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Ière Partie
NEUROPHYSIOLOGIE GENERALE
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INTRODUCTION GENERALE
1.2. Historique
Historiquement l’objet de la neurophysiologie a été l’étude des mécanismes cérébraux
sous tendant les régulations neurovégétatives et les processus moteurs et sensoriels
élémentaires.
Dans la suite, grâce à l’entrée de l’E.E.G sur la scène, le champ d’intégration s’est étendu au
domaine de la vigilance et de la conscience.
Récemment grâce au progrès de La psychopharmacologie, de la neurochimie, de la
neuroendocrinologie, de la psychologie expérimentale de la cybernétique, de l’informatique et
paradoxalement d’un certain intérêt pour les sagesses « perenniales » - le champ
d’investigation s’est étendu jusqu’à l’échelle des relations de l’homme avec lui-même et avec
le monde c'est-à-dire dans la pratique au comportement humain forçant ainsi la
neurophysiologie classique à un dialogue avec la psychologie.
En fait, la Neurophysiologie que certains ont fini par appeler la
Neuropsychophysiologie est une des disciplines essentielles de Neurosciences. Celles-ci se
définissent comme l’étude et la prise en charge du système nerveux dans ses dimensions
fondamentales et appliquées dans son fonctionnement normal et pathologique.
Vue sous cet éclairage, la Neurophysiologie peut être abordée sous l’angle des principes
généraux décrivant le rôle en général et les mécanismes généraux du fonctionnement du
système nerveux (Neurophysiologie « générale »). Elle peut être abordée en termes de
spécificités particulières à des organes, tissus ou sous-systèmes du système nerveux quant à
leur rôle et fonctionnement (Neurophysiologie « spéciale »).
Elle peut être considérée essentiellement dans ses aspects fondamentaux sans
référence directe aux problèmes cliniques (Neurophysiologie Fondamentale). Mais elle peut
être abordée en rapport avec les problèmes cliniques et la pathologie nerveuse
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(Neurophysiologie clinique). Ici comme ailleurs dans les autres domaines de Neurosciences et
de la Médecine un lien profond unit la neurologie fondamentale et la neurologie clinique
spéciale, la neurologie fondamentale et la neurologie clinique. En effet, pour comprendre le
fonctionnement d’un organe spécialisé, ou d’un sous-système donné il faut connaître les
principes généraux du fonctionnement du système nerveux ; et Fa neurologie clinique est en
quelque sorte l’application à la compréhension de Fa pathologie du système nerveux des
éléments fournis par la neurophysiologie fondamentale.
PARTIES DU SYLLABUS
INTRODUCTION
Dans les pages précédentes nous avons défini la neurophysiologie comme étant l’étude
du fonctionnement du système nerveux. Il nous parait donc évident de prime abord non
seulement de redéfinir succinctement ce qu’est le système nerveux mais surtout d’en cerner
les subdivisions anatomiques et fonctionnelles et d’en esquisser les principes et lois
d’organisation qui en éclairent déjà en préfiguration le rôle et le fonctionnement.
Nous avons en substance défini le système nerveux comme un ensemble de structures,
d’organe et de sous-systèmes ayant les mêmes unités morphologiques et fonctionnelles
fondamentales dotées de la particularité d’excitabilité et de conductibilité d’un influx
perceptible sous forme entre autre d’électricité…
Du point de vue historique : on décrit une substance grise essentiellement formée de
corps cellulaires, et une substance blanche faite de fibres. Il faut signaler qu’il existe au
niveaux du tronc cérébrale et du diencéphale une substance réticulée faite de groupement de
corps cellulaires traversée par un réticulum c'est-à-dire une réseau de fibres orientées
longitudinalement et transversalement » comme un filet emprisonne des poissons dans les
mailles » (Dumas).
comment il les organise, les analyse, les synthétise, les intègre et comment il y répond et ce au
niveau élémentaire fondamental comme par des structures spécialisés.
Au stade le plus élémentaire l’essence de la neurophysiologie pourrait se traduire par
tout simplement « l’étude des transferts d’énergie biochimique ou électrique à l’intérieur du
réseau nerveux conditionnant les régulations organiques de l’individu ».
En termes plus pratiques, il s’agira dans cette partie dite neurophysiologie générale de décrire
le fonctionnement du neurone, de la plie, de la synapse, des neurotransmetteurs. Pour cela il
nous faudra suivre le plan suivant :
I.1. LE NEURONE
Le neurone est une cellule différenciée de façon à répondre à ses trois fonctions
essentielles.
L’excitabilité, la conductibilité, la trophicité.
I.1.1. La fonction de la cellule nerveuse
Il est l’unité de base de toute architecture nerveuse
Unité morphologique sans continuité morphologique avec ses semblables dont il est en
rapport cependant par contigüité.
Une unité fonctionnelle il a le monopole de l’influx nerveux ;
Unité trophique ses prolongements dégénèrent s’ils sont séparés du corps cellulaires,
ils ne sont régénérés que grâce surtout au corps cellulaires.
« Unité pathologique » la mort du neurone produit des changements pathologiques
variables au niveau du système nerveux tout entier. 1. Fonction du corps cellulaires :
- Le corps cellulaire du neurone est :
1) Un centre fonctionnelle : c'est-à-dire il transforme, renforce et distribue l’influx
nerveux.
2) Un centre trophique : c'est-à-dire il assure la vie de ses constituants jusqu’à
l’extrémité de ses prolongements : toute atteinte du corps cellulaire retenti sur les
prolongements : la régénération d’un prolongement sectionné se fait à partir du
corps cellulaire.
I.1.2. Description
Pour l’essentiel on décrit au neurone deux composantes :
Le corps cellulaire et des prolongements (dendrites et axone).
Essentiellement situé dans la substance grise, son volume qu’on estime être
proportionnel à étendre fonctionnelle du territoire sous sa dépendance et à la complexité de
ses connexions, varie de 5 à 180 p. il contient un noyau rond, vésiculeux, gros renfermant de
peu de chromatine (d’où sa relative « clarté »).
Le noyau renferme de manière constate un nucléole. Il est constitué par des macro
molécules d’Acide désoxyribonucléique (A.D.N) portant le code des informations nécessaires
à la synthèse des protéines qui lui sont spécifiques. Ces informations transcrites sur des
molécules moules d’Acide ribonucléique (A.R.N) seront traduites au niveau des structures
cytoplasmiques spécialisées (les ribosomes) pour former des séquences spécifiques d’acides
aminés et ensuite des molécules de protéines.
Le noyau est limité par une membrane nucléaire constituée par deux feuillets
fusionnés en plusieurs points réalisant des pores-pores où passeraient les macromolécules
d’ARN du nucléoplasme pour participer à des synthèses protéiques dans le cytoplasme.
Comme dans toutes les cellules, le cytoplasme contient une matière fondamentale
homogène, fine granuleuse au sein de laquelle on peut décrire le réticulum endoplasmique,
les mitochondries, les neurofibrilles. Outre ces constituants fondamentaux on note aussi la
présence d’amas de pigments ; lipofuschine dont le taux augmente avec l’âge :
Neuromélanine perment noir de certain noyau du tronc cérébral locus Niger, locus Coeruleus,
noyau Rouge. Corps de Luys…
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I.1.6. L’axone
Autrement appelé cylindraxe est toujours unique et parfois long jusqu’à 1m sur une
coupe est reconnaissable par l’absence des corps de Nissl tout en renfermant comme des
dendrites de neurofibrilles. Habituellement naissant du corps cellulaires, il se détache parfois
de la cellule en même temps qu’un dendrite dont il semble être le prolongement (ex : cellules
en T du ganglion spinal). Dans certains cas bien moins de la cellule, il se détache d’une
arborisation dendritique donnant l’aspect d’en être une collatérale.
I.1.7. Classifications des neurones
Il existe de nombreuses classifications des neurones selon des critères
morphologiques, topographiques, histophysiologiques ayant certainement une signification
fonctionnelle.
Selon la forme et la taille du corps cellulaire on peut distinguer des cellules unipolaires,
bipolaires multipolaires. Les cellules multipolaires sont les caractéristiques de axone, - les
cellules nerveuses à axone long dont appelées cellules de Golgi type I, celles à axone court
sont appelée cellules de Golgi type II.
Les dendrites peuvent servir de critère de classification par leur nombre et leur mode
d’organisation. On distingue ainsi les neurones isodendritiques à dendrites relativement
rectilignes et effilées divergeant dans toutes les directions. Ils sont les plus nombreux.
D’autres neurones ont une organisation dendritique tellement particulière qu’ils sont appelés
idiodendritiques (ex la cellule de Purkinje). Entre ces deux extrêmes se situent les neurones
allodendritiques.
Les corps de Nissl sont les témoins de l’activité cellulaire, ils représentent par exemple
une substance de réserve. Ils tendent à disparaître après activité prolongée et se reconstituent
pendant la phase de repos.
2. Modification avec l’âge : les cellules nerveuses ne se reproduisent pas. Nous naissons
avec un nombre déterminé et définitif de neurones.
De la naissance jusqu’à 20-25 ans, les neurones grossissent, poussent des dendrites et
se chargent peu à peu de pigment. Toutes acquisitions faites au cours de la vie tiennent non
pas à l’excitabilité de nos neurones, à la conductibilité et à l’extension de leurs
prolongements, à l’augmentation des articulations synaptique.
- Un renouvellement cellulaire effacerait en effet les acquisitions inscrites en mémoire
dans le cytoplasme et dans les connexions intercellulaires.
3. Modification pathologiques
- Le neurone, cellule très perfectionnées, résiste mal aux agressions, qu’elles soient
inflammatoires, toxique, ou traumatique. Il est fréquemment le siège de phénomène
dégénératif.
- Lorsque les lésions sont légères, les processus de régénérations cellulaires sont
indiscutables et la cellule peut récupérer sa structure initiale. Après une atteinte sévère
au contraire, les neurones disparaissent, leur perte n’est pas compensée par des
phénomènes de régénération puisque le neurone sont incapables de se diviser. Cette
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notion explique d’ailleurs que les tumeurs, à point de départ neuronal soient
rarissimes.
Cette régénération n’est possible que si les bouts proximal et distal du nerf sont dans le
prolongement l’un de l’autre et à une distance réduite. A défaut, les axones forment une masse
enchevêtrée à l’extrémité du bout proximal : (Neurone).
c) Les corps cellulaire : présente les modifications quand son axone est sectionne ou lise.
Il est gonflé et le noyau et les corps de Nissl sont refoulés à la périphérie. Les nerfs
purement ou strictement moteurs ou sensitifs régénèrent bien. Les nerfs mixtes moins
bien car, il se produit des erreurs d’aiguillages dans le cheminement des cylindraxes.
I.1.9. Organisation des neurones
- Lois fondamentales établies par KAMUNY CAJAL (1891) et Van GEHUCHTON
(1892) régissent l’organisation et le fonctionnement des neurones.
Nous verrons plus loin en détail l’importance de ces lieux de contact de cette fibre
nerveuse avec le milieu extérieur et celle de la myéline dans la conduction nerveuse. Une
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classification (Gasser & Filanger) basée sur des critères morphologiques et fonctionnels
distinguent (classificaition de Gasser & Filanger) les fibres de type A, B et C. les fibres de
type A ont une gaine de myéline de 1 à 20µ, une vitesse de conduction de 6 à 12 0m/sec et
sont localisée dans le système cérébrospinal.
Les fibres B ont une gaine de myéline de moyen calibre inférieur à 3µ et ont une vitesse de
conduction de 3 à 5 m/sec.
Les fibres C ne sont pas myélinisées, ont un diamètre inférieur à 1µ, une conduction lente
de 0,5 à 2 m/sec. Les fibres B et C sont décrits dans le système nerveux autonome.
Une autre classification (Loyd) tout aussi intéressante distingue les fibres selon la
nature, leur diamètre et leur origine en fibres afférentes I, II, III, IV (Cfr tableau ci-dessous).
Types de synapses
Concernant les synapses interneuronales ou centrale et par rapport à leur position vis-
à-vis du corps cellulaire et ou de l’axone et du dendrite, le synapses peuvent être :
1) Axo-somatique
2) Axo-dendritique
3) Dendro-dendritique
4) Axo-axonique
Eléments synaptiques
La synapse comprend 3 éléments
Quelque soie sa topographie et les éléments qu’elle relie, toute synapse comprend
essentiellement trois éléments.
L’élément présynoptique (ou membrane présynoptique) est caractérisé par un
épaississement localisé de la membrane plastique. Ŕ Le cytoplasme sus jacent contient
des nombreuses mitochondries et des vésicules synaptiques contenant des médiateurs
chimiques.
L’élément post synaptique (membrane post synaptique) présente un épaississement
plus marqué de la membrane plasmique et loge des glycoprotéines spécifiques
appelées récepteurs où se fixent les neuromédiateurs libérés au niveau de l’élément
présynaptique. Le cytoplasme sous-jacent contient des structures d’aspect variable
(filaments, canalicules) appelées appareil ou réseau post synaptique.
Entre l’élément présynaptique et l’élément post synaptique se trouve la fente
synaptique mince espace extra cellulaire dont la largeur est ± (200 à 300 A).
I.2. LA NEVROGLIE (DU GREC GLIOS = GLU)
Du grec « Glios » signifie « Glu » ou colle.
Les cellules névrogliales ou gliales entourent généralement les corps cellulaires et les
axones. Elles ont une origine ectodermique mais se comportent comme le tissu conjonctif
quant à leurs fonctions et dans les réactions pathologiques.
Estimées à 100 milliards, elles sont donc dix fois plus nombreuses que les neurones.
FONCTION DE LA NEVROGLIE :
1. La cellule gliale joue un rôle de soutien, elle représente la charpente du S.N.
2. Elle joue un rôle dans la nutrition de la formation nerveuse proprement dites nutritif et
est « le serviteur » de neurone ; elle se fixe sur le vaisseau, sur la pie-mère et sur la
paroi des ventricules, disposition qui correspond à ce rôle.
3. La mobilité, la robustesse, le pouvoir macrophagique et potentiel mitotique de la
cellule gliale lui permettent de s’adapter aux modifications normales et pathologiques.
4. Les cellules nevrogliques peuvent être à l’origine des proliférations cicatricielles
(gliose) ou néoplasique (gliomes).
5. Elles se renouvellent de façon permanente bien que lente au cours de l’existence. A
l’opposé du neurone qui ne se reproduit pas, la cellule gliale est capable de croître et
de se multiplier.
6. Elles contribuent à la défense du SN.C contre des agents nocifs potentiellement
transpostables par le sang et ou L.C.R (Barrière cérébro méningée, Barrière hémato
encéphalique).
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I.2.4. La microglie
Diffère de l’oligodendroglie par son origine, sa morphologie mais surtout par ses
fonctions comparables à celles du tissus réticuloendothélial. Satellite des capillaires sanguins,
répandus et dans la substance grise et dans la substance blanche du cerveau et de la moelle
dotées d’un protoplasme sans gliofibrille, seulement à de degrés divers selon les circonstances
de granulations lipide et pigmentaires, les micocytes peuvent être animés de mouvements
amiboïdes avec émission et rétraction de pseudopodes et peuvent prendre des formes diverses
arrondies, ramifiées étoilées et constituent en fait les macrophages intrinsèques du système
nerveux.
La névroglies périphérique cellule de Schwann possède un noyaux ovalaire, un
cytoplasme doté d’organites habituels et entoure une ou plusieurs fibres invaginées dans des
dépressions de sa membrane plasmique.
prolongements. Cet espace est évalué selon les techniques utilisées à 5 à 30% du volume
tissulaire. Composée Ŕ du point de vue des électrolytes de liquide extracellulaire, cet espace
présente notamment (Cfr tableau) un taux de sodium plus important que le liquide
intracellumaire, moins de K que le liquide intracellulaire, plus de chlore que le liquide
intracellulaire, plus de glucose que l’espace intracellulaire mais moins de phosphates et de
protéines que la liquide intracellulaire (Cfr tableau).
i
n
t
r
a
c
e
l
l
u
l
a
i
r
e
non seulement de stabiliser la membrane mais offre aussi des canaux pour le passage de
certains substrats organiques et des ions.
De part et d’autre de cette double couche lipidique, on décrit des couches de protéines
globulaires. Notons tout de suite qu’à cause du peu d’espace dans le boîte crânienne pour une
architecture cellulaire aussi complexe que celle du S.N.C, la surface externe de la membrane
cellulaire du neurone est d’une grande importance. Ceci est spécialement le cas durant le
développement du S.N quand s’établissent les contacts synaptiques et la migration cellulaire.
Pour faciliter les interactions utiles, des molécules « phares » (recognition molécules à des
glycoprotéines et des glycolipides sont positionnés sur la face externe de la membrane
cellulaire.
Par exemple le ganglion de GMI est localisé sur la membrane nucléaire et de façon
plus concentrée au niveau de la synapse.
Potentiels de membrane
Nous avons vu ci haut que il existe des différences de concentration de certains ions et
substrats organiques entre le milieu extracellulaire et le milieu Intracellulaire dont la
membrane solutions électrolytiques l’interne avec prédominance des ions négatifs (anions)
l’externe avec prédominance d’ions positifs (cations).
Plus concrètement, cette situation est du à ce niveau à 2 mécanismes. Un mécanisme
actif consistant en un transport actif des ions à travers la membrane, un mécanisme plus ou
moins passif de diffusion transmembranaire des ions résultant d’une différence de
concentration entre l’intérieur et l’extérieur de la cellule.
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Il faut noter que toutes les membranes des cellules animales sont dotées de ce potentiel de
membrane, mais seules les membranes des cellules nerveuses (et musculaires) sont dotées
de la capacité d’excitabilité et de conductibilité et que donc soumises à des stimuli dans des
conditions déterminées, elles vont répondre du point de vue physiologique et à un niveau
élémentaire par un potentiel générateur et ou un potentiel d’action.
Potentiel générateur
On peut avoir en effet des petites variations de potentiel de membrane avec une
dépolarisation de l’ordre quelques millivolts à peine du fait d’une stimulation n’ayant pas
permis d’atteindre le seuil ou se déclenche le Potentiel d’action. Ce potentiel générateur va
rester localisé.
Potentiel d’action
Mais lorsque l’intensité de la stimulation est relativement forte et que les échanges
ioniques entre l’intérieur et l’extérieur de la cellule se font brutalement dans le sens d’une
perméabilité au sodium (multipliée par 500) qui parvient à pénétrer à l’intérieur et le
potassium à se concentrer à l’extérieur produisant ainsi une variation du potentiel de
membrane supérieure au seuil, il en résulte un Potentiel d’action (qui va se propager de
membrane accuse une chute brusque vers 0 suivie d’une inversion d’environ + 20mV (le
milieu intracellulaire acquiert donc une positivité transitoire et de signe contraire au milieu
externe) en enfin le retour aux charges initiales.
Le Potentiel d’action va se dérouler en deux phases.
1) La phase de dépolarisation conséquence de l’ouverture des canaux sodiques avec
accumulation de charges positives à l’intérieur de la cellule.
2) La phase de repolarisation (lorsque le potentiel de membre atteint une valeur proche
de plus ou moins 45 mV) par fermeture des canaux sodiques et ouverture de canaux
potassiques.
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PROPAGATION
L’influx nerveux peut aussi se définir comme la transmission de la dépolarisation le
long d’une fibre nerveuse. Elle peut se faire dans les deux sens à partir du point de
stimulation. La repolarisation débute au point du départ du stimulus s’étend progressivement
le long de la membrane dans le même sens que la dépolarisation.
Un influx nerveux peut se transmettre soit par dépolarisation successives soit (ce 9ui
est le cas de fibres myélinisées) d’un nœud de Ranvier à un autre (Théorie saltatoire), ou
influe sur les vitesses de conduction des fibres nerveuses. Les fibres nerveuses amyéliniques
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ont des vitesses de conduction de l’ordre de 0,5 m/sec, les grosses fibres myélinisées vont
jusqu’à des vitesses de ordre de 130 m/sec.
Ainsi donc la genèse et la propagation de l’influx nerveux obéissent à quelques
principes que peuvent être résumées sous les termes : la loi de tout ou rien.
Pour traiter plus en profondeur du phénomène de la genèse et de la propagation de
l’influx nerveux, nous allons considérer :
1. Genèse de l’excitation dans une cellule nerveuse ;
2. Caractéristiques propriétés, conditions et cofacteurs ;
3. Mesures expérimentales et paracliniques de l’influx nerveux.
Disons aussi que du point de vue fonctionnel, une fibre nerveuse isolée se limite à
transmettre sur toute sa longueur des potentiels d’action successifs obéissant à la loi di tout
ou rien, c'est-à-dire ayant une amplitude constate indépendamment de l’intensité du
stimulus.
Pour l’axone Ŕ le CODAGE des informations ne peut s’effectuer que d’une seule manière par
des VARIATIONS de FREQUENCE de l’influx.
Mais si nous savons qu’un nerf Ŕ dans le sens de tronc nerveux est constitué
des nombreuses fibres parallèles (axones) qui en général innervent un même organe, le
contenu global de l’information sera fonction non seulement de la fréquence de l’influx par
une fibre donnée mais aussi du nombre de fibres excitées en un moment précis. Il y a donc
là de parler d’une modulation des signaux par sommation temporo-spatiale.
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Un stimulus par exemple est recueilli par plusieurs récepteurs (c'est-à-dire un grand nombre
de fibres nerveuses) c’est l’intégration adéquate des signaux transmis par chacune des fibres
qui peut permettre de transformer (ses signaux en perception).
c) Protection de chaleur
Deux types de chaleur. La chaleur est associée à la transmission de l’influx, plus
tardive (supérieure 45°) elle est en relation avec les mécanismes de récupération d’énergie.
Les mouvements de sortie du sodium et d’entrée du potassium sont influencés par la
température. En hypothermie, le temps de latence est plus long et l’amplitude est réduite.
d) L’oxygène
En anaérobie la fibre nerveuse peut conduire des influx libérer de la chaleur mais la
récupération fait nécessairement à l’oxygène.
Rôle de la Synapse
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Fonctionnement
Au repos Ŕ c'est-à-dire en l’absence d’un potentiel d’action dans le nerf, les vésicules
sont maintenues à distance de la membrane par le champ électrique dont celle-ci est le siège.
A l’arrivée d’un potentiel d’action, 3 événements vont se produire :
1. La libération des transmetteurs des vésicules pré synaptiques ;
2. Le changement dans les perméabilités aux ions induits par les neurotransmetteurs ;
3. Le « nettoyage » du transmetteur de la fente synaptique.
En fonction des changements de perméabilité dans la deuxième étape l’activation synaptique
va avoir soit un effet excitateur soit un effet inhibiteur sur la cellule post synaptique.
a) Synapse activatrice
Dans la synapse activatrice les évènements prennent donc la séquence ci-après :
1. Arrivée de l’influx ;
2. Perte ou inversion de la charge électrique de la membrane pré synaptique donnant lieu
à un potentiel d’action présynaptique.
3. Absorption de vésicules (par milliers) ;
4. Libération de neurotransmetteurs (par exocytose) en paquets (ou quota) de 1000 à
10000 molécules à la fois.
5. Diffusion des molécules de neurotransmeteurs à travers la fente synaptique ;
6. Combinaison à des récepteurs spécifiques sur la membrane post synaptique ;
7. Changement dans la perméabilité de la membrane synaptique ;
8. Passage des ions dans la cellule post synaptique (Sodium, Na+, entre dans la cellule, le
potassium K- sort) ;
9. Une différence de potentiel entre intérieur et extérieur en un contact local ;
10. Déclenchement du potentiel d’action post synaptique.
NB : Entre le potentiel d’action pré synaptique et le potentiel d’action post synaptique
s’écoule un délai synaptique de 0 à 0,5 milliseconde Ŕ temps suffisant pour toutes
opérations entre les 2 potentiels d’action.
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b) Synapse inhibitrice
Les étapes 1 à 7 sont les mêmes que dans la synapse activatrice. A partir du point 8 Ŕ
la situation devient différente.
1) Perméabilité de la membrane post synaptique accrue au K+ et cl- mais pas au Na+, or
le chlore (Cl-) et le potassium (K) sont en équilibre électrique d’où.
2) Sortie importante de K et équilibre entre le chlore extérieur et le chlore interne d’où ;
3) Membrane post-synaptique devient plus positive en dehors et plus négative en dedans ;
4) Il y a donc hyperpolarisaton de la membrane post synaptique
5) Il y a donc potentiel post synaptique inhibiteur ;
6) Décomposition du neurotransmetteur et ou nettoyage (par diffusion passive, reprise du
transmetteur par cellules ;
7) Retour à la normale.
Neurotransmetteurs
à petites molécules
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Corticoliberine
Corticotrophine (ACTH)
Bêta-endorphine
Substance P
Neurotensine
Somatostatine
Bradykinine
Vasopressine
Angiotensine II
Corps de Luys
Hypothalamus
Elle est inhibitrice dans la plus part de cas, mais excitatrice dans d’autres.
1. LA DOPAMINE (DOPA)
Est sécrété par des neurones prenant naissance dans le Locus Niger et (Striatum).
Elle est généralement inhibitrice.
2. LA GLYCINE : est sécrété par la moelle. Elle est inhibitrice.
3. L’ACIDE GAMMA-AMINO-BUTYRIQUE (GABA)
Est sécrété dans la moelle, le cervelet, les noyaux gris centraux et nombreuse autres
régions. Il serait essentiellement inhibiteur.
4. L’ACIDE GLUTAMIQUE :
Est sécrété par des terminaisons nerveuses de plusieurs voies sensitives.
Il serait toujours excitateur.
5. LES ENKEPHALINES et LES ENDRORPHINES
Sont sécrétées dans :
La moelle ;
Le tronc cérébral ;
Le thalamus et hypothalamus
Elles auraient un effet excitateur sur un autre système qui inhiberait la transmission
des sensations douloureuses.
6. LA SUBSTANC-P
Elle est libérée par des fibres véhiculant la sensibilité douloureuse au niveau de la
substance gélatineuse de la moelle (ROLANDO) (corne postérieure). Elle est généralement
excitateur.
7. LA SEROTONINE
Sécrétée par les noyaux du raphé médian du Tronc cérébral (TC).
Elle a un effet inhibiteur sur les voies de la douleur dans la moelle et jouerait
également un rôle de contrôle de certaines affections et même du sommeil.
II.3.3. La co-transmission
Une seule terminaison nerveuse peut libérer plusieurs neurotransmetteurs différents,
notamment les neuropeptides et neurotransmetteurs à petites molécules. En plus de leur rôle
comme neurotransmetteurs, les neuropeptides jouent parfois le rôle de co-transmetteurs.
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Les récepteurs couplés à la protéine G sont indirectement liés aux canaux ioniques, via
un deuxième système de messagers utilisant les protéines G et l’adénylcyclase. Ces récepteurs
ne sont ni excitateurs ni inhibiteurs à proprement parler et ils modulent l’action des
neurotransmetteurs excitateurs et inhibiteurs classiques comme le glutamate et la glycine. Ils
sont un effet plutôt inhibiteur s’ils sont couplés à la protéine Gi dans la membrane cellulaire,
et un effet plutôt excitateur s’ils liés à la protéine Gs. Les récepteurs couplés à la protéine G
sont appelés récepteurs métabotropiques ou lents et parmi eux figurent les récepteurs GABA-
B, le glutamate, la dopamine (D1 et D2), 5-HT1A, HT1B, 5-HT1D, +-HT2A, 5-HT2C.
(HT = hydroxytryptamine)
Récepteurs de la sérotonine
Type Distribution Rôles présumés
5-HT1 Encéphale, nerfs intestinaux Inhibition des neurones, effets sur
le comportement, vasoconstriction
cérébrale
5-HT2 Encéphale, cœur, poumons, Excitation des neurones,
muscles lisses, appareil vasoconstriction, effets sur le
gastro-intestinal, vaisseaux comportement, dépression, anxiété
sanguins, thrombocytes
5-HT3 Système limbique Nausée, anxiété
SNA
5-HT4 SNC, muscles lisses Excitation des neurones, gastro-
intestinal
5-HT5, 6, 7 Encéphale Inconnu
Récepteurs de la noradrénaline
Type Distribution Rôles présumés
Alpha 1 Encéphale, cœur, muscles Vasoconstriction, contrôle des
lisses muscles lisses
Alpha 2 Encéphale, pancréas, muscles Vasoconstriction, effet
lisses présynaptique (décontractant)
sur le système gastro-
intestinal
Beta 1 Cœur, encéphale Fréquence cardiaque
(augmentation)
Beta 2 Poumons, encéphale, muscles Bonchorelaxation,
squelettiques vasodilatation
Beta 3 Cellules effectrices post Stimulation des cellules
synaptiques effectrices
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Récepteurs de la dopamine
Type Distribution Rôles présumés
D1, 5 Encéphale, muscle lisses Stimulant, rôle dans la
schizophrénie ?
D2, 3, 4 Encéphale, système Inhibiteur, rôle dans la
cardiovasculaire, terminaisons schizophrénie ?
nerveuses présynaptiques
Récepteurs de l’acétylcholine
Type Distribution Rôles présumés
M1 Nerfs Excitation du SNC, sécrétion
d’acide gastrique
M2 Cœurs, nerfs, muscles lisses Inhibition du cœur et des neurones
M3 Glandes, muscles lisses, Contraction des muscles lisses,
endothélium vasodilatation
M4 ? SNC ? Inconnu
M5 ? SNC ? Inconnu
NM Jonction neuromusculaire Transmission neuromusculaires
avec les muscles
squelettiques
NN Dendrites des cellules post- Transmission ganglionnaire
ganglionnaires
- Mise à part le fait que les transmetteurs peuvent être excitateurs ou inhibiteurs, une de
leurs différence essentielles la durée leur action. Par exemple la synapse excitatrice de
motoneurone de corne antérieur de la moelle délivre leur stimulus excitateur en 1 à 2
millisecondes de plus. A l’inverse, certains synapses inhibitrices cérébrale demande
jusqu’à 10 à 15 secondes pour atteindre leur plein effet, cet effet pouvant durer jusqu’à
200 à 300 milliseconde.
- Une autre différence est que certaines transmetteurs provoquent une augmentation de
fréquence de décharge des neurones, alors que d’autres, sans effet sur la fréquence,
modifient la sensibilité du neurone à d’autres transmetteurs. Ce dernier type est appelé
MODULATEUR.
- Un neurone donc ne peut libérer qu’un seul type de neurotransmetteur, et la même à
partir de toutes se terminaisons.
Tableau synthétique
Substance Famille Lieu de Lieu de sécrétion Fonction effets Remarque
synthèse
Acétylcholine Striatum Corrne Excitateurs Sauf dans
antérieure de la certaines
moelle Jonction portions du
neuromusculaire système
nerveux
sympathiques
(inhibiteur)
Noradrénaline Catécholamine Tronc cérébral Inhibiteur Aussi
(avec dopamine Formation excitateur
et adrénaline) réticulée exemple
locus coeruleurs
Dopamine Locus Niger Inhibiteur
Glycine Moelle Inhibiteur
GABA (Acide Noyau gris Inhibiteur
gamma butyrique) centraux Cervelet
Moelle et autre
Acide glutamique Terminaisons Excitateur
Synaptique de
plusieurs voies
sensitives
Endorphine Thalamus Excitateur sur un
Hypothalamus système inhibant
Tronc cérébral la transmission
Moelle des sensations
douloureuse
Sérotomine (5- Tronc cérébral Effet inhibiteur
42
Ième PARTIE
NEUROPHYSIOLOGIE SPECIALE
44
I.1. GENERALITE
Ce SNA se subdivise en deux systèmes d’action plus ou moins antagonistes :
1. SYSTEME NERVEUX SYMPATHIQUE (Orthosympathique), ses fibres terminales
ont l’adrénaline comme neuromédiateur. Il met le corps en alerte avec prédominance
des fonctions de relation. Les ganglions se trouvent toujours à proximité de la moelle.
Ce qui fait que les fibres post ganglionnaires sont longues.
2. SYSTEME NERVEUX PARASYMPATHIQUE, il utilise l’acétylcholine comme
neuromédiateur. Il met le corps en état de détente et favorise les fonctions végétatives.
Les ganglions sont situés près des organes innervés, parfois même dans les parois de
ces organes. Les fibres post ganglionnaires sont donc courtes. (Comparativement au
SN somatique, le SNA diffère du SN somatique l’autre par les effecteurs, voies
efférentes et dans une certaine mesure les réponses que provoquent leurs
neurotransmetteurs dans les organes cibles.
Cette division en deux systèmes est due aux raisons suivantes :
a) La distribution anatomique des fibres nerveuses est distincte dans les deux systèmes.
b) Les effets des chacun de système sur les mêmes organes sont antagoniste ;
c) Les hormones sécrétées au niveau des terminaisons nerveuses sont en général
différentes pour les deux systèmes.
Le neurone post-ganglionnaire peut donc prendre naissance soit dans les ganglions de
la chaîne sympathique latero-vertébrale, soit dans l’un de ces ganglions pré-vertébraux. Quel
que soit leur origine les fibres post-ganglionnaires se rendent ensuite à leur organes respectifs.
Tableau III : Effets des systèmes nerveux sympathique parasympathique sur divers
organes
49
2) LE TRONC CEREBRAL
CENTRES RESPIRATOIRES
- Le centre inspirateur (Centre bulbaire dorsal) ;
51
3) HYPOTHALAMUS
- Centre respiratoire Ŕ hypothalamus postéro-latéral ;
- Centre vasomoteur Ŕ hypothalamus antérieur ;
- Centres de la thermorégulation (hypothalamus postérieur)
- Contrôle hypophysaire.
4) RHOMBENCEPHALE
Centre vaso-moteur & respiratoire.
5) CORTEX CEREBRAL
Les divers points du cortex cérébral ont des relations avec le SNA. On
mentionne surtout les aires pré-motrices et oculogyre dont la stimulation
(électrique) fait apparaître, en plus des réactions somatiques, des variations
pupillaires et vasomotrices de l’hémicorps controlatéral.
6) CERVELET
Intervient dans le contrôle des réflexes respiratoires vasomoteurs.
l’intermédiaire du rameau communicant gris. Les fibres préganglionnaires qui pénètrent dans
le ganglion sont myélinisés de sorte que le rameau apparait en gris (rameau communicant
gris).
Les ganglions latéro-vertébraux envoient des fibres post-ganglionnaires le long des
nerfs végétatifs vers les organes. Des fibres préganglionnaires traversent le ganglion sans y
faire relais et se terminent dans les ganglions prévertébraux situés de part et d’autres de
l’aorte. Un grand nombre de ganglions terminaux de petite taille, souvent minuscules se
situent à l’intérieur des organes. Ils font partie des plexus nerveux qui se répartissent dans
chaque organe. Ils se disposent soit dans les enveloppes (ganglions extramuraux), soit à
l’intérieur des organes (ganglions intramuraux).
On peut donc distinguer 3 types de ganglions en fonction de leurs locations. Dans tous
ces ganglions se font des relais entre fibres préganglionnaires et postganglionnaires : Ce sont
les ganglions latéro-vertébraux), les ganglioàns prévertébraux et les ganglions terminaux. Les
ganglions latéro-vertébraux et les ganglions prévertébraux sont des ganglions sympathiques.
Les ganglions terminaux sont essentiellement, mais son non exclusivement, des ganglions
parasympathiques.
53
3) Le thalamus ;
4) Le cortex cérébral (lobe parietal).
V. LA DOULEUR
La plupart des maladies sinon toutes sont à l’origine des douleurs, de plus, pour le
clinicien, la connaissance des différentes qualités des douleurs, des douleurs projectées d’une
partie du corps à une autre, des douleurs irradiées et enfin, des différentes causes des
douleurs, représente un apport essentiel au diagnostic des différentes affections (GUYTON).
La sérotonine ;
L’histamine ;
Les ions potassium ;
Les acides
- La prostaglandine ;
- L’acétylcholine
- Les enzymes protéolytiques
Certains récepteurs nociceptifs ne réagissent qu’à un seul type de stimulus, mais la plupart
d’entre eux sont sensibles aux trois.
NB : HYPERALGESIE est l’accroissement de sensibilité des récepteurs à la douleur.
d) Les migraines
- Ce sont des céphalées de types particuliers, qui résulteraient des phénomènes
vasculaires dont le mécanisme reste à élucider. Les migraines s’annoncent par des
prodromes (nausées, hémianopsie, hallucination visuelles). Ces prodromes précèdent
les céphalées d’une demi-heure à une heure.
1) PHYSIOLOGIE DU GOUT
Le sens du goût dépend avant tout des « bourgeons du goût », formations enclavées
dans l’épithélium des papilles de la langue, mais avec une large contribution de l’olfaction.
- La perception gustative est également enrichie par a sensibilité tactile de la muqueuses
buccale par la présence d’élément comme par exemple de poivre, stimulent les
terminaisons nociceptives.
- Le sens gustatif permet au sujet de sélectionner la nourriture de son choix, et même
parfois de s’alimenter en fonction de certains besoins tissulaires spécifiques.
- La saccharose ; qui correspond au sucre ordinaire à l’index. Sur la liste des indices
des différentes substances sapides.
- La saveur amère : Pas plus que la saveur sucrée, la saveur amère n’est le fait d’une
classe particulière des molécules.
B. Bourgeon du goût
1. Description
Un bourgeon gustatif a un diamètre d’environ 1/30 millimètre et une longueur
d’environ 1/7 de millimètre. Il compose d’une quarantaine de cellules épithéliales modifiées
certaines étant des cellules gustatives et d’autres de cellule soutien.
Les cellules gustatives sont sans cesse remplacées par mitose à partie des cellules le
plus vielles étant proches du ceux du bourgeon : chaque cellule a une durée de vie de 10 jours.
Chez l’adulte, il existe environ 10.000 bourgeons gustatifs, et un peu plus chez
l’enfant. De nombreux bourgeons dégénèrent après l’âge de 45 ans, émoussant
progressivement la gustation.
- Les bourgeons affectent parfois des localisations particulières en fonction de leur
sensibilité. Ainsi les bourgeons sensible au sucré se trouve principalement à la partie
antérieure de la langue, ceux des bords de la langue répondent particulièrement aux
saveurs s salées et acides, et ceux du V lingual à la s’avère amère.
Une sensation gustative peut être agréable ou désagréable. La figure ci-contre illustre
le caractère agréable ou désagréable des différentes saveurs primaires en fonction de la
concentration des agents sapides utilisés. Curieusement le sucre peut être assez désagréable à
très faible concentration, mais très agréables à une concentration élevée. C’est l’inversé pour
toutes les autres saveurs, en particulier pour les substances amères.
Perception des quatre saveurs primaires suivant la concentration de l’agent sapide
- Chez l’homme une destruction de ces zones par un processus pathologique entraine
une perte du goût sur la moitié controlatérale de la langue.
b) Trouble du goût
Ils sont rarement isolés, mais s’associent généralement à des troubles de l’olfaction et
de la sensibilité buccale. On distingue :
- La perte du goût ou « agueusie » associé ou non à l’anosmie ;
- La perturbation du goût ou la dysgueusie est souvent d’origine épileptique ou
psychique.
En neurologie
- Les troubles gustatifs se présentent surtout en cas d’atteinte veineuse périphérique (VII
et IX) ;
- Surtout dans le paralysie faciale périphérique à figoré : maladie de Charles & Belle.
- Dans la névralgie du glossopharyngien (IX).
- Les récepteurs de l’olfactive sont les cellules olfactives (neurones bipolaires dérivés
du SNC lui-même. L’épithélium olfactif en contient environ 100 millions disséminés
parmi des cellules de soutien.
- La cellule olfactive présente une extrémité apicale renflée, portant 6 à 12 cils olfactifs,
le de 0,3 de diamètre et de plusieurs baignant dans les mucus qui recouvre la
muqueuse nasale. Ce sont eux qui réagissent aux stimuli « odorants » et qui stimulent
à leur tour les cellules olfactives. Entre les cellules olfactives se trouve les glandes
olfactives de Bourman qui sécrètent le mucus à la surface de la muqueuse.
- Adaptation à l’odorat
- L’odorat comme la vision peut s’adapter considérablement. Lors de la première
exposition à une odeur très forte, la sensation olfactive peut être très, mais au bout
d’une ou plusieurs minutes, l’odeur pour être à peine remarqué.
- Odeur marquée
- La possibilité pour une odeur de grande intensité de dominer une autre odeur
détermine le phénomène des odeurs masqués. Cet effet est utilisé dans les hôpitaux,
dans les toilettes et dans les autres endroits où l’on souhaite faire disparaître les odeurs
désagréables.
Tableau de l’olfaction
TROUBLES DE L’OLFACTION
La perte du sens olfactif est appelée : ANOSMIE. Si le goût est conservé, il s’agit
d’anosmie de transmission due à un obstacle endonasal (rhinite chronique).
Si par contre il y a perte du goût, il s’agit d’anosmie de perception liée à une rhinite
allergique ou encore d’origine traumatique.
- Le manche du marteau est en permanence tiré vers l’intérieur par des ligaments et par
muscle du marteau (ou muscle tenseur du tympan). Ce qui maintient le tympan sous
tension. Celle-ci permet au tympan de transmettre toutes les vibrations qu’ils reçoit au
marteau.
dans sa vibration, tout le liquide situé entre elles et les deux fenêtres, ovale et ronde. Il
est clair qu’une fibre proche de la basse de la cochlée et donc de ses deux fenêtres,
entraînera une masse liquidienne plus légère qu’une fibre proche de l’hélicotrema.
En résumé, du fait des différences d’un point de rigidité d’autre part de charge
hydrique des fibres basilaires, la résonnance de la membrane basilaire se fait à haute
fréquence près de sa base et à basse fréquence près de son extrémité.
Après avoir emprunté le nerf cochléaire, les influx sont transmis à travers trois structures
différaient suivant le niveau.
1°. Aux noyaux cochléaires du bulbe ;
2°. Aux corps géniculé interne (corps géniculé médial) ;
3°. Cortex auditif.
- Les signaux auditifs provenant de chaque oreille sont transmis de façon
approximativement égale aux deux voies auditives de deux côtés du tronc cérébral et
du cortex auditif ().
- Ainsi la distinction de l’une des voies ne modifie donc pas considérablement les
fonctions auditives de l’une ou l’autre des deux oreilles.
TROUBLES DE L’AUDITION
Toutes lésions du système des osselets, de la cochlée, du nerf cochléaire ou des voies
de transmission des sons au cortex auditif peut déterminer une surdité partielle ou totale.
On distingue schématiquement deux types de surdité :
a) Les surdités de perception par l’atteinte de la cochlée ou du nerf auditif ;
b) Les surdités de transmission par l’atteinte de l’oreille moyenne.
- Une destruction totale de la cochlée du nerf auditif entraîne une surdité totale
ou définitive.
- En cas d’ankylose ou de destruction du système ossiculaire, et si le nerf ou la
cochlée sont intacts, il reste encore une possibilité de transmission des ondes
sonores par conduction osseuse.
1) La surdité de transmission
Est une surdité due à l’impossibilité pour les ondes sonores d’être conduites de la
membrane tympanique à la cochlée. Il peut s’agir :
- D’un banal bouchon de cérumen ;
- De lésion tumorale ou dystrophique au niveau de l’oreille moyenne. C’est le cas
d’OTOSPONGIOSE : Dystrophie de l’oreille moyenne avec ankylose progressive des
osselets.
NB : En cas d’otospongiose, on peut rétablir chirurgicalement une conduction aérienne
satisfaisant en remplaçant l’étrier par une prothèse en Téflon ou en métal qui restaure la
transmission des vibrations entre l’enclume et la fenêtre ovale.
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2) La surdité de perception
C’est une surdité due à l’impossibilité pour les influx sonore d’atteindre le cortex
auditif par la suite d’une lésion de la cochlée ou du système de transmission neurogène des
sons.
Exemple :
- Surdité de la sénescence (PRESBYACOUSIE),
- Maladie de Menière ;
- Parmi les autres types de surdité de perception on cite :
o Les surdités prédominant sur les basses fréquences consécutives à des
traumatismes sonores prolongés (orchestre moderne, réacteurs d’avion) ;
o Les surdités toxiques, atteignant des façons égales toutes les fréquences
(intoxications aux antibiotiques) ;
o Streptomycine, Kanamycine, Chloroquine, Quinine.
2) Canaux semi-circulaires :
Les trois canaux semi-circulaires, respectivement supérieurs, postérieurs et externes
(horizontale). Sont disposés perpendiculairement les uns aux autres dans les 3 plans de
l’espace.
- Chaque canal-circulaire s’élargit à une de ses extrémités pour former une ampoule, et
contient un liquide appelé endolymphe. Chaque ampoule contient une petite crête
ampullaire ayant à son sommet une masse gélatineuse identique à celle de
l’UTRICULE, appelé Cupule. Dans cette cupule se projettent des cils provenant des
cellules ciliées contenues dans la crête ampullaire, elles-mêmes reliées à des fibres du
nerf vestibulaire. Les canaux semi-circulaires sont les organes d’équilibre cinétique.
Ils sont sensibles au déplacement du corps.
sensibilité directionnelle des cellules ciliées, l’inclinaison des autres cils vers le KINOCIL,
stimule la cellule, leur inclinaison de l’autre côté l’inhibe.
4) Voies nerveuses
- La plupart des fibres vestibulaires se terminent dans les noyaux vestibulaires, situés
approximativement à la jonction bulbo-protubérantielle, mais certaines d’entre elles
vont directement vers les noyaux de l’uvule et des lobes flocculo-nodulaires du
cervelet.
- Les fibres qui se terminent dans les noyaux vestibulaires font synapse avec des
neurones de second ordre se projetant sur le cervelet, mais aussi sur le fonction
vestibulo-spinal, sur la bandelette longitudinale postérieur et d’autres régions du tronc
cérébral, notamment la formation réticulée.
- Il faut noter l’association étroite entre l’appareil vestibulaires, les noyaux vestibulaires
et le cervelet.
La voie principale des réflexes d’équilibration prend naissance dans les nerfs
vestibulaires, pour se répartir ensuite entre les noyaux vestibulaires et le cervelet. Après un
aller et retour intense des signaux entre ces deux derniers, les influx sont transmis aux noyaux
réticulaires du tronc cérébral ainsi qu’à la moelle, pour les fonctions vestibulo et reticulo-
spinal. Ces signaux à destinée médullaire vont à leur tour contrôler la facilitation et
l’inhibition des muscles extenseurs intervenant dans l’équilibration.
l’impression de tourner dans le sens opposé à la rotation initiale. Cette épreuve explore
évidement simultanément les canaux semi-circulaires des 2 côtés.
e) Etude du nystagmus
On a notamment le nystagmus de position régulier changement avec la position
(habituellement d’origine centrale) et le nystagmus de récupération (origine périphérique).
6) Syndromes vestibulaires
Syndromes vestibulaires périphériques
Ils sont dus à la défaillance brutale d’un labyrinthe, ou à une lésion du nerf
vestibulaire. Ils sont caractérisés par le vertige s’accompagnant souvent des troubles
neurovégétatifs, le nystagmus est présent, troubles de l’équilibre.
L’indice de réfraction de l’air est égal à 1, celui de la cornée à 1,38, celui de l’humeur
aqueuse à 1,33, celui du cristallin (en moyenne) à 1,40 et celui du corps vitré à 1,34.
2. Description de l’œil
- L’enveloppe externe de l’œil est constitué par un sac très solide composé
principalement d’une structure fibreux épaisse appelé Sélérotique.
- En avant, la sclérotique fait suite à la cornée qui est la partie claire à travers laquelle la
lumière pénètre dans l’œil.
- L’intérieur de l’œil est rempli principalement de liquide. Une structure ovoïde claire
appelée cristallin, se trouve à environ deux millimètres derrière la cornée.
- Le liquide situé en avant du cristallin est appelé Humeur aqueuse tandis que le
liquide situé derrière le cristallin contient une substance mucoprotique qui lui donne
une consistance gélatineuse, ce liquide est appelé Humeur vitré ou corps vitré.
- Le rayon lumineux traverse d’abord le cornée puis l’humeur aqueuse, ensuite le
cristallin et enfin l’humeur vitré avant d’atteindre la rétine.
- Le cristallin joue un rôle important pour la fa focalisation correcte des rayons
lumineux sur la rétine.
- Les paupières et les glandes lacrymales assurent les mécanismes externes de
protection de l’œil.
NB : La dioptrie est l’unité de puissance de réfraction d’une lentille. Elle se définit par
rapport entre un mètre et la distance focale en mètres. Une lentille biconvexe a par exemple,
10 dioptries, si les rayons parallèles convergent vers un point situé à 0,1m derrière. Il en
découle que les lentilles biconcaves dont le foyer principal est virtuel ont des valeurs
négatives de dioptries.
3. L’accommodation
Lorsque l’œil est au repos, l’image d’un objet distant ou à l’infini se forme avec
netteté sur la rétine, mais lorsqu’un objet se rapproche de l’œil, l’image se formerait de plus
en plus loin derrière la rétine si les mécanismes de l’accommodation n’intervenait pas à ce
moment là pour augmenter le pouvoir de convergence de l’œil.
Au repos le cristallin est aplati, car il est alors étiré sur tout son parcours par les
ligaments qui le rattachent à la sclérotique. Dans ces conditions le pouvoir de convergence du
cristallin est de 18 dioptries.
88
c) L’Astigmatisme
C’est un trouble de réfraction résultant du fait que le système optique de l’œil n’a pas
une symétrie de révolution. C’est par exemple le cas lorsque le cristallin au lieu d’être
sphérique, est ovoïde.
- L’astigmatisme est donc un trouble de réfraction très gênant, d’autant que
l’accommodation physiologique ne peut pas non plus le compenser.
89
5. Fonction de la rétine
- La rétine est composée de nombreuses couches différents des cellules ;
- Les bâtonnets et les cônes sont des photorécepteurs. Ces cellules transforment
l’énergie lumineuse en signaux nerveux qui sont transmis au cerveau.
- La couche pigmentaire de la rétine contient une grande quantité d’un pigment très
appelé MELANINE.
- Le fonction de la mélanine consiste à absorber les rayons lumineux une fois qu’ils ont
traversé la rétine.
- Les sujets albinos incapables de synthétiser de la mélanine au sein de leur organisme
présente une absence complète de pigment dans cette couche de la rétine.
- Les récepteurs les plus nombreux au sein de la rétine sont les bâtonnets. Les bâtonnets
sont stimulés par toutes les couleurs tandis que les cônes ne le sont que pour certaines
couleurs. C’est la raison pour laquelle les cônes sont responsables de la vision
colorée, tandis que les bâtonnets n’assurent que la vision du noir et du blanc.
NB : Le bâtonnet ou le cône comprend 3 segments fonctionnels principaux :
- Le segment externe, le segment interne, le noyau et le corpuscule synaptique ;
- Le segment externe contient le pigment photosensible, la rhodopsine qui permet la
vision colorées dans le bâtonnet.
- Au centre de la rétine se trouve la macula et la Fovea qui est une région
particulièrement adapté à la vision détaillée. « On voit avec tout la rétine, on regarde
avec la macula » - Haut saeger-
- Il arrive que les constituants neuronaux de la rétine se détachent de l’épithélium
pigmentaire. C’est le Décollement rétinien.
- Ce décollement peut être traumatique chez les boxeurs ou souvent spontanés, dus à des
contractions des fines fibres collagènes contenus dans la vitrée qui attirent la rétine
vers l’intérieur.
- Une intervention chirurgicale rapide permet de récupérer la vision.
90
Adaptation à l’obscurité
- A l’inverse, l’obscurité prolongée entraîne la conversion du rétinal et des opsines,
aussi bien des bâtonnets que des cônes ou pigments photosensibles. Une grande partie
de la Vitamine A se change en rétinal puis en son tours en pigments photosensibles,
les réactions étant limitées par la quantité d’opsine disponible. Les récepteurs visuels
deviennent aussi sensibles à la moindre quantité de lumière. C’est l’adaptation à
l’obscurité.
- Toute couleur perçu par l’œil humain peut se réduire à une combinaison appropriée de
la lumière monochromatique, rouge, verte, bleue.
Et dans 3 populations de cônes chacune répondant préférentiellement à une couleur
distincte.
Cône bleu : réponse Max : Longueur onde 430 bleu
Cône vert : réponse Max : Longueur onde 530 vert
Cône rouge : réponse Max : Longueur onde 600 rouge
Ainsi donc, les autres couleurs intermédiaires constituent les combinaisons de ces 3
couleurs de base.
- La couleur jaune serait par exemple la stimulation identique de deux cônes rouges et
vert.
NB : L’anomalie de la vision des couleurs s’appelle : DYSCHROMATOPSIE.
Dans certains cas, l’un des 3 types principaux de cônes vient à manquer à la suite d’un défaut
génétique. Les gènes de la couleur sont lié sexa et se trouvent sur le chromosome sexuel
féminin.
- Comme les sujets féminin ont deux des ces chromosomes, il ne présentent jamais un
défaut de gène pour la couleur, mais comme les sujets de sexe masculin n’ont qu’un
chromosome féminin, un ou plusieurs gènes de couleurs sont absent chez 4% environ
dans la population masculine.
- C’est le cas du DALTONISME qui est une impossibilité de percevoir le rouge et le
vert.
8. Voies visuelles
Les signaux visuels quittent la rétine par les nerfs optiques. Les fibres du nerf optiques
provenant de la moitié nasale de chaque rétine se croisent dans le CHIASMA optique situé à
la base du cerveau, ils rejoignent les fibres provenant de la moitié temporale de la rétine
opposée. Les fibres combinés cheminent ensuite dans la bandelette optique, s’articulent dans
le CORPS genouillé latéral et finalement se dispersent par les radiations optiques jusqu’au
cortex visuel.
- Certaines fibres passent directement de la bandelette optique vers le noyau
suprachiasmatique de l’hypothalamus. Des bandelettes optiques au noyau moteur du
tronc cérébral et vers d’autres structures du thalamus et du tronc cérébral.
Le champ visuel se définit comme étant une partie de l’environnement vu par l’œil à
un moment donné.
- Le champ visuel normal est large. Chaque œil peut en effet couvrir 60° dans le
NASAL, 50° en haut, 90° dans le CHAMP temporal et 70° en bas.
Les anomalies du champ visuel sont appelés Scotomes, elles peuvent survenir dans des
affections inflammatoires ou toxiques de la rétine ou du nerf optique, par exemple :
- SATURNISME : intervient au Plomb ;
- TABAGISME : intervient au Tabac ;
- SEP (Sclérose en Plaques)
- Les rétinites pigmentaires peuvent donner également des troubles des champs visuels.
Ces affections traduisent par une dégénérescence de la rétine et des dépôts de la
mélanine dans les zones atteintes.
11. LA PUPILLE
Est un orifice à travers lequel la lumière pénètre à l’intérieur de l’œil.
- La contraction de la pupille est appelé MYOSIS ;
- La dilatation de la pupille est appelé MYDIASE ;
EXPLORATIONS CLINIQUES
L’examen permet de localiser les lésions au niveau des voies optiques
La fonction motrice permet à l’homme d’exercer une certaine commande sur ses
muscles et certaines glandes de l’organisme en réponse en une information sensitive.
Généralement, la plus grande partie de nos activités motrices est en fait contrôler par
des régions basses du système nerveux central en particulier la moelle épinière et la partie
basse du tronc cérébral qui intervient surtout à un niveau inconscient.
- Las substance blanche qui forme toutes les autres parties de la moelle est composée de
faisceaux de fibres. Plusieurs faisceaux longs descendants ont leur origine dans le
cerveau et descendent dans la moelle pour se terminer sur les neurones de la substance
grise, plusieurs autres longs faisceaux ascendant ont leur origine dans le moelle et
montent jusqu’au cerveau.
- En plus de ces fibres, des nombreuses fibres appelées fibres propriospinales passent
d’une région de la moelle à une autre.
N.B :
- Les fibres nerveuses sensitives pénètrent dans les cornes postérieures de la substance
grise de chaque côté.
- La substance grise médullaire est la zone d’intégration des réflexes de la moelle et de
ses autres fonctions motrices et chaque segment de la moelle contient plusieurs
millions de neurones dans sa substance grise.
- Ces motoneurones ou neurones moteurs sont au nombre de plusieurs milliers dans
chaque segment de la corne antérieure de la substance grise médullaire.
- Il existe deux types de motoneurones :
1) Les motoneurones alpha plus nombreux
2) Les motoneurones gamma
- Les neurones intercalaires ou les interneurones sont par contre aussi avec les
motoneurones de la corne antérieur qu’ils innervent.
Ces interneurones sont largement connectés entre eux, mais aussi avec les
motoneurones de la corne antérieur qu’ils innervent.
- Les signaux afférents qui gagnent la moelle sont d’abord relayé et traités par les
interneurones, seul un petit nombre des signaux gagnent directement les motoneurones
de la corne antérieure.
- Dans certaines conditions, les réflexes peuvent être polycynetiques donnant lieu eu
clonus (Pied ou rotule). Le clonus survient lors d’une facilitation excessive des
réflexes ostéotendineux et témoigne d’un degré de facilitation très élevé des reflexes
myotatiques.
IV.3. Contrôle de la motricité par le cortex cérébral, les noyaux gris centraux et le
cervelet
- L’homme est capable de marcher, d’écrire, d’utiliser des instruments précis,
d’exécuter les mouvements de danse, de jouer au football ou au basket-ball par
exemple. Toutes ces activités font appel au contrôle des centres supérieurs du cerveau,
en particulier :
1) Le cortex cérébral ;
2) Les noyaux gris centraux ;
3) Le cervelet ;
3) L’HEMIBALISME est lié à une lésion du corps de Luys controlatéral. L’affection est
faite des mouvements violents, successifs et incontrôlables intéressant une partie du
corps. Leur fréquence est variable, quelques secondes ou plusieurs minutes pouvant
s’écouler entre deux mouvements. Ils peuvent atteindre le membre inférieur, le tronc
ou le membre supérieur, prédominent à la racine et comportant souvent un élément de
torsion. S’il atteint le membre inférieur ou le tronc l’hemiballisme entraîne une chute.
3) Des connexions avec les régions du thalamus contiguë, à celles qui sont reliées à
l’aire motrice primaire ;
4) Surtout, des nombreuses liaisons directes avec les noyaux gris centraux.
Les aires motrices associatives sont constituées par :
- L’AIRE DE BROCA ou l’aire de l’expression ORALE : Située en avant de l’aire
motrice primaire et au-dessus de la scissure de SYLVIUS. En cas de lésion de cette
(zone) toute localisation ………… souvent réduite à des monosyllabes (NON ou
OUI).
- L’AIRE OCULOMOTRICE FRONTALE la distinction de cette région située au-
dessus de l’aire de BROCA entraîne une impossibilité par le sujet de diriger
volontairement son regard vers une cible donnée. Au contraire, les yeux, sous l’effet
de signaux d’origine occipitale tendent à rester fixer sur le même objet. Cette aire
contrôle également certains mouvements cérébraux comme le clignement des
paupières.
- L'AIRE CEPHALOGYRE : Elle se trouve légèrement au-dessus de l’aire motrice
associative, sa stimulation électrique (par exemple) déclenche une rotation de la tête.
Etroitement associée à l’aire oculogyre, elle sert probablement à tourner la tête vers un
objet donné.
- L’AIRE DES MOUVEMENTS FINS DES DOIGTS : Elle se situe en avant de la
zone de la Frontal Ascendante (FA) correspondant à la main et aux doigts. Sa
destruction, par une tumeur ou toute autre lésion, se traduit par des altérations de la
motricité fine et proportionnelle des mains réalisant l’apraxie motrice ou
mélocinétique.
IV.6.3. Effets des lésions de l’aire motrice primaire et de l’aire motrice associative
- Les lésions du cortex moteur sont fréquents en particulier dans des accidents
ischémiques cérébraux.
1) L’atteinte de l’aire 4 de Brodmann
Donne lieu à une perturbation des mouvements volontaires fins des extrémités distaux
des membres (main et les doigts en particulier). Le contrôle moteur volontaire fin des
segments distaux des membres est perdu surtout si la lésion préserve le noyau caudé et l’aire
motrice associative adjacente (aire 6). Une certaine motricité globale et posturale persiste
quand même.
107
rapides avec les mains mouvements de la marionnette. Très vite le sujet perd le
contrôle de la position de ses mains et les mouvements devient désordonnées.
3) La dysarthrie
- Ce trouble de langage va se manifester dans l’intensité des sons et leur durée relative,
certaines syllabes étant prononcées d’une voix trop forte, et d’autres d’une voix trop
faible (parole explosive), certaines sont trop longues et d’autres trop courtes (parole
scandées). Cette perturbation est due à une incoordination entre les contractions
musculaires laryngées, buccales et respiratoires.
4) Le tremblement intentionnel
- Est du à l’absence d’amortissement des mouvements.
5) Le nystagmus cérébelleux
- C’est un mouvement saccadé du globe oculaire survenant généralement lors du regard
latéral.
6) Le phénomène de rebound
- On demande au patient de contacter les fléchisseurs du brans contre résistance puis de
relâcher brusquement, en cas de lésion cérébelleuse, la main du patient vient frapper
son visage au lieu d’être automatiquement freinée.
7) L’hypotonie
- Cette hypotonie homolatérale à la lésion s’explique par une perte de la facilitation
normale du cortex moteur et des noyaux du tronc cérébral par les décharges toniques
des noyaux cérébelleux profondes.
2) La rigidité de décérébration
Chez l’homme, les tumeurs, le traumatisme crânien grave compliqués d’œdème
cérébral et d’engagement temporal en sont les causes principales. Elle est due à une rupture de
l’équilibre qui normalement existe entre les influences facilitatrices et inhibitrices des centre
suprasegmentaires.
C’est une hypertonie en extension, étendue aux 4 membres, les supérieures en
pronation les inférieurs en abductions avec opisthotonos et trismus.
3) La rigidité de décortication
- Chez l’homme, elle se voit dans les traumatismes crâniens graves et les encéphalites.
- L’hypertonie des membres supérieurs se fait en flexion, poignet et avant bras fléchie,
coudes collés au corps alors que dans la rigidité de décérébration elle est en
hyperflexion et en hyperpronation.
Dans les deux cas, les membres inférieurs sont en hyperextension et en rotation
interne.
113
INTRODUCTION
Stimuli → cerveau (cortex) en passant par différents niveaux qui apportent chaque fois
de régulations et modification d’où la notion de différents niveaux d’intégration,
d’hiérarchisation. Mais au niveau cortical, comment cette information est gérée c'est-à-dire
distribuée, analysée et interprétée.
NIVEAU D’INTEGRATION
Niveau inférieur ; moelle épinière, bulbe et protubérance ; les derniers éléments niveau
moyen ; région sensitivomotrice de l’écorce cérébrale (aire de projection) niveau supérieur
d’intégration : le cortex la dominance hémisphérique : 95% des sujets (hémisphère majeur =
gauche) hémisphère mineur : droit.
A. Activation cérébrale
La formation réticulée activatrice, contrôle le degré global d’activité du système
nerveux y compris l’éveil et le sommeil ainsi que, en partie au moins, la concentration
volontaire de l’attention sur une zone spécifique de notre champ de conscience.
La formation réticulée activatrice s’étend de la partie inférieure du tronc cérébral
jusqu’au mésencéphale et au thalamus pour se distribuer sur l’ensemble du cortex.
Les influx transmis par la formation réticulée activatrice ascendante, gagnent le cortex
par deux voies. La première sui un trajet ascendant partant de la réticulée du tronc cérébral
pour gagner les noyaux intralaminaires, réticulaires et de la ligne médiane du thalamus, puis,
par différentes voies, pratiquement tout le cortex cérébral ainsi que le noyau gris. La seconde,
beaucoup moins importante, passe par la région sous-thalamique, l’hypothalamus et les
régions adjacentes.
V.1.3. Attention
- Un sujet en état d’éveil est capable de diriger son attention sur un point précis de son
champ de conscience. Le degré d’attention est variable : attention faible, attention
diffuse à l’ensemble de l’environnement, attention intense et sélective portée à un
aspect ponctuel de l’expérience consciente.
Les mécanismes fondamentaux du contrôle attentionnel restent à découvrir. On pense
toutefois que peuvent intervenir les structures suivantes :
- La réticulée activatrice mésencéphalique
115
Elles ont une fréquence de 4 à 7 cycle par seconde, on les observes essentiellement
dans les régions pariétales et temporales chez l’enfant, mais également au cours des émotions
chez l’adulte. Les ondes thêta peuvent également s’observer dans des nombreuses affections
cérébrales.
- L’intérêt clinique essentiel de l’E.E.G réside dans le diagnostic des différents types
d’épilepsie et dans la mise en évidence du foyer épileptogène. En outre, il peut
contribuer au diagnostic topographique des tumeurs cérébrales ou de tout autre
processus expansif.
- Le diagnostic topographique des tumeurs peut se faire de deux façons : Certaines
tumeurs sont assez volumineuses pour inhiber l’activité électrique d’une partie du
cortex, ce qui se traduit par une dépression de l’amplitude des rythmes cérébraux en
regard de la tumeur. En fait, souvent, la tumeur comprises les neurones environnants,
provoquant une excitation électrique anormales à ce niveau : ceci entraîne des
décharges synchrones et de grande amplitude sur le tracé.
- La présence sur un tracé d’ondes lentes en opposition de phase signifie que l’origine
des anomalies se situe quelque part entre les deux électrodes incriminées. Cette
localisation du foyer d’hyperexcitabilité électrique cérébrale est un autre indice pour le
diagnostic topographique de la tumeur.
V.5. Epilepsie
L’épilepsie se caractérise par l’hyperactivité incontrôlée d’une partie ou de l’ensemble
du système neveux centrale. L’épilepsie est toujours la conséquence d’une décharge
excessive, hypersychrone et paroxystique d’une population plus ou moins grande de neurones
corticaux.
On peut schématiquement diviser l’épilepsie en trois grandes catégories : le grand mal,
le petit mal et l’épilepsie focale.
céphalique (en particulier des clignements palpébraux). La crise est suivie d’un retard
immédiat à la conscience et d’une reprise de l’activité initiale.
3. EPILEPSIE FOCALE
- L’épilepsie focale peut intéresser n’importe quelle partie du cerveau. Elle résulte
presque toujours d’une lésion ou d’une anomalie fonctionnelle localisée, comme par
exemple une cicatrice exerçant une traction sur le parenchyme neuronal, une tumeur
entraînant un effet de massa.
4. EVEIL ET SOMMEIL
Le sommeil peut se définir comme un état d’inconscience immédiatement réversible
par les stimuli sensoriels approprié ou toute autre stimulation. Ceci exclut l’anesthésie
générale, l’inactivation totale de la réticulée au cours du coma, et l’hyperactivité de la
formation réticulée dans l’épilepsie du type grand mal.
Le sommeil dit lent, lorsqu’il s’accompagne d’une hypoactivité de la formation réticulée
ainsi qu’en raison des ondes lentes observées à l’EEG.
le sommeil est dit paradoxal, lorsque l’activité cérébrale au lieu d’être déprimée, elle est
simplement canalisé différemment de l’état d’éveil. Le sommeil paradoxal est également
appelé sommeil rapide. Le sommeil lent est plus abondant au cours de la nuit ; c’est le type de
sommeil qui fait suite à une insomnie de 24 à 48 heures. Le sommeil paradoxal survient
plusieurs fois par nuit par courtes périodes.
Cycle veille-sommeil
Pour expliquer la succession cyclique des deux phases de veille et de sommeil, on
émet l’hypothèse suivante :
- Lorsque la réticulée activatrice est à l’état de repos, et que les centres hypnogènes sont
inactifs, les centres de l’éveil entreraient spontanément en activité, ce qui activerait à
la fois le cortex cérébral et le système nerveux périphérique. Des influx rétroactifs
positifs provenant de ces deux origines reviendraient à la réticulée pour la stimuler
encore davantage. Une fois déclenché, l’éveil serait donc en quelque sorte auto
entretenu.
- Après plusieurs heures d’activité cérébrale, pourrait survenir un épuisement progressif
des neurones réticulaires, ou une mise en jeu des centres hypogènes, d’où inactivation
progressive des bouches rétroactives entre la réticulée d’une part, le cortex et la
périphérie d’autre part.
- Ensuite, à la suite d’un repos prolongé, les neurones excitateurs de la formation
réticulée entreraient progressivement en activité, les neurones inhibiteurs situé dans
les centres hypnogènes devenant, eux, de moins en moins excitables. Le sommeil
ferait à nouveau place à l’état d’éveil.
1.2.3. Mauvais sommeil : On place sous ce vocable un certain nombre de pseudo insomnie
avec tracé EEG de sommeil normal. Il faut signaler que le sommeil du vieillard rentre dans ce
cadre. Des facteurs somatiques (difficultés respiratoires, difficultés à se mobiliser, douleurs
diverses) et psychologiques (dépression ou anxiété) aggravent généralement le sommeil du
vieillard. Une règle générale à propos du sommeil du vieillard est de se rappeler que la
régulation nycthémérale de ses fonctions biologiques est très souvent fortement perturbée
chez lui.
Par conséquent, il faut l’aider à se maintenir en activité pendant la journée et l’inciter à se
lever et à se coucher toujours à la même heure.
3.3. Enurésie : Elle est assez banale et survient chez 10 à 15 % des enfants.
125
contraction des cellules myoépithéliales entourant les alvéoles des glandes mammaires
et donc l’extraction lactée.
- La sécrétion d’ocytocine augmente particulièrement en fin de grossesse, et joue un
rôle essentiel dans le déclenchement du travail et de l’accouchement. Lors de tétée, la
stimulation mécanique du mamelon, met en jeu un arc réflexe passant par
l’hypothalamus et déclenchent une sécrétion d’ocytocine, qui favorise la lactation et
revêt donc une grande importance pour l’allaitement.
considérée comme une fenêtre permettant au système limbique de voir le sujet dans
son environnement. L’amygdale émet à son tour des efférences vers les mêmes aires
corticales, l’hippocampe, le septum, le thalamus, et, surtout l’hypothalamus.
VII.1.2. L’hypothalamus
L’hypothalamus, réalise une intégration neuro-endocrinienne complexe qui le situe au
cœur du comportement sexuel, sur le plan normal il contrôle l’axe hypothalamo hypophyso-
ganadique (via le releasing hormones contrôlant la libération des gonadotrophines
antéhypophysaires), il assure aussi une régulation nerveuse du comportement sexuel (par des
circuits nerveux impliquant, au niveau de l’hypothalamus, des récepteurs nerveux sensibles au
taux hormonal et déjà différenciés embryonnairement.
133
- On note aussi des effets centraux non spécifiques, telle qu’une activation du niveau de
vigilance.
- Les hormones exercent également des effets centraux indirects par leurs influences
rétroactives sur les structures centrales.
- Enfin, certains de leurs effets sont médiatisés par des modifications des effecteurs ou
de stimuli sociaux, tels que les organes utilisés dans les communications sociales.
NB : Parmi les moyens des signalisations entre individus de sexe opposés, les phénomènes
occupent une place centrale d’abord étudiées chez les insectes, elles ont progressivement
révélé leur importance dans le contrôle du comportement sexuel des mammifères et peut être
de l’homme. Par définition le terme phéromone désigne une substance sécrétée à l’extérieur
par un individu et reçue par un autre individu de la même espèce chez qui elle provoque à dire
extrêmement faible une réaction spécifique soit en libérant directement le comportement soit
en amorçant un processus de développement qui permettra le comportement.
136
Lubrification
Lors de l’excitation sexuelle, le parasympathique est responsable son seulement
l’érection mais d’une sécrétion muqueux au niveau des grandes de LITTRE et des glandes
bulbo-urétrales. Elle constitue à la lubrification mais beaucoup que ces sécrétions des voies
génitales féminines plus abondants.
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ORGASME FEMININ
- Il représente le point culminant de l’excitation sexuelle et sa survenue dépend à la fois
des stimulations physiques et de dispositions psychologiques optimales.
- Le déroulement de l’orgasme est analogue à celui de l’homme.
- En effet, les muscles périnéaux se contractent rythmiquement, grâce aux mêmes
réflexes médullaires qui servent de base à l’éjaculation.
Ces réflexes pourraient favoriser la motilité utérine et tubaire donc la progression des
spermatozoïdes sur l’ovule et contribuer à favoriser la fécondation. De fait, la fertilité est
certainement meilleure avec des rapports sexuels normaux que par insémination artificielle.
Ce qui tendait à l’importance de l’orgasme féminin.
Outre ses effets possibles sur la fécondation, l’organisme est l’origine d’une intense
excitation sexuelle qui intéresse l’ensemble du corps et se traduit par une tension masculine
diffuse. Après la culmination de l’acte sexuel, cette tension se dissipe pour laisser place à la
sensation de détente et de bien être intense correspondant à la phase de RESOLUTION.
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