'existence du glucagon a été démontrée mais 30 ans plus tard, cette hormone a été purifiée et
sa structure déterminée. Puis Brazeau et Guillemin ont isolé la somatostatine, puis il y a eu
isolement du polypeptide pancréatique.
Le pancréas endocrine est formé de 0,7 à 1 millions de glandes endocrines appelées Ilôts de
Langhérans, représentant seulement 1 à 1,5% du poids du pancréas, soit 1 à 2 g de tissu chez
l’adulte. L'unité fonctionnelle du pancréas endocrine est donc l'îlot de Langherans. Il s'agit de
groupements cellulaires de 20 à 300 m
de diamètre, entourés par une membrane
au contact de laquelle on trouve de
nombreux capillaires. De nombreuses
terminaisons nerveuses appartenant aux
systèmes sympathique et
parasympathique entourent les îlots.
Les diverses cellules des îlots de
Langherans ont un aspect fonctionnel
sécrétoire avec présence dans le
cytoplasme d'un abondant réticulum
endoplasmique associé à de nombreux
polysomes, des mitochondries et surtout
Figure 41 Histologie du pancréas (Guyton C. et al., 2006) des granules sécrétoires. On distingue 4
types cellulaires :
- les cellules bêta ou B, situées au centre des îlots, sécrètant de l'insuline et constituant 70%
des cellules des îlots de Langherans ;
- les cellules alpha ou A sécrétant le glucagon et constituant 20% des cellules, situées le
long des axes vasculaires ;
- les cellules delta ou D, à la périphérie, les moins nombreuses, sécrétant de la
somatostatine pour la plupart ou de la gastrine ;
- puis les cellules F ou PP sécrétant le polypeptide pancréatique.
1°) L'INSULINE
a) Structure
Elle est formée de 2 chaînes A et B, reliées par 2 ponts disulfure, le troisième pont disulfure
se trouvant sur la chaîne A. La chaîne A=21AA et la chaîne B=30AA. Le précurseur de
l’insuline, la proinsuline, comporte en plus un segment de 35 AA.
Il existe une spécificité d'espèce mais l'insuline animale est active chez l'homme. L'insuline
est préparée maintenant par génie génétique.
b) Synthèse et sécrétion
Elle se fait dans les RER des cellules B des îlots de Langherans sous forme d'une
préproinsuline de 110 AA (MW=11500), qui va ensuite être clivée par les enzymes
mitochondriales pour donner une proinsuline de 84AA (MW=9000). On retrouve le long de
cette chaîne les AA de la chaîne A et ceux de la chaîne B reliés par un peptide nommé peptide
de connexion ou peptide C constitué de 31 AA. La proinsuline est ensuire traitée dans l’APG
et stockée dans des granules de sécrétion enveloppées de clathrine. Elle y subira, sous l’effet
de la trypsine-like protéase et de la carboxypeptidase-like protéase, un clivage protéolytique
en Insuline (51 AA) et peptide C (31 AA) en plus d deux acides dibasiques Arg-Lys et Arg-
Arg. La séquence de la molécule d'insuline varie très peu d'une espèce à l'autre mais celle du
peptide intermédiaire est beaucoup plus variable. De ce fait, le peptide C confère des
propriétés antigéniques importantes à la proinsuline. La transformation de la proinsuline en
insuline se fait dans le réticulum endoplasmique. L'insuline est stockée dans des granules.
L’insuline est secrétée à raison de 40 à 50 U/j. Une sécrétion basale, sans stimulation
exogène, est observable à l’état d’inanition à glycémie =80-100 mg/dl. Une sécrétion stimulée
par apport exogène de glucose donne lieu une hyperinsulinosecrétion par les cellules B
comportant deus phases : une pahse précoce (pic initial) et une phase tardive (montée
progressive jusqu’à 4h in vivo ou 24 h in vitro, du fait de la desensibilisation des cellules B au
glucose et non aux autres stimuli).
c) Dosage
d) Catabolisme
La régulation de l’action de l’insuline au niveau des récepteurs est sujette aux mécanismes
suivants :
- Down regulation suite l’élévation chronique de l’insuline (obésité, consommation
excessive des hydrates de carbone) ;
- Up regulation suite à la diminution de l’insulinémie ;
- L’excès de cortisol inhibe la fixation de l’insuline au niveau de ses récepteurs.
L’insuline assure globalement le stockage des nutriments ingérés (foie, muscle, adipocyte).
- Sur les cellules A (en périphérie des ilôts de Langhérans) : diminution de la secrétion du
glucagon.
- Foie :
. Effets anaboliques : glycogénèse, synthèse des protéines, des TGL, Cholestérol et
VLDL
. Effets anticataboliques : inhibition de la glycogénolyse, cétogénèse et néoglycogénèse.
- Muscle :
. synthèse des protéines : transport des AA et stimulation de la synthèse ribosomiale
. synthèse glycogène : transport du glucose, activté glycogène synthétase et
inhibition de l’activité glycogène phosphorylase.
- Graisse :
. stockage des TGL
(i) Au niveau du TD et du rein, le transport du glucose est assuré par diffusion facilitée.
(ii) Au niveau des autres cellules, 5 transporteurs interviennent avec des affinités
différentes pour le glucose :
2°) LE GLUCAGON
a) Structure
Il est sécrété par les cellules A du pancréas. Il appartient au système APUD FIF : Amine
Precursor Uptake Decarboxylase Formaldehyde Induced Fluorescence. Dans la même
famille, on trouve la sécrétine, le Vasoactive Intestinal Polypeptide (VIP), la gastrine, le
Gastric Inhibitory Polypeptide (GIP). Il a 14 AA communs avec la sécrétine. Il est identique
chez le porc, la vache, le lapin et le rat. Il est formé d'une seule chaîne peptidique de 29AA,
sans cystéïne donc sans pont disulfure. Son activité biologique dépend de la molécule entière.
b) Synthèse et sécrétion
c) Dosage
d) Catabolisme
La demi-vie est de 5 minutes. Il est dégradé dans le foie surtout mais également dans le rein et
le plasma. Il n'est pas retrouvé dans les urines.
e) Actions du glucagon
Le glucagon agit par le truchement d’un récepteur membranaire couplé à l’ADc. Cette
fixation au récepteur provoque l'activation de l'adénylate cyclase et l'augmentation de l'AMP
cyclique intracellulaire ; d'où les effets biologiques du glucagon. Certains de ces effets sont
liés à la phosphorylation d'une enzyme qui aboutit à l'activation ou à l'inhibition de son
activité. Cette phosphorylation dépend d'une protéine-kinase activée par l'AMP cyclique.
Le glucagon assure ainsi la mobilisation énergétique au niveau des tissus par la stimulation de
la glycogénolyse, la néoglycogénèse et la cétogénèse. Ainsi, le ratio Insuline/Glucagon assure
au niveau des tissus cibles clé, la phosphorylation et la déphosphorylation des enzymes.
I. L’HYPOPHYSE
L'hypophyse tire son nom de sa situation à la partie inférieure du cerveau. Elle est aussi
appelée glande pituitaire. C’est un très petit organe, ayant chez l'homme à peine le volume
d'une noisette, pesant environ 0,60 g. Reliée à la base du cerveau par la « tige pituitaire », elle
est située à l'intérieur de la boîte crânienne, dans une dépression osseuse, la « selle turcique ».
Cette glande endocrine formée de trois parties distinctes et d'origine embryonnaire différente :
le lobe postérieur, le lobe intermédiaire et le lobe antérieur. Ce dernier est constitué de sept
sortes de cellules que l'on peut caractériser par leurs réactions aux divers colorants et les
techniques d'immuno-histochimie ultra-structurales. C'est donc un organe complexe par ses
origines et sa structure ; il l'est bien davantage par sa fonction physiologique et en particulier
par ses relations avec les autres glandes, telles que la thyroïde, la corticosurrénale, les gonades
et les glandes mammaires, traitées dans d'autres chapitres de ce cours et du cours de
Physiologie de la reproduction.
Dépourvues de vésicules de sécrétion, elles sont situées vers le centre des cordons et limitent
la paroi des follicules colloïdes pouvant être rencontrés dans le parenchyme glandulaire (dont
la signification est mal connue).
Dans l’espèce humaine, le lobe tubéral est relativement bien développé et contient des cellules
en grande majorité d’aspect chromophobe, mais aussi de façon inconstante et en nombre
variable, des cellules hormonogènes du même type que celles du lobe antérieur.
II. L’HYPOTHALAMUS
L’hypothalamus est une partie du cerveau impliqué dans les fonctions endocrines. Le concept
de neurosécrétion renvoie à la sécrétion d’hormones par des cellules nerveuses (on parle alors
de neurones neurosécrétoires et de neuro-hormones). Il en existe deux types :
1) Les neuro-hormones hypotha-lamiques contrôlant la sécrétion hormonale de l’adéno-
hypophyse sont synthétisées par des neurones de l’hypothalamus latéral. Ces neuro-hormones
agissent sur les cellules glandulaires de l’adéno-hypophyse pour les stimuler (libérines) ou les
freiner (statines).
2) Les neuro-hormones dites post-hypophysaires (ocytocine et vasopressine - ou hormone
antidiurétique ou ADH -) sont sécrétées par les neurones hypothalamiques des noyaux supra-
optiques et paraventriculaires.